Actualités du 15 au 19 décembre 2025

PLFSS/PLF

 

L’Assemblée adopte définitivement le budget de la Sécu

Après des dizaines d’heures de débats dans l’hémicycle et de longues négociations entre Matignon et les groupes parlementaires, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été adopté pour de bon ce mardi 16 décembre 2025. L’obstacle du PLFSS passé pour de bon, le plus dur reste à venir pour Sébastien Lecornu, avec le budget de l’Etat. Lundi 15 décembre, les sénateurs ont adopté, en première lecture, une version très remaniée du projet de loi de finances. Avec un déficit public à 5,3 %, bien au-delà de l’objectif maximal de 5 % fixé par le Premier ministre. A charge, vendredi 19 décembre, aux membres de la commission mixte paritaire de trouver un compromis et des économies supplémentaires. Qui devra dans la foulée être voté au Palais-Bourbon. Sacrée gageure.

Source : les échos.

Lien vers le dossier législatif : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/dossiers/PLFSS_2026

Pour en savoir plus : https://pharm-enews.fr/2025/12/17/plfss-definitivement-adopte-ce-qui-change-pour-les-pharmaciens/

 

Malgré les reculs du PLFSS, les médecins libéraux maintiennent la pression

Les syndicats de médecins libéraux généralistes et spécialistes, associés à des syndicats d’internes, ont décidé de maintenir la pression sur le gouvernement, avec une mobilisation prévue en janvier. La plupart des mesures du PLFSS qu’ils dénonçaient ont pourtant été supprimées, comme la taxation des dépassements d’honoraires. Les députés ont aussi retoqué une mesure qui devait lutter contre « les rentes » de certaines spécialités. De même, la restriction de la durée des premières prescriptions d’arrêts-maladie et la hausse des franchises facturées aux patients, deux mesures dénoncées par les médecins généralistes, ont été abandonnées. Mais les syndicats redoutent désormais des attaques par décret ou des actions de l’Assurance-maladie, qui pourrait, par exemple, renforcer la pression sur les prescriptions d’arrêts. « Les médecins sont très mobilisés. Je n’ai jamais vu cela depuis une vingtaine d’années que je suis syndicaliste », assure Vincent Pradeau, du syndicat de spécialistes, Avenir Spé. Fin novembre, les organisations de médecins avaient promis une « grève sans précédent » le 5 janvier et les jours suivants et envisagé une « grande manifestation nationale » à Paris après les fêtes de fin d’année. La manifestation est désormais prévue le 10 janvier.

Sources : les échos, le quotidien du médecin.

 

PLF 2026 : échec de la commission mixte paritaire

La commission mixte paritaire (CMP), réunie vendredi 19 décembre pour tenter de rapprocher les positions de l’Assemblée nationale et du Sénat sur le budget 2026, a échoué. Les sept députés et les sept sénateurs membres ont acté l’ampleur de leurs désaccords, rendant impossible l’adoption d’une version commune du texte. Le gouvernement doit désormais recourir à une loi spéciale. Ce projet, qui doit être déposé d’ici la fin de l’année, vise à reconduire provisoirement le budget 2025 à compter du 1er janvier 2026, le temps qu’un projet de loi de finances soit adopté par le Parlement. L’objectif est dorénavant d’éviter tout risque de “shutdown”, en permettant à l’État de continuer à fonctionner et de prélever l’impôt. Un Conseil des ministres pourrait se tenir ce week-end afin d’examiner et déposer cette loi spéciale.

 

ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES

 

Évolution du mode de rémunération : enquête sur les attentes des officinaux

Dans le cadre de ces débats, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a consulté les officinaux pour connaître leurs attentes et les solutions qu’ils préconisent pour améliorer la situation économique d’une profession qui en a aujourd’hui grandement besoin. Les résultats de cette enquête ont été dévoilés ce 16 décembre. Près de 5 000 pharmaciens titulaires en France métropolitaine et territoires d’outre-mer ont répondu à la consultation initiée par la FSPF sur la rémunération de l’officine. Face à un modèle économique qu’ils jugent majoritairement en danger, les répondants optent pour un basculement progressif vers une rémunération par actes et missions, la sécurisation de la marge commerciale et la rémunération des actes de prévention, de conseil et d’orientation. Les pharmaciens plébiscitent la rémunération à l’honoraire qui les protège des baisses de prix des médicaments mais appellent à leur revalorisation, au profit notamment de l’honoraire à l’ordonnance, et à la création de nouveaux honoraires qui valorisent la diversification de leurs missions (dépistages, renouvellements, orientation du patient dans le parcours de soins, modifications des ordonnances impliquant une coordination avec le prescripteur …). S’ils plébiscitent les honoraires, les pharmaciens ne souhaitent pour autant pas une bascule vers le 100% honoraires, et restent attachés à la marge commerciale. Ils demandent toutefois des aménagements profonds de ses modalités de calcul. Ils souhaitent une évolution de la MDL : nouvelles tranches, modification des seuils et révision de la dernière tranche pour les médicaments onéreux. Les pharmaciens sont plus critiques du dispositif de la ROSP, jugé trop complexe. La difficulté à atteindre les objectifs l’éloignerait de son intention initiale d’amélioration de la santé publique. Ils reconnaissent toutefois l’utilité d’un tel dispositif, qui doit donc évoluer pour rémunérer de nouveaux objectifs cohérents avec les missions des pharmaciens (substitution biosimilaire, lutte contre l’antibiorésistance, dépistages, etc). Ils proposent également de mettre en place un forfait structure qui rémunérerait les missions de service public de l’officine en tant qu’établissement jouant un rôle déterminant dans l’offre de soins de son territoire.

Sources : pharm-enews, le quotidien du pharmacien.

 

L’e-santé en 2025

Pensée comme une vitrine nationale d’intérêt collectif, et non comme une place de marché, le portail Ma Pharmacie en France doit devenir un repère commun, une porte d’entrée fiable vers le réseau officinal, permettant de localiser sa pharmacie, d’accéder à des services simples. Alors que la phase pilote devait intervenir fin 2025, elle a été remise à 2026 afin de renforcer sa cybersécurité. Ma pharmacie en France ambitionne de reprendre la main sur l’image de la profession, la maîtrise des données et la relation avec les patients, face à des géants du numérique toujours plus voraces. Au premier rang de ces derniers, Amazon, qui a fait une entrée remarquée dans le bilan 2024 du marché de la vente libre d’IQVIA. Si le chiffre d’affaires du mastodonte sur ce secteur demeure bien en deçà de celui de l’officine, il affiche une croissance de 44 % par rapport à 2023, tandis que la pharmacie constate 3,5 % de progression et la parapharmacie et l’e-commerce 6,1 % chacun. À l’inverse, les parts de marché de la plateforme Livemed’s ont reculé. Source : Le quotidien du pharmacien.

 

Rosp numérique : exercice coordonné et ordonnance numérique, deux paramètres neutralisés pour 2025

Les paramètres de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) numérique ont été réajustés. Réunis en commission paritaire nationale, les partenaires conventionnels ont acté la neutralisation de deux critères structurants pour l’exercice 2025. En cause, un déploiement encore trop hétérogène des outils numériques sur le terrain officinal et médical.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Génériques et biosimilaires : ce qui a été décidé pour sauver la Rosp

Les arbitrages sur la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) des génériques et biosimilaires pour 2025 ont été décidés début décembre en commission paritaire nationale (CPN). Pour son calcul final, les partenaires conventionnels ont acté quelques reports et la neutralisation de plusieurs médicaments, notamment à cause de retards dans la chute des brevets ou de ruptures d’approvisionnement. Ainsi, plusieurs médicaments ne seront pas intégrés dans le calcul pour 2025. C’est le cas de Xtandi (enzalutamide) qui dispose d’un Répertoire mais dont « la chute de brevet n’est pas attendue avant 2027 », explique Julien Chauvin, président de la commission Études et stratégie économiques de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Même situation pour Eliquis, pourtant très attendu par la profession. Stelara (ustekinumab) est neutralisé pour 2025 « car ce médicament n’est toujours pas substituable et on ne peut pas faire porter ce risque économique au réseau », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). De la même manière, l’intégration d’Eylea est reportée car ce biomédicament indiqué dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge est devenu substituable depuis tout récemment. Enfin, au titre des indicateurs de stabilité de la substitution, trois molécules sont neutralisées pour 2025 : atorvastatine, gliclazide et pravastatine. « En cause, de multiples ruptures d’approvisionnement observées au cours de l’année », explique Julien Chauvin.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

De nouveaux médicaments en libre accès

De nouveaux médicaments sont ajoutés à la liste des spécialités disponibles dans l’espace libre accès des officines, selon une décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publiée le 12 décembre. Tout d’abord, ce sont deux spécialités veinotoniques qui rejoignent les médicaments en libre accès : Flavonoïdes Arrow conseil 500 mg, comprimé pelliculé (60 comprimés) et Flavonoïdes Arrow conseil 1 000 mg, comprimé pelliculé sécable (18 comprimés). Ces veinotoniques renferment de la diosmine et de l’hespéridine. Ensuite sont ajoutées deux spécialités antiacides : Gavinium, suspension buvable en sachet (présentations en 12 sachets et 10 sachets de 10 ml) et Gavinium menthe sans sucre, comprimé à croquer (24 comprimés). Gavinium renferme de l’alginate de sodium, du bicarbonate de sodium et du carbonate de calcium (laboratoire Reckitt Benckiser Healthcare France). Autre spécialité désormais accessible devant le comptoir : Zagrapa 0,25 mg/ml, collyre en solution (flacon de 5 ml) des laboratoires Théa. Zagrapa renferme du kétotifène et est indiqué dans la conjonctivite allergique. Enfin, la spécialité homéopathique Choleodoron, solution buvable en gouttes (flacon de 30 ml) rejoint l’espace libre accès. Choleodoron, commercialisé par Weleda, est traditionnellement utilisé comme cholérétique et cholagogue dans les troubles dyspeptiques : lourdeurs, digestion lente, ballonnements épigastriques, éructations, états nauséeux.

Source : le quotidien du pharmacien.

Pour en savoir plus : https://ansm.sante.fr/actualites/decision-du-11-12-2025-modification-de-la-liste-des-medicaments-de-medication-officinale-mentionnee-a-larticle-r-5121-202-du-csp

 

Rendez-vous médicaux : il lance une appli qui compare les plateformes pour trouver le premier créneau dispo

Franck Nyock, ostéopathe de formation, a créé Firstdoc, une application permettant de comparer plusieurs plateformes de rendez-vous médicaux en même temps, à la manière de Skyscanner pour les billets d’avion. Pour l’heure, le « robot » se concentre principalement sur la région Rhône-Alpes, où vit l’ostéopathe. Convaincu par son robot, le fondateur voit plus grand avec : Firstdoc. L’application fonctionnera à partir de début 2026, et comparera les rendez-vous de plateformes partout en France. « On est en discussion avec les plateformes existantes. L’idée c’est de travailler avec tous les acteurs de la prise de rendez-vous médical. » Côté praticiens, le fondateur indique qu’ils ne devraient « a priori rien payer ». « Beaucoup de médecins ont fait part de leur intérêt » pour l’outil. Car, en effet, ce sont parfois eux qui prennent rendez-vous pour leurs patients et sont eux aussi confrontés à cette même réalité. « Pour eux, Firstdoc serait un gain de temps extraordinaire. »

Source : egora.

 

« Pharma Tour » : l’influenceuse Maeva Ghennam jette l’éponge

Sous la pression d’une profession indignée, l’influenceuse Maeva Ghennam annule la suite de sa tournée promotionnelle en officine, à l’occasion du lancement de sa marque de cosmétiques. Depuis plusieurs jours, la controverse autour de cette campagne promotionnelle, organisée dans le cadre de l’arrivée de sa marque de cosmétiques Snam en pharmacie, enfle sur les réseaux sociaux et cristallise une vive opposition au sein de la profession pharmaceutique. Entre atteinte à l’image du métier de pharmacien et flou réglementaire, la polémique relance le débat sur les limites de la communication commerciale. Une problématique à laquelle l’Ordre des pharmaciens est désormais appelé à répondre, alors que la publication d’un nouveau code de déontologie est attendue d’ici le mois de février.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

CHIFFRES

 

La création de l’UPGF pourrait passer par deux voies. La première est dérogatoire : en fédérant 3 000 adhérents, l’UPGF demanderait une dérogation auprès de la ministre de la Santé. C’est par ce biais qu’en mars 2005, l’USPO avait obtenu sa représentativité auprès de Philippe Douste-Blazy. La deuxième est électorale : se présenter aux élections URPS de l’automne 2027. Pour cela, les deux partenaires sont en pleine consultation d’avocats spécialisés pour déterminer s’ils déposeront les statuts pour un nouveau syndicat ou s’ils modifieront simplement ceux de l’UNPF, qui a perdu sa représentativité en 2016. Quelle que soit la voie choisie, ce nouveau syndicat devrait voir le jour en 2026. Source : le quotidien du pharmacien.

 

L’accès aux études de pharmacie sera mixte et les textes de la réforme du 3e cycle du cursus pharmaceutique sont attendus pour le 25 décembre, pour un déploiement à la rentrée 2026. Source : le quotidien du pharmacien.

 

30 % des enfants de six ans ont au moins une carie non soignée en France, rappelle 20minutes, alors que quatre nouveaux actes de prévention vont être remboursés. Selon Alain Durand, président du conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, le problème principal reste toutefois que les parents n’amènent pas leurs enfants en consultation préventive alors que les soins de base sont déjà pris en charge.

 

Le prix du tabac augmentera de nouveau au 1er janvier 2026, avec des hausses allant de 10 centimes à plus d’un € sur certains paquets. Plusieurs références de cigarettes et de tabac à rouler dépasseront ainsi le seuil des 13 €, conformément au plan national de lutte antitabac annoncé en 2023. D’après les données publiées ce vendredi par les Douanes, les ventes de cigarettes ont reculé de plus de 11 % en volume entre novembre 2025 et novembre 2024, et de plus de 15 % pour le tabac à rouler. Source : Libération.

 

– 30 % : c’est la baisse du temps consacré par les médecins aux tâches administratives grâce aux assistants médicaux dotés d’intelligence artificielle, selon une étude européenne menée par Capio (Ramsay Santé) en Suède sur plus de 375.000 comptes rendus médicaux. Cette diminution s’accompagne d’une baisse équivalente du stress lié à l’administratif, tout en améliorant la qualité perçue de la prise en charge.

 

Une étude publiée par l’Insee confirme le poids des déterminants sociaux dans la santé des Français. Entre 2020 et 2024, les hommes parmi les 5% les plus aisés atteignent ainsi 85 ans d’espérance de vie en moyenne, contre seulement 72 ans pour les 5% les plus modestes, soit 13 ans d’écart. Chez les femmes, la différence est de 9 ans (88,7 ans contre 80,1 ans). Aux alentours d’un niveau de vie de 1.200 € par mois, 100 € de plus sont ainsi associés à un gain de 0,8 an d’espérance de vie pour les femmes et de 1 an chez les hommes, précise l’étude. Les difficultés financières peuvent en effet limiter l’accès aux soins: 3,2% des individus parmi les 20% les plus pauvres déclarent avoir renoncé à des examens médicaux pour des raisons financières, contre 1,8% de l’ensemble de la population.

 

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la France enregistre davantage de décès que de naissances, rapporte Le Parisien. Le basculement s’est produit au printemps 2025, bien plus tôt qu’anticipé par l’Insee, qui le projetait à l’horizon 2035. En quinze ans, le nombre de naissances est passé de 800.000 à près de 600.000 par an. « C’était inéluctable, mais on ne s’attendait pas à ce que cela arrive aussi vite », observe l’économiste Maxime Sbaihi. La fécondité moyenne est tombée à 1,6 enfant par femme, contre plus de 2 quinze ans plus tôt.

L’épidémie de grippe est désormais bien installée en France, avec une circulation active du virus sur l’ensemble du territoire, rapporte franceinfo. Cabinets médicaux et pharmacies font face à un afflux de patients, souvent jeunes. « Très souvent, ce sont des adolescents. J’ai eu quelques cas chez les enfants à travers des autotests. Ensuite, j’ai un pic à peu près entre 27 et 45 ans », constate Laurent Halwani, docteur en pharmacie. Un nouvel autotest combiné permettant de diagnostiquer à domicile la grippe ou la Covid-19 est par ailleurs disponible en pharmacie depuis lundi, ajoute 20minutes. Il permet de distinguer les deux virus grâce à un marquage différencié: une bande bleue pour la Covid-19, une bande verte pour la grippe. Au total, 25.000 autotests sont mis à disposition des officines.

 

Selon des projections de l’Institut Pasteur et de Santé publique France, le pic de l’épidémie de grippe est attendu durant la semaine du 22 au 28 décembre. Invitée sur « BFM TV » le 17 décembre, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, s’est par ailleurs voulue rassurante sur l’efficacité des vaccins utilisés pour la campagne en cours.

 

55 % : c’est le bond des cas de grippe en une semaine au Royaume-Uni, qui atteint un niveau inédit pour cette période de l’année. La semaine dernière, 2.660 patients étaient hospitalisés chaque jour en moyenne. Le gouvernement britannique a ainsi exhorté vendredi les médecins à renoncer à une grève prévue pendant cinq jours peu avant Noël.

 

Les cotisations des complémentaires santé augmenteront de plus de 4% en moyenne en 2026, selon l’enquête annuelle de la Mutualité française publiée ce mardi. Dans le détail, la hausse atteindrait 4,3% pour les contrats individuels et 4,7% pour les contrats collectifs, après +6% en 2025 et +8% en 2024. La fédération invoque des dépenses de santé qui « resteront dynamiques » et dénonce un PLFSS jugé « irresponsable » et « insincère ». Le budget prévoit en outre une taxe de 1 milliard d’€ sur les complémentaires santé, ravivant le bras de fer entre l’Etat et les mutuelles. Source : Le Monde.

 

Le Sénat a adopté en première lecture sa version remaniée du projet de loi de finances pour 2026, mais sans réussir à contenir le déficit public. Celui-ci atteint 5,3% du PIB, un niveau proche de 2025 et nettement supérieur à l’objectif gouvernemental de rester « au pire sous les 5% ». « Le projet de loi de finances est la victime collatérale d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale négocié entre le gouvernement et l’Assemblée nationale », déplore Jean-François Husson (LR). Sur les 11,4 milliards d’€ de dégradation du déficit public de l’Etat dans la copie sénatoriale, 6,3 milliards sont effectivement dus aux mesures adoptées dans le PLFSS, notent Les Echos.

 

L’identification de près de 200 enfants conçus à partir du sperme d’un seul donneur danois porteur d’un gène prédisposant au cancer met en lumière les failles du système européen du don de sperme, analyse la BBC, citée par Courrier international. Le journal pointe un manque de contrôle alors que la banque danoise European Sperm Bank, avertie dès 2020, n’aurait cessé la commercialisation du sperme de ce donneur qu’en octobre 2023.

 

D’après Philippe Berthelot, président de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), la financiarisation concerne pour l’heure moins de 10 % des cas de financement d’acquisition d’officines. Source : le moniteur des pharmacies.

 

À compter du 1er janvier 2026, le SMIC augmentera donc de 1,18 %. Le nouveau SMIC horaire brut sera de 12,02 euros, contre 11,88 euros depuis novembre 2024. Le SMIC mensuel brut pour un temps plein atteindra désormais 1 823,03 euros, (en hausse de 21,23 euros brut par mois), soit 1 443,11 euros net mensuels. Cette revalorisation intervient deux mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle grille des salaires pour les préparateurs et les adjoints. L’un des arguments avancés par les représentants des préparateurs était le tassement de la grille, avec un salaire de début de carrière tout juste au-dessus du SMIC. Depuis le 1er novembre, les préparateurs commencent leur carrière au coefficient 250, qui correspond à une rémunération de 1955,58 euros brut pour un poste à plein temps. Source : le quotidien du pharmacien.

 

Pour améliorer la prise en charge des victimes potentielles de soumission chimique, le ministère de la Santé facilite l’accès aux examens de biologie médicale en vue d’un dépistage. L’expérimentation commence dans 3 régions dès le 1er janvier 2026 : Hauts-de-France, Île-de-France et Pays de la Loire, pour 3 ans. Ainsi, l’expérimentation encadre la prise en charge par l’assurance-maladie, sur prescription médicale, des examens de biologie médicale nécessaires (examens sur prélèvements sanguins, urinaires ou de cheveux), y compris en l’absence de dépôt de plainte qui jusqu’ici conditionnait le remboursement. Le coût des analyses biologiques peut s’élever à 2 000 euros. Un temps pressenti, le pharmacien d’officine ne fait pas partie de l’expérimentation. Il peut cependant orienter la potentielle victime de soumission chimique vers un médecin, vers le CRAFS et prendre en charge l’urgence. Le CRAFS peut être contacté soit par téléphone (01 40 05 42 70, du lundi au vendredi, de 9h à 13h et de 14h à 18h), soit via le site lecrafs.com. Source : le quotidien du pharmacien.

 

La cotisation au Régime complémentaire par répartition (RCR), l’un des piliers de la retraite des pharmaciens, augmentera de 2,1 % en 2026, portant la cotisation annuelle à 7 657 euros. Parallèlement, l’allocation entière annuelle pour un départ à 67 ans passera à 13 974 euros, connaissant une hausse de 0,6 %. Philippe Berthelot, président de la CAVP, rappelle que « dans le cadre de la réforme de l’assiette sociale des indépendants, et à la demande de l’État, la cotisation 2026 du RCR intégrera un taux d’appel de 105,4 % destiné à compenser la baisse des cotisations sociales (CSG et CRDS) résultant de la réforme ; cette baisse devant intervenir à compter d’avril 2026. Sans production de droits associés, ce taux d’appel doit contribuer à la solvabilité à long terme de notre régime. » En ce qui concerne le Régime complémentaire par capitalisation (RCC), autre pilier spécifique à la retraite de la profession, un taux de distribution de 3 % a été voté par les administrateurs de la CAVP. Source : le quotidien du pharmacien.

 

Le fonds Interpharmaciens entre dans sa cinquième édition. Comme chacun des quatre fonds précédents, il sera doté de 20 millions d’euros, ce qui porte l’encours à 100 millions d’euros. « Par ce vote, les administrateurs réaffirment leur soutien aux jeunes générations et à la préservation du maillage territorial officinal, puisqu’à ce jour, 44 % des prêts accordés par Interpharmaciens ont financé des primo-installations en zone rurale », conclut Philippe Berthelot. Source : le quotidien du pharmacien.

 

Dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, l’État a validé la nécessité de réaliser 1,4 milliard d’euros d’économies sur les médicaments, auxquels s’ajoutent 200 millions d’euros sur les dispositifs médicaux.

 

Au 30 novembre 2025, 868 cas de rougeole ont été déclarés en France selon Santé publique France. Si la baisse de la circulation du virus constatée au printemps se confirme, la maladie reste largement présente sur le territoire. Derrière cette tendance globalement favorable, les indicateurs de gravité restent importants. Plus d’un tiers des patients (35 %) ont été hospitalisés, dont 12 passages en réanimation. Par ailleurs, 14 % des cas ont présenté des complications, principalement des pneumopathies, mais également deux encéphalites. Quatre décès ont été rapportés, tous chez des patients immunodéprimés. Chez les personnes ciblées par la vaccination (nées depuis 1980), et pour lesquelles le statut vaccinal était connu, 66 % étaient non ou incomplètement vaccinées. À l’inverse, 31 % des cas concernaient des personnes ayant reçu deux doses, confirmant que la couverture vaccinale reste un levier central mais encore imparfait dans la circulation de la rougeole. Source : le moniteur des pharmacies.

 

L’accès aux soins de proximité demeure une priorité nationale. Dès novembre 2026, près de 300 Docteurs juniors de médecine générale rejoindront les 12 départements de Nouvelle-Aquitaine pour renforcer la présence médicale là où elle est la plus attendue. Une mobilisation exceptionnelle : 508 médecins se sont portés volontaires pour encadrer ces jeunes praticiens et garantir des conditions d’accueil optimales dans tous les territoires. Lien vers le communiqué de presse : https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/files/2025/12/CP_docteurs_juniors_def.pdf

 

Les prix Galien 2025 ont été remis le 11 décembre à Paris. Au palmarès, cinq médicaments ont été récompensés : Beyfortus dans la catégorie médicament ambulatoire, Vyjuvek et Casgevy dans les thérapies innovantes, et enfin Winrevair et Adzynma dans la catégorie des maladies rares. Source : le quotidien du pharmacien.

 

L’épidémie de grippe continue à gagner en intensité, avec des indicateurs en hausse en ville comme à l’hôpital et dans toutes les classes d’âges, selon le dernier bulletin de Santé publique France (SPF). Les tendances observées à ce stade sont proches de celles de 2024 à la même date et légèrement en avance sur celles de la saison hivernale 2022-2023, deux saisons particulièrement sévères. Le pic de l’épidémie devrait être atteint d’ici à deux semaines. « Mais on ne peut pas exclure une reprise de l’épidémie après les vacances », prévient Juliette Paireau, ingénieure de recherche à l’Institut Pasteur. Au total, la grippe avait causé la mort de 17.000 personnes lors de l’hiver 2024-2025. Source : Le Monde.

 

Trois aidants sur dix accompagnent seuls leur proche, et six sur dix sont en activité ou étudiants. Pour en savoir plus : https://x.com/DREESanteSocial/status/2001251113388138797

 

Chaque année, l’AVC touche 150.000 personnes en France, dont 20.000 en Ile-de-France, et reste une cause majeure de mortalité et de handicap. Lors d’un accident vasculaire cérébral, « on perd deux millions de neurones par minute, donc l’enjeu du temps est primordial « , rappelle le spécialiste. Source : le Parisien.

 

À la mi-décembre, seulement deux éditeurs de logiciels (Pharmony et Pharmaland) sont agréés pour le déploiement de la version 3 de l’ordonnance numérique et peuvent donc intégrer ses dernières évolutions techniques, notamment la possibilité de la télétransmettre en temps réel à l’assurance-maladie. Les représentants des pharmaciens espèrent que les éditeurs de logiciels en retard pourront appliquer les corrections nécessaires d’ici à la fin de l’année. Sans cette version, l’information ne remonte pas immédiatement au serveur de l’assurance-maladie lorsqu’un pharmacien traite une ordonnance numérique. Elle n’est donc transmise qu’au moment de la télétransmission, soit lors de l’envoi des flux de feuilles de soins électroniques pour remboursement. Source : le quotidien du pharmacien.

 

Alors que « presque une pharmacie ferme chaque jour ouvré en France », francebleu s’intéresse à l’exception alsacienne, où le nombre d’officines est resté stable sur les dix dernières années. Cette résistance s’explique principalement par le droit local d’Alsace-Moselle, qui impose des quotas d’installation plus stricts qu’ailleurs: il fallait jusqu’à récemment 5.000 habitants pour ouvrir une pharmacie, contre 2.500 dans le reste du pays (le seuil est aujourd’hui de 3.500 habitants). Résultat: l’Alsace compte moins de 27 pharmacies pour 100.000 habitants en 2024, mais des structures plus grandes, avec une patientèle plus large et une meilleure solidité économique.

 

Le Sénat a adopté une proposition de loi visant à restreindre l’accès des mineurs aux réseaux sociaux. Selon le texte, leur accès serait interdit avant 13 ans et soumis, entre 13 et 16 ans, à un accord parental obligatoire, précisent Les Echos. Les plateformes seraient tenues de vérifier l’âge des utilisateurs, sous peine de sanctions financières lourdes. Le gouvernement a émis un avis défavorable, évoquant des risques juridiques au regard du droit européen, mais le Sénat a maintenu l’amendement.

 

« Plus de chances de croiser un ours polaire que d’avoir un rendez-vous dermato » : la spécialité pétitionne pour alerter sur la pénurie. Un collectif de dermatologues lance une pétition pour alerter le gouvernement et les citoyens sur la chute de 30 % des effectifs de spécialistes à l’horizon 2030, alors que les cancers cutanés explosent. Source : le quotidien du médecin.

 

Les baisses de prix concernant les génériques à base de rivaroxaban ne sont pas abandonnées, comme l’avait pourtant promis le comité économique des produits de santé (CEPS) lors des dernières discussions avec les syndicats. À partir du 20 décembre, les génériques à base de ce principe actif voient leur prix baisser de l’ordre de 32 %. Source : le quotidien du pharmacien.

 

Si les prescriptions de fluoroquinolones ont diminué de plus de moitié entre 2014 et 2023, les deux tiers d’entre elles seraient encore non conformes aux recommandations en vigueur, alerte une nouvelle fois l’Agence de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Des prescriptions hors cadre qui peuvent entraîner des effets indésirables rares mais très graves chez certains patients. Source : le quotidien du pharmacien.

 

Plus de 116 000 élèves ont été vaccinés contre le papillomavirus lors de la campagne 2024-2025, selon les données diffusées par Santé publique France. Une initiative qui porte ses fruits, mais qui doit être reconduite pour atteindre l’objectif de 80 % de jeunes vaccinés à l’horizon 2030. Source : le quotidien du pharmacien.

 

La période de déclaration des caisses en carton violettes destinées aux e-DASRI, les déchets d’activités de soins à risque infectieux avec électronique, se clôturera le 31 décembre 2025.

 

Les pharmaciens ont jusqu’au 31 décembre 2025 pour déclarer le nombre de grandes caisses en carton violettes à faire collecter. La déclaration se fait en ligne, en se connectant à leur espace personnel : https://www.dastri.fr/commande/

 

La période triennale du DPC 2023-2025 se termine bientôt. Les pharmaciens ont jusqu’au 31 décembre 2025 pour finaliser ses actions de DPC. L’Ordre procédera au contrôle de la période 2023-2025 au cours de l’année 2026. Dans l’attente d’une communication plus détaillée, il faut conserver soigneusement les attestations de toutes les actions suivies durant cette période. Source : Ordre des pharmaciens.

 

GROUPEMENTS

 

Groupements : Federgy dit non à la financiarisation et au tout honoraire

À l’heure des discussions sur l’avenir économique de la pharmacie, Alain Grollaud, président de Fédergy, chambre syndicale de groupements et enseignes de pharmacie sort du silence. Il réaffirme une ligne claire : pas de financiarisation des officines, ni d’un modèle reposant sur le tout honoraire. Tous les groupements représentés par Federgy sont opposés à la financiarisation des pharmacies et défendent l’indépendance du pharmacien. C’est une position partagée par toutes les familles de groupements. Ce n’est pas parce que certains groupements ont des capitaux extérieurs qu’ils sont favorables à la financiarisation des pharmacies. Il ne faut pas mélanger le capital des groupements et le capital de la pharmacie. Les mots ont un sens. L’ensemble des groupements de Federgy est opposé à la financiarisation des officines, quelle que soit leur structure capitalistique.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Un groupement en mouvement : Opso Santé consolide son identité et étend son territoire

Avec 125 pharmacies et une croissance ciblée, Opso Santé continue d’attirer de nouveaux adhérents partout en France. Le groupement place la cohésion des équipes et le partage d’expériences au cœur de son action. Né du rapprochement des entités Normandie Pharma et Bretagne Pharma, le groupe a évolué pour répondre aux demandes de nouveaux adhérents. Le chiffre d’affaires (CA) moyen des officines du groupe s’élève à 3,7 millions d’euros avec des équipes d’une dizaine de personnes en moyenne par pharmacie. Pour rejoindre le groupe, le CA doit atteindre au minimum 2,5 millions d’euros.

Source : Le moniteur des pharmacies.  

 

Ce modèle centré sur l’ordonnance qui essaime : Origine

Exit les stop rayons, bacs soldeurs et autres programmes de fidélité : les officines du réseau Origine recentrent leur activité sur l’ordonnance et rompent avec des pratiques commerciales jugées éloignées de l’esprit du soin. Une approche éthique qui ne se fait pas au détriment de la rentabilité. À Lyon (Rhône), la pharmacie Paul Santy ne comprend aucun rayon en libre accès. « L’espace ainsi gagné nous permet d’aménager un lieu convivial pour nos patients, qui peuvent s’asseoir, écouter de la musique et consulter les ouvrages et documents contenus dans notre bibliothèque santé », décrit le titulaire Jérémie Assayag. Jérémie Assayag a choisi de la développer en créant le projet Origine. « Origine n’est pas un groupement mais un réseau fait d’hommes et de femmes qui partagent une vision plus éthique et moins commerciale du métier de pharmacien », précise le site Internet de cette association qui compte cinq officines appliquant intégralement le modèle Origine et propose à quelque 50 adhérents simples des formations sur ce mode d’exercice officinal.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

L’application Wellpharma change d’échelle

Wellpharma renforce sa stratégie digitale avec une application 100 % intégrée au logiciel de gestion officinal d’Equasens. Elle simplifie le quotidien des pharmaciens et améliore l’expérience patient. Elle reste pour l’instant réservée aux 100 pharmacies qui sont sous enseigne, toutes équipées du logiciel de gestion officinal (LGO) d’Equasens. « C’est notre vraie différence sur le marché : tout est 100 % intégré au logiciel métier. Pas de copier-coller d’ordonnance, pas de points de fidélité à ressaisir, etc. Tout circule automatiquement », précise Ludovic Rivière, directeur des opérations. L’application devient également un outil de relation avec le patient. Gestion des ordonnances, planification de rendez-vous, suivi des traitements et de la vaccination, carte de fidélité, promotions en cours, et bientôt, donc, le click and collect. « C’est la pharmacie dans la poche », résume Ludovic Rivière.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Le rôle des groupements reste à encadrer selon la FSPF

Un « début de réflexion » est entamé sur la question de l’implication des groupements dans la vie des officines. « Nous souhaitons voir comment le rôle de ces groupements appartenant ou pas à des pharmaciens peut être encadré. Nous statuerons sur ce sujet lors de notre prochaine assemblée générale prévue en mars 2026 », affirme le président de la FSPF.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

EUROPE

 

En Allemagne, l’aspirine est désormais accessible en un clic

Ce mardi 16 décembre, la chaîne de drogueries allemande DM a lancé un nouveau service : la vente en ligne de plus de 2 500 médicaments sans ordonnance. Une initiative à laquelle s’opposent de nombreux pharmaciens, qui dénoncent une concurrence déloyale et un risque pour les patients non avertis. Le groupe entend capter la demande des jeunes consommateurs habitués au numérique sur un marché des médicaments en vente libre qui a généré plus de 14 milliards d’€ de chiffre d’affaires en Allemagne l’an dernier. Les pharmaciens dénoncent toutefois une concurrence déloyale et un risque pour la sécurité des patients, soulignant que ces produits sont proposés à des prix inférieurs à ceux des officines et expédiés depuis la République tchèque, contournant certaines contraintes réglementaires allemandes.

Source : courrier international.