ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Quelles sont les nouvelles règles d’isolements ?
A partir du 3 janvier 2022, les règles d’isolement sont les mêmes pour les personnes positives quel que soit le variant (Delta ou Omicron). Pour les personnes positives ayant un schéma vaccinal complet (rappel réalisé conformément aux exigences du pass sanitaire) et pour les enfants de moins de 12 ans, l’isolement est désormais d’une durée de 7 jours (pleins) après la date du début des signes ou la date du prélèvement du test positif. Toutefois, au bout de 5 jours, la personne positive peut sortir d’isolement à deux conditions : elle effectue un test antigénique ou RTPCR et celui-ci est négatif, elle n’a plus de signes cliniques d’infection depuis 48h. Si le test réalisé est positif ou si la personne ne réalise pas de test, son isolement est maintenu à 7 jours. Elle ne réalise pas un second test à J7.
Pour en savoir plus sur les autres cas et les nouvelles règles de quarantaine : https://www.gouvernement.fr/infection-ou-cas-contact-les-nouvelles-regles-d-isolement-face-au-covid-19-a-partir-du-3-janvier
Autotests : modalités chez les cas contact avec schéma vaccinal complet et enfants de moins de 12 ans indépendamment de leur statut vaccinal
Les cas contacts déclarés présentant un schéma vaccinal complet et enfants de moins de 12 ans indépendamment de leur statut vaccinal doivent réaliser immédiatement un test antigénique (ou PCR). Au résultat d’un test négatif, ils ne sont pas isolés, ils bénéficient en pharmacie de la dispensation de deux autotests à réaliser à J+2 et à J+4. Les autotests sont remis gratuitement par le pharmacien à l’issue du test antigénique négatif ou sur présentation du résultat RT-PCR négatif accompagné d’une attestation sur l’honneur. Les élèves n’ont plus à recommencer le parcours des trois tests si un nouveau cas positif dans leur classe apparaît dans un délai inférieur à sept jours. Le prix de cession des autotests, c’est-à-dire le prix maximum auquel la pharmacie peut l’acheter, est fixé à 3,4€. Le prix maximum de vente au public hors prise en charge est de 4,9€. Une période de tolérance (jusqu’au vendredi 21 janvier) est prévue permettant de délivrer une boîte de 5 autotests lorsque le pharmacien se retrouve dans l’impossibilité de délivrer uniquement 2 autotests). Dans ce cas, il facture un code PMR de 19,50€. A noter, la publicité relative aux autotests est interdite en dehors de la pharmacie ou, jusqu’au 31 janvier, en dehors des magasins de la grande distribution. La vente d’autotests sur internet est également interdite.
Sources : USPO et CNAM.
Lien vers l’attestation sur l’honneur :
Autotests Covid-19 : pourquoi ils ne seront pas gratuits pendant les fêtes
A l’issue du Conseil de défense sanitaire du vendredi 17 décembre après-midi, le gouvernement a finalement renoncé à la gratuité des autotests de dépistage du Covid-19 réalisés pendant la période des fêtes de fin d’année. Une sage décision ? « L’annonce d’une prise en charge aurait risqué de mettre la profession sous tension », a expliqué Gilles Bonnefond, porte-parole et conseiller du président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) lors du dernier webinar de l’année du syndicat. Faute de stocks suffisants (800 000 à un million d’autotests) et des conditions difficiles d’approvisionnement, il aurait été impossible pour les pharmacies de faire face à la vague déferlante des demandes de l’ensemble des Français. Ce que confirment les résultats de l’enquête flash de l’USPO réalisée auprès de la base, ayant permis de colliger rapidement 1 300 réponses. 58 % des pharmaciens indiquent ne pas détenir de stocks en autotests, tandis qu’une proportion de 83 % à 91 % des répondants redoutent de ne pas pouvoir disposer d’autotests en quantités suffisantes jusqu’à Noël et même jusqu’au jour de l’An. 55 % des pharmaciens constatent une hausse des demandes d’autotests d’au moins 50 % au cours des derniers jours. Enfin, concernant les délais d’approvisionnement des pharmacies, ils signalent qu’ils sont supérieurs à une semaine.
Source : le moniteur des pharmacies.
Suppression du délai de surveillance de 15 minutes post rappel pour certains publics
Dans son avis du 24 décembre 2021, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) s’est positionné pour la suppression du délai de surveillance de 15 minutes pour certains publics venant de recevoir une dose de rappel. En effet, le risque que les personnes n’ayant pas fait de réaction allergique lors de leur primo-vaccination en fassent lors de leur dose de rappel est extrêmement faible. Cette nouvelle recommandation entre en vigueur à compter du 5 janvier 2022 et va permettre de fluidifier l’organisation des centres de vaccination dans le cadre de la campagne de rappels. Le délai de surveillance est cependant maintenu pour certaines catégories de la population : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs_urgent_2022_04_surveillance_15_delai_vaccin_pedia.pdf
L’Assemblée nationale adopte le pass vaccinal sur fond d’accélération épidémique
Au total, 20.688 patients Covid sont désormais pris en charge à l’hôpital (+502), dont 3.695 en soins critiques (+30). Dans ce contexte difficile, et après trois jours de débats tumultueux, alimentés par des propos controversés d’Emmanuel Macron, prêt à « emmerder » les non-vaccinés, l’Assemblée nationale vient d’adopter le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal. Il doit désormais être examiné par le Sénat en début de semaine prochaine, pour une entrée en vigueur que le gouvernement voulait au 15 janvier, mais qui devrait être repoussée de quelques jours.
Source : articles de presse divers.
Refus de délivrance de vaccins anti-Covid-19 : les infirmières s’insurgent contre les pharmaciens
La vaccination à domicile par les pharmaciens, proposée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) est la goutte d’eau qui fait déborder le vase des infirmières libérales, même si le syndicat pharmaceutique a bien précisé que la vaccination à domicile serait proposée lorsqu’aucun autre effecteur n’était disponible. Suite à cette demande, le syndicat Convergence Infirmière a lancé un questionnaire auprès de ses adhérents. 3 171 infirmières ont répondu. Et les résultats ne sont pas en faveur des pharmaciens.64,3 % estiment ainsi qu’elles ont subi une concurrence déloyale de la part d’un pharmacien et 58 % qu’elles ont eu connaissance d’une tentative de détournement de patientèle par un pharmacien. Pire encore : 88,36 % affirment qu’elles ont été impactées dans leur activité depuis l’autorisation de vacciner en officine contre la grippe ou le Covid. Pour autant, seulement 21 % déclarent avoir été confrontées à un refus de délivrance de doses de vaccin Covid par leur pharmacien. Et 20,66 % ont appris que des pharmaciens avaient déjà vacciné à domicile (activité pourtant non autorisée). Enfin, 77,80 % affirment être prêtes à gérer un stock de vaccins contre la grippe ou le Covid dans leur cabinet. « Ces dérives sont totalement inadmissibles et ne doivent pas avoir lieu entre professionnels de santé. Non seulement les infirmières et les infirmiers libéraux sont foulés au pied mais l’intérêt des patients est complètement nié au profit d’intérêts purement mercantiles », s’insurge Convergence Infirmière. Le syndicat a donc décidé de saisir le ministre des Solidarités et de la Santé « afin de ramener de l’ordre et du respect élémentaire ».
Source : le moniteur des pharmacies.
Les infirmiers appelés à monter en compétence pour pallier la pénurie de médecins
Dans un nouveau rapport, l’Igas appelle à renforcer le statut et le pouvoir des infirmiers de pratique avancée (IPA). Il préconise d’instituer deux métiers: les IPA praticiens et les IPA spécialisés. Les infirmiers anesthésistes (IADE), qui disposent déjà d’un grade master, deviendraient ainsi des IPA « spécialisés », ce qui suppose d’organiser la reconnaissance universitaire de leur diplôme. En ville, les IPA « praticiens » devraient pouvoir intervenir en premier recours sur les maladies bénignes, pour répondre à des difficultés d’accès aux soins. Ils pourraient avoir une patientèle propre et prescrire certains soins.
Lien vers l’article : https://www.lesechos.fr/economie-france/social/les-infirmiers-appeles-a-monter-en-competence-pour-pallier-la-penurie-de-medecins-1376892
TROD à prélèvement nasal : de nouveaux effecteurs
Les médecins, infirmiers, sage-femmes, masseurs-kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes sont désormais autorisés à réaliser des TROD sur prélèvement nasal. La facturation de ces tests aux professionnels de santé mentionnés ci-dessus se fait dans les mêmes conditions que les tests antigéniques nasopharyngés.
Source : USPO.
Interchangeabilité et substitution des biosimilaires
La loi de financement de la sécurité sociale 2022, publiée au journal officiel du 24 décembre 2021, entérine le droit de substitution des biosimilaires par le pharmacien. Cependant, l’assurance maladie, avec l’appui du gouvernement, a décidé de circonscrire ce droit de substitution aux deux molécules suivantes : Somatropine, Pegfilgrastim. Les autres molécules sont réservées à l’interchangeabilité par les médecins : Adalimumab (Humira®), Enoxaparine (LOVENOX®), Etanercep (Enbrel®), Follitropine alpha (Gonal-f®), Insuline Aspart (NOVORAPID®), Teriparatide (Forsteo®). Nous invitons les pharmacies à bien respecter cette mesure et ainsi à ne dispenser le biosimilaire uniquement s’il est prescrit par le médecin. Les autorités constateront rapidement l’utilité du rôle des pharmacies dans la réussite des biosimilaires.
Source : USPO.
Pour en savoir plus sur ce qu’il faut retenir de la LFSS :
Exercice coordonné : un nouvel avenant pour les CPTS
Le 20 décembre, l’Assurance maladie et les syndicats représentatifs des professionnels de santé libéraux ont engagé la signature d’un nouvel avenant relatif aux Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). L’accord prévoit : le renforcement du dispositif d’accompagnement à la création des CPTS ; une augmentation des aides financières proposées. De plus, il valorise leur apport à la gestion des crises sanitaires graves, suite à leur mobilisation dans la gestion du Covid-19.
Pour en savoir plus : https://www.ameli.fr/paris/pharmacien/actualites/aci-signature-d-un-avenant-favorisant-l-exercice-coordonne-et-la-creation-de-cpts
Alerte au trafic de médicaments onéreux : les pharmaciens d’officine doivent rester vigilants
Depuis quelques semaines, une recrudescence de la circulation de fausses ordonnances hospitalières, à l’entête de différents hôpitaux implantés en Ile de France, à Lyon, Marseille ou encore à Toulouse, a été observée. L’objectif pour les réseaux criminels organisés est de collecter, auprès des pharmacies d’officine, des médicaments onéreux. L’équipe officinale doit être particulièrement vigilante lors de la délivrance de ce type de médicaments.
Pour en savoir plus : http://www.ordre.pharmacien.fr/index.php/Communications/Les-actualites/Alerte-au-trafic-de-medicaments-onereux-les-pharmaciens-d-officine-doivent-rester-vigilants
DASRIe : mode d’emploi pour ces nouveaux déchets infectieux
Un arrêté publié hier au « Journal officiel » fixe les modalités de collecte, de stockage puis de transport et de traitement des déchets d’activités de soins à risques infectieux électroniques, les DASRIe. Cet arrêté du 10 décembre, paru au « Journal officiel » du 19 décembre, officialise les DASRIe, ces déchets issus des équipements électriques ou électroniques associés aux dispositifs médicaux utilisés par les patients en autotraitement et les utilisateurs d’autotest. Il en fixe les modalités de gestion par le patient, le pharmacien ainsi que par les organismes collecteurs et de recyclage. Elles sont, en effet, distinctes de celles régissant les déchets d’activités de soins à risques infectieux perforants (DASRI). Ces dispositions s’inscrivent dans le sillage du décret d’application de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC) du 10 septembre qui mentionne le recyclage des dispositifs médicaux associant un perforant à un composant électronique et à une ou plusieurs piles non séparables par le patient. C’est le cas par exemple des capteurs de glycémie en continu ou des pompes patch à insuline. Ces déchets ont pour particularité de ne pas pouvoir être pris en charge par la filière classique de recyclage des DASRI. Ils nécessitent, en effet, une opération de séparation mécanisée de leurs composants, les piles et cartes électroniques ne devant pas être incinérées, ni prétraitées par désinfection.
Source : le quotidien du pharmacien.
Lien vers le JO : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044518345
Pharmasimple s’attaque au retail
Spécialiste de la distribution en ligne d’articles de parapharmacie, Pharmasimple lance un concept “phygital”, associant la vente en ligne et un espace physique installé en galeries marchandes et en grandes surfaces. Après la Belgique cette année, le concept devrait arriver en France courant 2022.
Ce nouveau concept store Pharmasimple est destiné dans un premier temps aux magasins de galeries marchandes (quel que soit leur secteur d’activité) et à la GMS (grandes et moyennes surfaces). Il pourrait aussi s’implanter en pharmacie, et il se matérialise par un espace premium d’environ 20 m2, dans lequel est installée une borne permettant de passer commande et d’afficher toutes les fiches produits du catalogue (soit 120 000 références de cosmétique, dermo-cosmétique, parapharmacie et dispositifs médicaux). « La gamme Pharmacie OTC, qui sera prochainement diffusée en Belgique par la plateforme internet pharmasimple.com, sera également disponible sur les bornes », précise Michael Willems. L’approche se veut simple et pratique pour le client. Ce dernier passe sa commande sur la borne qui est ensuite directement envoyée sur le site de Pharmasimple à La Louvière. Il la règle et choisit son lieu de livraison, à domicile ou dans un magasin partenaire du centre. Pharmasimple entend bien franchir les frontières et développer ainsi son concept en France courant 2022. Revendiquant 500 000 clients dans 17 pays, la société Pharmasimple est particulièrement présente dans l’hexagone où elle a racheté le site Parapharmazen en 2018 et la place de marché 1001Pharmacies (Enova Santé).
Source : le pharmacien manager.
Doctolib : « Nous développons un nouvel outil pour renforcer le lien entre praticiens et pharmaciens »
Boostée par la pandémie du Covid-19, Doctolib est devenue une plateforme incontournable dans la prise de rendez-vous de vaccination et un géant de la téléconsultation. En 2022, la société ambitionne d’ouvrir un logiciel à tous les praticiens qui participent au parcours de soin des patients et de développer de nouveaux services, notamment vers les pharmaciens. Extraits de l’entretien avec Arthur Thirion, DG de Doctolib : « Nous allons recruter 1 000 salariés dans le but d’améliorer la prise en charge des patients, grâce au gain de temps médical et au confort que nous apportons aux professionnels de santé. Notre ambition est aussi de mettre à disposition des pharmacies un outil pour renforcer le lien entre praticiens et pharmaciens (DoctoTeam). Puis, nous continuerons à faciliter la téléconsultation et la e-prescription (transmission des documents en un clic, ordonnances en ligne, etc.) pour le plus grand nombre. La crise sanitaire a eu un impact positif sur la digitalisation des outils de santé, notamment ceux dédiés aux pharmaciens : 60 % d’entre eux ont renforcé leur utilisation des outils numériques depuis le début de la crise. Ils ont aussi exprimé leur souhait de voir ces outils simplifiés (Dossier Pharmaceutique, DMP, messagerie sécurisée de santé…) et d’inscrire le numérique durablement dans le quotidien de leur profession.
Source : le pharmacien manager.
CES 2022: I-Virtual prépare son lancement sur les marchés français et américain
I-Virtual développe un logiciel de « mesure des paramètres physiologiques à partir d’un selfie vidéo », a indiqué le dirigeant. « A partir de 30 secondes de flux vidéo, on mesure le rythme cardiaque, le rythme respiratoire, la variabilité cardiaque et le niveau de stress avec un score de 1 à 5. On travaille pour ajouter la saturation en oxygène et la tension artérielle. »La solution d’I-Virtual a été bâtie sur une technologie de mesure du stress des personnes autistes sur vidéo, qui a été améliorée et étendue. L’objectif est que la solution soit utilisée pendant des téléconsultations. Elle peut être intégrée aux plateformes grâce à une API « en moins de deux heures ». L’embarquement dans « des plateformes de télémédecine françaises » est « en cours », pour une utilisation qui démarrera une fois la certification CE obtenue « à la fin du premier trimestre 2022 ».
Lien vers l’article : https://www.ticpharma.com/story.php?story=1822
La procédure de référencement au catalogue de « Mon espace santé » est ouverte
La procédure de référencement au catalogue de l’espace numérique de santé (ENS) ou « Mon espace santé » est ouverte et les éditeurs « peuvent d’ores et déjà déclarer leur conformité aux critères » pour être référencés, a annoncé le 16 décembre la délégation ministérielle du numérique en santé (DNS) à l’occasion du Conseil du numérique en santé (CNS). Action n°16 de la feuille de route pour le numérique en santé, « Mon espace santé » s’articulera autour de quatre « briques »: le dossier médical partagé (DMP), l’agenda de santé, la messagerie sécurisée et le catalogue d’applications, rappelle-t-on. Il doit être généralisé à partir de « la deuxième quinzaine de janvier 2022 ». Composante majeure de l’ENS, le catalogue d’applications ou « store » regroupera les services numériques en santé référencés par la puissance publique, selon des critères qui doivent encore être définis par un arrêté prévu « début 2022 », a appris TICsanté le 16 décembre. En attendant, les industriels peuvent déjà vérifier la conformité de leurs solutions à la doctrine du numérique en santé sur le portail « Convergence » développé par l’agence du numérique en santé (ANS). Pour certains critères, les éditeurs devront respecter un seuil minimum de maturité pour être éligibles au référencement.
Source : tic santé.
Assurance officinale : la FSPF signe un partenariat avec la MADP
La FSPF et la MADP Assurances ont lancé leur partenariat dédié aux pharmaciens d’officine. L’offre d’assurance proposée par MADP Assurances aux nouveaux adhérents de la FSPD présente plusieurs avantages, notamment l’assurance multirisque professionnelle, dans les cas de coup dur et dans le quotidien.
Source : le monde pharmaceutique TV.
VIH : la PrEP désormais disponible en ville
Le gouvernement a autorisé les médecins de ville à primoprescrire du Truvada dans le cadre d’une prophylaxie pré-exposition contre l’infection à VIH.
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/vih-la-prep-desormais-disponible-en-ville
CHIFFRES
Jusqu’au 31 janvier 2022, la grande distribution est autorisée à vendre des autotests. Après avoir annoncé « un prix coûtant à 1,95 euro l’unité », l’enseigne E. Leclerc propose désormais des autotests au prix de 1,24€ l’unité. Soit exactement le même prix… qu’Intermarché. Lien vers l’article :
La Haute Autorité de santé s’est prononcée en faveur de la vaccination de l’ensemble des enfants de 5 à 11 ans, mais sans obligation. Elle recommande de prioriser les enfants de moins de 12 ans scolarisés au collège.
Une trentaine de millions de tests Covid antigéniques ou PCR ont été réalisés le mois dernier, dont 28 millions ont été remboursés par la Sécurité sociale. Le coût moyen pour l’assurance-maladie a heureusement diminué, à 36 euros le test contre 61 euros en décembre 2020. Source : les échos.
« Sur 7 jours glissants (du 27 décembre au 3 janvier), 5,8 millions de tests antigéniques ont été réalisés par les pharmaciens, représentant 66 % des dépistages contre le covid-19, dont 1,2 million le 31 décembre et 1,25 million le 3 janvier », indique Gilles Bonnefond, porte-parole et conseiller du président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Soit une hausse de 55 % par rapport à la semaine précédente et de 400 % par rapport au mois de novembre. »
Le délai d’éligibilité au rappel a été réduit à 3 mois afin d’accroître le degré de protection face au variant et la demande en termes de vaccination. Source : DGS Urgent.
Plus de 55% des officines ont des autotests en stock. Elles ont en moyenne 181 autotests en boîte de 1, 300 autotests en boîte de 5 et 380 autotests en boîte de 10. 77% des pharmaciens ont des commandes en cours, avec en moyenne 378 autotests en boîte de 1, 500 autotests en boîte de 5 et 340 autotests en boîte de 10 pour une livraison moyenne à J+7. Source : USPO.
Israël propose depuis le 3 janvier 2022 une quatrième dose de vaccin de la Covid aux plus fragiles: immunodéprimés, résidents en maisons de retraite, plus de 60 ans; et au personnel soignant. « Le rappel de vaccin semble moins efficace contre Omicron qu’il ne l’a été contre Delta, mais il protège bien contre les cas sévères de Covid », ajoute le Pr Ronni Gamzu, ancien responsable national de la lutte contre le Covid. Le gouvernement a aussi décidé d’assouplir les règles de confinement, pour éviter la paralysie du pays. Ainsi, les cas contacts qui sont vaccinés et présentent un test négatif ne seront plus mis en quarantaine.
Plus de 200.000 cas quotidiens ont été rapportés chaque jour en fin de semaine dernière, obligeant le gouvernement à annoncer de nouvelles mesures, notamment sur le rappel vaccinal, qui sera exigé dès quatre mois, au lieu de sept, à partir du 15 février. Un objectif très ambitieux, de l’aveu même du ministre de la Santé, Olivier Véran: « ensemble, nous devons atteindre en cinq semaines au moins 25 millions d’injections. Soit en moyenne près de 5 millions d’injections par semaine. Ce serait un exploit logistique jamais vu », explique-t-il dans une interview accordée au Journal du Dimanche.
Une nouvelle carte est ainsi abattue, avec la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal prévue fin janvier, pour tenter d’endiguer la déferlante de Covid sans bloquer le pays. « Une forme déguisée d’obligation vaccinale », a reconnu Olivier Véran, en soulignant la gravité de la situation: « Il va se passer en France ce qu’il s’est passé à l’étranger: une montée très rapide du nombre de cas d’Omicron qui va faire monter le niveau de pression. »
Le port du masque devient obligatoire dès 6 ans (et non plus 11 ans) à partir de ce lundi dans certains lieux publics, selon un décret paru samedi 1er janvier au Journal officiel. Cette obligation s’applique notamment dans les transports collectifs, les gares et les établissements recevant du public (ERP).
La dose de rappel du vaccin anti-Covid (deuxième ou troisième) sera obligatoire pour les soignants et les pompiers à partir du 30 janvier, a annoncé le ministre de la Santé.
82 % des pharmaciens manifestent un intérêt à développer leur rôle de conseil auprès des patients concernant les biomédicaments. Source : arcane research.
182.000 faux pass sanitaires circuleraient aujourd’hui en France, selon le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin. D’après son entourage, le nombre de faux avancés est cependant assurément sous-évalué, car seuls les cas « avérés » sont comptabilisés. Présenter un pass appartenant à autrui ou transmettre à autrui un pass en vue de son utilisation frauduleuse sera puni dès le premier manquement d’une amende forfaitaire de 1 500 €. La détention d’un faux pass pourra en coûter cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende, soit la même sanction que pour la procuration ou la proposition de procuration d’un faux.
600.000 tests antigéniques sont réalisés chaque jour dans les 14.000 pharmacies du pays. Un chiffre qui devrait encore augmenter cette semaine à l’approche des fêtes, malgré l’inquiétude des pharmaciens, qui manquent de bras pour les réaliser et craignent une pénurie des stocks d’antigéniques. Preuve d’un marché déjà en surchauffe, Biosynex, leader français de tests antigéniques et d’autotests, enregistre en décembre une demande six fois supérieure à celle du mois de novembre. « Nous avons recruté 200 intérimaires et notre production se déroule désormais 24 heures sur 24 », indique à Libération Oren Bitton, le directeur commercial de l’entreprise.
Afin d’accroître le nombre des vaccins contre le Covid-19 injectés par les pharmaciens, l’agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France et l’union régionale des professionnels de santé libéraux (URPS) Pharmaciens Ile-de-France ont trouvé ensemble une solution pour augmenter le temps consacré à la vaccination en diminuant la contrainte administrative inhérente à cette vaccination (prise de rendez-vous, gestion des plannings, enregistrement sur la plateforme « Vaccination Covid »…).Elle prend la forme d’un soutien financier visant à indemniser le travail de vaccination supplémentaire réalisé. Son versement est soumis à la condition d’accroître de 25 % minimum le nombre d’injections mensuelles effectuées avant les annonces gouvernementales. La première indemnisation des ressources administratives est de 0,5 équivalent temps plein (ETP) pour une activité d’injection supérieure à 400 injections mensuelles, soit 15 injections par jour (90 injections par semaine), et inférieur à 800 injections mensuelles, soit 30 injections par jour (180 par semaine). La seconde indemnisation est de 1 ETP pour une activité d’injection supérieure à 800 injections mensuelles, soit au-delà de 30 injections par jour. L’indemnisation des renforts est réalisée sur une base mensuelle brute de 1500 euros par ETP et de 750 euros pour 0,5 ETP. « Elle est valable a priori pour les mois de décembre et janvier, même rétroactivement, et pourra être prolongée si nécessaire », indique Renaud Nadjahi, président de l’URPS Pharmaciens Ile-de-France.
400 pharmaciens ont choisi d’adopter l’enseigne d’Evolupharm. Son coût maitrisé, le soutien financier apporté par le groupement ainsi que l’image et les retombées économiques figurent en tête des motivations exprimées.
Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne du médicament (EMA) recommande d’accorder une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour Nuvaxovid, le vaccin contre le Covid du laboratoire américain Novavax, dont l’Europe a déjà réservé 200 millions de doses.
40% : c’est le pourcentage de ménages « éco-engagés » que la France devrait atteindre au cours des cinq prochaines années.
53 % des professionnels de santé sont favorables à un accès direct aux professions paramédicales et 22% « dans tous les cas », selon un sondage réalisé sur le site JIM.fr du 3 au 27 décembre 2021. Les médecins sont eux aussi très largement favorables à l’accès direct aux paramédicaux (69%).
Selon des chiffres du Gers, le chiffre d’affaires (CA) réalisé par le réseau officinal (hors missions Covid-19) est passé de 35,2 milliards d’euros TTC en 2020 à 36,9 milliards d’euros TTC, soit une hausse de 5 % due essentiellement aux médicaments chers de prescription hospitalière (supérieurs à 450 € PFHT, 8,1 Mds€, + 16 %). « L’année 2021 hors Covid a été une année de rattrapage par rapport à 2020 qui avait vu les consultations médicales chuter et une baisse des pathologies saisonnières », commente Gilles Bonnefond, porte-parole et conseiller du président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). A ce chiffre d’affaires, il faut rajouter 100 millions d’euros de vaccination contre le Covid-19 (11,5 millions de vaccins injectés) et plus de 1,7 milliard d’euros de tests antigéniques (plus de 61 millions de tests réalisés), soit un chiffre d’affaires consolidé de plus de 38,7 milliards d’euros.
GROUPEMENTS
« Seul le modèle coopératif générant la redistribution totale des avantages commerciaux permet au modèle des « méga-pharmacies »de performer dans le temps »
Rencontre avec Emmanuel Lataste, président du groupe Elsie Santé, réseau coopératif national de pharmacies qui compte 145 officines et réalise un chiffre d’affaires annuel de 1,2 milliard d’euros.
Extraits : « Les pharmaciens qui souhaitent nous rejoindre doivent réaliser un CA annuel supérieur à 5 millions d’euros et disposer d’une surface de vente qui favorise l’expérience client (supérieure à 400 m2). Le titulaire doit aussi adhérer au modèle coopératif et donc accepter de mutualiser ses moyens et ses savoir-faire au bénéfice de chacun d’entre nous. Nous espérons atteindre 200 officines Elsie Santé d’ici à 5 ans. »
Pharmactiv se lance dans le coaching
Les conseillers réalisent un coaching extrêmement rapproché auprès des titulaires et de leurs équipes, pour les développer. Pharmactiv a sollicité l’aide de Gérard Kierzek, qui est un médecin urgentiste qui collabore avec le groupement depuis longtemps et qui devient officiellement Conseiller médical Pharmactiv et qui anime depuis novembre, des lives avec les adhérents pour faire un coaching sur des questions très médicales. Le premier rendez-vous a été réalisé le 10 novembre, sur le diabète. Il a été accompagné d’un diabétologue pour discuter avec eux et répondre à toutes les questions que nos pharmaciens peuvent se poser sur ces sujets-là.
Source : https://www.ocp.fr/a-nos-cotes/affirmer-la-modernite-de-loffre-pharmactiv/
Les chèques cadeaux des groupements
Pour ce Noël 2021, Aprium et Pharmabest se sont lancés dans les cartes-cadeaux. Pharmabest en a développé 3 d’une valeur de 20, 30 ou 50 €, disponibles dans les 104 officines du groupement. Objectif : Faire des pharmacies des lieux de « shopping » pour Noël. Les cartes sont valables 12 mois à compter de leur activation et ne peuvent être utilisées qu’en une seule fois sur la parapharmacie. Si d’autres groupements, comme Boticinal, se disent intéressés par ce dispositif et l’envisagent pour l’année prochaine, d’autres ont déjà franchi le pas. Tel est le cas d’Apothical qui propose une carte-cadeau autour de 5 thématiques (Bonne fête, Félicitations, Joyeux anniversaire, Joyeux Noël et Plaisir d’offrir). Le client choisit le montant à mettre dessus et dispose d’un an pour l’utiliser dans les pharmacies Apothical participantes, uniquement sur les produits de parapharmacie. Le montant de la carte peut être dépensé en une ou plusieurs fois, puis complété par un autre moyen de paiement. De son côté, Univers Pharmacie propose des chèques cadeaux à ses affiliés via son prestataire Mes Avantages Para. Les chèques ont une valeur faciale de 15 € et sont valables sur les produits éligibles au programme Mes Avantages Para. Valables 12 mois, ils sont activés au moment de l’achat en pharmacie et sont vendus (et utilisables) dans toutes les pharmacies et parapharmacies adhérentes au programme de fidélité. Le bénéficiaire doit établir, pour sa part, une carte Mes avantages Para s’il n’en possède pas déjà une. L’utilisateur devient ainsi un nouveau client du programme et commence à cumuler des points dès son premier achat sur le montant dépassant la valeur du chèque-cadeau. Le chèque est, lui, présenté dans une jolie pochette cadeau…
Source : le moniteur des pharmacies.
L’école Pharma XV élargit sa cible
Après un excellent démarrage, l’école Pharma XV propose une formation managériale à ses adhérents titulaires et s’ouvre aux pharmaciens extérieurs au groupement. Réunis le 9 décembre, en périphérie toulousaine, les adhérents du groupement Alternativ Pharma XV ont fêté la première année de leur école de formation. Ils avaient convié chirurgiens, médecins, infirmières, pédiatres, enseignants-chercheurs et même le doyen de la faculté de pharmacie…En 2022, le programme de l’école pourrait s’ouvrir à quelques officines extérieures au groupement. Il proposera aussi un nouveau module de formation de 20 jours sur 15 mois, destiné aux pharmaciens titulaires, visant à « optimiser la direction et la gestion de l’officine ». Ce parcours pour dirigeant débutera en mars, en partenariat avec la Toulouse Business School.
Source : le quotidien du pharmacien.
PRÉSIDENTIELLES
L’entrée en campagne fracassante et polémique d’Emmanuel Macron
En déclarant vouloir « emmerder » les non-vaccinés, Emmanuel Macron a suscité un tollé dans la classe politique et marque de façon spectaculaire, mais risquée, sa vraie entrée dans la campagne présidentielle. Emmanuel Macron ne laisse plus guère de doute sur sa prochaine candidature. « Il n’y a pas de faux suspense. J’ai envie. Dès qu’il y aura les conditions sanitaires qui le permettent, et que j’aurai clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l’équation politique, je dirai ce qu’il en est avec la même liberté, car je ne veux rien m’interdire », déclare-t-il. Sauf accident de dernière minute, il sera donc candidat.
Source : les échos.
QG de Campagne de Valérie Pécresse
Le mardi 4 janvier 2022, Valérie Pécresse a inauguré son QG de campagne dans le 17e arrondissement, tout en dévoilant son organigramme de campagne, piloté par Patrick Stefanini, directeur de campagne et Frédéric Lemoine, directeur du projet. Elle a nommé 9 « conseillers auprès de la candidate », chacun chargé d’une thématique spécifique. Parmi ceux-ci, on retrouve un de ses concurrents à la primaire LR chargé de la Santé globale : Philippe Juvin.
Source : BTA
Christiane Taubira réfléchit « très sérieusement » à une candidature à l’élection présidentielle
En affirmant jusqu’à présent ne pas vouloir être une candidate “de plus”, l’ancienne ministre de la Justice laissait entendre qu’elle ne se présenterait qu’à la condition que les autres candidats de gauche (à l’exception de Jean-Luc Mélenchon, jugé perdu pour la cause) se rassemblent derrière elle. Quelles sont désormais ses intentions, alors que la perspective d’un désistement de Yannick Jadot semble définitivement enterrée ? Celle-ci dit songer “très sérieusement” à se présenter et donnera sa réponse définitive au 15 janvier.
NOMINATIONS
Extension du portefeuille de Thibaut Zaccherini (cabinet Olivier Véran)
Le portefeuille de Thibaut Zaccherini, jusqu’à présent conseiller en charge des Produits et des industries de santé auprès du ministre des Solidarités et de la santé Olivier Véran, a été élargi dans un arrêté du 14 décembre 2021 publié au JO. Selon cet arrêté, Thibaut Zaccherini est, depuis le 16 novembre dernier, conseiller recherche, innovation, numérique et produits de santé auprès d’Olivier Véran. Pour rappel, Thibaut Zaccherini avait été nommé Conseiller en charge des produits et des industries de santé en décembre 2020.
Lien vers l’arrêté : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044813709
Denis Supplisson va succéder à Dominique Pautrat à la direction générale du groupe Pharmagest
Denis Supplisson, actuel directeur général délégué et directeur de la division Solutions pharmacie Europe de Pharmagest, va succéder à Dominique Pautrat en tant que directeur général du groupe. Le changement aura lieu le 22 avril 2022, a précisé la société. Dominique Pautrat deviendra président du directoire de la Coopérative Welcoop, maison mère de Pharmagest. « Il conservera son mandat d’administrateur au sein du conseil d’administration du groupe Pharmagest », a indiqué la société. Denis Supplisson a occupé différents postes chez Pharmagest depuis 1991. Il est directeur général délégué et directeur de la division Solutions pharmacie Europe depuis 2010, et membre du conseil d’administration depuis 2013. Il est également vice-président « collège pharmaciens » de la Fédération des éditeurs d’informatique médicale et paramédicale ambulatoire (Feima). Jean-Michel Monin, directeur du Pôle pharmacie France depuis 2017, remplacera Denis Supplisson à la direction de la division Solutions pharmacie Europe.
Source : tic santé.
AILLEURS
Bain Capital aimerait racheter Boots
Selon le Times, le fonds d’investissement Bain Capital aurait approché Walgreens Boots Alliance afin de racheter l’enseigne anglaise Boots. Selon la presse anglaise, Walgreens Boots Alliance aurait été approché par la société de capital-investissement Bain Capital dans le but de racheter l’enseigne anglaise Boots. Le Times of London affirme que les deux sociétés « discuteraient » depuis plusieurs mois. Début décembre 2021, Sky News avait déjà révélé que le groupe Walgreens Boots Alliance envisageait de céder l’enseigne Boots en 2022. Toujours selon la presse anglaise, d’autres fonds d’investissement et des chaînes de supermarchés seraient aussi intéressées par le rachat de Boots. L’enseigne anglaise de drugstores pourrait valoir entre 6 et 7 milliards de livres sterling. La chaîne de pharmacies et de drugstores Walgreens était entrée au capital de Boots en 2012 avant d’acquérir la totalité du capital en 2014.
Source : LSA.
Hongkong : conditions « kafkaïennes » d’isolement des personnes guéries de la Covid-19
La nouvelle politique annoncée en octobre par le gouvernement impose aux patients guéris, en dépit de leur non-contagiosité, une période d’isolement sous surveillance et en groupe, dans l’un des centres de quarantaine ad hoc. Leur isolement est d’ailleurs relatif puisque les pensionnaires confinés vivent dans une grande promiscuité. Les quelque cinq cents box d’environ 12 mètres carrés chacun, entourés de trois cloisons, sont collés les uns aux autres, par blocs de dix-huit. Chaque espace individuel est équipé d’un lit d’hôpital sur roulettes, d’une tablette de travail, d’une chaise en plastique et d’une commode. Les hommes et les femmes sont installés dans deux zones distinctes, mais tous ont droit aux mêmes pyjamas des hôpitaux de Hongkong, taillés depuis l’époque coloniale dans un indémodable tartan, vert, bleu et blanc. Dans cet environnement, le coin détente équipé de canapés colorés et d’une télévision ne parvient à combattre l’aspect angoissant d’un lieu totalement déshumanisé, rendu plus glauque encore par la lueur blafarde de grosses lampes industrielles, dont la moitié restent allumées toute la nuit. Les seuls endroits où le « patient » peut savourer un peu de solitude sont les salles d’eau et les toilettes, installées dans un conteneur à l’extérieur du bâtiment. Ils n’ont, de surcroît, accès ni à l’air libre ni à la lumière du jour.
Source : Le Monde.