PLFSS 2024
Amendement sur les ruptures
La motion de censure déposée par le groupe LFI a été rejetée le 4 novembre en séance publique à l’Assemblée nationale. De ce fait, le PLFSS pour 2024 est adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Le texte est au Sénat depuis le 8 novembre, avec l’examen du rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat sur le PLFSS pour 2024. L’examen en séance publique démarrera quant à lui le 13 novembre prochain, sur la base du texte proposé par le Gouvernement post 49-3. A noter, l’amendement 2937 de Stéphanie Rist (REN) retenu par le Gouvernement lors de l’examen du PLFSS à l’Assemblée nationale qui autorise le DG de l’ANSM à décider de mesures de police sanitaire visant à garantir un approvisionnement approprié et continu en cas de rupture ou risque de rupture de vaccins ou de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. Concrètement, et c’est ce qui figurait dans une première version de l’amendement qui avait été examiné en commission des Affaires sociales, il s’agirait de restreindre la vente directe de médicaments par les laboratoires pharmaceutiques aux officines et d’imposer un circuit de distribution exclusif par les grossistes-répartiteurs en cas de rupture ou de risque de rupture de vaccins ou médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. Dans son exposé des motifs, la rapporteure Stéphanie Rist justifie son amendement comme suit : “En cas de tension d’approvisionnement, grandes officines passent d’importantes commandes de médicaments directement auprès des laboratoires, ce que ne peuvent faire les petites officines qui ne disposent pas des mêmes capacités de stockage. D’importants volumes de médicaments en tension d’approvisionnement sont ainsi achetés et retirés du marché par quelques grandes enseignes, ce qui alimente le cycle de la pénurie.”
Source : BTA.
Un amendement sur les biosimilaires par le sénateur Alain Milon
Un amendement additionnel a été déposé par le sénateur Alain Milon (LR, Vaucluse) pour simplifier la substitution des biosimilaires par le pharmacien d’officine. Aujourd’hui encore, la pénétration des biosimilaires en ville est bien loin de l’objectif de 80 % que le Gouvernement souhaitait atteindre d’ici 2022. Une adoption de cet amendement signifierait que la substitution des biosimilaires pourrait se faire dans les mêmes conditions que celle des médicaments génériques. Plus question de listes de substitution comme cela est le cas actuellement. « Pour justifier cet amendement, le sénateur souligne l’avis de l’Agence européenne du médicament en faveur de la substitution des biosimilaires. Il rappelle également que les biosimilaires permettraient de réaliser des économies importantes pour le système de santé ». Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) dans son point infos du 9 novembre, espère que cette proposition, appelée de ses vœux par les pharmaciens, « soit retenue de façon définitive dans le PLFSS ». Parlant de la substitution des biosimilaires, la Cour des comptes estime les économies possibles comme pouvant aller jusqu’à 7 milliards d’euros pour l’Assurance maladie d’ici 2027.
Lien vers l’amendement d’Alain Milon : https://www.senat.fr/amendements/2023-2024/77/Amdt_35.html
Lien vers le communiqué de presse de l’USPO :
https://uspo.fr/plfss-et-substitution-des-biosimilaires/
Un autre amendement gouvernemental sur les biosimilaires
Le gouvernement propose de permettre l’inscription automatique des médicaments biosimilaires sur la liste des biosimilaires substituables par les pharmaciens d’officine deux ans après leur commercialisation, sauf avis contraire de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L’ANSM pourra se prononcer sur la substituabilité et les modalités de substitution des spécialités pour les groupes de biosimilaires déjà créés d’ici le 31 décembre 2024. Cet avis s’appuiera sur la consultation des associations de patients concernées et des professionnels de santé, à l’instar de ce qui a été effectué pour les facteurs de croissance, pegfilgrastim et filgrastim. Cet avis sera par ailleurs publié sur le site internet de l’Agence.
Lien vers l’amendement : https://www.senat.fr/amendements/2023-2024/77/Amdt_1300.html
Dispensation à l’unité : la commission des affaires sociales du Sénat dit non !
La commission des affaires sociales du Sénat a rejeté la dispensation de médicaments à l’unité en cas de rupture dans le cadre de son examen du PLFSS 2024. « La commission est défavorable à la dispensation à l’unité en cas de rupture ; c’est la fausse bonne idée ! ». La rapporteure de la branche maladie du PLFSS, Corinne Imbert, elle-même pharmacienne, note que le gouvernement cible en particulier les antibiotiques et les corticoïdes. Or, sur ces familles de médicaments, les “conditionnements sont assez bien adaptés” dès lors que le prescripteur suit les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/politique-de-sante/dispensation-lunite-la-commission-des-affaires-sociales-du-senat-dit-non
Produits de contraste : ils seront bien chez les radiologues l’année prochaine
L’article 26 quater du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 prévoit que l’intégration des produits de contraste dans les forfaits radiologiques sera bien effectif le 1er mars 2024. L’intégration des produits de contraste dans les forfaits radiologiques est un véritable feuilleton ! Et la saison 2 devrait commencer début 2024. La saison 2 reprendra donc bien au printemps 2024, puisque l’amendement déposé par la députée Stéphanie Rist, met en œuvre le report de la mesure au 1er mars 2024, « compte tenu des contraintes opérationnelles qui ont été identifiées lors des échanges avec les radiologues, les grossistes-répartiteurs et les laboratoires pharmaceutiques ».
Source : le moniteur des pharmacies.
Entretiens de prévention : le gouvernement en veut désormais 4 !
Un amendement du gouvernement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 met en place quatre entretiens de prévention au lieu de trois, et modifie les tranches d’âge. Une surprise pour les syndicats de pharmaciens mais pas dans les Hauts-de-France : la présentation de l’expérimentation prévoyait, dès le 13 octobre, ces 4 nouvelles cibles de population. Cet amendement ajoute une quatrième tranche d’âge pour les rendez-vous de prévention aux âges clés de la vie, à savoir 70-75 ans. Il élargit également les tranches d’âge : désormais, les entretiens de prévention ciblent les 18-25 ans (et non plus les 20-25 ans), les 45-50 ans (et non plus 40-45 ans). Seule la tranche des 60-65 ans n’a pas été modifiée.
Source : le moniteur des pharmacies.
Antibiotiques prescrits par les pharmaciens : la rémunération pour les angines et cystites fixée par arrêté
L’article 25 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 autorisant les pharmaciens à prescrire des antibiotiques pour les angines et cystites a été adopté en première lecture. Toutefois, un amendement vise à ce que la rémunération de ces nouveaux actes soit fixée par arrêté. Ce qui pour l’instant fermerait la porte à la possibilité d’en négocier le montant.
Lien vers l’article du moniteur des pharmacies :
ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Examen du projet de loi portant mesures d’urgence pour lutter contre l’inflation concernant les produits de grande consommation
Le 9 novembre 2023, le Sénat a adopté la version finale du projet de loi, après accord trouvé en commission mixte paritaire le 6 novembre. Les députés avaient modifié en première lecture le texte notamment pour avancer les négociations commerciales pour tous les fournisseurs de la grande distribution et pas seulement les plus importants, avec un nouveau seuil de chiffre d’affaires fixé à 350 millions d’euros. Il s’agissait d’éviter une éviction partielle des produits des PME et ETI dans les assortiments des distributeurs. Les sénateurs de leur côté ont précisé que le texte doit s’appliquer à “tout distributeur exerçant une activité de commerce de détail à prédominance alimentaire et tout fournisseur de produits de grande consommation”. Les dates butoirs des négociations avec les supermarchés ont été repoussées de deux semaines : les petits, moyens et fournisseurs intermédiaires (chiffre d’affaires inférieur à 350 millions d’euros) auront jusqu’au 15 janvier 2024 et les grands fournisseurs (chiffre d’affaires supérieur à 350 millions d’euros) jusqu’au 31 janvier 2024. Les petits et industriels de taille intermédiaire ont jusqu’au 21 novembre 2023 pour communiquer aux supermarchés leurs conditions générales de vente (CGV). Les grands industriels doivent le faire pour le 5 décembre 2023. Les négociations entre laboratoires et pharmacies concernant les dispositifs médicaux considérés comme des produits de grande consommation (pansements, produits d’hygiène…) ont été réintégrées dans le champ d’application de la loi, alors qu’ils en avaient été exclus par les députés. Les sanctions applicables aux enseignes de la grande distribution qui ne respecteraient pas la date butoir ont été renforcées, jusqu’à 5 millions d’euros d’amende par infraction.
Source : Cdcf.
Pour en savoir plus : https://www.vie-publique.fr/loi/291192-projet-de-loi-sur-avancee-negociations-commerciales-prix-alimentaires
La Cnam ouvre la porte à la négociation
Dans l’attente d’une lettre de cadrage ministérielle, l’Assurance maladie a exprimé son intention d’entamer le débat sur l’avenant économique. Thomas Fatôme va formaliser dans un écrit adressé à la Fédération la volonté de l’organisme payeur d’entamer la négociation une fois qu’il aura reçu la lettre de cadrage du ministre de la Santé essentiellement centrée sur l’implication des pharmaciens dans le bon usage du médicament. À ce propos, le président de la FSPF explique avoir « évoqué avec le directeur général les mesures que pourraient prendre les pharmaciens dans ce cadre du bon usage et [s’être] entendus sur le fait que la principale était celle autour de la substitution des biosimilaires et des hybrides ». Quoi qu’il en soit, il rappelle qu’avec les étudiants, la FSPF a envoyé un ultimatum à l’Assurance maladie et au ministère fixé au 11 novembre pour les enjoindre à se pencher au plus tôt sur la réforme du troisième cycle des études et l’ouverture de la négociation conventionnelle. Il a également été décidé d’une mobilisation commune de la profession pour le mardi 21 novembre qui demeure pour l’heure maintenue.
Source : le pharmacien de France.
Pénuries de médicaments : une charte en attendant…
Le 10 novembre 2023, le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, a réuni tous les acteurs de la chaîne du médicament au sujet des stocks des médicaments en tension d’approvisionnement. Il a demandé l’élaboration d’une charte de bonnes pratiques pour la distribution de produits de santé. En attendant que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ait le pouvoir de forcer les industriels à passer par les grossistes-répartiteurs. De fait, l’ANSM et l’Ordre ont une dizaine de jours pour rédiger cette charte et la soumettre à toutes les parties prenantes. Le ministre a en effet prévu une nouvelle réunion vers le 22 novembre. Ce qui n’a pas empêché Pierre-Olivier Variot et ses confrères et consœurs de dire à Aurélien Rousseau que les pharmaciens ne pouvaient « plus vivre avec des ruptures et que les stocks en pharmacie n’étaient pas la cause des ruptures mais bien la conséquence ».
Lien vers l’article :
Trod angine à l’officine : les conditions s’assouplissent
Un nouvel arrêté allège la formation des officinaux pour réaliser un Trod angine, et abaisse de 10 à 3 ans l’âge minimal du patient pouvant en bénéficier s’il est orienté par un médecin.
Lien vers l’article du pharmacien de France : http://www.lepharmaciendefrance.fr/actualite-web/trod-angine-a-lofficine-les-conditions-sassouplissent
Une communication de l’ANSM sur la pseudoéphédrine prématurée et alarmiste au regard des conclusions du PRAC attendues d’ici fin 2023
NèreS soutient et participe activement à la réévaluation actuelle de la sécurité de la pseudoéphédrine, initiée à la demande de l’ANSM. Tant que ce rapport n’est pas publié, aucune conclusion ne saurait être tirée et par conséquent, la communication de l’ANSM apparaît prématurée. NèreS reste déterminé à collaborer avec les autorités de santé et toutes les parties prenantes afin de garantir la sécurité et le bon usage des médicaments contenant de la pseudoéphédrine.
Lien vers le communiqué de presse : https://neres.fr/wp-content/uploads/2023/10/2023-10-23_CP-NereS-Vasoconstricteurs.pdf
Pénurie d’amoxicilline: l’ANSM pointe les achats directs des pharmacies
Alors que le ministre de la Santé réunit ce vendredi les acteurs de la filière du médicament pour comprendre les “blocages” dans la distribution de produits essentiels, comme l’amoxicilline, Libération apporte de premières réponses en pointant la concentration des boîtes dans certaines pharmacies. “Le problème, c’est que la répartition de l’amoxicilline est très hétérogène sur le territoire: plus de 40% des pharmacies ont suffisamment de boîtes pour couvrir de trois à sept jours de consommation”, indique la directrice de l’ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil. “Mais dans le même temps, près de 60% des officines ont moins de trois jours de stocks et elles ne peuvent se réapprovisionner auprès des grossistes-répartiteurs, ces derniers ayant eux-mêmes des difficultés d’accès au produit.” Le journal pointe la responsabilité des ventes directes des laboratoires qui ont augmenté depuis le début de l’année, au détriment de la répartition.
Source : Libération.
Social – Acquisition des congés payés pendant un arrêt maladie
A travers plusieurs décisions rendues le 13 septembre 2023, la Cour de cassation a reconnu le droit pour un salarié d’acquérir des jours de congés payés pendant la durée de son absence pour maladie qu’elle soit d’origine professionnelle ou non. Cette position de la cour est dotée d’un caractère rétroactif permettant au salarié de réclamer son droit à congés payés sur les trois dernières années.
En pratique, ces décisions risquent d’avoir un impact financier considérable allant jusqu’à menacer l’équilibre économique des pharmacies d’officine qui seraient contraintes de verser une indemnité de congés payés à un salarié absent pour maladie. La CPME a d’ores et déjà manifesté son opposition sur le principe de l’acquisition des congés payés pendant les arrêts-maladie et a mis en ligne une pétition: « Non aux congés payés acquis pendant les arrêts-maladie ». L’efficacité de cette initiative dépendra du nombre de signatures obtenues.
Source : USPO
Lien vers la pétition :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdgRQZF95ZbjjMHkgnwj_3_q8Kv8IenRSuMhFMH24zMqQeLjw/viewform
Préservatifs remboursés : et de trois !
Le Journal officiel du 9 novembre 2023 inscrit sur la liste des produits et prestations remboursables une troisième catégorie de préservatifs masculins lubrifiés. Après ceux de la marque Eden (Majorelle) et Sortez couverts ! (Polidis), c’est au tour des préservatifs Be Loved de la société britannique Antoine Health Care d’être pris en charge. Trois références (Regular, Skin touch et Big size) sont concernées, fabriquées en Inde ou en Thaïlande. Le prix limite de vente au public, effectif à compter du 22 novembre 2023, est fixé à 1 € pour la boîte de 5 préservatifs. La marque n’est à ce jour pas disponible en France.
Source : le moniteur des pharmacies.
La France tente de rattraper son retard sur le marché des applications de santé
La France tente d’accélérer sur le marché des dispositifs numériques à usage thérapeutique (DTx), appelé à exploser dans les années à venir. Face aux États-Unis, mais aussi à l’Allemagne, leader du secteur en Europe, Paris a lancé en mars dernier son dispositif de prise en charge anticipée des dispositifs médicaux numériques (PECAN). Il permet aux industriels ayant développé un DTx de bénéficier pendant un an d’un remboursement forfaitaire par l’Assurance-maladie pour un dispositif médical, sur la base d’études quasi finalisées. Une fois cette prise en charge validée, les entreprises, des start-up pour la plupart, “ont six mois pour déposer leur dossier final avec l’intégralité des données des études menées. Et six mois de plus pour discuter du prix et des modalités de remboursement”, précise Alexandre Prihnenko, directeur général France d’Oviva, qui a développé une application de thérapie numérique contre l’obésité. Avec l’ambition d’accompagner ces transformations et “d’accélérer la maturité du marché français”, France Biotech a mis en place une “task force” dédiée. Si le secteur français est encore jeune – une quinzaine de start-up au sein de l’association développent un DTx, essentiellement contre la douleur, les troubles neurocognitifs ou en santé mentale –, il est prometteur: le marché devrait passer de 2 milliards de dollars en 2019 à 32 milliards en 2024, selon le cabinet Juniper Research.
Source : les échos.
Mise en garde contre les arnaques au RGPD ciblant les officines
Plusieurs signalements ont porté à la connaissance de l’Ordre national des pharmaciens des pratiques abusives de mise en conformité au RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) ayant visé des pharmaciens titulaires d’officine. Pour rappel, aucun paiement n’est exigé par la CNIL pour une mise en conformité de l’officine avec le RGPD.
Lien vers l’article de l’Ordre : https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/mise-en-garde-contre-les-arnaques-au-rgpd-ciblant-les-officines
Pénurie de dermatologues : les pharmaciens à la rescousse ?
La dermatologie, comme les autres spécialités médicales, connaît une forte baisse d’effectifs depuis une quinzaine d’années. Pour faire face à cette situation, la Société française de dermatologie (SFD) propose des solutions qui impliquent notamment les pharmaciens.
Secoué par la tempête Ciaran, le réseau officinal résiste
Coupures de courant, routes barrées par des arbres, vitrines explosées… Les conséquences du passage de la tempête Ciaran sur le quart nord-ouest du pays ont affecté l’activité officinale sous différents aspects. Cependant, les pharmaciens ont une nouvelle fois fait preuve de résilience pour assurer la continuité des soins. À Plouézec (Côtes d’Armor), l’une des vitrines de la pharmacie a volé en éclats sous la pression des rafales. L’officine, bien que privée d’électricité, restera ouverte pour assurer les urgences. À Brest, où des records absolus de vent ont été battus, la chute d’un arbre a épargné de peu la Pharmacie du Serpent dans le quartier de Saint-Louis.
Médicaments livrés à domicile : le nouveau défi des plateformes
Dans un contexte de tension et de mutations profondes dans le domaine de l’officine, la livraison de médicaments à domicile apparaît comme une solution de secours, rendue possible grâce aux plateformes numériques qui répondent en principe aux besoins les plus urgents des patients. Scrutées, les plateformes qui dispensent ce type de service doivent néanmoins suivre des règles très strictes, tout en relevant des défis logistiques et en prenant compte des réalités de terrain. Nombreuses sont celles qui ont développé des plateformes et des applications mobiles proposant des services de livraison de médicaments à domicile. Citons : Mes médicaments chez moi (La Poste), Pharmao, Livmed’s, MyMediks, et bien d’autres.
Dossier pharmaceutique : bientôt une appli pour le patient
Le patient va bientôt avoir son dossier pharmaceutique (DP) « dans sa poche ». C’est ce qu’a annoncé Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (Cnop), en marge des Amphis de l’officine qui se sont déroulées le 7 novembre 2023. L’application « Dossier pharma » pourra être téléchargée par le patient sur son smartphone. « Il aura toutes les informations contenues dans son DP, c’est-à-dire les médicaments dispensés, a expliqué Carine Wolf-Thal. Il disposera également aussi d’outils comme des rappels de prise, la réception d’alertes, l’accès aux notices des médicaments. » Le patient pourra de plus intégrer dans son « Dossier pharma » les médicaments achetés sans ordonnance en scannant leur QR-Code. Il pourra aussi gérer ses droits et ses accès. En revanche, il ne pourra pas exporter une ordonnance dans son appli pour la présenter au pharmacien. « Avec l’e-prescription, l’envoi d’ordonnance n’existera plus y compris avec les téléconsultations. C’est l’e-prescription qui permettra de sécuriser la délivrance », note la présidente de l’Ordre. Et de conclure : « L’appli, c’est rendre le dossier pharmaceutique accessible au patient alors que jusqu’à maintenant c’était le pharmacien qui était vraiment acteur du DP ». L’appli devrait être disponible « d’ici peu », probablement après la Journée de l’Ordre qui aura lieu cette année le 20 novembre.
Source : le moniteur des pharmacies
CHIFFRES
Amazon a annoncé le 8 novembre une nouvelle offre d’assurance santé pour ses abonnés américains “Amazon Prime”. Ces derniers pourront bénéficier du service de télémédecine One Medical d’Amazon, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, moyennant un abonnement de 9 dollars par mois, a expliqué le géant du e-commerce, qui propose également son offre Amazon Pharmacy pour la livraison illimitée de médicaments contre 5 dollars par mois.
Les officines subissent une baisse de fréquentation, qui est en recul de 4 % depuis le début de l’année. Source : le Figaro.
« Nous allons finir l’année avec 300 pharmacies en moins, contre 200 en moyenne les années précédentes ». Source : Philippe Besset, président de la FSPF.
Chez Pharmabest, 2 à 3 postes sont ainsi à pourvoir par pharmacie. Source : Le Figaro.
Le chiffre d’affaires de la pharmacie d’officine française reste en progression (+ 1,1 %) pour atteindre 32,9 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, selon Iqvia, tiré par la vente de produits onéreux autrefois distribués à l’hôpital, à l’instar d’Emlibra prescrit contre l’hémophilie (11 900 euros). Mais la croissance a fortement ralenti par rapport à la même période l’an passé (+ 8 %). Quant aux volumes, ils reculent nettement (- 4,4 %, contre + 5,3 % en 2023). Cette baisse est sensible aussi bien sur les médicaments remboursables (- 1,4 %), qui représentent deux tiers des revenus des officines, que sur ceux hors prescription (- 4 %) et sur la parapharmacie (- 6,2 %).
32,4 % : c’est ce que représente le Commerce Coopératif et Associé sur le marché du commerce de détail, soit près d’un tiers ! Source : Observatoire économique de la FCA 2023.
Selon les chiffres de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf), les Bénéfices non commerciaux (BNC) des praticiens libéraux, tous secteurs d’exercice, ont baissé de 3,89% en 2022 par rapport à 2021. Compte tenu de l’inflation, la perte de pouvoir d’achat atteint même 8,66%.
86% des Français soutiennent la mise en place d’espaces sans tabac aux abords des établissements scolaires, rapporte la Ligue contre le cancer, qui appelle les autorités à agir.
Quatre nouvelles régions (Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) sont désormais considérées en phase épidémique de Bronchiolite, selon Santé publique France. Sur les trois restantes, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont en phase pré-épidémique et seule la Corse est encore épargnée. Le dernier bulletin de l’agence note par ailleurs que la Covid est en phase descendante, et que la grippe saisonnière est toujours limitée à quelques cas sporadiques en métropole en attendant l’inévitable épidémie annuelle. Source : Libération.
APSAGIR regroupe désormais Les Officinales, Pharma Sud, Unipharm Gironde, Unipharm Normandie – IDF, Unipharm Grand Ouest, Unipharm Loire – Océan, Pharm&free, DéPhie, Excel Pharm, Cap’uni pharm, Objectif Santé, Tag Pharma, DPGS et Orphie. C’est 14 groupements et nos 1026 adhérents répartis du sud au nord de la France, nous aurons le poids nécessaire pour mener à bien notre première mission : défendre l’indépendance de la pharmacie. Lien vers le post Linkedin : https://fr.linkedin.com/company/les-officinales?trk=organization_guest_main-feed-card_feed-actor-name
Selon les chiffres de la dernière étude CoviPrev, un Français interrogé sur trois (31%) ayant eu des symptômes de la Covid-19 depuis janvier 2023 n’a pas fait de test de dépistage. Tout d’abord, 30% affirment ne pas être “inquiets” de savoir s’ils ont la Covid-19 ou non. Pour 29%, “le résultat du test n’aurait rien changé”, car ils assurent avoir l’habitude de s’isoler ou de porter un masque dès l’apparition de symptômes. Enfin, 18% d’entre eux estiment que “le test est trop contraignant (il faut se déplacer, faire un test PCR ou antigénique) et désagréable”. Source : Le Figaro.
Une équipe américaine a annoncé une double transplantation partielle du visage et d’un œil entier sur un patient de 46 ans. Avec cinq mois de recul, l’intervention est un succès, même si la vision du patient n’est pas rétablie, note Sud-Ouest. La double opération simultanée a duré 21 heures, une équipe s’occupant du donneur en prélevant les tissus et les os nécessaires – crâne, joue, orbite, cou – pendant qu’une autre préparait le visage du receveur.
Sanofi, qui vise un approvisionnement en électricité 100% renouvelable d’ici à 2030 à l’échelle mondiale, a déjà atteint cet objectif sur ses 16 sites français, rapportent Les Échos. Au niveau mondial, le taux atteint 65%, selon le groupe. “Pour ce faire, nous avons adopté une politique couplant achat responsable et dispositif favorisant l’autoconsommation”, explique Jose-Francisco Vallejo, le directeur environnement et développement durable du groupe à l’échelle mondiale. “Nous nous sommes fixés de réduire de 15% notre consommation énergétique d’ici à 2025, ce qui a donné lieu à un investissement de 120 millions d’€ afin d’accompagner les sites industriels sur cette voie”, précise Jose-Francisco Vallejo. Enfin, au-delà de la question énergétique, Sanofi recours à “des méthodes d’analyse du cycle de vie permettant de prendre en compte des sujets aussi divers que l’eau, la biodiversité ou encore l’économie circulaire”.
Le syndicat des fabricants français de masques sanitaires (F2M) met en garde contre une disparition de la filière, battue en brèche par une concurrence chinoise toujours aussi forte. “En 2021 et 2022, plus de 90% des appels d’offres hors santé ont été attribués à des importateurs”, dénonce la F2M, et ce malgré la publication en janvier 2022 d’un guide des achats publics et privés prévoyant des critères de préférences européennes et intégrant les enjeux environnementaux. La moitié des entreprises ont d’ores et déjà mis la clé sous la porte, tandis que les autres ont presque toutes arrêté de produire. Source : Les Échos.
Selon une étude OpinionWay pour la Chambre de Commerce et d’Industrie, 89% des Français, qu’ils soient acheteurs de Made in France ou non, aimeraient en consommer davantage. Mais un frein important persiste pour les consommateurs : le prix. Dans le détail, 60% d’entre eux ont même tout simplement renoncé à ces achats, pour consommer moins ou consommer des produits moins chers, et donc importés. Sans grande surprise, c’est particulièrement vrai chez les jeunes, âgés de 18 à 24 ans, dont le pouvoir d’achat est plus faible. Et si tous les biens Made in France ont été pénalisés par la hausse des prix, certains l’ont été plus que d’autres.
100 % des habitants de la ville de Paris, soit 2 millions de personnes, sont couverts par une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), se félicite la ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo. Lien vers l’article : https://www.egora.fr/actus-pro/exercice-coordonne/82993-la-ville-de-paris-100-couverte-par-une-cpts
Le déploiement rapide de médicaments anticoagulants au Royaume-Uni a permis de sauver 4.000 vies depuis janvier 2022, selon le NHS. Environ 460.000 personnes en Angleterre souffrant de fibrillation auriculaire (FA) ont commencé à prendre en début d’année dernière l’un des quatre médicaments anticoagulants dont il a été prouvé qu’ils réduisent le risque d’accident vasculaire cérébral. Ce déploiement rapide, soutenu par une campagne menée à l’échelle du NHS, a ainsi permis d’éviter environ 17.000 AVC.
Près de 60 % des Japonais croient encore que les antibiotiques sont efficaces pour traiter un rhume. Cette enquête du Center Hospital du National Center for Global Health and Medicine de Tokyo vise à sensibiliser la population au mésusage toujours important des antibiotiques. Le gouvernement japonais s’est dit préoccupé par la résistance aux antimicrobiens, largement considérée comme une “pandémie silencieuse” par les professionnels de la santé. Il a élaboré un plan d’action quinquennal pour tenter de maîtriser le problème et s’est fixé pour objectif de réduire de 15% la consommation quotidienne d’antibiotiques pour 1.000 personnes d’ici la dernière année, par rapport aux niveaux de 2020.
Près de 10 millions de Français ont activé “Mon Espace Santé”, le “coffre-fort” numérique recueillant leurs données de santé. Début octobre, l’Assurance-maladie recensait ainsi plus de 150 millions de documents déposés par les professionnels de santé, précise au Figaro Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l’Assurance-maladie. Soit près de trois documents par assuré en moyenne.
La Sécurité routière lance en novembre une campagne de sensibilisation aux risques liés à la prise de médicaments, responsables d’entre 3% et 4% des accidents de la route en France. Parmi les substances incriminées, les benzodiazépines sont les plus agressives, note Le Parisien. Principalement utilisés comme anxiolytiques, ces psychotropes sont à l’origine de la moitié des accidents mortels liés à la consommation de médicaments. Ils peuvent provoquer de la somnolence ou des troubles de la vigilance. “Or, plus de 11 millions de Français en consomment toute l’année”, alerte la Sécurité routière.
Le surcoût lié au financement de leur santé est une perte de pouvoir d’achat considérable pour les retraités, notent Les Échos. Le journal rappelle que si les salariés en fin de carrière peuvent conserver leur mutuelle pour ne pas subir de rupture de protection, son coût augmente alors de 50% dès la première année, correspondant à la prise en charge de la part employeur, avant une possible hausse de 25% l’année d’après, puis de 50% la suivante. Concrètement, cela signifie qu’un salarié s’acquittant d’une cotisation mensuelle de 50 € verra celle-ci grimper à 150 € trois ans après son départ en retraite.
74 % : c’est la proportion de personnes éligibles au rappel de vaccination contre la Covid-19 qui ont l’intention d’en bénéficier au cours de la campagne actuelle, selon les données de Santé publique France.
Christian Estrosi attire l’attention des ministères pour faire aboutir un projet de création d’un département pharmacie au sein du futur campus santé d’UniCA (réorganisé prochainement au cœur du quartier Saint-Jean-d’Angely), dont l’ouverture est prévue en 2027. « La création de ce département de pharmacie à Nice renforcera la dynamique de recherche et innovation en santé et permettra d’offrir à nos jeunes une formation professionnelle en cohérence avec les besoins avérés des pharmaciens, des établissements et des entreprises mais aussi de la population du territoire azuréen », conclut Christian Estrosi. Source : le moniteur des pharmacies.
Le parcours « Partage GHT49 », mis en place pour les patients âgés, du Maine-et-Loire, permet une coordination pharmaceutique ville-hôpital entre les établissements publics du groupement hospitalier de territoire (GHT) 49. Le parcours « Partage GHT49 », en réseau avec les 234 officines du Maine-et-Loire a vu le jour en 2021, d’abord avec 35 pharmacies impliquées, puis, dès le mois de juin, avec l’ensemble des officines du département. L’objectif était de prendre en charge les patients âgés polymédiqués. Le projet a obtenu un financement de l’ARS des Pays-de-la-Loire sur fonds FIR pour 3 ans. Pour en savoir plus : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/dans-le-maine-et-loire-un-parcours-pour-ameliorer-le-lien-ville-hopital?xtor=EPR-2-%5BNL_editionhebdo%5D-%5B20231109%5D&utm_content=20231109&utm_campaign=NL_editionhebdo&utm_medium=newsletter&utm_source=qph
Selon deux sources syndicales, la reprise des négociations conventionnelles entre les syndicats représentatifs des médecins libéraux et la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam) est prévue pour le mercredi 15 novembre. Source : egora.
« Le décret du 3 avril 2023 a élargi le cadre réglementaire du DP. Les évolutions du DP concernent les pharmaciens et les patients, a expliqué Bruno Maleine, président de la section A (pharmaciens titulaires) de l’Ordre des pharmaciens, lors de la première table ronde des Amphis de l’officine. Le premier changement que vous [les pharmaciens, NdlR] allez constater est l’historique des médicaments dispensés qui passe de 4 à 12 mois. Le nom de la pharmacie dispensatrice va également apparaître pour chaque ligne de médicament. »
GROUPEMENTS
Les champions de la santé et de la beauté
Pour les pharmacies, il est cité en numéro 1 : Pharmacie Lafayette, en numéro 2 Giphar, en numéro 3 Winpharma, en numéro 4 Apothical et en numéro 5 Elsie Santé.
Source : Capital du mois de novembre 2023.
RSE
Le secteur pharmaceutique s’engage à faire le bilan de son impact environnemental
Le Leem a signé lundi avec les syndicats (la CFDT, Force Ouvrière, l’UNSA et la CFTC) le premier accord de branche sur la transition écologique. Il “emmène tout le secteur dans cette démarche de transition écologique (et) crée des obligations vis-à-vis des entreprises”, notamment celle de réaliser un bilan carbone de leurs activités dans un délai de 12 mois à compter de la signature, résume Pascal Le Guyader, directeur général adjoint du syndicat de l’industrie pharmaceutique française. Les entreprises pharmaceutiques de plus de 300 salariés s’engagent également à instaurer une commission environnementale chargée “d’étudier l’impact environnemental des décisions stratégiques de l’entreprise ou sa stratégie environnementale”. Celles dont l’effectif est inférieur à ce seuil sont, pour leur part, simplement encouragées à mettre en place une telle commission. En outre, “au moins deux mesures de bonnes pratiques” devront être mises en œuvre avant la fin 2024, celles-ci pouvant porter “sur la rémunération des dirigeants, la restauration collective, les achats responsables ou encore les transports”. Au total, le plan du secteur pharmaceutique prévoit de réduire de 50% les émissions directes de carbone d’ici à 2030 (dites de scope 1 et 2) et de 25% les émissions indirectes (dites de scope 3) en prenant 2021 comme année de référence.
Source : La Tribune.
EUROPE
Faux médicaments: Bruxelles lance une enquête sur AliExpress
La Commission européenne a donné jusqu’au 27 novembre à AliExpress, filiale d’Alibaba, pour lui fournir des informations sur la manière dont elle se conforme aux réglementations sur la vente de produits illicites, notamment de faux médicaments. Cette enquête, annoncée lundi, est la première visant un e-commerçant au titre du règlement européen sur les services numériques (DSA). La procédure peut aboutir à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées et prolongées, qui peuvent aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial du groupe. “Le règlement européen sur les services numériques ne concerne pas uniquement les discours haineux, la désinformation et le cyberharcèlement. Il permet également d’assurer le retrait des produits illicites ou dangereux vendus sur des plateformes de commerce en ligne dans l’UE, face à l’augmentation de la vente en ligne de faux médicaments et de produits pharmaceutiques potentiellement dangereux”, justifie Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur. Il est en effet très facile de se procurer aujourd’hui sur le site des produits médicaux, sans garantie sur leur origine.
Source : Le Figaro.
AGENDA
Webinaire USPO « pharmacie environnement » – jeudi 23 novembre 12h30
L’USPO convie tous les pharmaciens d’officine à son webinaire « pharmacie environnement », le jeudi 23 novembre 2023 à 12h30. L’objectif est de sensibiliser et d’accompagner les pharmaciens pour la mise en place d’une démarche écoresponsable au sein de leur officine. Olivier Toma, fondateur de Primum Non Nocere, et Nicolas Josselin, pharmacien titulaire et membre du groupe de travail pharmacie environnement de l’USPO, répondront en direct aux interrogations. Pour s’inscrire : https://register.gotowebinar.com/register/455201547445791320 ou sur le site www.uspo.fr