ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Vaccination des enfants et vaccins vivants. La HAS est favorable à l’élargissement des compétences des pharmaciens
La HAS recommande que :
- la compétence de prescription puisse être élargie : aux pharmaciens pour les vaccins à destination des enfants âgés de 24 mois à 15 ans révolus, à l’exception des vaccins vivants chez les immunodéprimés l’enjeu majeur en termes de gain de couverture vaccinale se situant après l’âge de 24 mois.
- la compétence d’administration puisse être élargie : aux pharmaciens pour les vaccins à destination des enfants âgés de 24 mois à 15 ans révolus, notamment pour les rappels et les rattrapages, à l’exception pour la vaccination contre la grippe saisonnière des enfants qui présentent des allergies à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure pour la vaccination contre la grippe saisonnière ; l’enjeu majeur en termes de gain de couverture vaccinale se situant après l’âge de 24 mois. La HAS modifie également sa première recommandation qui limitait les compétences des pharmaciens aux vaccins non vivants, en les autorisant à vacciner les personnes de plus de 16 ans avec l’ensemble des vaccins, vivants ou non vivants. En revanche, la HAS recommande que la prescription des vaccins vivants pour les enfants et les adultes immunodéprimés soient réservés aux médecins. Pour ces patients, les pharmaciens, infirmiers et sages-femmes seraient donc uniquement autorisés à administrer les vaccins sur prescription médicale.
Pour en savoir plus : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3349250/fr/avis-favorable-a-un-elargissement-des-competences-vaccinales-chez-les-enfants
De nouvelles mesures pour sécuriser les comptes amelipro
Pour renforcer la sécurité des accès aux services réservés aux professionnels de santé dans leur compte amelipro, l’assurance-maladie met en place, à partir du 1er juillet, de nouvelles mesures pour se connecter et consulter amelipro. Première mesure : l’adresse mail ne pourra plus être utilisée comme identifiant pour accéder à amelipro. « Pour s’identifier sans carte CPS, le professionnel de santé devra rentrer son numéro d’assurance-maladie ou son numéro Finess », indique la CNAM. Par ailleurs, en cas de délégation, seule une identification par carte professionnelle sera possible (sauf comptable). Deuxième mesure de renforcement de la sécurité : le mot de passe aura désormais une durée de validité de 6 mois. Le professionnel de santé devra le changer tous les 6 mois et ce mot de passe devra être différent de ceux utilisés précédemment. En troisième lieu, la durée de session d’un compte amelipro sera limitée : « La session sera automatiquement fermée au bout d’une heure sans activité ou après 4 heures d’utilisation. Pour utiliser à nouveau le compte amelipro, il faudra s’identifier », détaille la CNAM. Enfin, lors de chaque connexion au compte amelipro, un courriel de notification sera envoyé à l’adresse mail professionnelle associée au compte. « Si le professionnel de santé n’est pas à l’origine de la connexion, il est invité à en informer l’assurance-maladie. »
Source : le quotidien du pharmacien.
Transfert de compétences : les médecins ne sont (presque) pas fermés à tout
Médecins et pharmaciens réunis pour tracer la nouvelle frontière de la coopération interprofessionnelle entre médecin traitant et pharmacien référent/correspondant ? Une « première » a eu lieu entre deux syndicats de chaque profession, la veille du 74e Congrès national des pharmaciens. La veille du congrès national des pharmaciens qui s’est tenu à Lille (Nord) les 25 et 26 juin, les cadres syndicaux de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ont échangé ouvertement avec les médecins syndiqués de MG France qui tenaient leur congrès à Dijon (Côte-d’Or).
- Le statut de pharmacien référent/correspondant des patients chroniques est bien accepté par les médecins, « mais il n’est pas question pour nous d’abandonner notre lien de confiance conféré par notre statut de médecin traitant au profit d’une équipe traitante du patient », assène Jacques Battistoni, président de MG France. Il considère que le pharmacien référent est utile, notamment pour organiser la sortie hospitalière du patient, aux côtés du médecin traitant et de l’infirmière de référence. Comme son alter égo à la FSPF, il ne trouve pas logique de réserver un exercice protocolisé au sein d’une CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) à une zone médicale sous-dense.
- Les rappels de vaccination de l’adulte en officine : le président de MG France estime que l’on en est « aux prémices » et prône une politique de concessions réciproques. Puisque les pharmaciens devraient pouvoir prescrire des vaccins aux adultes selon les recommandations vaccinales à compter du 1er janvier 2023, les médecins doivent pouvoir prescrire, délivrer et administrer les vaccins, autrement dit avoir des vaccins dans leur réfrigérateur…
- La consultation de prévention à des âges clés (25, 45 et 65 ans) : « Les médecins ont tous les atouts pour la faire », lâche Jacques Battistoni. Pour Philippe Besset, il faut laisser au patient le choix entre « deux portes d’entrée ».
- Les bilans partagés de médication : les médecins se plaignent de ne pas en voir. Philippe Besset promet qu’à l’avenir ils seront plus nombreux avec l’arrivée des logiciels labellisés « Ségur numérique en santé ».
- Prise en charge de pathologies aiguës en soins non programmés par les pharmaciens : les médecins ne veulent pas se retrouver à prendre en charge uniquement les patients complexes (chroniques) pour des raisons économiques. Ils sont réticents sur la délivrance d’antibiotiques suite à un test rapide d’orientation diagnostique (Trod) angine du pharmacien qui, selon les médecins, ferait courir le risque de surpression sur les antibiotiques.
- Dépistage du cancer colorectal : Jacques Battistoni salue l’arrivée de ce dépistage en officine mais pose encore une limite : « La primoprescription des tests est réservée au médecin, les pharmaciens les délivrent », estime-t-il.
- La téléconsultation en officine : les médecins sont attachés à une organisation de proximité, donc au recours au médecin traitant plutôt qu’à un acte réalisé sur un plateau technique situé à l’étranger et de non-qualité. La téléconsultation est donc à prévoir, selon les médecins, en l’absence du médecin traitant. En termes organisationnels, l’apport d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) peut être utile. Le pharmacien doit se cantonner à un rôle d’assistance, rémunéré par un forfait.
Source : le moniteur des pharmacies.
Téléconsultations en officine : parfum de scandale ?
« Les cabinets de téléconsultations : un scandale soutenu par l’Etat ». C’est le titre de l’édito du Dr Sylvaine Le Liboux, secrétaire générale Les Généralistes-CSMF, de la lettre hebdomadaire du syndicat. Pourquoi un scandale ? Parce que « les « consultations des cabines» ce sont, entre autres, des prescriptions d’antibiotiques larga manu, des arrêts de travail à gogo, des demandes quasi-systématiques de revoir un médecin en présentiel le lendemain, une négation du parcours de soins », dénonce le médecin. En clair, « de la médecine dégradée, au service du mercantilisme d’entreprises qui surfent sur les difficultés d’accès aux soins et abusent le peu de médecins qui se fourvoient dans cet exercice ». La secrétaire générale du syndicat n’hésite pas non plus à fustiger le développement de la téléconsultation en officine, financé par l’Assurance maladie. L’installation de cabines de téléconsultation dans les pharmacies se ferait « au mépris de l’exercice coordonné, au mépris de la prise en charge efficiente du patient, au mépris des pharmaciens vertueux qui travaillent avec les professionnels de santé de leurs territoires quand un patient est en difficulté ». Pire encore : « La déontologie n’est pas respectée puisqu’il y a, à la fois compérage entre les médecins derrière l’écran et les pharmacies, et de la publicité à visée commerciale interdite dans nos professions ».
Sources : le moniteur des pharmacies, csmf.
Pour en savoir plus : https://lesgeneralistes-csmf.fr/2022/06/28/lettre-hebdo-928-28-06-2022/
« Il faut lever la limitation du taux de téléconsultation », estime Jeunes médecins
Depuis septembre 2021, en application de l’avenant 9 de la convention médicale, un médecin libéral ne peut réaliser, sur une année civile, plus de 20 % de son volume d’activité à distance. Si la téléconsultation a été encadrée pour privilégier avant tout une prise en charge physique des patients, force est de constater que face à la pénurie de médecins dans certains territoires et la poursuite de l’épidémie de Covid-19, le recours à la téléconsultation ne cesse de progresser. En effet, si la limitation n’empêche pas en soi les médecins de réaliser plus de 20% de téléconsultation sur l’année, elle entraîne néanmoins un risque de dé-remboursement de ces consultations par l’assurance maladie, ce qui freine d’ores et déjà les praticiens à augmenter le recours à cette pratique. Dans l’attente d’un rendez-vous avec le Directeur de la CNAM, Jeunes Médecins demande que cette limitation soit levée au plus vite et sans attendre la nouvelle convention médicale prévue pour 2023.
Lien vers le communiqué de presse : https://www.jeunesmedecins.fr/communiques-de-presse/il-faut-lever-la-limitation-du-taux-de-teleconsultation
Prolongation de l’ouverture des pharmacies le dimanche
Dans un contexte de forte circulation du virus, un arrêté publié au JO du 29 juin autorise les pharmaciens à poursuivre la vaccination contre le Covid-19 et son dépistage le dimanche jusqu’au 30 septembre 2022. Cette extension dans le temps de l’ouverture exceptionnelle le dimanche est accueillie favorablement par Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Ces derniers temps, très peu de pharmaciens ouvraient le dimanche, mais dans les prochaines semaines cette mesure sera très utile, en particulier pour les officines situées dans les zones touristiques et peut-être aussi pour celles des grandes villes. Récemment, nous avons eu des demandes de pharmaciens qui souhaitaient garder la possibilité d’ouvrir le dimanche. On constate en particulier une augmentation des demandes de vaccination », explique le président de l’USPO.
Sources : pharm e-news, le quotidien du pharmacien.
Covid : Brigitte Bourguignon « demande aux Français de remettre le masque dans les transports »
La ministre de la Santé a appelé ce lundi les Français à porter le masque dans les transports en commun pour freiner les contaminations qui sont reparties à la hausse ces derniers jours. Le gouvernement n’édicte toutefois pas encore d’obligation.
Lien vers l’article : https://www.lesechos.fr/economie-france/social/covid-brigitte-bourguignon-demande-aux-francais-de-remettre-le-masque-dans-les-transports-1443804
Evolution de la liste des TAG éligibles pour les certificats européens Covid-19
A compter du 8 juillet 2022, un certain nombre de TAG ne seront plus éligibles pour la délivrance des certificats numériques de test et de rétablissement de l’Union européenne (UE).
Pour en savoir plus : http://www.fspf.fr/fspf-services/breves/evolution-liste-tag-eligibles-certificats-europeens-covid-19
Convention nationale pharmaceutique : modification du calendrier de mise en œuvre
Sur la base d’une interprétation tendancieuse des textes par le ministère de la Santé, la CNAM a annoncé l’entrée en vigueur du remboursement de l’administration des vaccins par les pharmaciens et des entretiens pour les femmes enceintes au 7 novembre 2022 et non au 1er octobre, comme demandé par la FSPF. Retenir le 1er octobre aurait permis aux pharmaciens de se lancer plus tôt et plus massivement dans ces nouvelles missions. La FSPF regrette vivement la recherche par les pouvoirs publics d’économies mineures au détriment de la santé des Français.
Source : FSPF.
Honoraires de dispensation : ce qui pourrait retarder la négociation
Invité au 74e du congrès national des pharmaciens qui s’est déroulé à Lille (Nord) les 25 et 26 juin 2022, Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), avait prévu le bouclier car il se savait attendu sur le volet économique de la convention nationale pharmaceutique qui a été différé à la demande des syndicats pharmaceutiques en 2023, en raison des interférences du Covid sur l’activité des officines. Mais à 6 mois du début de nouvelles négociations, « il est difficile de se projeter et d’avoir des perspectives économiques », annonce-t-il. Les chiffres sont têtus. Grâce ou en raison de l’épidémie, chaque pharmacie a reçu en moyenne de l’Assurance maladie 95 000 € de plus sur l’année 2021 et 45 000 € de plus sur le premier quadrimestre 2022. Soit pour le réseau officinal : 1,5 milliard d’euros d’actes liés au Covid-19 en 2021, et déjà 1 milliard de plus au compteur en 2022, soit en cumul 2,5 Mds€. Et sur la partie métier, le directeur de la Cnam rappelle que 130 M€ ont été ajoutés dans la balance pour financer les nouvelles missions. Il donne le ton : « Avec 26 milliards d’euros de déficit en 2021, il s’agit du deuxième déficit le plus élevé de l’histoire de l’Assurance maladie. » Pour ouvrir la négociation face au risque d’insoutenabilité des hausses de salaires, il est essentiel que 100 % des officines s’engagent sur la totalité des nouvelles missions, d’où des actions sur le terrain des syndicats et de l’Assurance maladie pour déployer la convention dès la rentrée. Si déjà, les 130 M€ de ressources allouées sont utilisées par l’ensemble du réseau, au prix parfois pour certaines officines d’investissements supplémentaires en ressources humaines en dépit de l’inflation, alors peut-être, les acteurs de la convention y verront plus clair pour négocier le volet économique de la convention.
Source : le moniteur des pharmacies.
Réintégrer les soignants non vaccinés : une proposition de loi déposée au Sénat
Sylviane Noël, sénatrice (LR) de la Haute-Savoie, a déposé une proposition de loi, mi-juin, visant à « abroger l’obligation vaccinale des personnels soignants et des pompiers ». « Le maintien de cette mesure discriminatoire portera un coup fatal et irréversible à notre système de santé déjà terriblement éprouvé », indique le texte de loi, déposé mi-juin par la sénatrice Sylviane Noël. « Nous sommes aujourd’hui dans une situation de pénurie telle qu’on ne peut plus se payer le luxe de se passer du moindre soignant », avertit la sénatrice dans les colonnes du Figaro qui précise qu’elle ne « remet pas en cause l’utilité du vaccin en tant que protecteur contre les formes graves » et qu’elle n’est pas « antivax ». « On est en train de mettre à genoux toutes nos structures de santé […]. Dans certains états, comme les États-Unis ou le Canada, on a levé cette obligation vaccinale. Emmanuel Macron va-t-il être le seul sur cette planète à persister dans cette erreur et à punir ces personnels qui ont exercé leur libre arbitre ? » s’interroge la sénatrice LR. La proposition de loi, cosignée avec 15 sénateurs LR et centristes, doit être étudiée par la commission des Affaires sociales. Le texte ne promet pas, pour le moment, de redonner aux personnels concernés leur paie suspendue depuis plusieurs mois. Olivier Véran a annoncé en mai dernier vouloir saisir la HAS sur la question de la réintégration des soignants non vaccinés.
Sources : egora, le figaro.
Valentin Hamon et ses drôles de drones
Passionné de nouvelles technologies, Valentin Hamon, pharmacien à Toulenne (Gironde), teste la livraison de médicaments par drones. « La société Hdrones mettra en service des drones plus performants, capables de se poser au centimètre près, sur des hubs, explique Valentin Hamon. Ces structures de 3 mètres de haut disposent au sommet d’une plateforme d’atterrissage/décollage pour éviter tout risque de collision avec des enfants ou des animaux. À leur base, une trappe reliée à un ascenseur permet de charger le colis en toute sécurité ; l’ouverture se fait par QR code. » À partir d’une appli smartphone, le patient, aidé de son pharmacien, pourra s’inscrire (coordonnées, carte Vitale…), remplir un formulaire de commande ou scanner une ordonnance. Une fois le colis préparé, le pharmacien le « postera » dans le hub le plus proche de l’officine. Il sera ensuite acheminé par drone, sous la surveillance de télépilotes, jusqu’au hub le plus proche du patient (ses proches ou son infirmière…). « Ces hubs sont comme des points relais, précise Valentin Hamon. Notre collaboration avec Hdrones leur a permis d’affiner leur process (sécurisation des données). Mais il est encore trop tôt pour parler coût et modèle économique. »
Source : le quotidien du pharmacien.
Gouvernance de l’e-santé: attention travaux!
Comme Sisyphe et son rocher, les pouvoirs publics s’attellent, encore et toujours, à mettre en place la gouvernance de l’e-santé la plus efficiente possible. Depuis avril 2019 et la création de la délégation du numérique en santé (DNS), directement rattachée au ministère; et la nomination de l’efficace duo Laura Létourneau et Dominique Pon à sa tête, l’on pensait le dossier classé. Un nouveau chantier sur la gouvernance s’ouvre pourtant et il s’agit, cette fois, de la renforcer. Une mission de l’inspection générale des affaires sociales (Igas), diligentée fin avril à la demande de l’ex-ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, est en cours. Elle porte sur « l’ancrage de la DNS dans le paysage institutionnel » et ouvre la réflexion sur la place du numérique au sein du ministère de la santé et de la prévention, porté à différents niveaux, par une multitude d’acteurs. Cette redéfinition stratégique poursuit quatre objectifs: « adapter les structures organisationnelles », « obtenir des moyens », « changer la culture et la façon de recruter » et « coconstruire le numérique en santé », est-il inscrit dans le bilan de la feuille de route sectorielle publié le 23 juin. Les conclusions de la mission Igas sont attendues pour « septembre-octobre » et la nouvelle gouvernance pourrait donc être effective avant la fin de l’année… Sera-t-elle la bonne?
Source : tic santé.
Stimufend, un nouveau biosimilaire
Plusieurs biosimilaires ont été ajoutés à la liste des médicaments biologiques substituables, dont Stimufend, biosimilaire de Neulasta (pegfilgrastim). Le pharmacien pourra donc l’utiliser pour la substitution de médicaments biologiques, une fois que Stimufend sera commercialisé.
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/medicament-parapharmacie/medicament/stimufend-un-nouveau-biosimilaire-que-vous-pourrez-substituer
Topiramate, prégabaline, valproate : de nouvelles données confortent les risques liés à l’exposition in utero
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) revient sur les risques liés à l’exposition in utero à trois médicaments utilisés notamment dans le traitement de l’épilepsie : le topiramate, la prégabaline et le valproate. Et ce, suite à l’émergence de nouvelles informations de sécurité.
Pour en savoir plus : https://ansm.sante.fr/actualites/topiramate-pregabaline-et-valproate-publication-de-nouvelles-donnees-sur-les-risques-lies-a-lexposition-a-ces-medicaments
CHIFFRES
La septième vague de Covid monte rapidement en France. Plus de 60.000 nouveaux cas sont désormais rapportés chaque jour, contre 14.000 il y a deux semaines. Mais pour l’instant, l’hôpital, en crise à cause des pénuries de personnel, ne souffre pas particulièrement d’embouteillages liés au coronavirus, même si les admissions en soins conventionnels et en soins critiques sont reparties à la hausse. Les experts appellent désormais à réveiller la campagne de vaccination pour que les personnes âgées ou fragiles procèdent en masse à leur deuxième rappel (ou « quatrième dose ») sans attendre l’automne. Seuls 21% des plus de 75 ans ont reçu leur injection et 10% des 65-74 ans. Source : les échos.
Plus d’un cancer sur dix recensés en Europe est lié à la pollution sous diverses formes, selon une étude publiée par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). Dans le détail, la pollution de l’air est responsable de 1 % des cas et d’environ 2 % des décès – une part qui monte à 9 % pour les cancers du poumon. Le radon, un gaz radioactif naturel susceptible d’être inhalé notamment dans les logements peu aérés, est, lui, considéré comme responsable de 2 % des cas de cancers sur le Vieux Continent. Lien vers l’article : https://www.lesechos.fr/monde/europe/un-cancer-sur-dix-serait-lie-a-la-pollution-en-europe-1449297#xtor=CS3-3092
Les autorités de santé ont annoncé un premier cas de variole du singe chez un mineur, et un autre cas probable dans sa fratrie. « Qu’un enfant soit touché n’est pas une surprise, on s’y attendait », explique le professeur en infectiologie Yazdan Yazdanpanah. « On a beaucoup insisté là-dessus, mais la voie sexuelle n’est que l’une des formes potentielles de contamination. » Les autorités se veulent toutefois rassurantes et précisent que l’enfant va bien et ne présente « aucun signe » de gravité de la maladie. Selon Santé publique France, 330 cas de la maladie ont été diagnostiqués en France. (Le Monde, Le Parisien).
43 % des Français se déclarent myopes, selon un sondage Ipsos mené en avril en partenariat avec Essilor pour l’Institut d’éducation médicale et de prévention (IEMP). Voir flou de loin « concernait 15% des Français en 1950, aujourd’hui c’est 40%, et on pourrait atteindre 60% d’ici à 2050 », prévient Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France.
Une modélisation de l’Imperial college de Londres évalue à 19,8 millions le nombre de morts de la Covid-19 évités grâce aux vaccins en 2021. Soit une réduction de 63%, par rapport aux 11,6 millions effectivement relevés l’an dernier.
Le chiffre d’affaires moyen de mai 2022 enregistre une progression de l’activité de + 11,96 % par rapport à mai 2021. L’évolution de l’activité est tirée par le médicament remboursable (+ 16,37 %), dopée par l’évolution significative des prescriptions hospitalières et médicaments chers dont le PFHT > 1 930 euros (+ 32.72 %). Le hors-vignetté enregistre pour sa part une progression plus limitée de + 5,56 %. Toutes les officines quelle que soit leur taille ou leur implantation géographique progressent dans les mêmes proportions. Enfin, en cumul mobile sur 12 mois, l’évolution moyenne est de 11.29 % où les tests antigéniques et médicaments chers contribuent à hauteur des trois quarts de cette progression. Source : barofar, experts LLA.
A l’occasion du congrès national des pharmaciens, le Pr Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, a annoncé que « la vaccination des moins de 16 ans par les pharmaciens venait d’être votée par le collège de la HAS ». La publication de cette décision devrait intervenir dès ce début de semaine. Source : pharm e-news.
Association loi de 1901 et premier groupement pharmaceutique français, EvoluPharm réunit aujourd’hui près de 1500 adhérents qui, tout en restant indépendants, bénéficient de conditions privilégiées pour accroître leur activité. Grace à la centrale d’achat intégrée, ces pharmaciens peuvent ainsi accéder à plus de 3000 références à prix extrêmement compétitifs, sans exigence de volumes, de flux poussés ou même de gammes imposées. Source : le moniteur des pharmacies.
47 % des officinaux n’ont pas encore entamé les démarches du dispositif de sérialisation des médicaments, afin de lutter contre la contrefaçon. « Si le nombre de pharmacies engagées dans la sérialisation n’évolue pas d’ici à l’automne 2022, la Commission européenne se retournera contre l’État français », prévient l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Le nombre de consultations chez les psychologues a doublé entre 2020 et 2021, selon des chiffres de Doctolib. Cette tendance touche d’abord les enfants et les jeunes adultes. « J’ai au moins trois fois plus de demandes aujourd’hui qu’avant mars 2020. Il y a un vrai besoin de soutien psychologique, qu’il soit ponctuel ou régulier », témoigne Caroline Delannoy, membre du comité médical du site. « Des personnes ont été ébranlées par la Covid et continuent de l’être: crise climatique, guerre en Ukraine… le climat est lourd », fait-elle remarquer.
La chaîne américaine de pharmacies CVS annonce la limitation temporaire des achats de pilule du lendemain à trois par transaction afin d’éviter une pénurie, dans la foulée de la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’avortement. Le groupe assure avoir dans ses magasins et pour son site « de larges stocks » de Plan B® et d’Aftera®, deux produits à base de lévonorgestrel destinés à être pris dans les trois jours après un rapport sexuel non protégé et qui ont pour objectif d’empêcher la fécondation.
La téléconsultation en pharmacie a le vent en poupe. La part de pharmacien proposant ce service progresse de manière constante : de 9 % à la fin du premier trimestre 2022, elle a grimpé à 11 % à fin mai 2002. Source : gers.
300 000 e-CPS sont ainsi actives et les professionnels libéraux l’ont adopté à 40 %. Source : le généraliste.
En Europe, trois quarts des consommateurs de cannabis auraient augmenté leur consommation durant et après les confinements, selon un rapport de l’ONUDC. De plus, dans plusieurs pays ayant légalisé le cannabis – certains États américains, Canada et Uruguay, qui l’ont légalisé respectivement en 2012, 2013 et 2018 – la consommation de cannabis aurait augmenté plus rapidement que dans les pays ne l’ayant pas légalisé.
90 000 personnes, essentiellement âgées d’au moins 60 ans, ont reçu leur deuxième rappel mardi 28 juin, rapporte Le Parisien, qui constate un bond de la campagne vaccinale. En moyenne, plus de 40.000 personnes reçoivent chaque jour leur deuxième rappel. Ce nombre a doublé en une semaine.
L’Établissement français du sang alerte sur un niveau de réserves « trop faible pour affronter l’été ». Il publie pour la deuxième fois de son histoire, à moins de six mois d’intervalle, « un bulletin d’urgence vitale ». La France, qui se trouve dans « une situation similaire aux autres pays européens doit absolument retrouver un niveau de stocks de 110.000 poches de sang d’ici la mi-juillet, alors que ce stock est aujourd’hui inférieur à 90.000 poches de sang », souligne l’EFS, qui craint une faible mobilisation des donneurs durant cette période de l’année. Source : Le Figaro.
40 % : c’est la baisse du risque de développer la maladie d’Alzheimer sur une période de quatre ans chez les personnes ayant reçu au moins un vaccin contre la grippe, selon une nouvelle étude menée par l’UTHealth Houston et pré-publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease. Selon ses auteurs, le taux de développement de la maladie est le plus faible chez les personnes ayant reçu systématiquement le vaccin contre la grippe chaque année.
En Europe, seuls huit pays sur 27 imposent un pourcentage minimum de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises. De fortes disparités entre les Etats membres existent au sein de l’Union. Pour y remédier, les Vingt-Sept ont trouvé le 7 juin un accord avec les eurodéputés pour fixer la part de femmes dans les postes d’administrateurs non exécutifs des sociétés cotées en bourse à 40 % d’ici à 2026. Source : touteleurope.eu.
À la tête du conseil scientifique depuis bientôt deux ans, Jean-François Delfraissy a annoncé qu’il quitterait ses fonctions une fois que la loi de crise sanitaire aura été discutée au Parlement, dans le courant du mois de juillet. « Je ne pense que « Covid » depuis 24 mois, il est temps qu’il y ait une vision nouvelle, c’est le moment de passer la main », juge-t-il.
Selon une étude de Harris Interactive, réalisée pour Pfizer, un tiers des Français a déjà donné à l’un de ses proches un antibiotique issu de son armoire à pharmacie sans prescription préalable.
Pharm O’naturel s’est associé à une entreprise de construction éco-responsable, Mobile Wood, pour concevoir des Concept Store 100 % bois écoresponsable. La transformation coûte entre 75 000 et 80 000 euros pour une pharmacie de 50 à 60 m2. Un investissement conséquent, mais qui paye, selon Denis Fragne, « Une pharmacie qui se contente de proposer des gammes naturelles mais sans faire évoluer son agencement ou son identité n’observera pas un grand effet sur ses ventes. Mais, chez nos adhérents qui passent par un écoconcept complet, nous avons constaté des hausses allant jusqu’à + 50 % du chiffre d’affaires » affirme Denis Fragne.
Mission Braun sur les urgences : un traitement de choc et 41 « recos » pour passer l’été. Le Dr Braun recommande notamment de s’appuyer sur l’ensemble des professionnels de santé libéraux et, pour cela, suggère d’ouvrir le SAS à l’ensemble des professionnels de santé et de simplifier la mise en application des protocoles de coopération entre professionnels de santé. Pour en savoir plus : https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/urgences/mission-braun-sur-les-urgences-un-traitement-de-choc-et-41-recos-pour-passer-lete
75,6 % des médecins hospitaliers se disent prêts à quitter l’hôpital public dans les cinq ans, épuisés notamment par la permanence des soins, selon une vaste enquête de l’intersyndicale Action Praticiens Hôpital.
Le site néerlandais Access Aid, qui offre des consultations à distance et vend des médicaments, a reçu plus de 4.000 demandes d’aide à l’accès à la pilule abortive, depuis l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade aux États-Unis. Les pilules proposées par le site sont envoyées par un laboratoire indien et les consultations sont données par des médecins européens. « Les médicaments (pour l’avortement) seront disponibles. Le problème est qu’il sera plus difficile pour les femmes de trouver les services », indique la Dr Rebecca Gomperts. Source : la tribune.
Engagée depuis 20 ans, la réforme des études des préparateurs touche à sa fin. Lors du 74e congrès national des pharmaciens, organisé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) à Lille (Nord) les 25 et 26 juin, Philippe Denry, vice-président du syndicat, a annoncé « la disparition, à la rentrée 2023, du brevet professionnel (BP) de préparateur. Il sera remplacé par le diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (DEUST) de niveau bac +2 ». La première rentrée de préparateur en formation DEUST a eu lieu en septembre 2021. « Les deux premières promotions nous permettent de considérer que cette réforme est un succès. Nous avons conservé une alternance forte en actant l’évolution métier du préparateur », se félicite Philippe Denry.
GROUPEMENTS
Lafayette met un pied en Espagne
En acquérant Ecoceutics, enseigne de pharmacie numéro un en Espagne, Hygie31 (société détentrice du réseau des pharmacies Lafayette) franchit un nouveau pas dans son développement. Hygie31, holding rassemblant les diverses activités de Laf’Santé, dont les 250 pharmacies Lafayette (300 adhérents à la fin de l’année, 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires), vient de racheter Ecoceutics (contraction de Economics et de Pharmaceutics). Numéro un sur le marché espagnol, le groupement Ecoceutics, dont le siège est à Barcelone, compte 156 pharmacies pour un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros. Il s’agit d’une coopérative propriété de 27 pharmaciens. L’indépendance des pharmaciens sera préservée à l’image des adhérents français. Toutefois, officinaux espagnols comme français bénéficieront d’une structure d’achats européenne avec des livraisons directes. « Avec l’arrivée des confrères espagnols, nous augmentons encore nos capacités pour convaincre les laboratoires de relations commerciales durables », se félicite Hervé Jouves, président d’Hygie31. Dans le cadre des mutualisations envisagées entre les deux réseaux, les marques propres des pharmacies Lafayette seront disponibles dans les pharmacies Ecoceutics. En retour, l’expertise d’Ecoceutics en technologie de l’information (IT) et back-office va permettre d’accélérer le développement et le déploiement de nouveaux outils auprès des quelque 450 pharmacies de la nouvelle entité, tout comme auprès des officines du groupement Pharmacorp. Le seul groupement hexagonal à avoir fait une incursion dans un pays européen est «Les pharmaciens associés» – aujourd’hui Santalis – qui compte un réseau de 250 pharmacies en Belgique.
Sources : le quotidien du pharmacien, lafayette, les échos.
Lien vers l’article des échos : https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/le-groupe-fondateur-des-pharmacies-lafayette-prend-pied-en-espagne-1582323
Futurs pharmaciens, futurs groupés ?
En collaboration avec le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO), l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a mené l’enquête auprès des étudiants de 3e, 4e, 5e et 6e années se destinant à l’officine pour savoir ce qu’ils connaissent des groupements. Résultat : 15 % se disent bons connaisseurs du sujet, 76 % ont quelques notions, quand 9 % reconnaissent ne pas savoir ce qu’est un groupement. Les futurs pharmaciens d’officine, dont 67 % envisagent de devenir titulaires, estiment que le rôle d’un groupement est d’accompagner le titulaire dans ses négociations avec les industriels (48 %), la gestion de son officine (39 %), son installation (8 %) et ses missions auprès des patients (5 %). À ce stade, 53 % d’entre eux pensent adhérer à un groupement, 39 % ont encore besoin d’y réfléchir et 9 % ne souhaitent pas être groupés.
Source : le quotidien du pharmacien.
NOMINATIONS/ELECTIONS
Nouvelle présidente de MG France
Le bureau national de MG France a collectivement démissionné le 26 juin 2022. Le comité directeur du syndicat en a élu un nouveau, en portant à sa présidence, pour la première fois de l’histoire du syndicat de généralistes, une femme: la Dr Agnès Giannotti. Médecin généraliste dans le quartier populaire de la Goutte d’Or dans le 18earrondissement de Paris, elle était première vice-présidente du syndicat monocatégoriel sous le précédent bureau, lequel était déjà devenu majoritairement féminin lors de son dernier renouvellement en décembre dernier.
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/la-dr-agnes-giannotti-elue-dimanche-presidente-de-mg-france-premiere-femme-la-tete-du-syndicat-de
Un nouveau duo à la tête délégation ministérielle du numérique en santé (DNS)
Suite au départ de Laura Létourneau et Dominique Pon, délégués ministériels au numérique en santé (DNS), Hela Ghariani et Raphaël Beaufret, directeurs de projets à la DNS, ont été désignés pour assurer leur remplacement provisoire. Ils seront chargés d’assurer la transition au sein de la DNS et de piloter les équipes dans l’attente de la nomination d’un nouveau duo. Pour rappel, la Délégation ministérielle au Numérique en Santé (DNS) assure le pilotage de l’ensemble des chantiers de transformation du numérique en santé ainsi qu’un pilotage resserré de l’Agence du Numérique en Santé (ANS). La DNS est rattaché directement au ministre des Solidarités et de la santé. Laura Létourneau a également précisé qu’une mission Igas avait été initiée par Olivier Véran, avant qu’il ne quitte le ministère de la Santé, pour « dresser un état des lieux de la gouvernance du numérique en santé ». Les conclusions de l’Igas sont attendues pour la rentrée (septembre-octobre). Des arbitrages seront alors « effectués pour davantage ancrer la DNS dans les institutions ».
Source : BTA.
Yaël Braun-Pivet présidente de l’Assemblée nationale
Députée Ensemble des Yvelines, elle sera la première femme à occuper ce poste, le 4e dans l’ordre protocolaire de l’Etat. Yaël Braun-Pivet a été élue à la majorité absolue des votants au second tour de scrutin, bénéficiant de l’abstention des 90 députés RN, Sébastien Chenu ayant décidé de retirer sa candidature après le second tour. Présidente de la commission des lois sous la précédente législature, elle s’est rapidement faite appréciée par l’ensemble des groupes politiques. Elle dispose aujourd’hui d’un profil consensuel, qui devrait être en mesure de discuter avec l’opposition comme l’exige désormais la composition de l’Assemblée nationale.
Source : BTA.
Assemblée nationale : la Dr Stéphanie Rist élue au poste clé de rapporteure générale de la commission des affaires sociales
La Dr Stéphanie Rist a été élue au poste clé de rapporteure générale de la commission des affaires sociales. « Notre système de santé a besoin d’engagements forts, concrets, innovants et efficaces », a déclaré la rhumatologue, qui avait été rapporteure, en 2019 de la loi Buzyn, et qui avait porté au printemps 2021 une proposition de loi traduisant les promesses (non financières) du Ségur de la santé. La présidence de la commission a été confiée à Fadila Khattabi, députée Renaissance (ex-LREM).
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/politique-de-sante/assemblee-nationale-la-dr-stephanie-rist-elue-au-poste-cle-de-rapporteure-generale-de-la-commission
France Assos Santé élit ses nouvelles instances et reconduit Gérard Raymond à la présidence de l’union
France Assos Santé a tenu ce jeudi 30 juin 2022 son Assemblée générale annuelle, un temps fort de la vie démocratique de l’Union Nationale des Associations Agréées d’usagers du Système de Santé (UNAASS) qui regroupe près de 100 associations membres. A cette occasion, les participants à l’AG ont élu leurs nouvelles instances pour les 3 années à venir. Gérard Raymond, président de France Assos Santé depuis le 19 juin 2019 a été réélu à la présidence de l’union par le Conseil d’administration nouvellement élu.
Lien vers le communiqué de presse :
AILLEURS
Regards croisés sur les pharmacies françaises et belges
Proches de leurs consœurs françaises dans leur fonctionnement et leur organisation, les pharmacies belges développent de nouveaux services, tout en faisant évoluer leur rémunération dans ce sens. Les deux pays se retrouvent, avec leurs voisins européens, pour construire la pharmacie de l’avenir, a montré une table ronde franco-belge organisée samedi à Lille lors du Congrès national des pharmaciens. Si la Belgique autorise les chaînes et les propriétés multiples, les pharmaciens indépendants n’en restent pas moins majoritairement propriétaires de leur officine : 3 900 officines sur 4 650 appartiennent à un seul pharmacien, les autres appartenant souvent à des organismes sociaux ou à quelques groupes de franchisés. Éric Garnier, au nom de la FSPF, regrette qu’il ne reste plus que trois pays européens, à savoir la France, l’Espagne et le Luxembourg, qui respectent scrupuleusement les « trois piliers de la pharmacie » formés par le monopole, l’exercice personnel et la répartition. Enfin, les pharmaciens belges peuvent se flatter d’avoir un temps d’avance sur leurs confrères français dans quelques domaines, dont celui de la prescription électronique. Obligatoire depuis quelques mois, elle permet aux médecins d’envoyer leurs ordonnances sur la carte d’identité des patients, qui la font ensuite honorer dans la pharmacie de leur choix. Pour Isabelle Zion, officinale française exerçant à Bruxelles, c’est un énorme gain en qualité et en sécurité pour les officines. Le système n’a qu’un défaut, ajoute-t-elle, mais de taille : « parfois le dispositif tombe en panne, et là, c’est vraiment la catastrophe, heureusement très rare ». Autre innovation majeure, encore en cours d’élaboration, les pharmaciens belges espèrent pouvoir prochainement délivrer eux-mêmes un certain nombre de médicaments prescriptibles non remboursables, ce qui ferait gagner un temps précieux aux patients, tout en délestant les services médicaux de ces missions. Enfin, à l’heure de l’inflation galopante de ces derniers mois, les pharmaciens belges ont obtenu une revalorisation de 2 % de leurs honoraires le 1er juin, qui sera suivie de 6 % de plus en fin d’année. Attention toutefois aux contreparties, prévient Koen Straetmans : « En Belgique, l’indexation des salaires est automatique, si bien que nous avons déjà dû augmenter quatre fois nos adjoints et préparateurs depuis le début du phénomène, pour un total actuel de 8 %. »
Source : le quotidien du pharmacien.