ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Offensive du gouvernement sur les remises génériques
Surprise au Sénat : dans la discussion générale ouvrant les débats sur le PLFSS pour 2025, le ministre chargé du budget a publiquement annoncé une baisse de 100 millions d’euros sur les remises génériques, pour compenser le dérapage sur les dépenses de médicaments en 2024. Selon les estimations comptables, la remise plafonnée à 40 % sur le générique représente environ 78 000 euros pour une officine moyenne (en moyenne 11,24 % de la marge brute globale). L’amendement qui devrait baisser le plafond des remises sur les génériques n’a pas encore été déposé. Il est peut-être encore en cours de rédaction. L’incitation pour promouvoir les biosimilaires et les hybrides via des remises (de 200 à 300 millions d’euros, selon les estimations, la liste n’étant pas encore fixée) s’opère aux dépens des remises génériques. A noter, le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent de Saint-Martin, souhaite « introduire le tiers payant pour les médicaments biosimilaires et hybrides pour accélérer leur diffusion à l’instar de ce que nous faisons déjà sur les génériques, ce qui permettrait d’économiser 50 millions d’euros ». Le constat est amer pour Alain Grollaud, président de Federgy, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie. « Cet acharnement est d’autant plus incompréhensible dans la mesure où la substitution des biosimilaires pourrait rapporter 1 milliard d’euros d’économies à l’assurance-maladie. Mais comment motiver les pharmaciens s’ils n’ont aucune visibilité sur leur rémunération ? »
Source : le quotidien du pharmacien.
Lien vers le communiqué de presse de l’USPO : https://uspo.fr/baisse-des-remises-sur-les-generiques-non-a-lentourloupe/
PLFSS : Adoption de l’article 9 ter sur les biosimilaires
Le 21 novembre au soir, les sénateurs ont adopté l’article 9 ter autorisant les « remises, ristournes et avantages commerciaux et financiers » selon un plafond qui ne pourra dépasser 50 % et sera défini par arrêté, pour les biosimilaires et hybrides substituables. Ce nouvel article, issu d’un amendement porté par la FSPF, précise, en outre, que ces remises peuvent aussi s’appliquer aux médicaments de référence « dont le prix de vente est identique » à celui de ses hybrides ou biosimilaires.
Source : le pharmacien de France.