ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Arrêté du 12 avril 2022 fixant la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d’officine et les conditions de substitution et d’information du prescripteur et du patient telles que prévues au 2o de l’article L. 5125-23-2 du code de la santé publique
Cet arrêté ouvre le droit de substitution par un médicament biosimilaire par les pharmaciens pour deux groupes :
- Filgrastim
- Pegfilgrastim
L’arrêté revient également sur les conditions de substitution et d’information du prescripteur et du patient lors de la substitution par le pharmacien. « Nous n’avons pas été concertés sur cet arrêté », indique au Quotidien du Pharmacien Philippe Besset, président de la FSPF, en rappelant que, de toute façon, « la somatropine est une molécule compliquée à substituer ». À ses yeux, cette liste constitue un ballon d’essai pour lancer, enfin, la substitution biosimilaire par le pharmacien. L’USPO juge de son côté la liste « trop restrictive ». « Si on veut que la substitution biosimilaire fonctionne, les choses doivent évoluer. On ne comprend pas pourquoi le Lovenox® (énoxaparine) ne fait pas partie de la liste alors que c’est le médicament biologique le plus aisément substituable en pharmacie. » Le think tank Biosimilaires, qui rassemble entreprises et associations de patients concernées par les biosimilaires, est surpris par cet arrêté publié en dehors du cadre de la concertation mise en place en 2021 par les pouvoirs publics, et qui cible des molécules déjà très largement substituées.
Lien vers l’arrêté : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045571129
Lien vers la position du think tank : https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/191816/medicaments-biosimilaires-la-grande-concertation-deconcerte-les-acteurs-communique/
Médicaments hybrides : deux premiers groupes à substituer
Paru le même jour (14 avril) que l’arrêté concernant la liste des biomédicaments similaires substituables par les pharmaciens, un autre texte officialise la création de deux premiers groupes de médicaments hybrides, intitulés « médicaments pour les maladies obstructives des voies respiratoires : adrénergiques en inhalation » et « médicaments pour les maladies obstructives des voies respiratoires : autres médicaments en inhalation pour les maladies obstructives des voies respiratoires. » Et ouvre les possibilités d’inscription pour les futurs médicaments à substituer. « Cette première liste tient compte d’une première annulation d’une décision de classer comme générique le fluticasone/salmétérol en forme Diskus, précise Denis Millet, secrétaire général de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Les deux classes retenues englobent la quasi-totalité des produits inhalés, ce qui permettra d’inclure rapidement dans ces groupes soit tous les médicaments ayant été administrativement exclus du Répertoire des génériques, soit les médicaments ayant postulé directement à ce nouveau répertoire des hybrides. » Les sprays inhalés représentent le gros de ce nouveau Répertoire, avec un potentiel d’économies de 300 à 400 millions d’euros par an pour l’Assurance maladie. Outre l’indispensable équivalence des marges requise, les syndicats pharmaceutiques demandent la mise en place d’un mécanisme incitatif à la substitution, comme par exemple un plafonnement des remises à 40 %, calqué sur les génériques classiques.
Source : le moniteur des pharmacies.
Arrêté du 31 mars 2022 portant approbation de la Convention nationale organisant les rapports entres les pharmaciens titulaires d’officine et l’assurance maladie
La convention pharmaceutique signée le 9 mars 2022 par l’Union nationale des caisses d’assurance maladie, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine et l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie est parue au JO le 10 avril dernier. Elle entre en vigueur le 7 mai 2022. Lien vers le texte : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045538155
Lien vers l’article de l’Ordre sur la Convention :
Synapse Medicine lance Goodmed, le Yuka du médicament
Synapse Medicine, start-up fondée par des professionnels de santé, lance Goodmed, son application mobile grand public dédiée au bon usage du médicament. Elle propose à tous les Français le Yuka du médicament, permettant un accès à de l’information fiable et utile sur les médicaments. Par simple scan du QR code d’une boîte de médicament, l’application Goodmed permet aux utilisateurs de vérifier s’ils peuvent prendre un médicament ou non en fonction de leur profil santé (grossesse, allaitement, allergies, …). Les résultats sont donc personnalisés et permettent de renforcer la prévention santé, en réduisant les risques liés au mauvais usage des médicaments. L’application Goodmed est disponible gratuitement dans les stores mobiles. Elle dispose également d’une offre sans engagement, “Goodmed Premium” à 5,99 euros par mois. Celle-ci permet d’accéder à des fonctionnalités payantes telles que la création de profils familiaux. Goodmed Premium sera également disponible via des partenariats avec les assurances et mutuelles dans leurs offres prévention santé. Synapse Medicine, la start-up derrière Goodmed, a notamment développé “Galien”, un assistant virtuel dédié au bon usage du médicament, sur Santé.fr, le site d’information de référence pour le grand public. Avec sa plateforme covid19-medicaments.com, elle a également permis à plus d’un million de Français de sécuriser leur prise de médicaments depuis le début du COVID-19. « Nous sommes fiers de pouvoir développer des solutions innovantes pour garantir la sécurité des Français sur la prise de médicaments. L’application Goodmed répond à ce besoin urgent de permettre à tous l’accès à une information fiable et utile sur les médicaments. » explique le Dr. Clément Goehrs, CEO et co-fondateur de Synapse Medicine.
Source : communiqué de presse synapse medecine.
Téléconsultation : les recos de la Sécu
Pour accompagner le développement de la pratique de la téléconsultation auprès des médecins et comme prévu par l’avenant 9, l’Assurance maladie et les syndicats représentatifs signataires de la convention médicale ont élaboré avec l’Ordre des médecins une charte de bonnes pratiques. Ce document de 10 pages a pour objectif de faire connaître aux médecins les recommandations et obligations essentielles au regard de la pratique de l’activité à distance pour garantir la qualité, la sécurité et la continuité des soins aux patients. Avec l’avenant 9, les actes de téléconsultation sont désormais remboursés par l’Assurance Maladie, si elles respectent toutes les conditions cumulatives suivantes :
- le respect du parcours de soins coordonné,
- l’alternance nécessaire de consultations en présentiel et de téléconsultations,
- la territorialité de la réponse aux soins.
Afin d’accompagner le développement des pratiques de télémédecine, sur l’ensemble du territoire et au profit de tous les patients, des mesures d’assouplissement ont été introduites par l’avenant 9 : suppression de la connaissance préalable du patient mais obligation d’alterner les téléconsultations avec des consultations en présentiel pour un suivi médical de qualité ; possibilité de téléconsulter un médecin en dehors de son territoire uniquement si le patient réside en zone sous-dense en l’absence d’organisation territoriale de télémédecine. Un médecin ne peut réaliser, sur une année civile, plus de 20 % de son volume d’activité à distance (téléconsultations et téléexpertises cumulées).
Pour en savoir plus : https://www.ameli.fr/medecin/actualites/teleconsultation-decouvrir-la-nouvelle-charte-de-bonnes-pratiques
TriMed’s à Monaco
Avec TriMed’s basée à Monaco, le pharmacien Jean-Nicolas Vincenti entend limiter le gaspillage des produits liés à la santé dans les officines. TriMed’s est une plateforme, ouverte depuis mars 2021, dédiée exclusivement aux pharmaciens. Ils peuvent y acheter, vendre ou donner tous types de produits de santé: hygiène, puériculture, matériel médical, médicaments (hors monopoles pharmaceutiques)…, soit parce qu’ils arrivent bientôt au terme de leur date d’utilisation, soit pour déstocker, soit pour renouveler une gamme. « C’est un système gagnant-gagnant car d’un côté, le pharmacien achète ces produits 50% moins cher et d’un autre côté, c’est une geste pour l’environnement, cela évite de les jeter. » Seul, il crée la plateforme, la marketplace où les pharmaciens peuvent s’inscrire pour vendre, acheter ou donner des produits non utilisés, bientôt périmés…, contre un abonnement annuel de 95 euros, avec commission à chaque transaction. Le dirigeant qui a intégré MonacoTech en janvier a tout réalisé en fonds propres et s’oriente vers d’autres sources de financement. « Nous développons une application mobile pour étendre le concept au BtoC. Pour que les particuliers puissent également participer à cette communauté antigaspi en donnant des produits bientôt considérés comme périmés, non utilisés…, qui pourraient ensuite être distribués à des associations. » Jean-Nicolas Vincenti, dirigeant de TriMed’s, et son équipe misent sur un lancement dans l’année.
Source : nicematin.com
Pour en savoir plus : https://trimeds.fr/
Cancer colorectal : des kits de dépistage bientôt délivrés en officine
Les kits de dépistage du cancer colorectal vont pouvoir être très bientôt dispensés par les pharmaciens d’officine. Le pharmacien renforce ainsi son action auprès des patients en matière de prévention.
Lien vers l’article de l’Ordre : http://www.ordre.pharmacien.fr/Communications/Les-actualites/Cancer-colorectal-des-kits-de-depistage-bientot-delivres-en-officine
FO réclame une revalorisation immédiate des salaires
Inquiet pour le pouvoir d’achat des salariés de la branche officine, le syndicat FO demande des avancées rapides dans les négociations portant sur les salaires minima conventionnels 2022. Une augmentation des salaires de l’ordre de 3 % avait été obtenue lors des précédentes négociations. Mais son application est intervenue en différé au 16 mars, sans effet rétroactif, rappelle Olivier Clarhaut.
Source : le quotidien du pharmacien
CHIFFRES
1.636.800 euros. C’est le prix moyen d’achat d’une pharmacie en 2021, selon une étude de CMV Mediforce (BNP Paribas), qui a passé en revue 593 opérations. Il représente 79% du chiffre d’affaires hors taxe 2020, contre 76% l’année précédente.
Leader en France de la téléconsultation, avec 2.000 bornes et cabines implantées majoritairement en pharmacies, Medadom va en équiper 500 de plus du réseau PharmaVie. Il prévoit d’étendre son modèle aux téléconsultations de spécialistes. Face à un besoin qui explose, la société, en pleine croissance, milite pour faire sauter le plafond réglementaire de 20 % de téléconsultations par médecin. « L’objectif est d’avoir équipé 10.000 lieux fin 2023. C’est réaliste, sachant qu’il existe 22.000 pharmacies, 36.000 mairies ou encore 2.000 maisons France Service », détaille Nathaniel Bern, cofondateur de la société en 2017. Sur un marché de la téléconsultation représentant 5% des consultations médicales, Medidom revendique d’avoir « 50.000 patients par mois et une croissance mensuelle à deux chiffres ».
Leader de l’homéopathie les Laboratoires Boirons annoncent la signature d’un accord en vue d’une prise de participation de 70% dans le capital de ABBI qui s’élève à 740 000 euros. Start-up spécialisée dans la cosmétique individualisée grâce à l’Intelligence Artificielle. Une diversification bienvenue avec le déremboursement de l’homéopathie qui a fait chuter les ventes. Lien vers l’article : https://www.lyon-entreprises.com/actualites/article/boiron-se-lance-dans-la-cosmetique-dopee-a-lintelligence-artificielle
Pharmazon est portée sur les fonts baptismaux en 2015. Elle se présente comme une centrale d’achat pour les pharmacies françaises qui a réalisé un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2021.
85 % des patients ayant eu des symptômes persistants après la Covid-19, s’en plaignent encore 12 mois après le début des manifestations, selon une étude de l’AP-HP et de l’Université Paris Cité.
Avec 2.099 nouvelles admissions, les hôpitaux accueillent désormais 24.205 patients atteints de la Covid-19, contre 22.835 une semaine plus tôt et 20.532 le 26 mars. La tendance est également toujours à la hausse dans les services de soins critiques, avec 171 nouvelles admissions, et un total de 1.589 patients soignés. Ils étaient 1.562 dimanche, et 1.523 il y a une semaine. Côté contaminations, la moyenne quotidienne sur sept jours s’établit à 135.338, contre 138.067 une semaine plus tôt. L’épidémiologiste Antoine Flahault parle ainsi d’une « paix armée » avec le virus: contre les formes graves de la maladie, nous avons quelques médicaments et surtout des vaccins efficaces. Nous pouvons donc vivre en paix. Même si cela ne veut pas dire que le coronavirus a été neutralisé: il continue à tuer des personnes âgées ou fragiles et plus rarement des jeunes, avec toujours une centaine de décès rapportés chaque jour en moyenne.
Docaposte, filiale numérique de La Poste, renforce son activité en santé avec l’acquisition du bureau d’études Heva pour un montant non précisé. Réputé pour son expertise et ses technologies d’exploitation du système national des données de santé (SNDS), Heva rassemble une équipe de 35 personnes aux profils très divers (développeurs, designers, biostatisticiens, ingénieurs datascientists, data managers, pharmaco-épidémiologistes, pharmaco-économistes). La société travaille avec une soixantaine de clients, institutionnels et grands laboratoires pharmaceutiques et du dispositif médical, précise Le Figaro.
Un forfait de 5,40 € est versé a posteriori pour chaque injection de vaccination contre le covid saisie dans le téléservice. L’assurance-maladie rappelle que chaque vaccination réalisée doit être enregistrée par le praticien via le téléservice Vaccin Covid ouvert à tous les pharmaciens directement par carte e-CPS sur le site vaccination-covid.ameli.fr. Il est également impératif d’indiquer le nom du vaccin dans le téléservice afin d’assurer la traçabilité sanitaire et le suivi de la consommation réelle des doses distribuées.
Maladie particulièrement dangereuse pour le nouveau-né, la coqueluche peut être prévenue en protégeant l’enfant via la vaccination de sa mère entre les 20e et 36e semaines d’aménorrhée.
La loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) prévoit la création automatique d’un Dossier Pharmaceutique (DP) pour tout bénéficiaire de l’assurance maladie, au plus tard le 1er janvier 2022. Toutefois, le décret d’application permettant de mettre en œuvre cette mesure n’est pas encore paru et doit, au préalable, recueillir l’avis de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) avant adoption par le Conseil d’État. Source : ordre des pharmaciens.
27 millions de Français seront-ils privés de médecins en 2027 ? Ce sont en tout cas les projections, peu rassurantes, réalisées en exclusivité par Iqvia, une société experte de la donnée de santé, pour le compte de l’hebdomadaire L’Express. Cité par le magazine, Jean-Marc Aubert, le président d’Iqvia France, souligne ainsi qu’en “croisant les évolutions de la population avec les départs attendus de généralistes et les effectifs de jeunes en formation, et en prolongeant les tendances en matière d’installation, nous voyons clairement que les zones sous-denses dans l’est et le centre du pays devraient s’étendre”. Il note également que “de nouveaux secteurs, relativement épargnés jusqu’ici, sont touchés, à commencer par les banlieues sud et ouest de Paris”.
12% des Français déclarent suivre un traitement tramadol ou codéine, deux substances opioïdes, selon une enquête réalisée par OpinionWay pour l’OFMA et la Fondation Analgesia.
Depuis environ un mois, le nombre de décès quotidiens dus à la Covid-19 s’est stabilisé à un plateau relativement haut, constate L’Express, en s’interrogeant sur le profil des personnes concernées. Selon une étude de la Drees, il s’agit d’abord de personnes âgées: les plus de 80 ans représentent 60% de l’ensemble des décès à l’hôpital. Les hommes sont plus touchés. Les autres personnes hospitalisées en réanimation « sont des patients non vaccinés, ou avec des comorbidités, ou immunodéprimés », précise Yves Cohen, le chef du service de réanimation de l’hôpital Avicenne à Bobigny.
43% des 170 médecins du centre hospitalier de Soissons, dans l’Aisne, ont un diplôme obtenu hors de l’Union européenne. Une proportion qui a doublé depuis 2015. Ces médecins « tiennent nos services », souligne le directeur de l’hôpital, Éric Lagardère. « Ils sont une nécessité absolue, au regard de notre offre de soins pour avoir un service public de qualité. » Le dirigeant s’inquiète en revanche de l’incapacité de l’établissement à mixer ses recrutements, alors que 75% des embauches concernent désormais des médecins à diplôme hors UE . Source : le Monde.
À la lumière des dernières données, l’OMS estime désormais qu’une seule dose du vaccin contre les papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus, suffit à protéger les 9-14 ans et également les 15-20 ans, au lieu de deux précédemment recommandées. Ce changement de doctrine doit permettre à un plus grand nombre de filles et de femmes d’être vaccinées, « tout en maintenant le niveau de protection nécessaire », a indiqué le président du comité d’experts de l’OMS, le Dr Alejandro Cravioto.
Comme l’a annoncé le ministère du Travail, le Smic augmentera automatiquement de 2,65 % le 1er mai, soit une hausse mensuelle d’environ 34 euros net, du fait de la forte inflation enregistrée depuis novembre.
« Les départs à la retraite demeurent en 2021 la principale cause de transmission », notent les experts d’Interfimo dans leur étude « Prix de cession des officines 2021 », présentée en partenariat avec OCP. 1 764 opérations de départ ont été enregistrées l’année dernière, soit une hausse de 6,4 % des transmissions de ce type. Les primo-installant « représentent une part importante de nos financements, 60 % d’entre eux sont des femmes et une proportion identique a moins de 30 ans, plus d’un tiers a entre 30 et 50 ans ». Dans 75 % des cas, il s’agit d’une transmission de fonds d’officines d’un chiffre d’affaires moyen de 1,7 million d’euros. Elles sont valorisées à 75 % de leur chiffre d’affaires ou à un multiple de 6,3 fois l’EBE. « Le volume emprunté est de 1,150 million d’euros en moyenne ».
Le Monde s’intéresse au laboratoire Théa, le « discret champion français de l’ophtalmologie ». Numéro un en France et en Europe, il prépare le lancement d’une toute nouvelle gamme de produits ophtalmologiques accessibles sans ordonnance en pharmacie. « D’ici cinq à dix ans, nous ambitionnons de réaliser 10% de notre chiffre d’affaires dans l’Hexagone sur ce nouveau marché », explique Sylvain Bouton, directeur général France. Très présent à l’international, avec une trentaine de filiales, Théa conserve par ailleurs un ancrage territorial fort, avec près de 100% de ses produits fabriqués en Europe, dont 70% en France.
Lancée en mars 2021, l’enquête PharmaCoVax pour évaluer le niveau de satisfaction des Français vaccinés contre le Covid-19 à l’officine dévoile un véritable plébiscite. Ils sont ainsi plus de 99 % à souligner à la fois l’accessibilité de la pharmacie, la confiance dans le pharmacien ou encore la facilité pour obtenir un rendez-vous.
Selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), les 40 ans et plus ayant fait leur dose de rappel contre le Covid depuis au moins trois mois ne sont plus protégés contre l’infection mais le sont toujours contre le Covid sévère.
Des sénateurs plaident pour la création d’une sixième branche de Sécurité sociale, dédiée au risque écologique. « La France est l’un des dix États les plus exposés au risque climatique. Le réchauffement et l’appauvrissement de la biodiversité provoqueront des chocs écologiques de forte amplitude sur notre économie et la société, dont la pandémie actuelle n’est qu’une des premières manifestations », prévient la rapporteure Mélanie Vogel, sénatrice du groupe socialiste, écologiste et républicain (SER). Source : Le Figaro.
7 500 : C’est le nombre de projets de recrutements de pharmaciens en attente à ce jour. Une étude sur les intentions d’embauche publiée par Pôle Emploi le 5 avril et reprise par Le Figaro le 14 avril met un coup de projecteur sur les dix métiers qui ont le plus de mal à recruter en 2022. Avec 83 % de difficulté, la profession de pharmacien arrive en troisième position de celles qui sont les plus à la peine dans ce domaine, juste après les couvreurs (90 %) et les aides à domicile et aides ménagères (85 %). Quant aux principaux motifs qui entravent les embauches aux dires des recruteurs, arrive en premier lieu le nombre insuffisant de candidats, puis le profil inadéquat des candidatures, les conditions de travail, le déficit d’image, le manque de moyens financiers et enfin l’accès au lieu de travail. Source : le pharmacien de France.
La Grèce annonce la levée pour l’été des dernières restrictions antiépidémie: le port obligatoire du masque dans les lieux clos et la présentation du certificat de vaccination dans les commerces ne seront plus requis à l’ouverture de la saison touristique, le 1er juin. Source : le parisien.
GROUPEMENTS
Les premiers pas de la démarche qualité pour toutes les officines
Il s’agit de convaincre les pharmaciens du bien-fondé de la démarche. Une évidence pour Alain Grollaud, président de la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie, FEDERGY, puisqu’elle permet de garantir la sécurité du patient par les bonnes pratiques. « On se fait attaquer en général deux fois par an à la suite d’enquêtes utilisant des clients mystères qui constatent que le conseil n’accompagne pas toujours la délivrance. Si le pharmacien n’a pas ce rôle de conseil, on pourrait voir sauter les verrous en faveur des prédateurs. Il n’y a donc pas de question à se poser, il faut entrer dans la démarche qualité. » Une évidence aussi pour Laurent Filoche car ces fameux prédateurs représentés par la GMS « sont tous certifiés ». Une évidence enfin pour Numan Bahroun, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). « Le pharmacien de demain n’a pas envie de rentrer chez lui avec la boule au ventre parce qu’il n’est pas sûr d’avoir appliqué les bonnes pratiques, il a besoin de sérénité. »
Source : le quotidien du pharmacien.
GMS
Consignes chez Monoprix
Monoprix teste dans deux magasins une nouvelle solution de consigne avec la startup Bocoloco. La consigne est une forme de vente intermédiaire entre d’un côté les produits emballés classiquement et, de l’autre, le vrac.
Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=qS93dQxPqBg&ab_channel=VIDEOGRANDECONSObyOlivierDauvers
PRÉSIDENTIELLES
Premier tour des élections présidentielles
Avec 28 % des suffrages, Emmanuel Macron arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle, devant Marine Le Pen qui obtient 23,2%. Les deux candidats sont suivis par Jean-Luc Mélenchon, qui s’impose comme le leader de la gauche avec un score à 21,7% pour sa troisième participation à l’élection présidentielle. Le match Macron-Le Pen de 2017 est donc reconduit, ce qui n’était plus arrivé depuis 1981, et l’élection de François Mitterrand face à Valéry Giscard d’Estaing. A noter que les deux candidats qualifiés ont augmenté leur score par rapport à 2017 (avec un taux de participation à 76%, contre 77,7% en 2017) : Passé de 23,9% à 28%, Emmanuel Macron fait mieux qu’il y a 5 ans, ce qui est une première victoire pour le Président sortant. Dans le haut de sa fourchette, Emmanuel Macron est en bonne posture pour l’emporter au 2nd tour. Passée de 21,7% à 23,2%, Marine Le Pen a su s’imposer malgré la candidature concurrente d’Eric Zemmour sur le terrain de l’extrême droite. Son score est élevé et lui donne un élan pour le second tour, où elle a des chances de victoire.
Source : BTA
Baromètre présidentiel
Selon le baromètre des Echos, le président sortant l’emporterait au second tour avec 53 % des voix, soit une baisse de deux points en deux jours. Le taux de participation diminuerait également. Source : les échos. Pour en savoir plus : https://www.lesechos.fr/elections/presidentielle/en-direct-presidentielle-les-temps-forts-de-la-journee-du-mercredi-13-avril-1400361#xtor=CS3-3092
Les 30 résultats étonnants du premier tour de l’élection présidentielle : https://www.franceinter.fr/politique/inattendus-et-parfois-cruels-30-resultats-etonnants-du-premier-tour-de-la-presidentielle
Rétropédalage de Macron sur les retraites
Alors qu’il arpentait le Nord et le Pas-de-Calais pour son premier déplacement de finaliste, Emmanuel Macron s’est livré à un rétropédalage en règle. Au terme d’une journée-marathon, le président-candidat a fini par affirmer qu’il était prêt à faire sauter l’un des totems les plus controversés de son programme : le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. “Je suis prêt à bouger le rapport au temps et dire qu’on ne fait pas forcément une réforme jusqu’en 2030 si je ressens trop d’angoisse chez les gens” a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant que “les 65 ans ne sont pas un dogme” et récusant tout “fétichisme” sur le sujet dont on n’a retenu, selon lui, qu’un “chiffre magique”. Ce qu’il faut en comprendre. Alors que le projet initial prévoyait de décaler de quatre mois par an, dès 2023, l’âge légal de départ, pour atteindre 65 ans en 2030, Emmanuel Macron s’est dit prêt, sur BFM, à discuter “des rythmes et des bornes”. En clair, le candidat à sa réélection envisage d’arrêter sa réforme plus tôt, pourquoi pas en 2027, “s’il y a trop de tensions”, évoquant, dans cette hypothèse, un report de l’âge légal à 64 ans, assorti d’une “clause de revoyure”. Le président a également ouvert la porte à un référendum sur le sujet, dont il s’est toutefois bien gardé de préciser les contours.
Source : politico.
Le soutien de Nicolas Sarkozy
L’ancien président, dont la position était connue d’avance, mais pas le timing, a rompu le faux suspense dans un court texte sur les réseaux sociaux. Il y a annoncé dans la matinée qu’il voterait pour Emmanuel Macron, ajoutant ainsi un peu de pili-pili à la joute entre les deux finalistes. Depuis Vernon, Marine Le Pen a pris un malin plaisir à ironiser : “Je me demande si je ne vais pas finir par faire des affiches, parce que rien que Nicolas Sarkozy et le Luxembourg appellent à battre Le Pen. Je pense que ça peut débloquer des voix pour moi”.
Source : politico.
Lien vers le twett :
https://twitter.com/NicolasSarkozy/status/1513788437387644929?s=20&t=WR6MaBcsAiP4cBIkEqzPbQ
QUESTION PARLEMENTAIRE
Coût des tests antigéniques pour les pharmaciens
Question écrite n° 27566 de M. Jean-Noël Guérini (Bouches-du-Rhône – RDSE) publiée dans le JO Sénat du 07/04/2022 – page 1818
M. Jean-Noël Guérini appelle l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la rémunération des tests antigéniques sur prélèvements nasopharyngés pour les pharmaciens.
En effet, de nombreux témoignages de pharmaciens convergent pour s’inquiéter d’une nouvelle baisse annoncée de cette rémunération par la caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM). À l’origine, le test était remboursé 25 euros pour tous les professionnels. Le 15 février 2022, une diminution à 20 euros est intervenue pour les seuls pharmaciens, et l’assurance maladie souhaite désormais porter le remboursement à seulement 15 euros. Comme le coût du prélèvement se monte à 9,60 euros et celui du test à 5 euros, les pharmaciens sont donc choqués de constater que cela revient à rémunérer le diagnostic, l’enregistrement et l’annonce du résultat à 40 centimes, somme dérisoire. Cela paraît d’autant plus aberrant que l’épidémie connaît un nouveau rebond, marqué par la hausse du taux de positivité, passé de 20 début mars à 30,1 le 25 mars. C’est pourquoi il lui demande de faire en sorte qu’un objectif purement comptable ne vienne pas limiter l’accès au dépistage et compliquer inutilement le parcours de soins des patients.
AILLEURS
Allemagne : les subtilités du port du masque en pharmacie
Le 3 avril, l’Allemagne a mis fin à son tour au port généralisé du masque dans les commerces et restaurants, mais continue de l’imposer dans les transports et dans les établissements de soins et de santé, à l’exception des pharmacies. C’est ainsi que le port du masque ne sera pas « légalement obligatoire », mais s’inscrira dans le règlement intérieur de la pharmacie, qui aura donc le droit, si elle le souhaite, de refuser l’entrée à toute personne non masquée, « pour protéger le personnel de l’officine et les patients qui s’y trouvent ». Néanmoins, précisent les Ordres régionaux, les pharmaciens n’ont pas le droit de refuser une délivrance à un patient muni d’une ordonnance : ils devront donc s’assurer, s’ils empêchent un patient non masqué d’entrer dans leur officine, que ce dernier peut facilement trouver à proximité une autre pharmacie qui acceptera de le recevoir sans masque. En outre, le masque n’étant plus obligatoire, les pharmaciens ne pourront plus, sous peine de se rendre coupable de « discrimination », empêcher les personnes handicapées qui n’en portent pas d’entrer dans leurs officines, si c’est leur handicap qui les empêche de le mettre ou de l’ajuster correctement. Enfin, le masque pourrait redevenir obligatoire dans certaines zones, si les autorités sanitaires décrètent un tel retour pour faire face à une flambée locale de cas, et ceci concernerait bien entendu aussi les pharmacies.
Source : le quotidien du pharmacien.
Au Royaume-Uni, des pharmaciens prescripteurs
Confronté, lui aussi, à la réduction du temps médical, le Royaume-Uni a innové dans le statut du pharmacien en pratique clinique avancée. Diplômé de la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry, Dany Ros exerce au sein d’un cabinet médical où il peut prescrire dans certaines pathologies.
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/au-royaume-uni-des-pharmaciens-prescripteurs