Actualités du 8 au 12 décembre 2025

PLFSS

 

Après un rejet du Sénat, le budget de la Sécurité sociale renvoyé à l’Assemblée nationale pour un dernier vote

Ce vendredi matin, les parlementaires du Palais du Luxembourg ont rejeté à une large majorité le projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dans sa version issue de l’Assemblée nationale. Ils l’ont fait par le biais d’une «question préalable», procédure par laquelle la Chambre Haute décide qu’il n’y a pas lieu d’engager la discussion du texte au vu de son opposition, qui rendrait inutiles les débats. Les sénateurs ont ainsi été 182 contre 106 à balayer le budget de la Sécu, renvoyant donc le texte directement au Palais Bourbon dans sa forme telle qu’elle y avait été adoptée lors de sa lecture précédente. « Force est de constater que poursuivre la ‘navette’ (parlementaire) ne servirait plus à rien », a reconnu la sénatrice centriste Elisabeth Doineau, rapporteure générale de ce budget au Sénat. « Ce PLFSS est pour nous un échec », c’est « moins un texte de compromis qu’un texte exprimant un choix politique, celui de faire reposer l’effort de réduction du déficit uniquement sur les recettes », a-t-elle ajouté. Le gouvernement va désormais retenir son souffle pour l’ultime vote des députés mardi, avant de se pencher sur l’autre texte budgétaire, le budget de l’Etat, examiné au Sénat jusqu’à lundi.

Sources : France info, le Figaro.

 

Le PLFSS est voté en Nouvelle lecture par les députés

L’Assemblée nationale a adopté le 9 décembre 2025 le PLFSS 2026 en nouvelle lecture par 247 voix contre 234, avec 93 abstentions, au terme d’une séquence parlementaire particulièrement instable, marquée par une seconde délibération décisive. Le texte, très éloigné de la version initiale du gouvernement, repart désormais au Sénat, avant un retour quasi certain à l’Assemblée autour du 16 décembre pour le vote définitif. Il devrait donc très probablement être adopté dans la version votée mardi avant le délai constitutionnel du 31 décembre. On notera pour l’officine :

  • Biosimilaires : suppression de la mesure du Sénat qui inscrit dans la loi l’obligation d’information des pharmaciens aux patients en cas de substitution par les biosimilaires.
  • L’article 35 sur la procédure de référencement des produits de santé a bien été supprimé et n’a pas été réintroduit à l’Assemblée nationale. Il ne figurera pas dans le texte définitif.
  • L’article 11 sexies, qui revient sur le plafond des remises pharmaciens sur les médicaments est conservé : l’amendement du Gouvernement qui visait à le supprimer en Nouvelle lecture n’a pas été adopté par l’Assemblée nationale.
  • L’amendement de Cyrille Isaac Sibille sur les coopératives et des structures du commerce associé de la pharmacie a été retiré. 

La synthèse par le Moniteur des pharmacies :

https://youtu.be/c6MCbb5vQwA?si=UISz0GW32AON3rLP

Le résumé de l’Ordre : https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/plfss-2026-le-texte-adopte-en-seconde-lecture-a-l-assemblee

 

Les industriels dans le collimateur

Le député Michel Lauzzana (Lot-et-Garonne) a obtenu la réintégration d’un amendement en faveur de la souveraineté pharmaceutique dans le PLFSS 2025. Le dispositif prévoit une modulation de la contribution du secteur à l’Assurance maladie en fonction des lieux de production, afin de privilégier les entreprises qui fabriquent en France ou en Europe. D’abord adopté à l’Assemblée puis supprimé au Sénat, l’amendement a été réintroduit en vue de l’adoption finale du texte. Il vise à ainsi encourager la relocalisation, en s’inspirant d’acteurs comme Upsa, note La Dépêche.

 

ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES

 

Vaccins antigrippaux : le modèle économique pourrait être renversé

La Direction de la sécurité sociale (DSS) envisagerait d’égaliser les marges sur l’ensemble des vaccins antigrippaux, qu’il s’agisse des vaccins normodosés ou des formulations à haute concentration comme Efluelda ou Fluad. « Actuellement, la marge n’est pas la même sur les vaccins antigrippaux puisqu’elle passe du simple au double, en gros de 72 à 73 centimes sur les vaccins normodosés à 1,40 euro sur les vaccins à haute concentration », rappelle-t-il. Selon la DSS, harmoniser ces marges éviterait « une vaccination forcée » vers les produits les plus chers. « C’est purement aberrant », réagit Pierre-Olivier Variot qui note qu’on toucherait pour la première fois au principe de marge dégressive calculée sur le prix du médicament.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Le paradoxe officinal : produire plus, gagner moins

Dans Le Moniteur des Pharmacies, Christophe Le Gall, président de l’UNPF, a rappelé une réalité que beaucoup vivent au quotidien : l’activité augmente, mais la rentabilité diminue. « Le pharmacien travaille plus pour gagner moins. Les frais de personnel atteignent désormais 38 % de la marge, et progressent plus vite que l’EBE. Le réseau perd 200 à 300 pharmacies par an. » L’UNPF assume un nouveau cap : une rémunération mixte et lisible, « Se réapproprier l’avenir, c’est défendre un modèle attractif : marges sur médicaments, honoraires, actes rémunérés au minimum 15 € et réévalués avec l’inflation. »

Source : UNPF/LinkedIn.

 

Doctolib lance un assistant vocal de gestion des appels des patients

L’assistant téléphonique est disponible dans un premier temps pour les médecins généralistes et les chirurgiens-dentistes. Il sera étendu d’ici à la fin de l’année et dans le courant de l’année 2026 à d’autres spécialités médicales, paramédicales et aux établissements de santé.L’assistant vocal doit aider les cabinets à mieux gérer les appels téléphoniques des patients. Doctolib déclare que cet assistant est capable de dialoguer naturellement et de s’adapter en temps réel aux demandes des patients. Doctolib indique qu’un médecin généraliste reçoit près de 500 appels par mois, soit 17 heures consacrées au traitement des demandes téléphoniques. Et jusqu’à 40 % des appels peuvent rester sans réponse faute de disponibilité.L’assistant vocal vise à prendre en charge les appels entrants, pour les demandes de rendez-vous, qui seront automatiquement intégrées dans l’agenda du soignant ; il doit simplifier la gestion administrative, en traitant les demandes nécessitant une prise en charge ultérieure telles que les renouvellements d’ordonnance, les certificats, les arrêts de travail, etc.

Lien vers l’article: Doctolib lance un assistant vocal de gestion des appels des patients – La Revue du Digital

 

Antalgiques de palier I : le gouvernement toujours déterminé à restreindre la primo-délivrance

Depuis plusieurs mois, une concertation sur l’encadrement des antalgiques de palier I est en cours entre représentants des pharmaciens et la direction générale de la santé (DGS). Mesure phare souhaitée par ce service rattaché au ministère de la Santé : limiter les primo-délivrances de paracétamol, d’ibuprofène ou encore d’aspirine à deux boîtes par patient, notamment ceux atteints de maladies chroniques. Pour l’exécutif, l’objectif est double : faire des économies en diminuant les volumes délivrés et agir contre le mésusage. Si les objectifs peuvent sembler louables, la méthode irrite au plus haut point les présidents des syndicats de pharmaciens, qui ont très tôt dénoncé une énième mesure de « complexification ». « Si un patient vient avec une prescription d’ibuprofène, de paracétamol et de tramadol, je vais devoir délivrer le tramadol pour un mois et, pour l’ibuprofène et le paracétamol, je ne pourrais délivrer que deux boîtes qui, en plus, n’auront pas le même nombre de jours de traitement… C’est ridicule. Je suis d’accord pour limiter la dispensation, pour limiter la vente sans ordonnance, mais il ne faut pas faire n’importe quoi », résumait ainsi Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Quand une influenceuse passe derrière le comptoir

Plusieurs pharmacies ont posté sur leurs comptes sociaux des vidéos de l’influenceuse marseillaise Maeva Ghennam, aux millions d’abonnés, en pleine promotion de sa marque cosmétique dans la pharmacie. Certaines de ces images ont été signalées auprès de l’Ordre national des pharmaciens. Ces situations questionnent sur les limites déontologiques de la publicité par les officines : les pharmacies peuvent-elles organiser de tels événements où elles deviennent des décors pour influenceuses jouant à la pharmacienne pour vendre ses produits cosmétiques ? Quelle est la responsabilité du titulaire qui accueille ces évènements pour augmenter le trafic dans son officine et sur ses comptes sociaux ?

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Pharmazon déboutée dans son procès contre Google

Le tribunal de commerce d’Orléans a débouté la société Pharmazon dans le cadre d’un référé contre Google. Pharmazon a décidé d’engager « une procédure au fond » et appelle à un soutien politique pour la santé de proximité et le numérique éthique.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

CHIFFRES

 

Selon les dernières statistiques diffusées par GERS Data, la vaccination antigrippale bat son plein avec plus de 11 millions de doses délivrées, six semaines après le début de la campagne. Cependant, près de la moitié des 65 ans et plus restent encore à convaincre.

Lors de la commission paritaire nationale du 10 décembre, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), a présenté un premier atterrissage pour 2025 nettement inférieur aux attentes. « Si l’on prolonge la tendance des six premiers mois de 2025, le manque à gagner atteint 118 millions d’euros par rapport au prévisionnel fixé dans l’avenant 1 à la convention nationale pharmaceutique. » La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) parvient à un résultat très différent. « Nous trouvons un delta d’environ 28 millions d’euros, et non 118 millions. L’écart provient d’abord des sources utilisées », explique Julien Chauvin, directeur général adjoint.

Le taux de consultations en médecine générale pour syndrome grippal est estimé à 190 cas pour 100 000 habitants, contre 119 la semaine précédente. La hausse est visible à tous les niveaux : 10,9 % des actes SOS Médecins, 1,7 % des passages aux urgences, 1,4 % des hospitalisations après passage, étaient liés à la grippe.

29 % : c’est le gain de temps dans l’édition des notes médicales par les soignants grâce aux assistants d’IA. Selon une étude de Tandem Health menée auprès de 1.295 cliniciens européens, il est passé de 6,69 à 4,71 minutes. Ce gain opérationnel s’accompagne d’une baisse de 30% du stress administratif et d’un sentiment de présence accru de 16% en consultation. Ces résultats confirment ainsi l’apport fonctionnel des agents IA en santé, dans un contexte de multiplication rapide des offres.

D’après une étude Sinch, 42 % des consommateurs attendent désormais des messages personnalisés de la part des marques, et 29 % souhaitent des recommandations basées sur leur historique d’achats. En 2025, la messagerie enrichie s’impose comme l’un des principaux leviers pour atteindre le niveau de personnalisation que les consommateurs attendent.

« On estime que pas loin de 30% des dermatologues qui partiront à la retraite ces prochaines années ne seront pas remplacés », observe Saskia Oro, présidente de la Société française de dermatologie, en pointant le manque de jeunes actuellement en formation. En 2025, seuls 102 postes ont été ouverts dans cette spécialité par les pouvoirs publics, « alors qu’il en faudrait entre 125 et 130 ». Cette pénurie incite des start-up à investir dans le secteur, notamment dans le dépistage des mélanomes et des lésions suspectes. Une tendance qui inquiète les spécialistes. Si l’IA a un réel potentiel en dermatologie, « elle ne peut se substituer à l’expertise médicale », insiste Mathieu Bataille, dermatologue hospitalier dans les Hauts-de-France, en pointant « un nouveau Far West ».

L’ARS d’Ile-de-France a annoncé hier le transfert de 16 nourrissons atteints de bronchiolite vers d’autres régions depuis mi-octobre. Elle précise que six transferts n’étaient pas liés à une saturation hospitalière, mais motivés par l’adresse des parents, note Le Parisien. Pour les dix autres, des lits existaient en Ile-de-France, mais plus éloignés du domicile, rendant un transfert hors région « plus logique ». Mais les tensions sont bien réelles, sur les 36 lits du service pédiatrie de l’hôpital parisien Robert-Debré, 36 sont occupés. Durant la semaine du 24 au 30 novembre, 3.000 bébés de moins d’un an sont passés aux urgences pour des cas de bronchiolite en France, et environ 1.000 d’entre eux ont été hospitalisés.

Plus de 2.000 scientifiques et soignants ont publié, lundi, une lettre ouverte à destination du Premier ministre, Sébastien Lecornu, auquel ils demandent une entrevue. Ces membres de sociétés savantes, dirigeants d’associations de lutte contre le cancer et spécialistes de la biodiversité s’inquiètent de la non-prise en compte des données scientifiques, alors que la Commission européenne doit examiner, mercredi, un paquet législatif de « simplification ». Ce dernier prévoit notamment de délivrer des autorisations de mise sur le marché de produits phytosanitaires sans limite de temps. Source : le Monde.

La Réunion a subi sa pire épidémie de chikungunya depuis vingt ans, avec près de la moitié de la population touchée, selon Santé publique France. L’agence recense 195.800 consultations, 3.000 passages aux urgences et 54.250 cas confirmés. Une étude de séroprévalence révèle en outre que 66% des habitants présentent désormais des anticorps. Cette importante immunité collective devrait à court terme protéger l’île d’un nouveau foyer épidémique majeur, note franceinfo. Selon l’agence sanitaire, le risque d’une épidémie d’ampleur en 2026 est donc considéré comme faible.

Viatris annonce la cession de l’intégralité de sa participation dans Biocon Biologics via un accord définitif signé avec le groupe indien pour 815 millions de $. La transaction combine 400 millions en numéraire et 415 millions en actions ordinaires nouvellement émises par Biocon. La finalisation est prévue au premier trimestre 2026.

191,39 € : c’est le coût mensuel médian d’une complémentaire santé pour un assuré seul de 85 à 89 ans bénéficiant d’une protection forte. L’étude, menée par MoneyVox, montre une progression continue des primes avec l’âge et le niveau de couverture, avec des hausses par tranche quinquennale pouvant aller jusqu’à 14%.

Santé publique France rend publique sa plateforme Odissé, qui donne accès à des indicateurs actualisés sur de nombreux thèmes de santé, issus de ses 70 systèmes de surveillance, enquêtes et travaux d’expertise.

Pour en savoir plus :

https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/business/numerique/digitalisation/odisse-lopen-data-dans-une-nouvelle-dimension?utm_source=sendinblue&utm_campaign=24h_infos_08_12_2025&utm_medium=email

 

La 39ᵉ édition du Téléthon s’achève avec 83,5 millions d’€ de promesses de dons. Celle de 2024 s’était conclue sur près de 80 millions d’€ de promesses de dons et plus de 96,5 millions au final. En 2006, le compteur avait atteint un record de plus de 106 millions d’€, rappelle Libération. Comme chaque année, plus de 20.000 animations avaient été organisées dans de nombreuses villes de France ce week-end pour récolter des fonds et sensibiliser les Français aux maladies rares et à la recherche médicale. L’AFM-Téléthon finance notamment 40 essais cliniques chez l’homme pour 33 maladies (du sang, du foie, du muscle, de la vision, du système immunitaire…).

MédecinDirect annonce qu’un accès illégal à ses serveurs a exposé les données personnelles et médicales de 323.069 patients, soit l’une des plus graves fuites jamais constatées dans le secteur de la santé en France. Les informations compromises incluent identité, coordonnées, numéro de Sécurité sociale, motifs de téléconsultation et questionnaires médicaux. Les échanges écrits pendant la téléconsultation, photos, ordonnances et vidéos ne seraient pas concernés, selon la plateforme. Le groupe cybercriminel Dumpsec revendique l’opération. Source : Libération.

Le recours à la vasectomie connaît une hausse spectaculaire. Entre 2000 et 2022, les interventions ont été multipliées par 15, atteignant 30 000 actes annuels, désormais devant les ligatures des trompes (20.000). L’Association française d’urologie observe une demande croissante, notamment chez les hommes de 35-40 ans déjà pères, mais aussi chez des 25-35 ans sans désir d’enfant. Avec seulement 0,8% d’hommes vasectomisés contre 20% au Canada, la France reste toutefois en retard. Source : La Croix.

Ipsomédic, pionnière de la production du paracétamol à faible émission en France, est placée en redressement judiciaire depuis le 17 novembre. Elle doit désormais trouver en urgence un repreneur pour éviter la disparition de son procédé breveté de fabrication 100% français. « On est à moins de 10 kilos de rejet par kilo de paracétamol, par rapport au procédé classique où on est à 150 kilos de rejet par kilo de paracétamol, et c’est la raison pour laquelle on est devenus compétitifs par rapport à nos concurrents asiatiques qui font du paracétamol », souligne Edith Lecomte- Norrant, fondatrice et présidente de la start-up française. Source : franceinfo.

En France, la commercialisation et la dispensation des médicaments génériques et biosimilaires constituent un pilier essentiel de l’efficience du système de santé. Grâce à leur prix réduit, ces produits permettent de réaliser des économies substantielles pour l’Assurance Maladie tout en garantissant un accès élargi aux soins pour les patients. En 2024, les génériques représentaient près de 80 % des volumes de médicaments remboursés, illustrant leur rôle central dans la stratégie de maîtrise des dépenses de santé. Source : Christian-Eric Mauffré, L’observatoire, Académie de Pharmacie.

Après une première série de révisions tarifaires publiée le 2 décembre, une quinzaine de princeps avaient déjà vu leur prix baisser. Le Journal officiel du 9 décembre 2025 publie désormais deux nouveaux arrêtés abaissant les prix publics toutes taxes comprises (TTC) de plusieurs spécialités : anticonvulsivant, traitement de la fertilité, anti-inflammatoire intestinal, antidiabétique, hypocholestérolémiant ou encore antiglaucomateux. Ces baisses entreront en vigueur le 2 janvier 2026. Ontozry, Pergoveris, Pentasa, Stagid, Suvreza et Monoprost voient leurs tarifs publics TTC réajustés à la baisse, avec des diminutions comprises entre 5 % et 12 %.

3,1 % : c’est l’Ondam adopté dans le PLFSS 2026, qui matérialise une rallonge immédiate de 2,9 milliards d’euros, destinée à sécuriser les tarifs hospitaliers et à soutenir les établissements. Ce taux, inférieur à la dynamique naturelle des dépenses de santé (environ 4%), reste toutefois perçu comme un risque de tension future par plusieurs parlementaires.

Le Leem, qui représente l’industrie pharmaceutique en France, a alerté hier sur un basculement dans le rouge des signaux et indicateurs du secteur, y compris pour l’emploi. Seuls 1.000 postes ont été créés l’an dernier par rapport à 2023, contre 8.000 au cours des quatre années précédentes. Par ailleurs les embauches en CDI ont faibli de 10% en 2024, soit « 700 emplois en CDI de moins créés par rapport à 2023 ». Et le Leem projette une chute brutale de 13% en 2025. Le nombre de licenciements, ensuite, a bondi de 60% en 2024 sur un an, soit 1.700 postes supprimés. Selon Pascal Le Guyader, directeur général adjoint du Leem, cette tendance touche surtout les « métiers transverses, comme les ventes et la promotion » et des fonctions supports dans les sièges sociaux, mais « pas la production, la R&D, la qualité ou la logistique ».

L’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) opère un tournant majeur dans l’accès aux études de santé. Dès 2026, son UFR santé abandonnera le Pass (parcours d’accès spécifique en santé) pour un système tout L.AS (licence d’accès santé). Dès 2026, l’UFR santé Simone Veil de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines abandonnera le Pass (parcours d’accès spécifique en santé) au profit d’un système tout L.AS pour tous les étudiants souhaitant accéder aux filières de santé. Source : le quotidien du médecin.

vaccin structures de soins en Île-de-France vont être labellisées France Santé, d’ici au 20 décembre, a annoncé l’ARS francilienne. Près de 120 structures seront labellisées d’ici au 20 décembre 2025 dans l’ensemble des départements franciliens. Les structures labellisées bénéficieront à partir de 2026 d’un financement pérenne estimé à 50.000 € en moyenne. Objectif : améliorer l’accès aux soins de proximité dans les territoires les moins dotés avec cette labellisation. Source : le quotidien du médecin.

Les textes de la réforme  troisième cycle doivent paraître au Journal officiel le 25 décembre. Leur application est prévue pour la rentrée 2026. La profession accueille favorablement les évolutions pédagogiques annoncées, tout en demandant des garanties sur la rémunération et l’agrément des maîtres de stage. Lien vers la vidéo pour en savoir plus : https://youtu.be/PhGAgZly_TE

Le Journal officiel du 9 décembre 2025 publie l’arrêté du 4 décembre modifiant celui du 20 février 2025 et actualisant la liste des groupes biologiques similaires pouvant faire l’objet d’une substitution en officine. Le médicament biologique de référence Eylea 40 mg/ml du laboratoire Bayer, dont la dénomination commune est aflibercept, rejoint désormais les neuf autres groupes pouvant faire l’objet d’une substitution en officine. Source : le moniteur des pharmacies.

Une étude menée auprès de 10.500 jeunes dans 21 Etats américains associe l’acquisition d’un smartphone avant 13 ans à un risque plus élevé de dépression (+31%), obésité (+40%) et manque de sommeil (+62%). « Nous devrions considérer le smartphone comme un facteur significatif pour la santé des adolescents », souligne le Dr Ran Barzilay, de l’University of Pennsylvania, en appelant à une décision prudente quant à l’âge d’équipement. L’étude ne démontre pas de lien causal, mais insiste sur l’importance d’évaluer les bénéfices et risques pour chaque adolescent.

Les groupements financiarisés représentent 32 % des officines françaises et concentrent 42 % du chiffre d’affaires national, selon l’étude Xerfi publiée fin novembre. Leur développement s’est appuyé sur des acquisitions successives : Hygie31, soutenu par Latour Capital et Bpifrance, a procédé à sept rapprochements en trois ans et s’est donné pour objectif de fédérer 1 800 officines d’ici la fin de l’année. D’autres acteurs constituent ce marché : Phoenix Pharma, Healthy Group, Cencora ou encore Evecial. Source : le moniteur des pharmacies.

La Haute Autorité de santé (HAS) a confirmé, le 9 décembre, être favorable au remboursement de Mounjaro (tirzépatide) dans le traitement de l’obésité, à la lumière de nouvelles études. À ce jour, Mounjaro, indiqué à la fois dans le diabète et l’obésité, n’est remboursable dans aucune de ses indications.

La direction générale de la Santé libère cette semaine 200 000 doses supplémentaires du vaccin antigrippal Vaxigrip pour compenser les tensions d’approvisionnement qui commencent à apparaître. Les doses, une fois commandées, seront disponibles sous 72 heures chez les grossistes en métropole.

La Haute Autorité de santé a annoncé travailler sur une nouvelle recommandation relative à la vaccination généralisée contre la varicelle chez les nourrissons de 12 mois et plus. Source : le quotidien du pharmacien.

Présentée le 4 décembre lors de l’événement organisé par EG Labo, l’étude Stada 2025 offre un éclairage précieux pour les pharmaciens sur l’évolution des attentes et des comportements de santé des Français. Elle révèle notamment que 40 % des patients se tournent en priorité vers leur pharmacien pour obtenir des conseils sur leur santé, dans un contexte où l’accès au médecin se complexifie. Source : le moniteur des pharmacies.

Le Moniteur des pharmacies a publié un guide pratique en langue des signes conçu par Léo Laporte, actuellement étudiant en 6ᵉ année de pharmacie à Bordeaux (Gironde), qui a consacré sa thèse à la prise en charge des patients sourds à l’officine. Ce manuel permet de mettre à disposition un outil opérationnel, simple et utilisable au comptoir, afin d’améliorer la communication avec un public souvent confronté à des obstacles d’accès aux soins. Lien vers le guide : https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/11/LANGUE-DES-SIGNES-pdf.pdf

IatroPrev est une expérimentation qui vise à réduire les événements d’origine iatrogène chez les seniors hospitalisés, via une collaboration ville-hôpital. Après une première phase menée dans les Hauts-de-France, une seconde phase a été lancée dans quatre régions (Bretagne, Pays de la Loire, Occitanie et toujours les Hauts-de-France) qui incluront leurs premiers patients à partir de janvier 2026. Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/iatroprev-les-pharmaciens-de-quatre-regions-rejoignent-lexperimentation?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20251208%5D&utm_content=20251208&utm_campaign=NL_editionnumerique&utm_medium=newsletter&utm_source=qph

La plateforme de téléconsultation MédecinDirect a été victime fin novembre d’une « intrusion informatique », ayant entraîné une fuite de données. Près de 300 000 utilisateurs pourraient être affectés.  Source : egora.

Officiellement lancé le 1er septembre, le dispositif de solidarité territoriale peine visiblement à décoller. Seuls 250 médecins généralistes se sont inscrits pour aller exercer jusqu’à deux jours par mois dans l’une des 151 zones en tension identifiées par le Gouvernement. Source : egora.

Etudiants en santé, ils passent la nuit au domicile de personnes dépendantes : « Cela me permet de gagner entre 200 et 300 euros par mois ». Soulager les aidants en proposant des jobs aux étudiants en santé, c’est le concept lancé par la start-up bordelaise Ernesti. Fondée en 2017, la société met en relation des jeunes avec des familles cherchant un accompagnement de nuit pour leurs proches. Et la mayonnaise a tellement pris que l’entreprise va étendre son offre aux gardes de journée. Source : egora.

Le décret permettant la généralisation du logiciel DP-Ruptures pour tous les acteurs de la chaîne du médicament, appliquant une mesure de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2025, est espéré « d’ici la fin de l’année », a fait savoir la présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop), Carine Wolf-Thal, dans un entretien à TICpharma le 24 novembre. Cette mesure, dont le pilotage a été confié au Cnop, vise notamment à lutter contre les pénuries de médicaments en améliorant la visibilité des stocks. Une fois le décret paru, plusieurs autres textes réglementaires seront encore attendus.

Dans un communiqué de presse du 10 octobre 2025, la coalition MéninGO! appelait à une mobilisation rapide des autorités pour rendre effectif immédiatement le remboursement du rattrapage vaccinal contre les méningocoques B et ACWY pour les jeunes enfants jusqu’à 4 ans, non vaccinés car âgés de plus de 12 mois au moment de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale au 1er janvier 2025. Lien vers le communiqué de presse : https://www.nile-consulting.eu/drop/CP_MeninGO_202501212.pdf

7 heures et 32 minutes. C’est le temps de sommeil moyen des Français selon le baromètre de Santé publique France. Cette durée demeure en deçà des recommandations habituelles, comprises entre sept et neuf heures chez l’adulte. Près d’un tiers des adultes interrogés déclarent également souffrir d’insomnie.

Après plus de dix heures de négociations nocturnes, le Conseil de l’UE et le Parlement européen ont trouvé, jeudi matin, un accord provisoire sur le « paquet pharmaceutique » qui vise à moderniser la réglementation des médicaments, à accélérer l’accès des patients et à renforcer la compétitivité du secteur. L’accord accorde aux entreprises lançant de nouveaux médicaments huit ans de protection des données pour les résultats des essais cliniques, soit un niveau supérieur à la proposition initiale de six ans de la Commission. Les laboratoires pourront en outre bénéficier d’un an de protection commerciale, extensible à trois ans sous condition de critères d’innovation et d’accès au traitement dans plusieurs Etats membres, notent Les Echos. Les médicaments orphelins, pour maladies sans traitement existant, bénéficieront de jusqu’à onze ans d’exclusivité commerciale.

Face à la persistance des caries non soignées, la Haute Autorité de santé appelle à un virage préventif et recommande le remboursement de quatre actes dentaires, rapporte 20minutes. L’objectif est d’agir à la fois en amont, dès le plus jeune âge, au moyen de mesures de prévention. Et d’enrayer dès que possible l’évolution de la carie « grâce à des interventions mini-invasives et conservatrices des tissus dentaires pour des bénéfices tout au long de la vie ».

Le nombre de cas d’infection d’origine alimentaire recensés dans l’Union européenne et au Royaume-Uni a progressé de 19,7% en 2024 par rapport à 2023, selon un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Plusieurs hypothèses sont évoquées: le vieillissement de la population européenne et l’accroissement du nombre d’individus ayant des systèmes immunitaires affaiblis; la hausse des aliments prêts à consommer; et des pratiques inadéquates de manipulation et de stockage des aliments.

Carrefour accélère dans la parapharmacie avec un nouveau concept déployé dans ses hypermarchés, visant à doubler sa part de marché en trois ans, rapporte Les Echos. Les surfaces dédiées passeront de 120 m² à 300 voire 500 m², avec une refonte complète de l’offre, du merchandising et de la politique commerciale. « La santé préventive, tendance forte du marché, constitue notre axe central de développement, avec la dermatologie cosmétique et les compléments alimentaires », explique Manuella Couthier, chargée de la parapharmacie pour Carrefour France. Le groupe mise aussi sur le conseil, la formation des équipes et l’intégration de nouvelles marques pour relancer un segment où il reste distancé par Leclerc et les réseaux officinaux.

Le portail de commande pour les vaccins contre le covid 19 sera ouvert les 15 et 16 décembre sur le cycle habituel. Les vaccins seront livrés de manière adaptée entre les 24 et 30 décembre selon les calendriers d’ouverture des grossistes-répartiteurs et des officines. Cette session permettra aux effecteurs de la vaccination de commander un stock de 3 semaines. – Le portail de commande ne sera pas ouvert les 22/23 et 29/30 décembre ; – Enfin, le portail de commande rouvrira les 5 et 6 janvier 2025 sur un cycle habituel, avec une reprise des livraisons prévues les 15/16 janvier 2025. Source : DGS Urgent.

Après être passé par l’Autorité de la concurrence et le Conseil d’État, le texte du code déontologie de 16 pages doit encore être avalisé par la Commission européenne d’ici le 24 février 2026, pour une publication au Journal Officiel qui pourrait intervenir avant la fin du 1er trimestre 2026. Lien vers le texte :

https://technical-regulation-information-system.ec.europa.eu/en/notification/27469/text/D/FR

 

La prise en charge de la vaccination de rattrapage avec Gardasil 9 est étendue à tous les hommes et femmes jusqu’à 26 ans révolus. La vaccination anti-HPV à l’officine s’ouvrira ainsi à un nouveau public… dès que le calendrier vaccinal sera mis à jour. Source : le quotidien du pharmacien.

 

GROUPEMENTS

 

Des pistes pour mieux encadrer la financiarisation du secteur officinal

Lors de l’assemblée générale de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le thème de la financiarisation a été largement évoqué. Un axe de réflexion a été ouvert par la FSPF sur ce dossier de la financiarisation : il concerne cette fois « les modalités dans lesquelles le pharmacien peut confier des missions mutualisées à des acteurs tiers qu’il contrôle ou non ». Ici, il est précisément question des groupements de pharmacies et de comment encadrer les différents services qu’ils peuvent proposer aux officinaux, « notamment les achats ou le référencement », cite Philippe Besset. Une dernière question sur laquelle la FSPF statuera lors de sa prochaine assemblée générale en mars, après avoir pris connaissance des conclusions du rapport qui doit être rendu d’ici là par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Portrait de groupement : Aprium Pharmacie
Extrait de l’interwiew avec Emmanuel SCHOFFLER, CEO d’Healthy Group

Chaque pharmacie qui rentre dans notre réseau fait +10 % de CA dans tous les domaines de son activité (médicaments et hors médicaments) et ce pendant au moins trois années consécutives. Donc, lorsque vous rejoignez Aprium, vous réalisez au moins un tiers de croissance supplémentaire les trois premières années. Ensuite, nos pharmacies réalisent des croissances annuelles en moyenne de 8 %. Nous surperformons par rapport à la moyenne du marché. Fin 2025, nous allons atteindre les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires HT. Nos pharmacies font en moyenne entre 3,9 et 4 millions de CA HT, le double de la moyenne nationale. Aussi, nos officines vont plus vite que la profession sur les services, avec 80 à 100 % de missions santé en plus réalisées dans les pharmacies Aprium selon la nature des actes.

Lien vers l’article :

https://www.revuepharma.fr/2025/11/portrait-de-groupement-aprium-pharmacie-2/?utm_source=brevo&utm_campaign=NL%20Transac%20novembre%202025%2016&utm_medium=email

 

AILLEURS

 

Argentine : la couverture vaccinale s’effondre et fait ses premières victimes

L’Argentine fait face aux conséquences d’une chute historique de la couverture vaccinale, tombée sous 50% pour des immunisations clés (polio, DTP, rougeole). Le dernier bulletin épidémiologique rapporte sept décès de nourrissons liés à la coqueluche, avec 688 cas confirmés dans 19 provinces. Parallèlement, 35 cas de rougeole ont été détectés à Buenos Aires, Buenos Aires province et San Luis – le pire épisode depuis 2019-2020. La communauté médicale dénonce la montée du vaccinoscepticisme, amplifiée par un événement antivaccins organisé au Congrès, jugé « grotesque » par les infectiologues. Source : El Pais.

 

Suisse : Près de 300 médicaments ont vu leur prix baisser en 2025

La Confédération a réduit en 2025 le prix de près de 300 médicaments, pour une baisse moyenne de 12%, générant au moins 65 millions de francs d’économies sur l’année. Depuis 2017, l’OFSP réexamine chaque année un tiers des médicaments remboursés, selon efficacité, adéquation et économicité. Le cycle 2023-2025 devrait permettre 335 millions de francs d’économies, après 740 millions cumulés lors des cycles précédents. En 2025, 50% des originaux examinés voient leur prix réduit, tandis que les génériques et biosimilaires subissent une baisse dans 70% des cas. Face aux pénuries, l’OFSP a toutefois accordé 55 exceptions pour éviter des retraits du marché, surtout pour des anti-infectieux. Une réforme du réexamen, plus ciblée sur les produits coûteux, entrera en vigueur en 2027. Source : RTS.