ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
PLFSS 2023 : un énième 49-3 pour faire passer la version du gouvernement
Le texte de 116 articles est définitivement adopté, toujours sans discussion de la part des députés et après avoir fait (quasiment) fi des propositions du Sénat.
Lien vers la note de nile : https://www.nile-consulting.eu/note-de-nile-apres-49-3-en-lecture-definitive-a-an/
Produits de contraste : la mauvaise nouvelle à laquelle les pharmaciens ne s’attendaient pas
Un invité de dernière minute s’est glissé dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Un amendement, à l’initiative du gouvernement, prévoit en effet que les cabinets de radiologie procèdent eux-mêmes à l’achat des produits de contraste nécessaires à certains de leurs actes.
Insuffisance cardiaque : un nouvel outil d’information pour les pharmaciens
L’assurance-maladie met à disposition des pharmaciens un support pour mieux connaître l’insuffisance cardiaque, ses symptômes et les actions qu’ils peuvent mener auprès de leurs patients, dans le contexte de la campagne de sensibilisation à l’insuffisance cardiaque.
Lien vers le support : https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/insuffisance-cardiaque-support-information-pharmacien_assurance-maladie.pdf
La FSPF rencontre le conseiller santé de la Première ministre
Le syndicat a évoqué avec Cédric Arcos plusieurs sujets d’actualité concernant la profession et convenu de rendez-vous ultérieurs. Considéré comme un spécialiste de l’organisation du système de santé et notamment de la question hospitalière, Cédric Arcos, qui occupe depuis le 26 mai 2022 la fonction de conseiller santé d’Élisabeth Borne, s’est longuement entretenu avec la FSPF le 23 novembre dernier. En tête du menu de cet échange dévoilé par Philippe Besset dans son Live hebdomadaire, « les problématiques du réseau et notamment le manque d’effectifs ». Le président de la FSPF explique ainsi avoir évoqué avec Cédric Arcos l’inquiétante hémorragie d’étudiants en deuxième année des études de pharmacie, la réforme du troisième cycle ainsi que la nécessité d’une plus grande visibilité de la branche dans Parcoursup ou encore du DEUST pour les préparateurs. Selon Philippe Besset, des engagements ont été pris concernant la mise sur pied de réunions tripartites avec les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé pour tenter d’améliorer la situation au plus vite : « Ils ont conscience que c’est le dernier réseau de santé de proximité qui fonctionne. » Quant au volet conventionnel, il a été convenu d’entamer l’étape de la négociation économique juste avant ou après l’été 2023 pour une séquence qui, de l’aveu du président de la FSPF, « ne sera pas la plus simple ».
Une nouvelle cabine de téléconsultation implantée au Monoprix de Toulouse met l’Ordre des médecins en rogne
Paris, Troyes, Malakoff et maintenant Toulouse : depuis 2021, une poignée de cabines de téléconsultation se sont installées dans des magasins de la chaîne Monoprix. Proposé par la société Tessan, un dispositif de ce type est désormais implanté « depuis plusieurs mois » dans un supermarché de la ville rose, à deux pas du Capitole, selon la « Dépêche du midi », au grand dam de l’Ordre des médecins.Campée au cœur du rayon parapharmacie, la cabine promet un « accès à un médecin généraliste à distance, sans rendez-vous, en moins de 15 minutes ». À l’intérieur, une caméra, mais aussi un thermomètre, un tensiomètre ou encore un stéthoscope, rapporte le quotidien régional.
Pénurie d’étudiants : la profession désorientée
Une rentrée universitaire dans laquelle plus d’un millier d’étudiants manquent en 2e année de pharmacie, c’est du jamais vu. Un chiffre élevé qui alarme la profession, les étudiants eux-mêmes, les doyens des facultés et même l’Académie nationale de pharmacie. En cause ? Les nouvelles modalités d’accès aux études de pharmacie et, quoi qu’on en dise, la faible attractivité de la profession. « Avant la réforme de la Paces et cette nouvelle réforme, les étudiants avaient un accès direct aux études de pharmacie. Nous pouvions nous retrouver avec 500 étudiants pour 100 places ! », abonde Gaël Grimandi. Pour autant, la Conférence des doyens ne veut pas d’une nouvelle transformation profonde. « Il faut quelque chose de simple. La meilleure solution que nous envisageons à ce stade serait d’avoir un parcours fléché “pharmacie” sur Parcoursup et des LAS “pharmacie”, explique Gaël Grimandi. Nous avons alerté le ministre de la Santé et de la Prévention et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les trois conférences de doyens – médecine, pharmacie, chirurgie dentaire – réfléchissent ensemble à des propositions pour faire face à cette situation. Nous espérons avoir un projet avant Noël pour pouvoir ensuite discuter avec les tutelles. » Mais il paraît difficile de mettre en œuvre des modifications pour la rentrée 2023. « Nous aurons par conséquent encore un millier de places vacantes à la prochaine rentrée. Dans le pire des scénarios, il y aura 5 000 étudiants en pharmacie de moins. C’est la profession tout entière qui est en danger », conclut le président de la Conférence des doyens.
Source : le moniteur des pharmacies.
Grossesse : les médicaments interdits et ceux autorisés
Les Journées pharmaceutiques internationales de Paris (JPIP) qui se sont déroulées le lundi 28 novembre sur le thème de la santé de la femme ont été l’occasion de faire le point sur les missions des pharmaciens auprès de cette population. Il a notamment été question de l’entretien de la femme enceinte et du risque iatrogène. Le Dr Olivia Anselem, médecin gynécologue au sein du groupe hospitalier Cochin Broca Hôtel-Dieu (Paris), a précisé, au cours d’une intervention aux JPIP, les médicaments à proscrire chez la femme enceinte. « Antivitamine K, dérivés de l’acide rétinoïque, acide valproïque, carbamazépine et topiramate, inhibiteurs de l’enzyme de conversion et sartans, cyclines au 3e trimestre de la grossesse et bien sûr antiinflammatoires nonstéroîdiens au-delà de 24 semaines d’aménorrhée, sont formellement contre-indiqués », liste-t-elle. En revanche, l’aspirine à dose antiagrégante peut être utilisée quel que soit le terme de la grossesse et est d’ailleurs prescrite couramment en prévention de la prééclampsie. Olivia Anselem a par ailleurs rassuré les pharmaciens sur l’usage courant de certains médicaments qui n’ont pas d’effets délétères au cours de la grossesse. « La prescription d’antidiabétiques oraux, de corticoïdes, de labétalol, d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, d’anxiolytiques, de morphiniques, d’héparines de bas poids moléculaire, de triptans (sumatriptan) et de lamotrigine ne doit pas alerter au comptoir », affirme-t-elle, en incitant les pharmaciens à consulter le site du centre de référence des agents tératogènes (lecrat.fr) en cas de doute. Interrogée sur la prise en charge des femmes enceintes en cas de toux et de rhume, la spécialiste rappelle que la codéine, comme tous les morphiniques, peut être prescrite sans restriction chez la femme enceinte (une prise en fin de grossesse impose cependant une surveillance du nouveau-né) et que les corticoïdes en administration locale ou systémique ne passent pas la barrière placentaire.
Source : le moniteur des pharmacies.
Préparateurs : le ministère réticent à une licence après le Deust
L’idée d’une licence accessible aux titulaires du Deust de préparateur/technicien en pharmacie n’est pas du goût du ministère. Depuis la création du Deust en 2021 (diplôme universitaire en deux ans qui remplace progressivement le brevet professionnel-BP), la question d’une troisième année optionnelle de spécialisation « officine », de niveau licence, est en discussion dans la branche. Elle permettrait aux préparateurs qui le souhaitent d’effectuer des missions supplémentaires, par délégation du pharmacien, sous son autorité. Elle autoriserait aussi la poursuite d’études universitaires – master, voire études de pharmacie…-, et permettrait d’harmoniser la formation française du préparateur au niveau européen, améliorant ainsi la mobilité des diplômés. Ces arguments n’ont pas conquis la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo. Mercredi 16 novembre, alors qu’elle recevait le professeur Gilles Aulagner (faculté de pharmacie de Lyon-Rhône) et une délégation de représentants de la profession pour discuter de l’avenir de la pharmacie, elle s’est déclarée réticente à « créer des exercices officinaux de pratique intermédiaire entre le titulaire du Deust et le pharmacien ».
Source : le moniteur des pharmacies.
Une alliance insensée entre le RN, la NUPES et les LR pour réintégrer les soignants non-vaccinés
C’est la pire séance depuis 10 ans qui s’est déroulée le 1er décembre dans l’hémicycle lors de laquelle se sont unis RN, NUPES et LR pour faire voter la réintégration des soignants non-vaccinés dans les établissements médicaux et médico-sociaux. Contre l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), de la Fédération Hospitalière de France (FHF), de l’académie de médecine, des patients (France Assos Santé) et des soignants, vaccinés pour la grande majorité d’entre eux. Une proposition qui prétendait répondre au manque de soignants mais qui aurait eu l’effet inverse en augmentant les risques de contagion dans ces établissements, en provoquant le retrait de soignants vaccinés et en risquant que les patients récusent ces soignants non-vaccinés, le tout dans une ambiance détériorée avec des services désorganisés. Au moment même où l’épidémie repart, où le niveau des bronchiolites n’a pas été aussi élevé depuis dix ans et où l’épidémie de grippe s’annonce à un niveau élevé avec un taux de vaccination trop bas à cet instant. L’académie de médecine a alerté sur le risque de co-infection alors que les déprogrammations et plans blancs sont en préparation dans les hôpitaux face à l’afflux de malades.
Source : newsletter du député Eric Alauzet.
Une nouvelle fiche de bon usage des antiémétiques
Une nouvelle fiche de bon usage des antiémétiques a été publiée par la Haute Autorité de santé. Elle indique notamment que chez l’enfant, le métoclopramide est indiqué, en seconde intention, en situation postopératoire ou dans le cadre d’une chimiothérapie.
Le plan d’Agnès Firmin le Bodo contre les violences faites aux soignants
« Les violences commises à l’égard des professionnels de santé sont un des facteurs responsables de la détérioration de leur état de santé. Ainsi, nous voulons mener un combat intense contre ces violences, qu’elles soient physiques ou verbales », a déclaré Agnès Firmin le Bodo, lors du 8e colloque de l’association Soins aux professionnels de santé (SPS), organisé le 30 novembre à la Maison des soignants (Paris). « Si les professionnels de santé vont mal, c’est l’ensemble du système de santé qui est malade », a soutenu la ministre.Dans le cadre de la stratégie d’amélioration de la santé des soignants, le ministère de la Santé et de la Prévention prévoit dès janvier 2023 la mise en ligne d’une nouvelle plateforme pour signaler les événements sanitaires indésirables à l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS). Cette plateforme, accessible aux professionnels libéraux comme à ceux exerçant en établissement de santé, sera intégrée au portail de signalements des événements sanitaires indésirables du ministère. Un guide de « bonnes pratiques » traitant des principes de sécurité des bâtiments sera également adressé en décembre aux établissements de santé avant d’être décliné pour les structures de ville en 2023. Au cours des prochaines semaines, « une concertation des représentants des établissements publics et privés, des Ordres, des ARS, des forces de l’ordre, de la justice, des étudiants, des organisations syndicales, des métiers de la sûreté et de la sécurité ainsi que des membres de la conférence nationale de santé » sera lancé, a annoncé Agnès Firmin Le Bodo au cours de ce colloque de l’association SPS. S’en suivra un plan d’actions intégrant la prévention des violences, la formation des soignants, l’accompagnement des témoins et victimes…, en bref, tous les éléments permettant de mieux lutter contre les violences faites aux soignants.
Source : pharm e-news.
Ségur du numérique en santé : pourrez-vous conserver votre LGO ?
Dans le cadre du volet numérique du Ségur de la santé, l’Etat met la main à la poche pour faire évoluer les logiciels des acteurs de l’offre de soins (pharmaciens, médecins…), sous la forme d’un système ouvert et non sélectif de référencement et de financement. Un financement est attribué aux éditeurs de logiciels de gestion d’officine (LGO) ayant déposé un dossier en vue du référencement Ségur, que dénonce le collectif des éditeurs indépendants de LGO, nouvellement créé représentant 5 prestataires du marché (Visiopharm, Pharmavitale, Infosoft, MSI2000 et Vindilis). Le montant maximal alloué est un forfait indexé à l’activité de l’officine (CA annuel sur les médicaments remboursés hors médicaments chers) qui varie entre 625 € HT et 875 € HT par officine selon la taille. En appliquant ce barème, le collectif constate que le premier éditeur de LGO du marché qui représente 40 % des parts de marché, devrait être rémunéré aux alentours de 6 M€ HT alors qu’un éditeur indépendant du collectif avec une centaine de clients ne percevra que 70 000 € HT pour le même travail d’adaptation du logiciel au Ségur de la Santé. Estimant que cette façon de procédé pourrait entraîner une concurrence déloyale, une distorsion du marché et un risque de fragilisation des petits acteurs, Sonia Tebessi, porte-parole du collectif réclame « un changement de méthode de financement du Ségur pour plus d’équité et un retour sur investissement au temps passé, soit a minima 250 000 € pour la partie développement et adaptation des logiciels ». Les syndicats pharmaceutiques suivent de près ce dossier, soucieux que les titulaires puissent avoir le libre choix de leur éditeur. A ce jour, le ministère n’a pas répondu au collectif.
Source : le moniteur des pharmacies.
Les pharmacies s’engagent pour relever le défi 2030 Sans VIH et IST
Les infections sexuellement transmissibles restent en 2022 un problème majeur de santé publique. La prévention de ces infections et leur dépistage précoce permettent de réduire considérablement leur impact sur la vie des personnes. La Stratégie Nationale de Santé Sexuelle définie en 2017 a pour objectif d’éradiquer l’épidémie de VIH d’ici 2030, et d’éliminer les épidémies d’infections sexuellement transmissibles, problèmes majeurs de santé publique. Pour autant, la dynamique actuelle des stratégies de prévention et de dépistage ne semble pas permettre l’atteinte de cet objectif. Les représentants de la pharmacie et la Société Française de Lutte contre le Sida, en lien avec les initiatives Fast Track Cities des villes sans sida, souhaitent expérimenter une offre de dépistage et de conseil en santé sexuelle pour des publics éloignés de l’offre de dépistage actuelle. La pharmacie d’officine, d’abord considérée comme un lieu de dépistage durant la Covid, puis comme promoteur de la santé sexuelle en réponse à l’épidémie MonkeyPox réunit l’ensemble des critères favorables pour proposer à la population, un service promouvant la santé sexuelle. Ce dépistage ciblé des infections sexuellement transmissibles par TROD sera l’occasion d’organiser un temps d’échanges, pour informer et proposer un parcours en santé sexuelle avec les acteurs du territoire. Il faut capitaliser sur l’accessibilité des officines pour faire face aux enjeux, honorer les objectifs de la stratégie nationale de santé sexuelle dans l’espoir d’une éradication de ces infections. Il faut innover en matière de santé sexuelle avec l’ensemble des partenaires territoriaux déjà investis dans cette lutte.
Source : USPO.
L’Ordre national des pharmaciens se mobilise pour relever les enjeux d’attractivité et de démographie de la profession
Face aux fortes tensions de recrutement qui touchent actuellement tous les métiers de la pharmacie, en métropole comme en outre-mer, et la très forte hausse de places non pourvues au sein des promotions d’étudiants en 2e année de pharmacie, l’Ordre se mobilise autour de deux priorités incontournables : la garantie de la démographie pharmaceutique et l’amélioration de l’attractivité de la profession.
Lien vers l’article : https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/201863/lordre-national-des-pharmaciens-se-mobilise-pour-relever-les-enjeux-dattractivite-et-de-demographie-de-la-profession-communique/
Projet OSyS : la CN URPS Médecins Libéraux soutient la poursuite de l’expérimentation telle que prévue par le cadre de l’Article 51
Le projet dit OSyS – d’Orientation dans le Système de Santé (OSyS) – porté par l’URPS ML de Bretagne aux côtés de l’URPS Pharmaciens Bretagne et de l’association Pharma Système Qualité (PHSQ), est entré dans sa dernière ligne droite en cette fin d’année 2022. Lancé en juillet 2021, il a pour objectif de renforcer les collaborations territoriales déjà̀ existantes entre Médecin et Pharmacien au service du patient, et d’asseoir le rôle d’orientation du pharmacien dans le système de soins.
Lien vers l’article : https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/201861/projet-osys-la-cn-urps-medecins-liberaux-soutient-la-poursuite-de-lexperimentation-telle-que-prevue-par-le-cadre-de-larticle-51-communique/
CHIFFRES
Le gouvernement envisage une pénalité financière trimestrielle et reconductible de 2.000€ pour les pharmaciens d’officine qui contreviennent à leurs obligations en matière de sérialisation, selon l’étude d’impact du projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne notamment en matière de santé, présenté le 23 novembre en conseil des ministres. Il sera examiné par le Sénat à partir du 13 décembre en séance publique. Source : tic pharma.
Pour la première fois, Amazon n’est plus le numéro 1 du Black Friday aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, les internautes recherchent plus de promotions pour le Black Friday sur le site de Walmart que sur celui d’Amazon, selon un classement dévoilé par CNBC. Le géant du Net, qui a toujours dominé ce palmarès, dégringole même en quatrième position. Source : LSA.
5,7 Millions. C’est le nombre de sérologies du VIH effectuées en laboratoires l’an dernier, soit 8% de plus qu’en 2020, selon le bilan annuel de Santé publique France. Ce chiffre reste toutefois « inférieur au niveau observé avant l’épidémie de Covid-19 » (6,1 millions).
Les syndicats de médecins libéraux et de biologistes ont appelé à la fermeture des cabinets et des laboratoires jeudi et vendredi 2 décembre. « Ces deux jours de fermeture doivent constituer un électrochoc », affirme le SML qui réclame une consultation à 50 € pour donner aux médecins « les moyens de rester libéraux ». Ce front commun augure d’un conflit prolongé, selon un leader syndical qui envisage déjà une grève des gardes en décembre, puis une nouvelle fermeture des cabinets pendant les fêtes de fin d’année.
La 36e édition du Téléthon se tiendra les 2 et 3 décembre, avec l’espoir de lever à nouveau plus de 80 millions d’€ (85,93 millions l’an dernier) « pour respecter les engagements de soutien de programmes de recherche pluriannuels », indique sa présidente, Laurence Tiennot-Herment. L’AFM-Téléthon cofinance actuellement 41 essais cliniques en cours ou à venir pour des maladies du muscle, de la vision, du cerveau, du foie, du sang, etc. Alors que les premiers traitements efficaces apparaissent, l’organisation veut aussi mettre l’accent sur l’urgence de renforcer les diagnostics en France pour favoriser une prise en charge précoce des malades.
La revue Prescrire publie sa liste annuelle des « médicaments à écarter pour mieux soigner ». Elle comprend 107 références, dont 88 sont commercialisées en France. Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/medicament-parapharmacie/trois-nouveaux-medicaments-dans-la-liste-noire-de-prescrire
La neuvième vague de Covid-19 s’installe en France et devrait désormais s’accélérer. « On est sur une hausse de 30% en une semaine. Dans quelques jours, on sera au moins à 50.000 cas quotidiens en moyenne », prédit l’épidémiologiste Mahmoud Zureik. Il pointe une situation « défavorable » à cause de l’hiver, de la propagation du sous-variant BQ1.1, mais aussi d’un taux de rappel de la quatrième dose faible. Seuls 31,2% des 60-79 ans ont reçu une dose datant de moins de six mois et 12% des 80 ans et plus ont réalisé leur dernier rappel il y a moins de trois mois.
Entre le 3 octobre – début de la campagne automnale – et le 28 novembre, 2 millions de personnes ont reçu une dose de rappel contre le Covid-19, dont 1,6 million en officine. Au 20 novembre, 5 millions de vaccins contre la grippe ont été remboursés par l’Assurance maladie, soit 13 % de moins que l’année 2021 à cette même période. « C’est insuffisant », lance le ministère de la Santé et de la Prévention ce 29 novembre au cours d’un point presse destiné à mobiliser les troupes. Il veut « une mobilisation totale » des personnes ciblées par les campagnes de vaccination, de leurs proches et des professionnels de santé.
Deux régions (Bretagne et Normandie) sont désormais en phase épidémique de grippe et six autres sont en phase pré-épidémique. En raison de l’augmentation précoce des indicateurs, Santé publique France recommande aux personnes à risque de se faire vacciner sans délai. Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/lepidemie-de-grippe-declaree-en-bretagne-et-en-normandie?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20221130%5D&utm_content=20221130&utm_campaign=NL_editionnumerique&utm_medium=newsletter&utm_source=qph
À la hausse depuis le retour des vacances de la Toussaint, l’épidémie de bronchiolite devrait atteindre son pic « vers la fin de la semaine », a indiqué lundi le syndicat des pédiatres libéraux, appelant à renforcer les gestes barrière contre cette maladie généralement bénigne, mais qui peut s’avérer grave chez les nouveau-nés. À son plus haut niveau depuis dix ans, l’épidémie a obligé les autorités à déclencher le plan blanc face à la saturation des services pédiatriques. Source : Midi Libre.
Le programme « Mission : retrouve ton cap », expérimenté dans trois départements, va être déployé dans toute la France. Il permet une prise en charge précoce, pluridisciplinaire et gratuite des enfants de 3 à 12 ans à risque d’obésité, en surpoids ou en obésité non complexe. Pour en savoir plus : https://www.legeneraliste.fr/actu-pro/politique-de-sante/obesite-infantile-lassurance-maladie-generalise-un-dispositif-de-prise-en-charge-pluridisciplinaire?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20221125%5D&utm_content=20221125&utm_campaign=NL_editionnumerique&utm_medium=newsletter&utm_source=gene
D’après un sondage OpinionWay pour l’Ordre national des infirmiers portant sur les Français et l’accès aux soins, 9 personnes sur 10 sont favorables à ce que d’autres professionnels de santé que le médecin traitant puissent prendre en charge et orienter un patient pour qu’il soit soigné rapidement, ainsi qu’étendre le partage de tâches entre les praticiens et les paramédicaux.
Le chiffre d’affaires moyen d’octobre 2022 enregistre une progression de l’activité de + 6,53 % par rapport à octobre 2021. L’évolution de l’activité est tirée par le médicament remboursable (+ 9,39 %). Source : barofar LLA octobre 2022.
Le marché de l’intelligence artificielle (IA) a été estimé à 93,5 milliards de dollars en 2021, avec une croissance de 38,1% par an attendue pour les années à venir. Fruit d’un long processus de réflexion, la Commission européenne planche sur un règlement. Lien vers l’article : https://www.lesechos.fr/partenaires/dla-piper/la-proposition-de-reglement-sur-lintelligence-artificielle-1883760
La start-up WeFight, spécialiste des chatbots de santé, a annoncé le 22 novembre avoir reçu une subvention d’un million d’euros du concours d’innovation I-Nov de Bpifrance pour poursuivre le développement de ses solutions visant à aider les patients atteints de maladies chroniques. L’argent frais doit lui permettre d’aller « un cran plus loin dans le suivi des patients en mettant en place des algorithmes de détection plus performants et innovants reposant sur des technologies d’apprentissage automatique ».
Les ARS disposeront d’un budget d’au moins 30 millions d’euros en 2023, dans le cadre du FIR, pour déployer les mesures issues des travaux du CNR santé sur leurs territoires. Lien vers l’article : https://www.legeneraliste.fr/actu-pro/politique-de-sante/au-moins-30-millions-deuros-pour-financer-les-initiatives-issues-du-cnr?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20221125%5D&utm_content=20221125&utm_campaign=NL_editionnumerique&utm_medium=newsletter&utm_source=gene
L’institut CSA a publié vendredi 25 novembre une étude sur “les adolescents et l’information” réalisée début octobre pour Milan Presse et YouTube auprès de 1003 jeunes de 13 à 17 ans. 83 % d’entre eux considèrent qu’il est important d’être informés et 93 % s’informent pour se forger une opinion sur ce qui les intéresse. Mais leur intérêt pour l’information est très centré sur le divertissement : 80 % d’entre eux jugent que l’information sur les jeux vidéo, les séries et le cinéma est la plus importante, loin devant l’actualité nationale et locale. 84 % citent la vidéo comme leur format favori pour s’informer. À retenir. 62 % des adolescents s’informent via les réseaux sociaux, devant les parents (54 %) et la télévision (52 %). YouTube arrive en quatrième position comme source d’information à égalité avec les amis (31 %), loin devant les autres médias traditionnels : sites d’information (21 %), radio (12 %), podcasts (17 %) et presse papier (3 %).
GROUPEMENTS
Lafayette aux prises avec l’inflation
Quelles actions pour assurer un panier moyen acceptable ? Positionné historiquement comme défenseur du pouvoir d’achat des Français dans le domaine de la santé et du bien-être, il est intéressant d’observer la façon dont s’exprime la stratégie de Pharmacie Lafayette alors que l’inflation atteint un pic de 6,2% sur un an. En cosmétologie par exemple, les clients s’orientent déjà vers des produits moins chers. Chez Pharmacie Lafayette, le taux d’inflation est limité à 1,8%. Sa lutte contre la hausse significative des prix s’exprime principalement sur 2 registres :
- Le réseau a densifié son plan d’actions commerciales. Des opérations pouvoir d’achat « Marge 0 » sur les produits best-seller du quotidien de parapharmacie ou encore sur les produits phares du rayon « bébé » ont été lancées. En 2023, Pharmacie Lafayette prévoit de réitérer ce type d’opération tous les mois.
- A ces actions « coup de poing » s’ajoute une politique de maîtrise des prix sur l’ensemble des références des marques exclusives du groupe soit plus de 600 produits. Ces marques répondent aux nouveaux standards attendus des consommateurs en matière d’éco-responsabilité : made in France, circuits courts, bio. Pharmacie Lafayette a vendu 1.5 M de ces produits en un an, selon les données communiquées par Caroline Lapointe, directrice marketing et e-commerce chez Groupe Laf Santé. Les prix de certains de ces produits sont de 16% à 70% moins chers que des leaders du secteur.
« Pour les titulaires, les marques exclusives sont aussi un levier de succès. Elles peuvent représenter jusqu’à 11% de leur chiffre d’affaires et jusqu’à 21% de la marge » défend Caroline Lapointe.
Par ailleurs, Pharmacie Lafayette poursuit les négociations avec les laboratoires jusqu’en février 2023 afin de partager la hausse de coûts avec eux. Cette stratégie menée sur le long court s’accompagne d’un renforcement du pouvoir de la marque. Lors d’une étude Qualimétrie réalisée au printemps 2022 sur un panel représentatif de la population française, 38% des répondants citent spontanément Pharmacie Lafayette comme enseigne de Pharmacie connue, la 2e enseigne citée étant à 12%. Interrogés sur l’image de Pharmacie Lafayette par rapport à la concurrence, 96% des répondants estiment que Pharmacie Lafayette et moins chère que ses concurrents et 92% qu’elle propose plus de choix. Le concept évolue également. Zone commerçante et espace santé pour tous où logent les comptoirs, les services santé, la télémédecine sont clairement distingués.
Source: Pharm-eNews 30/11/22.
Porté par ses modèles d’apports, Lafayette poursuit son extension
Avec 30 nouveaux adhérents en 2022, le réseau Pharmacie Lafayette dénombre aujourd’hui 280 pharmacies, pour un chiffre d’affaires prévisionnel d’un milliard d’euros, en progression de 18 % (9 % à périmètre constant). Ce développement est aujourd’hui porté par plus de 30 % d’aide à l’installation. En effet, afin de poursuivre son rythme annuel de 40 à 45 nouvelles officines, Pharmacie Lafayette a mis en place un dispositif destiné à aider les nouveaux titulaires à s’installer et à conquérir de nouveaux territoires. Axe booster, le plus fréquemment utilisé car le pharmacien apporte seulement un tiers du financement ou Axe business angel, c’est-à-dire financement par des pharmaciens adhérents d’un jeune titulaire avec lequel ils vont s’associer, ces deux types d’accompagnement « clé en main » sont proposés en fonction du profil du pharmacien, de la typologie de l’officine et de sa zone de chalandise.
Source : le quotidien du pharmacien.
A Rouen, une pharmacie Pharmabest triple de surface
Dès le rachat en janvier de la pharmacie de La Vatine à Rouen membre du réseau Pharmabest depuis 2016, Laurent Pavard et Paul Morel ont décidé d’un transfert au sein du centre commercial Carrefour Saint-Aignan. L’occasion pour ces deux titulaires de multiplier par trois la surface de vente et par quatre celle du back-office et d’y installer trois cabines de confidentialité, dont une dotée d’une borne de téléconsultation. Huit postes ont été créés pour soutenir cet investissement qui correspond à 15 % du chiffre d’affaires et fait de cette pharmacie l’une des plus grandes de la région normande. Les deux titulaires visent une croissance de 50 % de leur patientèle dès 2023, grâce notamment à l’installation de dix comptoirs ordonnances et para ainsi que trois caisses rapides sans ordonnances.
Source : le quotidien du pharmacien.
Well&Well applique la RSE aussi en interne
Sensibilisé aux enjeux environnementaux, le groupement Well & Well multiplie les initiatives telles que l’arrêt de l’utilisation des sacs plastiques ou encore les partenariats avec des laboratoires bio et écoresponsables. Mais Well&Well ne se contente pas de ces engagements et s’investit dans la responsabilité sociale en proposant des formations aux titulaires et à leurs équipes, ainsi qu’un accompagnement dans les démarches de certification. Au-delà du point de vente, la démarche RSE est appliquée au sein du bureau Well&Well lui-même. Le groupement entend ainsi agir sur les économies d’énergie, sur le sourcing des compléments alimentaires ainsi que sur la conversion de leurs piluliers en plastique végétal issu de la canne à sucre 100 % biodégradable et 100 % recyclable.
Source : le quotidien du pharmacien.
Leader Santé reste à la pointe de l’innovation
Décidé à rester dans la course des groupements innovants, Leader Santé développe de nouveaux services à l’intention de ses adhérents et multiplie des initiatives susceptibles de répondre aux attentes du grand public. Après les produits d’hygiène à petits prix, marché sur lequel il a été précurseur dès sa création en 2008, puis l’optique, Leader Santé entend dépoussiérer un autre domaine dont 85 % échappent encore à la pharmacie, le matériel médical. En octobre, le premier point de vente a ouvert à Aubervilliers aux côtés d’une pharmacie Leader Santé, sous le nom de Leader Santé Medical Store. Mobilité, salle de bains et hygiène, bien-être et sport… Décliné sous ces trois univers, l’espace de vente sera géré par des pharmaciens à l’enseigne bénéficiant d’une exclusivité dans leur zone géographique, affirme Alexis Berreby, codirigeant et cofondateur du groupement. Il ajoute que ce marché lourd de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires est prometteur d’une croissance de 6 points par an.
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/leader-sante-reste-la-pointe-de-linnovation
Premier salon pour Leader Santé
Pour la première fois de son histoire, le groupement organise un salon à l’intention de ses adhérents et de ses fournisseurs. Entre 300 et 400 pharmaciens et pas moins de 150 exposants sont attendus pour cette première édition les 30 et 31 mai 2023 aux Docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Leader Santé compte actuellement 445 adhérents (chiffre d’affaires moyen de 3 millions d’euros, en croissance de 15 % en 2021) et table sur un effectif de 500 pharmacies, toutes sous enseigne, en 2023.
Source : le quotidien du pharmacien.
Comment Boticinal est devenu un véritable acteur du e-commerce ?
Créé en 2011, Boticinal se veut être à la fois un réseau de 200 pharmacies, avec plus de 50 000 références proposées et une marque dans laquelle on peut avoir confiance. « Nous nous sommes lancés sur le web avec la volonté d’offrir une proximité au quotidien, quel que soit l’endroit où l’on se trouve en France ou l’heure de la journée », explique Claire Blandin, directrice e-commerce de Boticinal. » Le choix technologique s’est alors tourné vers la solution Adobe Commerce, notamment pour ses aspects très malléables et ajustables par rapport à nos enjeux spécifiques. Cela nous a permis de créer une offre commune, phygitale, sous la marque Boticinal, avec une donnée collectée et accessible en multicanal – site web et officines – tout en optimisant l’expérience client : aide et guide au choix, simplification du parcours d’achat etc. », confie Cédric Lecourt. « Enfin, en complément de cette digitalisation de notre activité, d’autres services ont été déployés, comme la suggestion de produits personnalisés et la possibilité de payer en plusieurs fois sans frais. Les prochaines étapes de développement consisteront, en grande partie, dans la solidification des fondamentaux en digital et dans le déploiement d’actions personnalisées grâce au CRM pour proposer une approche conseil personnalisée, notamment en dermo-cosmétique », conclut Claire Blandin.
Pour en savoir plus :
QUESTION PARLEMENTAIRE
Question de M. David Habib (Non inscrit – Pyrénées-Atlantiques) publiée au JO le : 04/10/2022 page : 4372. Réponse publiée au JO le : 22/11/2022 page : 5619
Texte de la question
- David Habib attire l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la désertification pharmaceutique que le pays va connaître. En effet, cette rentrée, il reste 1 100 places vacantes dans les 24 facultés de pharmacie en France. Un chiffre en hausse de 550 % par rapport à 2021. Près d’un tiers des places en deuxième année d’études de pharmacie ne sont pas pourvues à la rentrée, ce qui laisse craindre à la profession une « désertification » du milieu pharmaceutique dans les années à venir. Aussi, il souhaiterait connaître comment le Gouvernement compte mettre fin à cette situation.
Texte de la réponse
La suppression du numerus clausus traduit une volonté forte et partagée d’agir sur la démographie médicale et l’offre de soins de demain. Sous l’égide des ministères chargés de la santé et de l’enseignement supérieur, des efforts importants ont été conduits afin que les capacités de formation des universités et des centres hospitaliers universitaires soient portées à la hauteur des nouveaux objectifs, eu égard à l’exigence d’assurer la qualité de la formation des futurs professionnels de santé. En remplacement du numerus clausus, les objectifs nationaux pluriannuels de professionnels de santé à former sont le symbole d’un véritable changement de paradigme dans la régulation de la démographie médicale. À travers les concertations régionales et nationales menées, au cours de l’année universitaire 2020-2021, chaque territoire a eu la responsabilité de définir ses objectifs régionaux de professionnels de santé à former en connaissance des besoins de santé territoriaux, des spécificités géographiques et des capacités de formation disponibles jusqu’au terme de la formation. En 2019-2020, dernière année de mise en œuvre du numerus clausus, 3 265 places ont été ouvertes en pharmacie. En 2021-2022, 3 566 places ont été ouvertes en pharmacie. Au total, pour les objectifs nationaux pluriannuels 2021-2025, un objectif cible de 17 065 pharmaciens à former a été défini pour cette période, contre 15 946 pour la période quinquennale précédente, soit une évolution de 13 % de places ouvertes. Face à l’augmentation des places vacantes en pharmacie, le Gouvernement a engagé des travaux dès l’été 2022, dans le cadre du comité de suivi de la réforme. Sous l’égide de la conférence nationale des doyens de pharmacie et de l’association nationale des étudiants en pharmacie de France, un plan d’actions comportant des mesures concrètes sera mis en œuvre pour la rentrée universitaire 2023.