Actualités du 15 au 19 janvier 2024

PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE ET GOUVERNEMENT

 

La lutte contre les déserts médicaux au cœur de la politique du nouveau Gouvernement

Le Président de la République a donné une conférence de presse ce mardi 16 janvier, quelques jours après la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre et l’annonce du remaniement ministériel. Parmi les grands objectifs fixés par le Président de la République : engager un « réarmement civique » par l’école, réduire la dépendance de la France, « supprimer les complexités » qui découragent « ceux qui font », mais aussi relancer la natalité, mettre fin aux déserts médicaux et déployer une « écologie à la française », on notera la lutte contre les déserts médicaux. Voici la synthèse de son discours sur ce sujet :

  • En dégageant du temps médical et paramédical, en assumant de régulariser des médecins étrangers qui tiennent à bout de bras notre système de soins, en taillant dans le vif le millefeuille administratif.
  • Je suis contre la contrainte à l’installation, en revanche, il faut mener une révolution de l’organisation des soins. 
    • Il faut une rémunération plus intelligente, qui rémunère au patient plutôt qu’à l’acte.
    • Il faut également faire mieux travailler la ville et l’hôpital
    • Il faut déléguer des actes (c’est ce que nous visons avec le développement de la téléconsultation, le renouvellement d’ordonnances par le pharmacien) pour permettre aux médecins d’avoir plus de temps pour prendre plus de patients.
    • Il faut enfin responsabiliser ceux qui ont recours massif aux urgences, avec par exemple un reste à charge dédié.
  • Nous devons mieux prévenir : nous allons développer les diagnostics de santé pour les enfants, les adolescents et les adultes. Nous avons investi massivement dans la vaccination, et nous allons continuer.
  • Concernant la franchise médicale, passer la boîte de médicaments de 50 centimes à 1 euro n’est pas un crime terrible : cela responsabilise le patient. 

Source : BTA.

 

Gouvernement: la fin du remaniement attendra la fin du mois

La suite du remaniement ministériel, qui doit permettre la nomination de ministres délégués, notamment en santé, attendra. Si un scénario rapide avait été envisagé, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont tranché: c’est après le discours de politique générale du Premier ministre que le gouvernement sera complété, donc au mieux le 31 janvier – le lendemain -, voire dans les premiers jours de février.

Source : Le Figaro.

 

Catherine Vautrin accusée de faire la promotion du champagne sur les réseaux sociaux

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités est accusée de faire la promotion du champagne par plusieurs associations de prévention de l’alcoolisme. En cause, une photo utilisée comme bannière sur X, et également visible sur Facebook, dévoilant un vignoble champenois accompagné de la mention “Coteaux, Maisons et Caves de Champagne”.

Source : egora.

 

ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES

 

ROSP bon usage et numérique : la période de déclaration est ouverte

Depuis le 17 janvier et jusqu’au 26 février 2023, les pharmaciens peuvent saisir via leur compte amelipro leurs indicateurs de rémunération sur objectif de santé publique « Bon usage des produits de santé » (ROSP BUPS) et de la rémunération sur objectifs pour le développement du numérique en santé et l’amélioration de l’accès aux soins (REMU NUM). La saisie des indicateurs est à réaliser à partir de la rubrique « Ma convention » d’amelipro.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Déserts médicaux et évolution du métier de pharmacien : pas à n’importe quel prix

En réaction à la conférence de presse d’Emmanuel Macron le 16 janvier 2024, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) se dit prête à d’autres évolutions du métier, mais pas à n’importe quel prix. Pierre-Olivier Variot insiste sur les conditions d’exercice des pharmaciens : « pour assurer ces missions en toute sécurité et pour tous les patients, quel que soit leur lieu de résidence, les piliers de l’officine – indépendance, monopole et proximité – devront être préservés et renforcés ». Une allusion aux travaux du député Marc Ferracci portant sur les professions réglementées. D’ailleurs, l’USPO n’hésite pas à déclarer qu’elle « sera particulièrement vigilante quant à l’orientation de l’acte II de la loi sur la croissance, annoncée par le président de la République, et lui rappellera, si besoin, sa propre expression : les pharmaciens « ont choisi le camp du patient et non celui du commerce » ». L’objectif de cette nouvelle loi devrait notamment viser la simplification et devrait être présentée au Parlement avant l’été. Mais c’est Emmanuel Macron qui en 2014 souhaitait déréglementer le secteur de la pharmacie.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Entretiens et bilans partagés de médication : comment favoriser leur déploiement ?

Cette semaine, la deuxième séance de travail avec l’assurance-maladie sur le volet économique de la convention pharmaceutique a permis d’aborder la question des accompagnements des patients. Entretiens, bilans partagés de médication (BPM)… Des services qui vont, ou sont déjà proposés par les officinaux, mais restent encore méconnus des patients et trop peu valorisés. Quels leviers pourrait-on envisager pour leur donner un nouveau souffle ? « Basculer vers un paiement séquencé des 60 euros des BPM et des autres entretiens », précise Philippe Besset. Il y a trois sessions pour avoir les 60 euros des BPM, l’idée c’est que la somme soit versée au rythme suivant : 25 % puis 25 % puis 50 %, donc 15 euros puis 15 euros puis 30 euros, pour valider un paiement à l’acte ». Après avoir abordé la question des entretiens déjà existants, la question de ceux présents dans la convention et qui doivent se mettre en place prochainement a été posée. Avec, notamment, le sujet de l’entretien femmes enceintes. « Nous nous sommes mis d’accord sur le fait qu’il fallait communiquer en amont de la grossesse, indique le président de la FSPF. L’avenant à la convention pharmaceutique prévoit également la mise en place d’un entretien court au comptoir sur la prévention de l’addiction aux opioïdes. Pour ce dernier, tout est sur les rails et il ne reste plus qu’à régler le montant de la rémunération. D’autres entretiens pharmaceutiques sont également à l’étude, autour de l’insuffisance cardiaque et du diabète et « nous avons rappelé qu’il était important de parler de dépistage et pas uniquement d’entretien de suivi », insiste Philippe Besset. Enfin, les syndicats ont tenu à rappeler à l’assurance-maladie leur position concernant les entretiens d’aide au sevrage tabagique.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Critiques sur le doublement des franchises médicales

La volonté affichée par le président de la République de doubler les franchises médicales sur les boîtes de médicaments ne passe pas chez les associations de patients, qui ont toujours affiché leur opposition à cette mesure. France assos santé redoute notamment que cette décision « n’éloigne des soins » certaines catégories de Français. Selon Catherine Simonin, membre du bureau de France assos santé, ce doublement des franchises sur les médicaments, s’apparente à « une nouvelle taxe » qui va « sanctionner les malades » et « éloigner des soins » les Français qui se situent juste « au-dessus des seuils sociaux ».

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Produits de contraste : pour la Sécurité sociale, tout se passera bien

La Direction de la sécurité sociale (DSS) a tenu à apporter des précisions à l’agence de presse APMnews après la réunion du jeudi 11 janvier 2024 sur les produits de contraste et le point presse du vendredi 12 janvier 2024 de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Le ministère de la Santé et l’ANSM devraient d’ailleurs préciser « dans les prochaines semaines, et avant l’entrée en vigueur de la réforme au 1er mars, les modalités de ce suivi et rappel des lots ». Quant à la traçabilité des produits de contraste, elle relèvera « des cabinets de radiologie et des médecins qui y exercent ». Il en sera de même pour les conditions de leur conservation. Pour la DSS, les radiologues et laboratoires exploitants doivent anticiper l’achat de ces produits avant le 1er mars, et les grossistes-répartiteurs assurer l’approvisionnement des pharmaciens jusqu’à cette date.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Des outils pour accueillir les élèves en stage découverte à l’officine

Pour accueillir les élèves qui souhaitent effectuer leur stage de découverte à la pharmacie, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) met à disposition des officinaux une affiche et un guide d’accueil. Des outils déclinés dans le cadre d’une campagne de communication nationale visant à améliorer l’attractivité de la pharmacie d’officine.

Pour en savoir plus : https://www.fspf.fr/attractivite-de-la-pharmacie-dofficine-stage-de-decouverte/

 

Attractivité de la profession : l’Ordre vise les jeunes dès le collège

A l’occasion de l’ouverture des inscriptions sur Parcoursup le 17 janvier 2024, l’Ordre des pharmaciens met de nouveau en avant sa campagne de communication visant à susciter des vocations pour les métiers de pharmacien. L’Ordre a notamment souhaité améliorer la compréhension de tous les parcours et ce, dès le collège pour faciliter l’orientation des jeunes qui voudraient faire le choix de la filière pharmacie. Des flyers sont ainsi destinés aux collégiens pour les inciter à faire leur stage de 3e dans une pharmacie d’officine, aux lycéens et aux étudiants pour leur expliquer les études de pharmacie. Outre ces documents, l’Ordre a décidé que le principal canal de diffusion serait virtuel via un site dédié (lesmetiersdelapharmacie.fr) et un compte Instagram, Les_Pharmaciens. Des vidéos ont également été réalisées pour faire connaître les différents métiers de la pharmacie. Quant aux pharmaciens, ils disposent d’affiches et de kakemonos.

Sources : le moniteur des pharmacies, ordre des pharmaciens.

 

e-carte Vitale : c’est si on veut…

Expérimentée depuis 2019, la carte Vitale dématérialisée ou e-carte Vitale doit être généralisée cette année. Mais elle ne sera pas obligatoire, a précisé Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Contrairement à la généralisation de l’ordonnance numérique d’ici fin 2024 qui représente un « enjeu » pour l’Assurance maladie, celle de l’e-carte Vitale ne l’est pas car l’appli est facultative : « L’idée est que cela soit un service qui soit proposé aux assurés ayant envie d’utiliser ce service. Des gens continueront d’utiliser leur carte Vitale », a souligné Marguerite Cazeneuve.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Formation continue des pharmaciens : la certification fait bouger les lignes du DPC

Prévue par la loi Santé de 2019, la certification périodique des professionnels de santé est entrée en vigueur il y a 1 an, mais sans textes d’application. Une première étape vient d’être franchie, le 18 janvier, avec le vote par le Conseil national professionnel (CNP) de la pharmacie des premiers référentiels définissant des nouveaux parcours de développement professionnel continu (DPC). L’année 2024 devrait marquer le lancement effectif de la certification périodique des pharmaciens, bien que cette obligation à laquelle doivent se soumettre tous les professionnels de santé relevant d’un ordre professionnel soit entrée officiellement en vigueur dès le 1er janvier 2023.

La certification répond à 4 objectifs, regroupés en 4 axes :

  • axe 1 : actualiser ses connaissances et ses compétences ;
  • axe 2 : renforcer la qualité de ses pratiques professionnelles ;
  • axe 3 : améliorer la relation avec ses patient ;
  • axe 4 : mieux prendre en compte sa santé personnelle.

Le Conseil national professionnel de la pharmacie a voté ce jeudi 18 janvier les référentiels de l’axe 1 et de l’axe 2. Les actions de ces deux axes entrent dans le dispositif de développement professionnel continue ou DPC. Depuis 2016, le DPC est porté exclusivement par l’Agence nationale du DPC (ANDPC). Désormais, de nouvelles actions de DPC seront proposées par le CNP. Ainsi, le parcours de DPC pourra inclure des formations agréées par l’ANDPC mais aussi d’autres actions de formation ou même encore diverses démarches de renforcement des connaissances et de compétence validées par le CNP (qui seront détaillées dans les référentiels). Remis le même jour à la direction générale de l’offre de soins (DGOS), les référentiels des axes 1 à 4 doivent encore passer devant une commission interne du ministère de la Santé pour validation puis paraître au Journal officiel.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Une entreprise française crée un boitier connecté pour analyser l’urine à domicile

Pour aider les patients atteints de maladies rénales chroniques, l’entreprise française Iki a mis au point un boîtier connecté permettant le suivi nutritionnel via l’analyse d’urine.

Source : egora.

Pour en savoir plus : https://youtu.be/7HCVXnT7HxA?si=JzC1LP_XQ8nptV0Q

 

Abbott souhaite étendre la prise en charge de Freestyle Libre aux diabétiques non traités par insuline (CES 2024)

Confronté à l’émergence des analogues du GLP-1 dans le diabète, Abbott ambitionne malgré tout de tripler le nombre de porteurs de ses systèmes d’autosurveillance de glucose connectés de la marque Freestyle Libre dans les prochaines années en obtenant une meilleure couverture par les assurances publiques et privées, notamment chez les personnes diabétiques non traitées par insuline, a expliqué la directrice de la communication et des affaires publiques de la division diabète, Lindsy Delco, à TICpharma le 10 janvier au Consumer Electronics Show (CES). Source : tic pharma.

 

Biomédicaments : des conditions de prescription bientôt allégées

Le syndicat national des dermatologues-vénéréologue (SNDV) annonce la suppression de l’obligation de primoprescription hospitalière de biomédicaments utilisés dans certaines maladies inflammatoires chroniques.

Lien vers l’article :

https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/actu/actualites/actus-medicaments/biomedicaments-des-conditions-de-prescription-bientot-allegees.html?utm_source=24h-mpl&utm_medium=newsletter&utm_content=actu

 

Prevenar 13, Conferoport, Aranesp, Rebif, Flammazine, Teralithe… : valse des prix

Le Journal officiel du 17 janvier 2024 annonce la modification du prix de plusieurs spécialités. Le bal ouvre le 19 janvier, date à laquelle le vaccin pneumococcique polyosidique conjugué Prevenar 13 va perdre près de 3 % pour s’afficher à 48,82 €.

Lien vers l’article : https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/actu/actualites/actus-medicaments/prevenar-13-conferoport-aranesp-rebif-flammazine-teralithe-valse-des-prix.html?utm_source=24h-mpl&utm_medium=newsletter&utm_content=actu

 

Vitamine D : besoins journaliers et risques de surdosage chez les nourrissons

En hiver, le manque d’exposition au soleil augmente le risque de carence en vitamine D, notamment chez les populations fragilisées. Un apport supplémentaire est souvent recommandé pour les patients, mais attention au surdosage, surtout chez les nourrissons.

Lien vers l’article : https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/vitamine-d-besoins-journaliers-et-risques-de-surdosage-chez-les-nourrissons

 

Mobilisation contre les pénuries, les pharmaciens du Gard rejoignent le mouvement

Le syndicat des pharmaciens de l’Hérault, puis des Alpes-Maritimes, des Pyrénées-Orientales et des Bouches-du-Rhône ont lancé une opération en officine visant à interpeller le président de la République sur les pénuries de médicaments. Le 12 janvier, le Syndicat des pharmaciens du Gard a rejoint le mouvement.

Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/mobilisation-contre-les-penuries-les-pharmaciens-du-gard-rejoignent-le-mouvement

 

Une amoxicilline buvable allemande en renfort

Dans le contexte de tensions d’approvisionnement des spécialités à base d’amoxicilline, et notamment de la spécialité Amoxicilline Viatris 500 mg/5 ml, poudre pour suspension buvable, le Laboratoire Viatris met à disposition, « à titre exceptionnel et transitoire », des unités d’une spécialité à base d’amoxicilline sous forme de poudre pour suspension buvable, initialement destinée au marché allemand.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

CHIFFRES

 

Plus d’une vaccination en pharmacie sur 4 a fait l’objet d’une inscription dans Mon Espace santé. Un taux surprenant qui montre que les pharmaciens se sont emparés du numérique en santé. La marge de progression est cependant importante, suspendue à une démarche accrue de qualification de l’identité nationale de santé (INS) et à une meilleure prise en main des logiciels officinaux. « Huit logiciels officinaux sont référencés au financement Ségur et les trois autres ont achevé ce référencement. Tous ont techniquement la capacité d’envoyer la note de vaccination dans l’ENS. Mais d’un éditeur de logiciels à l’autre, nous constatons des différences d’usages par les pharmaciens, peut-être liées à l’ergonomie ou l’accompagnement », observe Xavier Vitry. Source : le moniteur des pharmacies.

Le chiffre d’affaires du secteur de la pharmacie est en hausse depuis trois ans, mais sa croissance dépend largement des ventes de médicaments coûteux (+12% en 2023, selon les chiffres du Gers). Or, si la rémunération du pharmacien augmente avec la valeur du médicament, elle est aussi plafonnée à partir d’un certain seuil. D’autres ventes plus rémunératrices pour les officines ont toutefois aussi progressé l’an dernier: la cosmétique (5,6% des ventes) a bondi de 13% soit +276 millions, suivie des compléments alimentaires (+8% l’an dernier soit +153 millions). En parallèle, les officines s’engagent dans les nouvelles missions de santé pour relancer leur activité. 22% font de la téléconsultation, et au dernier trimestre 2023, 28% ont fait de la prescription et de l’injection de vaccins hors des habituels Covid et grippe, par exemple. Source : les échos.

“Les six personnalités qui se sont succédé avenue de Ségur depuis 2017 ont, au cours de passages parfois éphémères, engagé des chantiers majeurs. Trop peu d’entre eux ont trouvé leurs conclusions définitives”, déplore Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

L’expérimentation Osys va mettre huit pharmacies loir-et-chériennes dans la boucle des soins de premier recours, dans les semaines qui viennent, même si l’autorisation est effective depuis le 1er janvier 2024. Source : La nouvelle république.

Les plateformes de téléconsultations ne devraient plus pouvoir employer des médecins salariés à 100 % de leur temps. Un changement de paradigme. « Elles auront l’obligation de respecter les règles conventionnelles », a déclaré Marguerite Cazeneuve. Le décret va en effet reprendre l’obligation pour les médecins libéraux de ne pas réaliser plus de 20 % de téléconsultations par rapport au total annuel de leurs actes. Quant aux cabines de téléconsultations dans les gares de la SNCF, la directrice déléguée de la Cnam a rappelé que l’Assurance maladie était opposée aux « implantations dans des lieux dits commerciaux ». Source : le moniteur des pharmacies.

“2024 marquera l’arrêt de l’amélioration” des comptes de la Sécurité sociale, prévient le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS). En cause, le vieillissement de la population qui va entraîner une hausse du nombre de retraités et des dépenses de santé. La réforme des retraites affectera aussi l’assurance-maladie: “Il est possible notamment que le report de l’âge d’ouverture des droits s’accompagne d’une prévalence accrue des arrêts maladie, plus susceptibles d’arriver lorsque les salariés sont plus âgés”, note le conseil, qui anticipe un déficit de 17,2 milliards d’€ en 2027. D’autant que ces tendances vont s’inscrire dans le long terme, alors que les naissances chutent en France (678.000 bébés ont vu le jour en 2023, soit une baisse de près de 7% sur un an) et que l’espérance de vie a atteint un record l’an dernier, à 85,7 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes. Sources : La croix, les échos.

D’après une étude pilotée par l’OMS, la vaccination contre la Covid-19 a sauvé 1,4 million de vies entre décembre 2020 et mars 2023 dans la région de l’Europe et de l’Asie centrale, rapporte Le Monde. Dans le détail, 96% des personnes “sauvées” sont âgées de plus de 60 ans. Selon l’étude, les premières doses de rappel de vaccins mis à jour, administrées à partir de la mi-2021, ont permis à elles seules de sauver 700.000 personnes. Les preuves concernant “le pouvoir des vaccins” “sont irréfutables”, se félicite Hans Henri P. Kluge, directeur de l’OMS pour la région.

60% : c’est le pourcentage d’emplois qui seront touchés par l’intelligence artificielle dans les économies avancées, selon la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, dans un entretien accordé à l’AFP.

MG France, le premier syndicat de médecins généralistes invite dans un communiqué la SNCF à ranger sur une voie de garage son projet d’équiper avec des cabines de téléconsultation 1 735 gares situées dans des déserts médicaux. « Ceci serait simplement risible si le prix de revient de cette « téléconsultation » n’était, aux dires mêmes de l’opérateur pressenti, de l’ordre de 55 €. Soit 107 % de plus que la consultation présentielle chez le généraliste. Lien vers le communiqué de presse : https://www.mgfrance.org/publication/communiquepresse/3454-telemedecine-a-la-sncf-voie-de-garage-communique-mg-france

Après Micropakine L.P 750 mg, c’est au tour de la spécialité Micropakine L.P 1000 mg (valproate de sodium), granulés en sachet-dose, de connaître de fortes difficultés d’approvisionnement. Pour faire face à la rupture de stock, le laboratoire Sanofi demande donc aux pharmaciens de délivrer à la place les sachets Micropakine L.P 500 mg encore disponibles, en respectant les doses prescrites aux patients adolescents et adultes. Le retour à un approvisionnement normal du dosage 1000 mg est prévu à ce jour pour le mois de mars 2024.

68 % des Français approuvent la proposition d’Emmanuel Macron de régulariser les médecins étrangers pour lutter contre les déserts médicaux, selon un sondage  Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.

Le Pr Samir Hamamah, président de la Fédération française de l’étude de la reproduction, rappelle dans Libération les enjeux de la lutte contre l’infertilité. Elle augmente “de l’ordre de 0,3% par an chez l’homme et de 0,4% chez la femme. C’est un problème majeur de santé publique: un couple sur six en âge de procréer est concerné en France.” Six mesures ont pourtant été identifiées comme prioritaires par le gouvernement. Mais “seule celle de booster la recherche a été réalisée, notamment pour augmenter les performances lors de PMA. Le gouvernement vient de nous accorder 30 millions d’€, dont 14 millions pour la fertilité, 11 millions pour l’endométriose et 5 millions pour une étude de cohorte.”

Dans un nouveau rapport, l’OCDE alerte sur l’évolution des dépenses de santé (+2,6% par an dans les pays de l’organisation), qui progressent plus vite que la croissance (+1,3%). Sans changement politique majeur, les dépenses de santé atteindront 11,2% du PIB en 2040 contre 8,8% en 2018. “Nous sommes face à une bombe à retardement au regard des financements”, confirme aux Echos Chris James, l’un des économistes en charge de la santé à l’Organisation.

Annoncée à 8,1% en moyenne, l’augmentation des complémentaires santé cache d’importantes disparités. Les retraités sont les plus touchés. Le Parisien cite l’exemple d’Alain, dont la cotisation mensuelle chez Axa a bondi de 58% depuis 2020, passant de 220 € à 347 €. “Le tarif devient prohibitif, dénonce cet habitant de Loire-Atlantique. Comme nous sommes propriétaires, l’assurance santé est même devenue le principal poste de dépenses récurrentes derrière l’alimentation.” Vincent, ancien ingénieur, évoque de son côté une hausse de 40% en 2024, avec 360 € à débourser désormais chaque mois contre 258 € l’an passé.

Dans un rapport publié le 11 janvier, l’Académie nationale de médecine exhorte à faire de la vaccination des seniors un objectif prioritaire de santé publique. Passé les 11 vaccinations obligatoires réalisées avant 18 mois, les recommandations vaccinales sont moins suivies avec l’avancée en âge, notent les experts. Conséquence: l’insuffisance des couvertures vaccinales chez un public qui représente plus de 20% de la population “crée un fardeau médical et économique de plus en plus lourd dans une population qui vieillit”.

Les étudiants en pharmacie ont désormais accès au contrat d’engagement de service public (CESP), et cela dès la 2e année d’études. À partir de la rentrée universitaire 2024, les futurs pharmaciens pourront postuler pour obtenir une bourse mensuelle de 1 200 euros pendant leurs études, s’ils acceptent d’exercer, une fois diplômés, dans une zone sous-médicalisée pendant deux ans minimum. Source : le quotidien du pharmacien.

Un pharmacien biologiste a écopé d’une interdiction d’exercer la pharmacie pendant quatre ans, selon une décision que l’Ordre des pharmaciens vient de publier sur son site. L’homme avait transmis près de 500 résultats négatifs pour des tests Covid PCR qui n’avaient pas encore été analysés. Source : le quotidien du pharmacien.

21 % des officines proposent des primes d’objectif ou d’intéressement à leurs employés. (Selon une enquête CallMediCall/«Le Quotidien du Pharmacien » réalisée auprès de 1 064 pharmaciens du 5 décembre 2023 au 3 janvier 2024).

La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a estimé en octobre dernier qu’il manquait environ 10% des effectifs dans les pharmacies d’officine. Selon elle, 15 000 postes de pharmaciens, de pharmaciens adjoints et de préparateurs en pharmacie seraient vacants à ce jour. Source : Capital.

Les négociations des syndicats de médecins libéraux et de l’Assurance-maladie en vue d’une nouvelle convention devraient s’accélérer la semaine prochaine avec la tenue d’une réunion multilatérale le jeudi 25 janvier 2024 où devrait être abordée finalement la question de la revalorisation des consultations. Pour la CSMF, le passage à 30 euros de la consultation de base est un prérequis. « Si ce n’est pas sur la table, je demanderai immédiatement l’arbitrage de la ministre, a prévenu le Dr Franck Devulder, son président, lors de ses vœux à la presse, le 17 janvier. Et il n’est pas question de devoir attendre novembre ou décembre, à cause du mécanisme des délais des six mois, pour que cette revalorisation entre en vigueur. Nous réclamons une application immédiate. » Environ, un millier de médecins généralistes, qui auraient commencé depuis quelques mois à réclamer 30 euros à leurs patients, ont reçu un courrier d’avertissement de l’Assurance maladie. Source : le moniteur des pharmacies.

« La tranche d’âge 45-50 ans sera la première invitée à réaliser son bilan de prévention mais toutes les tranches d’âges pourront solliciter un professionnel de santé. Le programme pilote dans les Hauts-de-France avait ciblé cette tranche d’âge particulièrement difficile à toucher pour ajuster au mieux le dispositif aux réalités de terrain », précise-t-on à la DGS. 87 participants volontaires recensés (inscrits sur santé.fr) dont 18 pharmaciens. 36,1 % des répondants sont adhérents à une CPTS. Source : le quotidien du pharmacien.

Lancée en octobre dernier, la campagne de vaccination contre le papillomavirus à destination des élèves de 5e n’a pas obtenu les résultats escomptés. Si l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait reconnu que la vaccination n’était “pas aussi haute qu’on voudrait”, ce jeudi, ce sont les spécialistes qui la juge “décevante”. “On commence à avoir de premiers chiffres, mais pas encore pour toute la France. On estime qu’ont été vaccinés avec une première dose environ 10 à 15% des collégiens de 5e”, informe, ce jeudi, le Pr Xavier Carcopino, président de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV) et chef de service de chirurgie gynécologique à l’hôpital Nord de Marseille. La deuxième dose se fera quant à elle au mois de juin. Pour son confrère, le Pr Geoffroy Canlorbe, secrétaire général de la SFCPCV, l’objectif fixé était pourtant “modéré”. “On s’attendait à mieux”, estime-t-il.  Source : egora.

 

GROUPEMENTS

 

Aprium Pharmacie se prépare à changer d’actionnaire

Mardi 16 janvier 2024, la société d’investissement Ardian est entrée en négociations exclusives avec le fonds Sagard, pour acquérir Aprium Pharmacie (pour un montant de plus de 140 millions d’euros), aux côtés de Bpifrance et de la Mutuelle d’assurance du corps de santé français (MACSF), selon un communiqué d’Ardian. À l’issue de l’opération, dont le montant n’a pas été dévoilé, Ardian deviendra l’actionnaire majoritaire d’Aprium Pharmacie (créé en 2006 sous le nom Paris Pharma), aux côtés de Bpifrance, de la mutuelle MASCF et du management de l’enseigne. Avec cette transaction, Ardian veut notamment développer ce réseau de pharmacies à l’international. Et « mettre en place une stratégie de croissance externe proactive ».

Lien vers le communiqué de presse d’Ardian : https://www.ardian.com/fr/actualites-perspectives/communiques-de-presse/ardian-rentre-en-negociations-exclusives-avec-sagard

Lien vers le communiqué de presse du Figaro : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/ardian-veut-acquerir-aprium-pharmacie-leader-des-officines-en-france-20240116

Sources : le moniteur des pharmacies, l’agefi, le figaro, Ardian.

 

Cybersécurité à l’officine : entre arsenal technique et éducation du pharmacien

À l’ère numérique, les officines sont confrontées à une menace grandissante : la cybercriminalité. Si la digitalisation offre des avantages incontestables, elle expose également ces établissements à des risques sérieux et nombreux. Seule parade, impérative : un renforcement de leur sécurité informatique et des compétences des équipes officinales. Le Collectif Club des groupements d’officines et des partenaires de santé a, de son côté, publié un document sur la sécurisation de l’officine : y sont recensés les vecteurs d’attaques les plus courants (messageries électroniques, failles non corrigées) ainsi que les bonnes pratiques que chacun doit adopter pour s’en prémunir au mieux. Citons : la sauvegarde/double sauvegarde des données, la mise à niveau régulière des systèmes et logiciels, l’utilisation de mots de passe robustes, la séparation entre usages personnels et professionnels, l’utilisation d’une messagerie sécurisée de santé, le respect des principes du Règlement général sur la protection des données de santé (RGPD), la destruction des données devant l’être, etc. En cas d’attaque, le document décrit également la marche à suivre en cas d’infection du poste de travail.

Sources : le quotidien du pharmacien, CNGPO.

Lien vers la fiche du Collectif : https://www.collectif-groupements-pharmaciens.fr/download/CNGPO-Fiche_SECURITE_VF.pdf

 

NOMINATION

 

Philippe Bayon de Viatris à Biocon

Philippe Bayon occupe désormais le poste de Country Manager au sein du laboratoire Biocon Biologics France.

Lien vers le post Linkedin : https://www.linkedin.com/posts/philippe-bayon-8a56921_sans-parti-pris-je-valide-activity-6908365735245307904-MCD3

 

AILLEURS

 

Canada : les patients sans assurance-médicaments respectent moins leur ordonnance

Environ 80% des Canadiens bénéficient d’une couverture pour leurs médicaments sur ordonnance, dont le niveau est toutefois très variable selon le type de régime. Parmi ceux qui doivent payer eux-mêmes leurs médicaments, les femmes sont les plus susceptibles de renoncer à un traitement (15% par rapport à 11% chez les hommes). Cependant, même couvertes par un régime d’assurance-médicaments, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de ne pas respecter une ordonnance de médicaments en raison des coûts. Par exemple, 7% des femmes couvertes par un régime parrainé par le gouvernement ne s’étaient pas procuré un médicament d’ordonnance sur les périodes étudiées (2015, 2016 et 2019), comparativement à 5 % des hommes.

Source : pharmaceutiques.

 

En Pologne, les patients attendent toujours les réductions sur les médicaments nationaux

Selon une loi adoptée en 2023, les médicaments produits dans le pays ou utilisant des composants polonais doivent être vendus avec un rabais de 10% à 15%, financé par le gouvernement, qui souhaite ainsi renforcer l’industrie locale. Toutefois, selon EurActiv, le ministère de la Santé n’a toujours pas publié la liste des médicaments concernés, bien que la nouvelle réglementation soit entrée en vigueur le 1er novembre 2023. “Il est du devoir légal du ministre de la Santé de publier cette liste et ainsi permettre aux patients d’acheter des médicaments moins chers”, indique Krzysztof Kopeć, président de l’Association polonaise de l’industrie pharmaceutique. L’organisation, avec les représentants de la chambre de commerce de l’industrie pharmaceutique, a ainsi envoyé en décembre 2023 une lettre officielle notifiant au parlement polonais, au gouvernement, ainsi qu’au médiateur et au défenseur des patients, que le ministère ne respectait pas les dispositions légales. Ce dernier estime toutefois qu’il appartient aux entreprises d’initier le processus d’inclusion. “La première liste des produits fabriqués en Pologne sera publiée une fois que la procédure sera terminée et qu’une décision aura été prise. À l’heure actuelle, nous ne pouvons pas déterminer combien de temps cela prendra”, indique un porte-parole. Selon lui, le processus dépend surtout des fabricants. “S’ils ne préparent pas correctement la documentation, ils seront appelés à la soumettre une nouvelle fois.”

Source : euractiv.