ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
La motion de censure adoptée, le Gouvernement tombe et le PLFSS est rejeté
Deux jours après que le Premier ministre a engagé le 49-3 sur l’examen du PLFSS 2025, les motions de censure déposées par le NFP d’une part et par le RN d’autre part ont été discutées dans l’hémicycle le mercredi 4 décembre. La motion de censure défendue par le NFP a été adoptée avec 331 voix. Il en suffisait de 289 pour la faire voter. Il s’agit de la première fois, depuis 1962 et Georges Pompidou, qu’un Premier ministre est renversé par l’Assemblée nationale. Michel Barnier, en poste depuis trois mois seulement, va donc présenter sa démission au Président de la République, qui aura la charge de nommer un nouveau Premier ministre, dans un contexte extrêmement tendu, tant financièrement que politiquement. Le budget de la Sécurité sociale est, par conséquent immédiatement rejeté, plongeant les prochaines semaines, voire les prochains mois, dans un flou politique et budgétaire inédit. Quelles hypothèses pour la suite ?
- Première hypothèse (la plus probable) : une loi spéciale pour sécuriser le budget de la Sécurité sociale
- Deuxième hypothèse : un PLFSS rectificatif rapide
- Troisième hypothèse (peu probable) : le cas extrême de l’Article 16 de la Constitution qui permet au Président de la République de disposer de pouvoirs exceptionnels.
Sources : BTA et quotidien du pharmacien.
Les préparateurs autorisés à administrer les vaccins du calendrier vaccinal
Un texte de loi entérine l’administration par les préparateurs des vaccins grippe, Covid et ceux du calendrier vaccinal, à l’officine. Le texte publié au « Journal officiel » inscrit dans la loi que les préparateurs en pharmacie sont autorisés, sous la supervision d’un pharmacien (formé à l’administration ou à la prescription de vaccins ou ayant suivi une formation spécifique à la vaccination Covid), à administrer les vaccins suivants :
- Les vaccins du calendrier vaccinal en vigueur aux personnes âgées de onze ans et plus
- Les vaccins contre la grippe saisonnière aux personnes âgées de onze ans et plus, ciblées ou non par les recommandations vaccinales
- Les vaccins contre le Covid-19 aux personnes âgées de cinq ans et plus, ciblées ou non par les recommandations vaccinales.
En revanche, « un petit point reste décevant », évoque Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). En effet, les préparateurs pourront administrer les vaccins du calendrier vaccinal, « à condition d’avoir été formé au préalable à l’administration des vaccins » (formation dans le cadre de ses études ou formation continue), précise un arrêté publié dans le même « Journal officiel ».
Le déploiement des Trod CRP à l’officine fait débat
Après les Trod cystite, angine et VIH, les pharmaciens se verront-ils confier les Trod CRP dans les mois à venir ? C’est ce que réclame l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Les Trod CRP sont en ligne de mire des syndicats. « L’avenir de la pharmacie est au dépistage et au conseil. Les pharmaciens ont d’ores et déjà prouvé leur capacité à mener à bien ce type de mission. Il est temps d’élargir leur champ d’application. Nous réclamons de longue date la possibilité de détecter la protéine C réactive via les tests CRP car ils permettront de distinguer une infection virale d’une infection bactérienne, et donc de décider s’il faut ou non dispenser un antibiotique », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Sur le même principe que le Trod diabète, le Trod CRP s’effectue via le prélèvement d’une goutte de sang. Par ailleurs, une étude menée dans 26 cabinets médicaux en France entre 2019 et 2023 a révélé que l’utilisation d’un test rapide CRP n’a pas réduit significativement les prescriptions d’antibiotiques (43 % pour le groupe CRP contre 47,7 % pour le groupe contrôle), soulignant ainsi ses limites pour différencier les causes d’inflammation », explique le conseil de l’Ordre des pharmaciens biologistes (section G).
Source : le moniteur des pharmacies.
Le PLFSS prend l’eau, les pharmaciens maintiennent le cap
Le « quoi qu’il en coûte » revendiqué jadis par l’exécutif pour traverser la pandémie est loin derrière nous. Aujourd’hui, la France se demande même si elle aura un nouveau budget à Noël. Mais quoi qu’il arrive, les pharmaciens ont des cartes à jouer.
Lien vers l’article : https://www.unpf.eu/actualites/actualites/le-plfss-prend-leau-les-pharmaciens-maintiennent-le-cap
Une option « santé » au lycée pour susciter des vocations
L’académie d’Orléans-Tours, en partenariat avec l’ARS, a mis sur pied une « option santé » dans un lycée de chacun des six départements dont elle a la charge. « L’attractivité des formations médicales est l’un des grands enjeux de notre région, qui est un grand désert médical », justifie Jean-Philippe Agresti, recteur de l’académie Orléans-Tours. À Bourges (Cher), le lycée Alain-Fournier a ainsi ouvert en 2024 une filière « découverte métiers de la santé » destinée aux élèves de première. L’expérience des premiers volontaires a déjà éveillé l’attention d’autres lycéens, plus ou moins désireux d’entamer des études en filières médicales MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie).
Source : la Croix.
Bouge Ta Pharma : les officinaux invités à relever le défi
Lancée en septembre par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), l’opération Bouge Ta Pharma rencontre un beau succès, avec déjà près de 600 défis relevés. Ce projet, qui doit permettre de renforcer l’attractivité de la filière, va se dérouler jusqu’en février. Il est encore largement temps d’y participer. « On espère que les professionnels vont s’investir encore davantage. Réaliser une vidéo pour expliquer son quotidien peut paraître banal mais cela permet d’apporter plein de réponses aux questions que peuvent se poser les jeunes sur nos métiers. Dans quelques jours s’ouvrent les inscriptions sur Parcoursup, c’est le moment idéal pour sensibiliser les élèves de 3e ou seconde qui vont devoir choisir leur lieu de stage ou qui s’intéressent déjà à la filière », souligne Valentin Masseron.
Source : le quotidien du pharmacien.
Un partenariat Doctolib/Afflelou ? Les ophtalmos libéraux ne font pas « tchin-tchin »
L’annonce surprise du lunetier Afflelou en faveur de la prise de rendez-vous avec un ophtalmologue en téléconsultation directement depuis ses magasins, via Doctolib, fait tiquer le syndicat des ophtalmologistes libéraux. C’est un concubinage qui interroge : le groupe Afflelou a annoncé s’associer avec la plateforme Doctolib « pour simplifier et élargir l’accès à son service de téléconsultation avec un ophtalmologue dans plus de 150 magasins partout en France ». Une annonce qui a « surpris » le Dr Vincent Dedes, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof). « Le cœur de métier de Doctolib, c’est de proposer des rendez-vous médicaux et là, il s’agit d’un partenariat direct avec une enseigne commerciale. »
Source : le quotidien du médecin.
Qui veut la peau de Mon espace santé ?
Devra-t-on bientôt composer avec deux carnets de santé numériques, un public et un privé ? C’est en tout cas le projet de Doctolib. Or les données de santé ne sont pas un terrain de chasse. Des associations de patients et d’usagers de santé s’élèvent contre cette perspective et appellent les pouvoirs publics à accélérer le développement de Mon espace santé.
Lien vers le communiqué de presse de France Assos Santé : https://www.france-assos-sante.org/communique_presse/qui-veut-la-peau-de-mon-espace-sante/
Réclamer ses paiements plus rapidement à l’Assurance maladie, c’est maintenant !
Depuis le 2 décembre 2024, l’Assurance Maladie a amorcé le déploiement progressif d’un nouveau téléservice sur Amelipro, intitulé « Réclamations Paiements ». Destiné aux professionnels de santé, cet outil leur permettra de déposer leurs réclamations liées aux facturations et d’en suivre l’avancement, promettant ainsi une simplification et une réactivité accrue. Si certaines caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) offrent déjà l’accès dès le 2 décembre 2024, la généralisation à des professions comme les médecins, les laboratoires d’analyses médicales ou les pharmaciens interviendra à partir de mi-janvier 2025. Les professionnels sont invités à consulter leur CPAM pour connaître les dates exactes.
Pour en savoir plus :
Teva va céder son entreprise au Japon
Le groupe pharmaceutique israélien Teva, plus grand fabricant de génériques au monde, a annoncé qu’il allait céder son entreprise au Japon. Teva prévoit que cette cession soit finalisée d’ici au 1er avril 2025.
Lien vers l’article : https://www.rtn.ch/rtn/Actualite/economie/Pharmacie-Teva-va-ceder-son-entreprise-au-Japon.html
Le renouvellement exceptionnel porté à 3 mois : une nouvelle rémunération ?
Depuis le 29 novembre, les pharmaciens sont autorisés à renouveler à titre exceptionnel les ordonnances périmées pour traitements chroniques jusqu’à 3 mois. Avec une nouvelle rémunération à la clé ? Les deux syndicats sont d’accord sur ce point : ils vont le demander à l’assurance-maladie car il y a une « responsabilité supplémentaire pour le pharmacien », justifie Philippe Besset. « Aujourd’hui, nous sommes bien sûr rémunérés pour la délivrance mais pas pour cet acte particulier, poursuit-il. Nous allons négocier une rémunération pour le pharmacien, même si nous savons que l’assurance-maladie n’est pas forcément partante pour le moment. »
Source : le quotidien du pharmacien.
CHIFFRES
Mardi 3 décembre, les amphithéâtres se sont vidés. Dans toutes les facultés de pharmacie de France, les étudiants se sont mobilisés pour dénoncer des coupes budgétaires qui, selon eux, menacent non seulement la qualité de leur formation, mais aussi l’avenir des universités publiques. En ligne de mire : les 130 millions d’euros que le gouvernement demande aux établissements d’enseignement supérieur de compenser dès 2024. « Sur l’année 2024, 60 universités risquent déjà d’être en déficit sur 74. Ces mesures ne feront qu’aggraver la situation », alerte Valentin Masseron, porte-parole de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf). Aux côtés de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), l’Anepf appelle à une mobilisation nationale, pointant une crise qui dépasse largement les seules études pharmaceutiques. Cette mobilisation, qui est passée par une grève nationale, s’inscrit dans une stratégie plus large. Les étudiants ont déjà donné rendez-vous le 10 décembre, devant le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), pour manifester lors du vote décisif du budget. Source : le moniteur des pharmacies.
Les grossistes-répartiteurs assurent plus de 70% des approvisionnements de médicaments remboursés des près de 20.000 pharmacies françaises, qu’elles sont tenues de livrer deux fois par jour. Soit quelque 1,8 milliard de boîtes de médicaments qui passent entre leurs mains chaque année et 6 millions de traitements expédiés quotidiennement. Elles jouent ainsi un rôle clé dans la chaîne de santé en France et dans la traçabilité des médicaments. Mais « le secteur est en souffrance », prévient Emmanuel Déchin, délégué général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique. La filière a également engagé une vague de consolidation pour réduire les coûts. En 2024, deux acteurs français centenaires, la CERP Rhin Rhône Méditerranée et la CERP Rouen, ont par exemple fusionné pour devenir CERP (33% de part de marché). Source : le Monde.
Le vapotage progresse en continu depuis près de dix ans en France, avec désormais plus de 8% des adultes qui utilisent régulièrement une cigarette électronique, selon Santé publique France. Une tendance globalement saluée par Viêt Nguyen Thanh, responsable de l’unité addictions de l’agence, qui rappelle que la plupart des Français qui vapotent cherchent ainsi à sortir de la cigarette ou de fumer moins, note Le Parisien. Mais certains médecins s’inquiètent aussi de voir la cigarette électronique faire office de « passerelle » vers la cigarette classique, en particulier chez les jeunes. Car la vape peut aussi rendre accro quand elle contient de la nicotine.
Six pharmacies des Alpes Maritimes de la CPTS de la Riviera Française en lien avec le COREVIH PACA Est se sont formées à la réalisation du test rapide qui ne prend qu’une minute ainsi qu’à l’approche globale en santé sexuelle permettant une pris en charge efficiente. Elles sont les premières en France à pouvoir désormais dépister le VIH dans leur officine. Le test rapide du VIH en pharmacie se réalise sans ordonnance, il est anonyme, confidentiel, gratuit et son résultat fiable est immédiat. D’autres régions françaises (Guyane, Martinique, Ile-de-France, Grand-Est) travaillent actuellement à l’élargissement de cette offre avec l’objectif de la voir s’étendre à des centaines de pharmacies en 2025. Source : USPO.
L’industrie française affronte un véritable coup de froid, avec « près de 250 plans de licenciements en préparation, concernant entre 170.000 et 200.000 emplois », selon la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Mais en même temps, plus de 60.000 postes sont à pourvoir, un chiffre qui a triplé entre 2015 et 2023. « Près de 60% des recrutements sont jugés difficiles par les entreprises », regrette le ministre délégué à l’industrie, Marc Ferracci, qui considère que le sujet est « un enjeu crucial pour le pays ».
La faculté de pharmacie Paris Cité arrive en 6e position du classement de Shanghai pour la qualité de son enseignement. Devant elle, les universités Harvard aux États-Unis, de Pékin en Chine, de Naples en Italie, de Londres au Royaume-Uni et de Melbourne en Australie, précise Le Quotidien du Pharmacien.
Servier a inauguré le 27 novembre « Bio-S », sa première unité de production de médicaments biologiques, destinés à ses essais cliniques, sur son site historique de Gidy, dans le Loiret. Cet investissement de 86 millions d’€, soutenu par l’État à hauteur de 5 millions, va permettre la création d’environ 60 emplois directs. Disposer de sa propre unité de biotechnologies permettra ainsi au groupe d’accélérer ses essais cliniques, précisent Les Échos.
Quatre ans après la signature des premiers contrats d’aide à l’emploi d’un assistant médical, la Caisse national d’Assurance maladie (Cnam) dresse un bilan portant sur l’activité de 402 médecins généralistes. L’étude révèle que leur patientèle médecin traitant a augmenté en moyenne de 19.5%, bien au-delà des objectifs qui leur avaient été fixés. Lien vers l’article : https://www.egora.fr/actus-pro/conditions-dexercice/les-generalistes-ayant-embauche-un-assistant-medical-ont-augmente
Outch App rapporte les premiers résultats de son étude « Ma vie de patient chronique », conduite auprès de 1.000 utilisateurs. Ils montrent notamment que 63% des patients n’ont pas encore trouvé la solution adéquate pour gérer leurs symptômes. Pour en savoir plus : https://fr.linkedin.com/posts/julien-moussalli-80010349_r%C3%A9sultats-%C3%A9tude-ma-vie-de-patient-chronique-activity-7267802064980688897-LrCF
Moins de 3 ans après son lancement, 15 millions d’assurés ont activé le service « Mon espace santé », se félicite l’Assurance-maladie.
Selon le rapport de l’OFDT sur l’année 2023, publié le 27 novembre, les volumes d’alcool pur mis en vente sont en effet en recul de 3,8 % par rapport à 2022, pour s’établir à une moyenne de 10,35 litres par habitant âgé de plus de 15 ans. Cette baisse « s’inscrit dans une tendance longue » enclenchée « depuis les années 60 », explique au Quotidien Marc-Antoine Douchet, chargé d’étude à l’OFDT et auteur du rapport. La baisse des ventes est principalement portée par le déclin des volumes de vins (− 4,2 % entre 2022 et 2023), qui reste la catégorie de produits la plus consommée (52 %). Ce recul se réalise au profit de la consommation de bières, passée devant celle des spiritueux depuis 2018. Ces constats illustrent un « changement dans les comportements » des Français, souligne Marc-Antoine Douchet.
Les pharmaciens partent en campagne contre la soumission chimique. Depuis le 2 décembre, des affiches sont à disposition des officines, des laboratoires de biologie médicale et des établissements de santé. Mais au-delà, les pharmaciens peuvent orienter la potentielle victime vers les bonnes structures et prendre en charge l’urgence. Le but est de faire connaître la plateforme du CRAFS (en ligne ou par téléphone au 01 40 05 42 70) aux professionnels, aux victimes de soumission chimique, à leurs proches et au grand public. Pour en savoir plus : https://www.cespharm.fr/prevention-sante/actualites/2024/violences-faites-aux-femmes-nouvelles-mesures-plateforme-nationale-sur-la-soumission-chimique
Grille des salaires applicable au 1er novembre 2024 suite à l’augmentation de 1,8 % de la valeur du point, fixée désormais à 5,158 €. Cette grille s’applique immédiatement pour les pharmacies dont le titulaire est adhérent à la FSPF ou à l’USPO. Les pharmacies non syndiquées peuvent l’appliquer volontairement ou attendre son extension à toutes les officines après publication au Journal officiel. Lien vers la grille : https://www.team-officine.fr/salaires-pharmacie
Les étudiants inscrits en PASS affichent des taux de réussite nettement supérieurs à ceux en L.AS, selon une note du Sies. En 2021, 36 % des étudiants en PASS sont passés en 2e année de MMOPK, contre 17 % de L.AS. Les redoublements et abandons sont par ailleurs plus fréquents chez les étudiants inscrits en L.AS. Source : le quotidien du médecin.
Dans un geste unanime, l’Assemblée nationale a adopté, dans la nuit du 3 au 4 décembre, la proposition de loi visant à garantir le remboursement intégral des fauteuils roulants par l’Assurance Maladie. Sur les fauteuils roulants, cette initiative, portée par Sébastien Peytavie, député écologiste et paraplégique depuis l’âge de trois ans, répond à un enjeu majeur : l’accessibilité des équipements pour les personnes handicapées. Bien que le projet ait été adopté en première lecture à l’Assemblée, il doit encore passer l’épreuve du Sénat. Pour Sébastien Peytavie, une issue favorable pourrait se dessiner si le gouvernement ou la future administration renoncent au plafond des prix. Le débat sur cette question clé est donc loin d’être clos. Pour en savoir plus sur le texte : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/dossiers/remboursement_fauteuils_roulants_assurance_maladie
Le réseau officinal, qui a administré 5 millions de doses en 2024, ce qui représente 62 % du total des vaccins antigrippaux administrés. Un chiffre en hausse de 6 points, selon le Gers Data. « Preuve que, petit à petit, la vaccination à l’officine entre dans les mœurs », affirme David Syr, directeur général de Gers Data et directeur exécutif de Cegedim pharma. La pharmacie a par ailleurs délivré 8 millions de vaccins antigrippaux depuis le 15 octobre. « Et si la couverture vaccinale repassait au-dessus de celle de l’année dernière, à défaut de battre le record de la saison 2020-2021 ? », interroge David Syr. Source : le moniteur des pharmacies.
8 millions de personnes ont été vaccinées contre la grippe depuis le 15 octobre en France sur les 17,5 millions de Français éligibles, soit une diminution de 6% par rapport à l’an dernier, selon les derniers chiffres de l’Assurance-maladie. Pour la Covid-19, la baisse est encore plus marquée avec 2 millions environ de doses administrées cette année contre 4,4 millions en 2023 à la même date.
Les Français devront composer avec une augmentation des tarifs des consultations médicales dès le 22 décembre 2024. Les ajustements toucheront aussi bien les généralistes que les spécialistes, avec une première hausse en décembre 2024, suivie d’une seconde en juillet 2025. Parmi les évolutions notables : – médecine générales : le tarif de base passera de 26,50 € à 30 € ; – pédiatrie : pour les enfants de moins de deux ans, la consultation augmentera de 38,50 € à 39 €, puis à 40 € en juillet 2025. Pour les enfants de deux à six ans, elle passera de 33,50 € à 35 € ; – psychiatrie : les consultations coordonnées passeront de 51,70 € à 55 €, puis à 57 €. Source : le moniteur des pharmacies.
Le nombre d’infirmières va « fortement » augmenter en France d’ici à 2050, mais pas suffisamment pour couvrir les besoins en soins d’une population vieillissante, constate la Drees, dans une nouvelle étude publiée jeudi. Avec environ 600.000 professionnelles en activité en 2021, dont 100.000 libérales, le métier d’infirmière est « la profession de santé aux effectifs les plus importants », devant les aides-soignantes (424.000) et les médecins (229.000). Ce nombre a crû de 8% entre 2013 et 2021. Mais la part des personnes âgées dans la population, « plus consommatrices de soins infirmiers », a connu une hausse encore plus rapide et les difficultés de recrutement se sont accrues. Source : Le Figaro.
Les poudres, gélules et boissons destinées aux sportifs se multiplient dans les supermarchés, pharmacies et magasins de sport. En France, leur consommation a crû de 8% depuis la crise sanitaire, selon le cabinet Xerfi. Ce marché est évalué à 191 millions d’€ en 2024, soit environ 10% du marché des compléments alimentaires. Mais leur consommation n’est pas sans risque pour la santé, souligne Libération. Entre 2016 et 2024, un peu plus de 150 cas d’effets indésirables (troubles digestifs, malaises, vertiges, palpitations, voire arrêts cardiaques), dont une vingtaine «très grave» et deux décès, ont été déclarés auprès de son dispositif de nutrivigilance.
Selon une enquête de l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France publiée ce 5 décembre, un habitant sur trois a déjà renoncé à des soins médicaux à cause de leur coût. Une situation aggravée par des inégalités criantes dans l’accès aux professionnels de santé, particulièrement en grande couronne.
Contrairement aux annonces faites par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) lors des négociations conventionnelles à l’avenant économique, l’aide de 20 000 euros pour les pharmacies situées dans les territoires fragiles ne sera pas accordée à 1 000 pharmacies. A peine une centaine d’entre elles pourraient en bénéficier. . L’USPO a déposé un recours au Conseil d’État, tandis que la FSPF a adressé un courrier au ministre pour revoir la méthodologie. « C’est un point sur lequel nous ne lâcherons rien », insistent les deux syndicats. Source : le moniteur des pharmacies.
A date, seulement 75% des boites de médicaments dispensées sont vérifiées et désactivées via la sérialisation ; cela s’explique par le défaut d’activité de certaines officines et pharmacies hospitalières qui empêche ainsi la stabilisation et l’efficacité de ce mécanisme de sécurité européen. Début décembre, 972 officines étaient encore non actives sur France MVO*, dont 576 territorialement réparties comme suit : 248 en Ile-de-France, 116 Nouvelle-Aquitaine, 107 en PACA et 105 en Hauts-de-France. Environ 400 officines seraient en possession de scanners défaillants, incompatibles ou mal paramétrés, représentant ainsi la moitié des fausses alertes avec des erreurs de lecture sur les numéros de lot et les numéros de série, ce qui peut potentiellement poser des problèmes de santé publique en cas de rappel de lot par exemple. Il est primordial que les éditeurs de logiciel actualisent leurs solutions afin de régler ces incidents techniques et que les alertes générées ne soient plus que des alertes relatives à la falsification, permettant une sérialisation pleinement efficace. Source : USPO.
En 2023, près de 170 000 autotests VIH ont été vendus en France en pharmacie. Mais seulement 38 % des officinaux pensent à remettre aux acheteurs de ces tests une boîte jaune DASTRI afin d’éliminer l’autopiqueur, selon le baromètre IFOP-DASTRI 2024.
Le 2 décembre 2024, 6 008 officines ont réalisé au moins une autoévaluation en 2024 soit près de 30% des officines. Source : Ordre des pharmaciens.
Le chiffre d’affaires moyen d’octobre 2024 enregistre une progression de l’activité de + 6,38 % par rapport à octobre 2023. Cette progression est toujours dopée par l’évolution significative des prescriptions hospitalières et médicaments chers dont le PFHT>1 930 euros. (+ 18.04 %) et contribuent aux 2/3 de l’évolution constatée. Le chiffre d’affaires hors-vignetté progresse quant à lui de façon significative (+ 7.57 %). Source : Barofar LLA.
GROUPEMENTS
Objectif Pharma devient Wellpharma
Le groupement de pharmacies Objectif Pharma, filiale de La Coopérative Welcoop (coopérative libérale de santé), évolue pour devenir wellpharma à partir du 6 décembre 2024. Ce changement de nom marque une étape stratégique pour le groupement, visant à renforcer sa visibilité, accroître son attractivité et réaffirmer son rôle d’accompagnement des équipes officinales. Dans un secteur en pleine mutation, la feuille de route stratégique de wellpharma pour 2025 repose sur quatre axes majeurs: l’accompagnement aux nouvelles missions du pharmacien, le contrôle des conditions commerciales, la mise en place de nouveaux outils de digitalisation et le dynamisme de ses enseignes.
Lien vers le communiqué de presse :
https://pharmadrive.pharmagest.com/index.php/s/V17PSSZa8feFudL#pdfviewer
Pharmactiv : le plein d’innovations pour les patients et les pharmaciens
Lors des rencontres Pharmactiv 2024, qui se sont déroulées en octobre, des nouveautés prévues pour 2025 ont été présentées aux adhérents. Face aux ruptures de médicaments et à la nécessité de rationaliser les stocks, Damien Hoehr, directeur général de Pharmactiv, affirme, dans un communiqué, qu’il « faut complètement changer le modèle d’approvisionnement des pharmacies », en entrant dans une logique d’anticipation. Une idée particulièrement pertinente pour les patients chroniques dont les pharmaciens peuvent prévoir les besoins – et qui représentent environ 50 % des ordonnances. Le groupement travaille ainsi à un outil numérique et logistique qui s’appuiera sur OCP-Coregia. À suivre…Tout le réseau peut désormais accéder au programme de fidélité Cartactiv avec une carte unique. Une nouvelle plateforme de gestion permet aux adhérents de suivre les performances du programme de fidélité au sein de leur officine. Une solution qui vise à augmenter les ventes et la communication auprès des clients. Une nouvelle fonctionnalité sur la plateforme Pharmalia du groupe Phoenix OCP a également été présentée aux adhérents, comme un levier pour développer l’attractivité du point de vente. « Il s’agit d’une marketplace BtoB intégrée à Pharmalia. Elle offre l’accès à des laboratoires qui ne sont référencés ni sur notre centrale ni sur les établissements OCP. Ça permet aux “petites” marques en devenir de vivre à travers cette marketplace et aux pharmaciens d’accéder à ces références. Cette fonctionnalité est actuellement en train de passer en production après une phase test concluante », précise Damien Hoehr.
Source : le moniteur des pharmacies.
Un ancien de chez Casino et Auchan arrive chez Giphar
Nouveau directeur de l’offre, Jérôme Radiguer rejoint la coopérative pharmaceutique et ses 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Jérôme Radiguer a débuté sa carrière au sein de l’enseigne espagnole Dia comme acheteur de produits MDD puis a évolué comme directeur du service commercial pour la filiale française. Diplômé de l’ESCP Business School, il a ensuite passé huit ans chez Auchan, notamment comme directeur marketing de l’offre international et import-export.
De 2017 à 2022, Jérôme Radiguer poursuit sa carrière au sein du groupe Casino, tout d’abord comme directeur marketing, offre et achats à la proximité puis comme directeur marketing Octopia. En parallèle, il s’est investi à plusieurs reprises comme consultant auprès de l’Organisation des nations unies (ONU). Il a notamment participé à des projets de supply chain alimentaire dans des situations d’urgence humanitaire ou de reconstruction.
Source : LSA.
Entretien avec Jean-Marc Capdevila, associé expertise comptable chez RSM, en charge du Pôle Transmission et Financement en Méditerranée
Extraits : « Aujourd’hui, les pharmaciens doivent travailler de façon plus fine. Dans cette optique, le choix du groupement est essentiel. C’est le groupement qui négocie les conditions d’achat, véritable nerf de la guerre. Il doit être adapté à la localisation et au projet de l’officine. Le groupement doit permettre à l’officine de se développer. Le rôle des groupements va bien au-delà des négociations sur les prix, leur pouvoir d’investissement sur le numérique en particulier est déterminant pour la rentabilité des officines, aujourd’hui et demain. »
Source : pharm-enews.fr
NOMINATION
Nouvelle présidente chez BMS
Mireille Saliba est nommée présidente de Bristol Myers Squibb France. Elle prendra ses fonctions à partir du 1er janvier 2025 et reportera à Emma Charles, Senior Vice-President, directrice des marchés européens du groupe. Elle succède ainsi à Christophe Durand, promu vice-président et General Manager Europe centrale et de l’est en juillet dernier, ainsi qu’à Benjamin Kowalski, qui a assuré la période d’intérim. Après un début de carrière chez Novartis Pharma, Mireille Saliba a pris la présidence de Sandoz en France en 2020.
Lien vers l’article : https://www.bms.com/fr/media/press-releases/mireille-saliba-presidente-bms-france.html
AILLEURS
Inde : les pharmaciens alertent sur le risque de dérive de la livraison de médicaments
Une récente initiative visant à livrer des médicaments par l’intermédiaire d’une plateforme de produits alimentaires à Bengaluru a suscité des inquiétudes pour la sécurité des patients. Selon le président de l’association des pharmaciens du Tamil Nadu, S. A. Ramesh, cette offre est contraire à la loi de 1940 sur les médicaments qui stipule qu’ils doivent être délivrés par un pharmacien qualifié après vérification de l’ordonnance. « Nous sommes opposés à la vente de médicaments en ligne. Ce n’est pas aussi simple que de faire ses courses. Il s’agit de médicaments vitaux. Les entreprises en font un exercice commercial, ce qui n’est pas correct », affirme-t-il. Source : The Hindu.
Japon : la pénurie de médicaments génériques courants se renforce en pleine saison grippale
Près de 20% des 16.000 produits pharmaceutiques enregistrés au Japon étaient en rupture ou en approvisionnement limité fin octobre, dont 60% de génériques. Le Japan Times pointe des inefficacités structurelles dans l’industrie pour répondre à la demande. « Pour y remédier, nous prévoyons une période de réforme ciblée d’environ cinq ans et de promouvoir la collaboration, la coopération et la restructuration des entreprises par le biais de mesures financières et fiscales », a déclaré le ministre de la Santé Takamaro Fukuoka. Il précise toutefois avoir déjà demandé aux fabricants d’augmenter la production de médicaments génériques l’an dernier.
Bulgarie : un marché pharmaceutique en forte croissance
Avec des ventes en hausse de 14,7% à 2,7 milliards d’euros en 2023, le marché bulgare est l’un des plus dynamiques d’Europe. « De nombreuses maladies n’ont pas été traitées pendant la pandémie, et les patients ont commencé à se faire examiner plus souvent et à penser à leur santé », explique Dimitar Marinov, président de l’Union des pharmaciens de Bulgarie. Au-delà de cet effet de rattrapage, il note aussi l’amélioration des diagnostics dans le pays. Ces progrès ont encouragé l’essor de l’innovation médicale. Les thérapies oncologiques constituent ainsi la principale catégorie de ventes de médicaments à l’hôpital, avec une croissance des ventes de 124,4 millions d’euros.
Lien vers l’article d’Euractiv : https://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/bulgarian-pharma-market-gained-post-pandemic-boost-according-to-new-analysis/