Actualités du 1er au 5 décembre 2025

PLFSS 2026

 

Retour du PLFSS à l’Assemblée nationale après son adoption en première lecture par le Sénat

Les députés ont recommencé, mardi 2 décembre, à plancher sur le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS), à l’avenir très incertain, avec encore des compromis à trouver à gauche et une coalition gouvernementale qui part divisée. L’Assemblée nationale repart du texte adopté au Sénat, largement remanié par rapport à la copie initiale du gouvernement et aux votes des députés en première lecture. De la réforme des retraites aux franchises médicales en passant par les pensions de retraites et des prestations sociales, plusieurs sujets s’annoncent explosifs. Le vote solennel du PLFSS est attendu le 9 décembre. Le gouvernement envisageait jusqu’ici 29 à 30 milliards d’euros de déficit pour la Sécu en cas d’absence de budget. Le Premier ministre, qui refuse d’employer le 49.3 pour faciliter son adoption, a annulé plusieurs rendez-vous cette semaine pour y participer.

Source : France info.

 

Budget de la Sécurité sociale : l’Assemblée nationale adopte à 26 voix près la partie « recettes » du texte, son examen va pouvoir se poursuivre

Soulagement pour le Premier ministre, Sébastien Lecornu. L’Assemblée nationale a adopté, vendredi 5 décembre, à 166 voix « pour », contre 140 voix « contre », la partie « recettes » du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. L’examen du texte va pouvoir se poursuivre. La suspension de la réforme des retraites, ajoutée par lettre rectificative au texte initial à l’article 45 bis, mais supprimée par le Sénat, pimentera également les discussions au Palais Bourbon.

Source : France info.

 

Génériques : face au gouvernement, les députés font front avec les pharmaciens sur les remises

En retirant l’amendement visant à supprimer l’article 11 sexies du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 qui fixait des plafonds de 40 % pour les remises accordées sur les génériques et 20 % pour les biosimilaires, le Gouvernement renonce à déstabiliser un dispositif voté par les deux chambres. Le maintien dans la loi des plafonds de remises offre un cadre sécurisé pour ouvrir la refonte du modèle économique officinal. Face à l’unanimité des protestations, Stéphanie Rist a retiré son amendement. Si elle a rappelé le contexte budgétaire contraint lié au dérapage de l’Objectif national des dépenses de l’Assurance maladie (Ondam), elle a aussi insisté sur la volonté du Gouvernement de poursuivre la construction du nouveau modèle économique avec les représentants de la profession. L’article 11 sexies devient, de fait, un filet de sécurité préalable au chantier de transformation du modèle économique. Pour les pharmaciens comme pour les parlementaires, la stabilisation des remises n’est pas un frein à la réforme, mais sa condition même d’existence.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Recul sur les franchises médicales

Ce vendredi 5 décembre, le gouvernement rétropédale à nouveau sur les franchises médicales et participations forfaitaires, ces sommes discrètement déduites par l’Assurance maladie, des remboursements de médicaments ou de consultations médicales par exemple. Le gouvernement n’a pas déposé d’amendement visant à réintégrer cette disposition dans le budget de la Sécu en seconde lecture à l’Assemblée nationale. S’agissant du doublement des montants et des plafonds journaliers et annuels des franchises médicales, ces mesures relèvent de la voie réglementaire. Cela signifie que le gouvernement, quel qu’il soit, peut très bien revenir sur ces déclarations et appliquer ces hausses par décret. Et ce, d’autant plus que les textes sont prêts depuis cet été.

Source : BFM.

 

Amendement d’Isaac-Sibille sur les dividendes coopératifs

Il a redéposé son amendement pour réintroduire l’article que le Sénat avait supprimé en séance plénière. Il a retiré son amendement en séance plénière suite aux discours du gouvernement (Montchalin, Lecornu). A noter l’argument du rapporteur général Thibault Bazin qui précise à Cyrille Isaac-Sibille : « je pense qu’on peut travailler ensemble sur des propositions, mais ce n’est pas sous l’angle PLFSS, c’est sous un angle de régulation de la financiarisation. Je vous donne rendez-vous au premier semestre, et j’espère que le gouvernement mettra à l’ordre du jour un texte sur ce sujet. »

Lien vers l’amendement :

 https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/amendements/2141/AN/675

 

Les laboratoires pharmaceutiques dans le viseur

Auparavant, les députés avaient adopté une réforme du calcul des contributions dues par les laboratoires pharmaceutiques, en fonction notamment de leur chiffre d’affaires. Le gouvernement vise à ce stade un rendement de 1,6 milliard d’euros. Outre des modalités de calcul modifiées et la confirmation de l’exclusion de génériques, de médicaments hybrides ou biosimilaires d’une part de l’assiette, les députés ont adopté différentes mesures. A l’instar d’un amendement LFI alourdissant une amende encourue par des laboratoires ne déclarant pas dans les temps leurs revenus. Ils ont également approuvé une taxe sénatoriale, visant des labos qui déposeraient de manière abusive des brevets pour retarder l’arrivée sur le marché d’un médicament générique.

Source : les échos.

 

Travailler 12 heures de plus par an, c’est non: le Sénat voulait allonger le temps de travail annuel, les députés suppriment à une large majorité cette mesure

Pendant la seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, les députés se sont majoritairement émus contre l’allongement de la durée de travail annuelle introduite au texte par les sénateurs. Ils ont supprimé cette mesure à une large majorité. « 12 heures de travail, c’est presque 14 heures de travail, donc deux jours de travail. Ce que les Sénateurs nous ont remis, ce sont les deux jours fériés que le Premier ministre Bayrou a essayé de nous voler il y a quelques mois », s’est émue la députée Insoumise de Loire-Atlantique Ségolène Amiot. Le gouvernement s’est également montré défavorable à cet allongement de la durée du temps de travail, mais pour d’autres raisons: « ni les entreprises, ni les collectivités, ni personne n’a anticipé la mesure (…) Cela veut aussi dire payer 12 heures de plus », a argué la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.

Lien vers l’article : https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/travailler-12-heures-de-plus-par-an-c-est-non-le-senat-voulait-allonger-le-temps-de-travail-annuel-les-deputes-suppriment-a-une-large-majorite-cette-mesure_AV-202512040535.html#:~:text=Pendant%20la%20seconde%20lecture%20du,mesure%20%C3%A0%20une%20large%20majorit%C3%A9.

 

ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES

 

Financiarisation : ce que prépare le ministère de la Santé pour l’officine

La DGOS finalise un plan d’action destiné à mieux contrôler l’entrée de capitaux extérieurs dans le système de santé, avec un focus prioritaire sur l’officine, où se multiplient des montages juridiques permettant à des investisseurs non professionnels de santé d’exercer une influence économique malgré l’interdiction d’accès au capital. Si la DGOS reconnaît que la financiarisation peut apporter une efficacité organisationnelle dans certains secteurs, elle alerte aussi sur les dérives possibles: hausse des coûts, optimisation agressive, captation de valeur, dépendance systémique. La DGOS travaille à une feuille de route qui sera proposée aux ministres dans les prochains mois. Le plan reposera sur plusieurs volets : formation, régulation, éventuelles évolutions législatives, meilleure circulation des données et surveillance renforcée des pratiques contractuelles. Pharmaciens, ordres professionnels, syndicats, agences régionales de santé, Assurance maladie et acteurs du financement participent aux concertations. Le ministère de l’Économie, via la direction générale des entreprises (DGE) et le Trésor, est également impliqué, signe que la problématique dépasse le seul champ sanitaire.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Une direction « recherche, innovation et numérique en santé » va être créée au ministère de la santé Une direction « recherche, innovation et numérique en santé » va être créée au ministère de la santé par le regroupement de plusieurs structures actuelles, a annoncé la ministre de la santé, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées, Stéphanie Rist, à l’ouverture des 19ᵉˢ Assises nationales hospitalo-universitaires, qui se sont déroulées les 27 et 28 novembre. Ce regroupement concernera « la délégation au numérique en santé -DNS-, l’Agence de l’innovation en santé -AIS-, la mission ‘article 51’ et les équipes en charge de la recherche et de l’innovation au sein des directions du ministère de la santé », a-t-elle précisé. « Face aux défis que rencontre notre système de santé, il devient indispensable de doter ce ministère d’un véritable levier d’anticipation et d’accélération des innovations », a justifié la ministre.

Source : tic pharma.

 

Nouvelles arnaques commerciales en cours auprès des officines

Les sociétés litigieuses affirment vous contacter notamment pour effectuer des renouvellements d’abonnements ou de la diffusion d’annonces sur des plateformes.  Avant d’apposer votre signature sur un quelconque document, soyez vigilants.  Lisez intégralement le document qui vous est soumis !  Ne signez jamais un document dans l’urgence ou sous la contrainte ! Car toute signature vaut engagement ! Malgré tout conformément au code de la consommation (articles L.122-18 et suivants), un délai de rétractation de 14 jours existe au profit du consommateur dans le cas de contrats conclus à distance et hors établissement.

Source : USPO.

 

Sylvain Tran : un pharmacien influenceur anti-fake news

 « Les gens ne sont pas idiots, ils méritent la vérité scientifique ». Installé à Villemomble, Sylvain Tran, alias Dr Poupou, est un fervent défenseur de la vérité scientifique. Il s’exprime sans détour sur sa chaîne TikTok où il s’attaque volontiers aux fausses informations et autres tendances de consommation qui lui semblent injustifiées.

Lien vers sa chaîne : https://www.tiktok.com/@dr.poupou

 

CHIFFRES

 

Le chiffre d’affaires moyen d’octobre 2025 enregistre une progression de l’activité de +5,46 % par rapport à octobre 2024. Cette progression est toujours dopée par l’évolution significative des prescriptions hospitalières et médicaments chers dont le PFHT>1 930 euros. (+12.02%) et contribuent grandement à l’évolution constatée. Source : experts LLA, barofar octobre.

Depuis le début de l’année, 31 communes ont perdu leur dernière pharmacie en milieu rural. En phase d’accélération, la tendance laisse craindre l’émergence de véritables déserts pharmaceutiques. Source : le moniteur des pharmacies.

Selon la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens, les titulaires exerçant en nom propre ont vu leur revenu réel s’effondrer en dix ans. Pour cette population, la baisse atteint 12 % en nominal, et 25 % une fois l’inflation intégrée.

La campagne de vaccination antigrippale, lancée le 14 octobre dernier, est déjà un succès avec 9,9 millions de doses délivrées en officine au 3 décembre, un chiffre supérieur de + 16,14 % à celui enregistré à la même période l’année dernière, et 6,4 millions de vaccins administrés en pharmacie. L’Etat constitue un stock de réserve et l’Assurance maladie alerte sur l’usage de certains vaccins en dehors des recommandations. Un stock de réserve de 1 million de doses a d’autre part été constitué par l’Etat et pourra être débloqué en cas de nécessité, permettant de garantir un taux de vaccination de 25 % supérieur à l’année dernière. Source : pharm-enews.fr

Sur le plan économique, les données du premier semestre confirment un paradoxe bien connu : malgré une progression de 3,7 % du chiffre d’affaires, la rémunération officinale (hors missions Covid) n’augmente que de 1,8. L’érosion de la marge réglementée et la hausse des charges continuent de peser sur les officines, particulièrement dans les territoires fragiles. Source : newsletter de Pharmagora.

La fragilité du maillage se confirme : 18 officines ferment chaque mois, soit 180 fermetures sur les dix premiers mois de l’année. Le réseau compte désormais moins de 19 500 pharmacies, malgré un chiffre d’affaires moyen en hausse. Source : newsletter de Pharmagora.

La phase pilote pour tester la notice numérique des médicaments vient d’être lancée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le but : évaluer l’intérêt et l’accessibilité des e-notices pour les patients et les professionnels de santé. L’Agence a cependant besoin des officinaux pour mener cette expérimentation à bien et faire connaître les outils. Près de 170 médicaments sont concernés en ville (contre 420 à l’hôpital), « choisis car ils traitent des pathologies diverses (chroniques ou aiguës) et présentent des niveaux de consommation et des populations cibles variés », justifie l’ANSM. Les notices représentent à elles seules 10 % de la masse des emballages et seulement 6 % (ou 9 gCO₂e par notice) des émissions de gaz à effet de serre des industries du médicament. Source : le quotidien du pharmacien.

Sanofi a inauguré jeudi un investissement de 50 millions d’€ sur son usine du Trait (Normandie), spécialisé dans le remplissage de médicaments en seringues, dont des vaccins comme celui contre la fièvre typhoïde, et trois anticorps monoclonaux (l’anticoagulant Praluent®, Kevzara®, Dupixent®) pour fournir 44 pays, selon le groupe qui réalise 40% de sa production mondiale en France. Le nouveau bâtiment a obtenu la validation des autorités de santé européennes, mais en attend d’autres avant sa mise en route en 2026, qui va permettre, à horizon 2028, « d’augmenter de 40% la capacité de production d’anticorps monoclonaux », famille à laquelle appartient le Dupixent®, qui génère environ un tiers du chiffre d’affaires du groupe. Source : Le Monde.

À partir du 1er décembre 2025, les fauteuils roulants sont pris en charge intégralement. Le parcours pour obtenir cette prise en charge est aussi simplifié : l’assurance maladie obligatoire est désormais le point de contact pour réaliser la demande. Ce guichet unique simplifie les démarches et réduit les délais. Lien vers l’article : https://www.ameli.fr/loire-atlantique/pharmacien/actualites/fauteuils-roulants-une-prise-en-charge-integrale-partir-du-1er-decembre-2025

Publiée au Journal officiel du 2 décembre, une série de baisses de prix entre en vigueur au 1ᵉʳ ou 2 janvier 2026. Une quinzaine de spécialités largement dispensées en officine voient leur tarif reculer, avec des diminutions comprises entre 4,5 % et 15 %. Un mouvement d’ampleur qui reconfigure une partie du marché de la prescription courante. Lien vers l’article du moniteur des pharmacies : https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/profession/socio-professionnel/baisse-de-prix-une-quinzaine-de-princeps-touches?utm_source=sendinblue&utm_campaign=24h_infos_02_12_2025&utm_medium=email

« La hausse des marges ne parvient pas à absorber celle des charges d’exploitation, entraînant une baisse de 1,05 % de la performance commerciale et de gestion entre 2023 et 2024 », note Olivier Delétoille, expert-comptable au cabinet AdequA. Le panel de Rydge Conseil affiche – 7,6 % sur la même période, un retour au niveau de 2019. Malgré ces tensions, la rémunération des titulaires ne recule pas. Selon CGP, elle atteint en moyenne 60 500 € en 2024, contre 57 900 € en 2023. Autrement dit, le revenu progresse alors même que les fondamentaux économiques se dégradent. La trésorerie moyenne des officines recule légèrement : de 249 100 à 244 900 €. Un niveau encore confortable, mais dont la baisse illustre le mécanisme à l’œuvre : pour maintenir les revenus, les titulaires puisent dans leurs réserves. Les cabinets d’expertise alertent : sans ajustement des prélèvements privés ou optimisation plus stricte des charges fixes, la capacité future à préserver les rémunérations pourrait être compromise.

À compter du 1er décembre, les pharmaciens sont invités à déclarer sur amelipro, et ce jusqu’au 27 février, les indicateurs 2025 liés aux rémunérations forfaitaires suivantes :

  • la rémunération sur objectifs pour le développement du numérique en santé et l’amélioration de l’accès aux soins, appelée rémunération « Numérique et accès aux soins » (REMU NUM) ;
  • et la rémunération sur objectifs de santé publique du bon usage des produits de santé (Rosp BUPS). Source : Ameli

 

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Santé publique France fait le point sur les données de surveillance du VIH et des IST en France en 2024 et rappelle que le dépistage reste le meilleur moyen pour s’en protéger. En 2024, environ 5 100 personnes ont découvert qu’elles étaient séropositives et 43% des infections à VIH ont été découvertes à un stade tardif, dont 27% à un stade avancé. Ces résultats montrent l’importance du dépistage régulier et la protection des rapports sexuels par le préservatif pour contrôler la transmission des infections sexuellement transmissibles (IST).

 

Le Gouvernement a prolongé en 2026 la Grande Cause Nationale dédiée à la santé mentale, annoncée par Sébastien Lecornu, Stéphanie Rist et Michel Barnier. L’exécutif entend ainsi pérenniser la dynamique 2025 de la campagne Parlons santé mentale !, largement soutenue par la population. La feuille de route repose sur une coordination interministérielle renforcée afin d’intégrer la santé mentale dans l’ensemble des politiques publiques, et sur un soutien accru aux initiatives locales (écoles, entreprises, clubs sportifs, associations) pour fournir des repères pratiques et améliorer l’accès à l’aide. Source : le moniteur des pharmacies.

 

Le ministère de la Santé rapporte deux infections à Mers-CoV chez des voyageurs de retour de la péninsule Arabique, douze ans après les seuls cas identifiés en France en 2013. Les diagnostics ont été posés devant des symptômes évocateurs et un séjour commun à l’étranger. Les deux patients, hospitalisés « par mesure de précaution », présentent un état stable. Source : Libération.

 

Une vaste étude française, menée à partir des informations du Système national des données de santé, sur 22,7 millions d’individus vaccinés en France, et 5,9 millions d’individus non vaccinés, confirme l’efficacité des vaccins de la Covid-19 chez les moins de 60 ans. La campagne n’a en effet entraîné aucune surmortalité dans ces classes d’âges, et a même permis de sauver de nombreuses vies.

 

Dix-sept pays sont visés par l’opération, dont la France, après la découverte d’une malfonction sur « certains capteurs FreeStyle Libre 3 et FreeStyle Libre 3 Plus ». Pas moins de 7 morts et 736 incidents graves pourraient être liés aux dispositifs défectueux. Pour en savoir plus : https://ansm.sante.fr/informations-de-securite/appareils-de-mesure-du-glucose-en-continu-capteur-freestyle-libre-3-et-capteur-freestyle-libre-3-plus-abbott-diabetes-care-ltd

 

Quarante-deux pharmaciens du Gard ont été condamnés lundi 1er décembre à payer des amendes allant de 1 000 à 19 000 euros pour avoir reçu des avantages en nature non autorisés par la loi anti-cadeau et le Code de la santé publique. Source : pharma news.fr.

Un campus d’innovation dédié à la cancérologie verra le jour début 2026 à Villejuif. Doté d’un budget de 165 millions d’€, dont 100 millions issus de France 2030 et un complément assuré par le mécénat de laboratoires pharmaceutiques, le projet rassemblera environ 60 entreprises, principalement des start-up, sur 100.000 m² à terme. Porté par la fondation Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC) autour du centre Gustave-Roussy, le site ambitionne un modèle comparable à Station F: foisonnement entre grands industriels, jeunes pousses, CRO et même une animalerie privée pour la préclinique, souligne Benjamin Garel, à la tête de la fondation Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC). Source : les échos.

Deux études menées par Cochrane démontrent la sécurité et l’efficacité de la vaccination contre les HPV pour réduire d’environ 80% le risque de cancer du col de l’utérus lorsque l’injection est réalisée avant 16 ans.

Capvaxive est un nouveau vaccin conjugué antipneumococcique, à 21 valences (laboratoires MSD). À compter du 6 décembre, il sera remboursable à 65 % chez les personnes ciblées par les recommandations vaccinales, à savoir les personnes âgées de 65 ans et plus (avec ou sans comorbidités) ainsi que les personnes de 18 à 64 ans à risque, selon le « Journal officiel » du 2 décembre. Son prix TTC a été fixé à 56,53 euros. Source : le quotidien du pharmacien.

Dans son Bilan 2026 des médicaments à écarter pour mieux soigner, la revue « Prescrire » ajoute trois références qui exposent à des effets indésirables jugés « disproportionnés » au regard de leur efficacité, dans leurs indications : la chondroïtine, le fézolinétant et le géfapixant, tous disponibles à l’officine. Au total, « Prescrire » recommande d’écarter pour l’année prochaine 89 médicaments commercialisés en France. Lien vers l’article : http://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/chondrosulf-veoza-et-lyfnua-plus-dangereux-quutiles-selon-prescrire?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20251202%5D&utm_content=20251202&utm_campaign=NL_editionnumerique&utm_medium=newsletter&utm_source=qph

Franceinfo alerte sur la pénurie nationale de dermatologues. Seulement 2.900 praticiens sont en exercice, soit 1.000 de moins qu’il y a quinze ans. Le numerus apertus continue d’aggraver la crise: 102 postes sont ouverts en 2025, loin des 125 à 130 nécessaires pour compenser les départs. Les tarifs compliquent aussi l’accès, avec de nombreux praticiens en secteur 2, avec des consultations pouvant atteindre 140 €. Pour limiter les retards de diagnostic, les dermatos misent sur la télé-expertise avec les généralistes, mais déconseillent le recours aux applis d’IA jugées non fiables. Certaines régions cherchent aussi des solutions. En Nouvelle-Aquitaine, un bus dermatologique propose des consultations mobiles.

Le New England Journal of Medicine Evidence a publié le 25 novembre les résultats d’une étude du groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE menée à la demande de l’ANSM. Cette étude confirme qu’il existe un risque accru de grossesse extra-utérine (GEU) chez les femmes porteuses du stérilet hormonal Jaydess du laboratoire Bayer par rapport aux femmes porteuses d’autres stérilets. Ce risque reste cependant très inférieur au risque de GEU chez des femmes sans aucune contraception. Bayer a arrêté toute commercialisation de Jaydess en France depuis novembre 2024, mais il est possible que certains stérilets soient encore disponibles dans des pharmacies de ville jusqu’en février 2027. Pour en savoir plus : https://ansm.sante.fr/actualites/sterilet-confirmation-du-surrisque-de-grossesse-extra-uterine-avec-le-sterilet-hormonal-jaydess

Selon une étude Verian menée pour le consortium Green Impact Index, la grande majorité des Français (78 %) considèrent comme indispensable la création d’un outil unique d’évaluation de l’impact environnemental et sociétal des cosmétiques, produits d’hygiène et compléments alimentaires. Mieux encore, 64 % se disent prêts à changer de marque en fonction du score affiché. Preuve que l’enjeu dépasse la simple information pour devenir un critère d’achat à part entière.

Six enseignes de pharmacie ont intégré le classement LSA des principales enseignes du commerce en France en 2024 : Aprium, Elsie Santé, Giphar, Laf santé (Pharmacie Lafayette), Leadersanté, Pharmabest. Selon les résultats d’une analyse du cabinet d’études La Longue vue, une pharmacie sur 7 est affiliée à l’une de ces enseignes. Le groupement coopératif Giphar prend la première place du classement des enseignes de pharmacie (6,3 % des officines sont adhérentes), suivi de Leadersanté (2,5 %), d’Aprium (2,3 %), Laf Santé/Pharmacie Lafayette (1,6 %) et Elsie Santé (1,5 %). Leurs environnements diffèrent : si Leadersanté et Pharmabest sont situées, pour plus de 60 % des adhérents, dans de grands centres urbains, Aprium, Elsie et Laf Santé sont présents dans les grandes villes (entre 45 et 48 % des officines), mais aussi dans les villes intermédiaires, tandis que Giphar est davantage réparti sur le territoire : 37 % dans les grandes villes, 35 % dans les villes moyennes, 20 % dans les ceintures urbaines et les petites villes.

Les médicaments Octim 150 µg/dose (solution pour pulvérisation nasale) et Minirin Spray 10 µg/dose, seront remis à disposition à partir de janvier 2026. Pour des raisons de délais d’approvisionnement, ils seront disponibles en officine environ 3 semaines plus tard. Fin des importations d’Octostim injectable pour Octim et Minurin 0,1 mg/ml pour Minirin.

L’Assurance Maladie a modernisé et simplifié l’ensemble de ses outils d’information relatifs au parcours parentalité qui se déroule de la grossesse et jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Lien vers la documentation : https://www.assurance-maladie.ameli.fr/presse/2025-12-04-cp-cnam-kit-info-parentalite-renove

La mobilisation se poursuit à Palinges. Près de 150 habitants se sont rassemblés, vendredi, devant la pharmacie pour protester contre sa fermeture annoncée, conséquence d’un regroupement de trois officines du secteur. Les représentants politiques se saisissent du dossier. Pour en savoir plus : https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/business/transactions/acquisition/regroupement-de-pharmacies-la-colere-ne-retombe-pas-a-palinges?utm_source=sendinblue&utm_campaign=24h_infos_03_12_2025&utm_medium=email

Dix-huit départements testeront en 2026 le dispositif Antigaspi destiné à repérer les traitements inutilisés au domicile. Présenté comme un outil de coordination, Antigaspi révèle surtout les angles morts de la politique du médicament : la rémunération partielle des acteurs et un enjeu central laissé de côté, l’observance. Source : le moniteur des pharmacies.

En mars 2023, la loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne (DDADUE) a précisé les modalités de distribution et de prescription des denrées alimentaires destinées à des fins médicales spéciales (DADFMS). Elle a notamment étendu le monopole pharmaceutique aux préparations et DADFMS pour nourrissons jusqu’à 6 mois (contre 4 mois actuellement), ainsi qu’aux DADFMS à risque particulier qui seront soumises à prescription. Lien vers l’article : https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/denrees-alimentaires-et-preparations-pour-nourrissons-publication-d-un-nouvel-arrete

À la date limite du 15 octobre fixée pour le dépôt des dossiers, 109 titulaires se sont manifestés auprès de l’assurance-maladie pour prétendre à l’aide de 20 000 euros accordée aux pharmacies en territoires fragiles. À ce jour, 59 dossiers ont été validés. Source : le quotidien du pharmacien.

La Ligne Relais est un dispositif téléphonique, joignable au 01 42 11 11 10, du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 13 h à 18 h 30, visant à orienter les étudiants en pharmacie confrontés à des situations de mal-être vers un soutien adapté. Elle a été mise en place le 4 décembre par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), en collaboration avec la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH).

La Commission paritaire nationale du 2 décembre 2025 a fait basculer le débat conventionnel. Pour la première fois, la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) admet qu’un nouveau cadre devra être construit. Au-delà du signal envoyé par la Cnam, c’est l’architecture même du calendrier conventionnel qui se reconfigure. Philippe Besset, président de la FSPF, identifie trois paramètres convergents. Le premier est juridique : un avenant de revoyure doit obligatoirement s’ouvrir entre juin et septembre 2026. Le deuxième est calendaire : la convention arrive à échéance en avril 2027. « On ne peut pas mener deux négociations à quelques mois d’intervalle », souligne-t-il. Le troisième repose sur le rapport Igas-IGF attendu d’ici janvier. Ses conclusions structureront la lettre d’orientation ministérielle, qui déclenchera formellement la négociation. Source : le moniteur des pharmacies.

 

GROUPEMENTS

 

Un nouveau concept pour l’enseigne Monge

Healthy Group entend développer l’enseigne Monge avec un concept hyper marchand qui mise sur la profusion, le prix et la French pharmacy. Objectif : passer de 4 à 50 officines d’ici à 5 ans. Le nouveau concept de Monge, déjà visible à Monge Plaisance dans Paris, va cohabiter avec le concept « ultra-marchand » d’Aprium, qui correspond aux options prises par d’autres pharmaciens.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Groupements de pharmacies : la coexistence des modèles coopératifs et financiers

Coopératives, structures adossées à des fonds d’investissement, réseaux de répartiteurs, fédérations d’indépendants… La pluralité des modèles est légion dans l’univers des groupements d’officines. Ces structures aux philosophies parfois opposées semblent pourtant promises à coexister. « Il n’y a pas de forme d’actionnariat fondamentalement plus vertueuse qu’une autre. Un modèle coopératif peut parfois être freiné par la lenteur des décisions ou un manque d’implication de certains sociétaires. À l’inverse, les fonds peuvent susciter des craintes, mais n’oublions pas que de nombreux laboratoires pharmaceutiques sont eux-mêmes détenus par des investisseurs financiers, sans que cela n’entrave la fabrication de médicaments », analyse Thomas Nepveux (Evecial). Plutôt que de s’exclure, les différents modèles semblent appelés à coexister durablement. « Si l’on observe d’autres secteurs comme la banque, l’assurance ou la grande distribution, on y retrouve des structures coopératives, des entreprises cotées et des acteurs privés. Il en ira sans doute de même pour la pharmacie », poursuit Thomas Nepveux. Mais leur avenir dépendra aussi des évolutions réglementaires, notamment autour de la libéralisation du monopole pharmaceutique et de l’ouverture du capital. La pérennité de chaque modèle dépendra de sa capacité à faire face aux turbulences.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

AILLEURS

 

Pays-Bas : Trois médicaments efficaces exclus du panier de base pour des prix jugés « inacceptablement élevés »

« Il m’est pénible de ne pas pouvoir intégrer ces médicaments dans le panier de base. Je comprends que c’est extrêmement décevant pour les patients, leurs proches et les soignants qui avaient placé leurs espoirs dans ces traitements », indique le ministre de la Santé, Jan Anthonie Bruijn (VVD). Mais il estime que le gain en santé lié à ces produits « n’est pas proportionné » au prix demandé par les laboratoires selon l’avis du Zorginstituut. « Les prix élevés exigés par ces fournisseurs mettent la solidarité de notre système de santé sous pression », avertit le ministre, estimant que ces millions « peuvent être mieux utilisés pour des soins apportant davantage de bénéfice sanitaire ». Source : RTL Nieuws.