ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Tous les médecins devront exercer jusqu’à deux jours par mois dans un désert médical, annonce le Gouvernement
En déplacement dans le Cantal, François Bayrou présente ce vendredi un « pacte de lutte contre les déserts médicaux ». Issu des concertations menées depuis début avril avec les médecins, les élus locaux et les groupes parlementaires, ce plan se veut une alternative à la régulation de l’installation. Mesure principale : l’obligation pour l’ensemble des médecins, en vertu d’un « principe de solidarité territoriale », d’exercer jusqu’à deux jours par mois dans les zones les plus fragiles. Le reste du plan, qui recycle parfois des mesures connues, porte pour l’essentiel sur la formation et les délégations et notamment la mobilisation des compétences des autres professionnels de santé, en particulier les pharmaciens qui pourront prendre en charge sans prescription médicale davantage de pathologies (rhinites, otites, sinusites…).
Source : egora.
Maillage pharmaceutique : le Premier ministre veut modifier les règles d’installation
Dans son discours de présentation du Pacte de lutte contre les déserts médicaux, le Premier Ministre a insisté, ce midi, sur sa volonté « d’endiguer la baisse du nombre de pharmacies d’officine en révisant le maillage territorial. » Un projet qui passera par la facilitation de la création à titre dérogatoire d’une officine dans une petite commune (moins de 2 500 habitants) où la dernière pharmacie a récemment fermé. « Nous allons également permettre le déploiement de la mesure de soutien financier aux pharmacies dans les zones fragiles prévue par la convention entre l’Assurance maladie et les pharmaciens libéraux », a-t-il poursuivi. « Les mesures annoncées par le Premier ministre vont dans le bon sens mais il va falloir y travailler. Il est important que la proximité soit respectée, cependant cette création dans les petites communes ne doit pas aboutir à la fermeture d’une pharmacie dans le village d’à côté », avertit Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), opterait quant à lui « plutôt pour une création d’antenne, avec deux points de vente et une seule structure. Sinon le projet ne sera pas viable. » En attendant, François Bayrou souhaite agir immédiatement sur l’accès aux pharmacies en rendant plus lisibles les pharmacies de garde les soirs et week-end. Les mesures concrètes de mise en œuvre de cette annonce seront prochainement dévoilées.
Source : le moniteur des pharmacies.
Leclerc récidive avec le Paracétamol : mal de tête chez les pharmaciens
Dans son combat pour obtenir le droit de vendre du paracétamol dans les parapharmacies de ses enseignes, le géant de la grande distribution E.Leclerc ne manque pas d’imagination. Preuve en est, une nouvelle publicité diffusée depuis peu à la télévision. Un spot loufoque qui peut aussi bien donner envie de rire que de pleurer. L’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) dénonce une stratégie insidieuse, destinée à faire pression sur l’opinion publique. Dans les pays ayant tenté la vente libre (comme la Suède), les autorités sont revenues en arrière après une explosion des surdosages. En France, l’ANSM rappelle les dangers d’un usage non encadré : lésions hépatiques graves, parfois irréversibles.
Sources : pharma365.fr, le quotidien du pharmacien.
Lien vers la publicité Leclerc : https://www.youtube.com/watch?v=cZnS_YWgjBA&t=41s
Publicité E.Leclerc : le Laboratoire Cooper met en demeure l’enseigne
Que les pharmaciens se rassurent, le Laboratoire Cooper n’a pas vendu son âme à Michel-Edouard Leclerc. Profondément choqué de voir apparaître l’un de ses produits, dans une publicité dans le cadre de la nouvelle offensive de l’enseigne de GMS pour vendre du paracétamol, Sébastien Lucot, PDG du laboratoire, dénonce cette instrumentalisation. « La vitamine C à prix Leclerc dans nos parapharmacies. Dommage qu’on n’ait pas le droit de faire pareil avec le paracétamol ». Cette nouvelle publicité de Michel-Edouard Leclerc fait partie d’une nouvelle campagne de communication – et de lobbying – destinée à obtenir l’autorisation de vendre des médicaments OTC dans les parapharmacies de l’enseigne éponyme. Cette revendication est accompagnée de la photo d’une boîte de Vitascorbol C 1 000 au prix de 2,20 euros. La chaîne de GMS a été mise en demeure par le laboratoire afin de cesser cette campagne publicitaire. Du côté de l’Ordre, un silence assourdissant, pas de prise de position pour défendre la profession.
Sources : le quotidien du pharmacien, pharma365.fr
Leclerc n’aurait pas dû toucher au paracétamol
La campagne de publicité des magasins E.Leclerc, qui milite pour la distribution du paracétamol en grandes surfaces, a eu le don de mettre Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), très en colère. « La gestion des produits de santé est une affaire compliquée, celle des médicaments l’est bien plus. En pleine affaire sur le paracétamol challenge, faire une publicité poussant à faire croire que le paracétamol est un bien de consommation comme un autre, est tout à fait dramatique. » Ce manque de sérieux, Philippe Besset a voulu le mettre en lumière dans un post LinkedIn publié ce matin, dans lequel il s’adresse directement au principal intéressé : « Monsieur Michel-Edouard Leclerc, le garcinia, déclaré potentiellement mortel, est strictement interdit à la vente en France. Je viens pourtant d’en commander sur votre site internet. »
Source : Le moniteur des pharmacies.
Mise à jour du répertoire des médicaments génériques
L’ANSM a mis à jour, le 22 avril, le répertoire des médicaments génériques.
Lien vers le répertoire : https://ansm.sante.fr/documents/reference/repertoire-des-medicaments-generiques
Le ministre de la Santé déclare « la guerre » à la désinformation médicale
Le ministre de la Santé veut faire de la défense de la science « une politique publique à part entière », avec la création d’un observatoire national et d’un programme d’éducation critique en santé. Il cible les effets dramatiques des fake news, notamment « des patients qui arrêtent leur chimiothérapie pour des méthodes alternatives ». Et appelle aussi les plateformes numériques à renforcer leur modération, déplorant qu’ »elles prennent parfois le sens inverse ». Un label d’information fiable pourrait voir le jour.
Lien vers l’article : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-ministre-de-la-sante-declare-la-guerre-a-la-desinformation-medicale-20250418
Économie à la hache : le rapport de la Cour des comptes fait tiquer les pharmaciens
Derrière la volonté affichée de lutter contre la fraude, la Cour des comptes propose une série de mesures jugées brutales par l’USPO. Pierre-Olivier Variot, son président, alerte sur des outils obsolètes, des sanctions arbitraires et des orientations budgétaires qui fragilisent le réseau officinal.
« Le rapport de la Cour des comptes est assez violent », tranche Pierre-Olivier Variot. Publié début avril, le document propose de renforcer la lutte contre la fraude et les remboursements indus. Si l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) soutient cette orientation, elle dénonce des moyens techniques obsolètes mis à la disposition des pharmaciens. L’outil ASAFO, censé accompagner les pharmaciens dans la détection des fraudes, est jugé « préhistorique ». « Il était peut-être très bien du temps du Minitel, mais aujourd’hui, on attend des logiciels performants », déplore le président de l’USPO. Des solutions existent pourtant : deux logiciels utilisant l’intelligence artificielle sont déjà disponibles. L’un d’eux, développé par un pharmacien d’Île-de-France, a même été proposé gratuitement à la Caisse nationale de l’assurance maladie. En vain. « C’est incompréhensible. Si on donne des vélos et des sifflets aux gendarmes, ils feront ce qu’ils peuvent, mais ça ne suffira pas. » Le rapport insiste également sur le recouvrement des indus. Une ligne rouge pour l’USPO, qui distingue les fraudes caractérisées – « pour lesquelles nous sommes intraitables » – des erreurs de bonne foi, ou de simples malentendus réglementaires. Le syndicat a mis en place un groupe de travail spécifique pour identifier les cas injustifiés et les soumettre aux autorités. Symbole de ces dérives, le cas d’une pharmacienne nancéienne à qui la Caisse primaire de l’Assurance maladie a réclamé… 400 000 euros. La raison ? Un tampon sur une ordonnance mentionnant la pharmacie hospitalière, alors que le double circuit ville-hôpital permettait désormais la dispensation en ville. « C’est inadmissible. Le médecin n’avait pas modifié son tampon, et on parle de fraude ? ». Un groupe de travail a été obtenu début juin auprès de l’Assurance maladie sur ce sujet, afin de réviser les règles et leur application.
Source : le moniteur des pharmacies.
Médicaments et DM non utilisés : une expérimentation bientôt lancée par l’assurance-maladie
Les syndicats de pharmaciens ont appris qu’une nouvelle expérimentation, conduite par les infirmiers, serait lancée en mai. Son but ? Inventorier les médicaments et dispositifs médicaux qui sont stockés et non utilisés au domicile des patients. Une initiative qui suscite déjà des craintes chez les représentants de la profession. Au-delà de l’importante question de sécurité sanitaire que soulève une possible réutilisation des MNU, Pierre-Olivier Variot, le président de l’USPO, voit dans les intentions de la CNAM un risque de stigmatisation de sa profession. « Si des infirmiers vont au domicile d’un patient et constatent qu’il y a des stocks importants, devront-ils ensuite dénoncer le pharmacien qui les a délivrés ? », interroge-t-il.
Source : le quotidien du pharmacien.
Le projet d’e-notice divise les pharmaciens
Apposer un QR code sur les boîtes de médicaments pour renforcer l’information destinée aux patients : bonne ou mauvaise idée ? Les syndicats de pharmaciens, qui participent à ce projet de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), sont partagés sur la question.
L’expérimentation autour de la dématérialisation des notices de médicaments, lancée il y a un an par l’ANSM dans le cadre d’un projet européen, « n’a pas vocation à supprimer les notices papier pour les médicaments vendus en ville », rassure Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « L’idée, c’est de supprimer la notice papier à l’hôpital où elle n’est pas utile, dans la mesure où ce sont les soignants qui distribuent les médicaments », ajoute-t-il. Pour lui, un QR code permettrait de régulièrement mettre à jour les informations contenues dans la notice papier. Ce code-barres contiendrait également des vidéos visant à « promouvoir le bon usage des médicaments », assure l’ANSM.
Sources : le moniteur des pharmacies, le quotidien du pharmacien.
Pour en savoir plus sur la phase pilote en France : https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/phase-pilote-de-dematerialisation-des-notices-de-medicaments
AINS et grossesse : RCP et notice vont être modifiés pour clarifier les risques
Depuis plusieurs années, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) communique auprès des associations de patients et des professionnels de santé pour les sensibiliser sur les risques liés à l’utilisation des AINS chez les femmes enceintes. Or, le nombre de femmes exposées à ces molécules au cours de la grossesse reste encore élevé : « entre 2018 et 2023, plus de 700 000 femmes enceintes étaient concernées, dont 26 000 après le 5e mois de grossesse, alors qu’ils sont contre-indiqués », précise l’Agence s’appuyant sur les données de remboursement issues du Système national des données de santé. L’ANSM a donc demandé une modification des monographies et des notices pour clarifier les risques et invite les professionnels de santé à la plus grande vigilance. Les pharmaciens peuvent profiter de l’entretien court pour les femmes enceintes, proposé à l’officine, pour rappeler les précautions d’emploi des AINS et la contre-indication à partir de 6e mois de grossesse, même en prise ponctuelle.
Source : le moniteur des pharmacies.
Un enfant hospitalisé après un lavage de nez : le sérum physiologique en cause rappelé
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) procède au rappel d’un lot de sérum physiologique de la marque HappyLab en raison de la possible présence de traces d’alcool de nettoyage dans certaines bouteilles. Un deuxième lot pourrait également être concerné. Il s’agit du lot suivant : 25045 (bouteille de 500 ml). Le lot mentionné pourrait toutefois ne pas être le seul à contenir des traces d’alcool de nettoyage. En effet, l’ANSM précise qu’un autre lot, « le lot 25034 (bouteille d’1L) », est lui aussi potentiellement concerné. Par conséquent, « les personnes ayant acheté des bouteilles de ces deux lots sont invitées à les jeter ou les rapporter en pharmacie », explique le gendarme du médicament.
Source : le quotidien du pharmacien.
Les conseillers santé quittent l’exécutif
Après la valse des ministres, place à celle des conseillers santé. Alors qu’une quasi-stabilité commençait à s’installer à la tête de l’État, faut-il craindre que les dossiers santé, et notamment ceux touchant à la pharmacie, prennent du retard ? C’est désormais officiel. Les deux conseillers santé du président de la République et du Premier ministre quittent leurs fonctions pour rejoindre d’autres instances de l’État. Katia Julienne, conseiller Santé d’Emmanuel Macron a rejoint les rangs de la Cour des comptes, mi-avril, et Cédric Arcos, directeur du Pôle santé au sein du cabinet de François Bayrou, partira le 15 mai prochain au Conseil d’État. Deux grands spécialistes des dossiers Santé quittent donc le navire. Là où Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se réjouissait, en décembre dernier, qu’« en ces temps d’instabilité gouvernementale, l’équipe de conseillers au service du chef de l’État est finalement le seul cabinet qui résiste et qui assure une continuité dans les échanges », la nouvelle de ce double départ commence à inquiéter.
Affaire à suivre.
Source : le moniteur des pharmacies.
Un joker dans son jeu
Les agences spécialisées peuvent faciliter le recrutement d’adjoints et de préparateurs. Autrefois marginal, l’intérim complète utilement les contrats classiques. L’agence 24/7 Services en a fait sa spécialité (remplacements uniquement) : « Avant, devenir remplaçant était plutôt un choix de carrière par défaut : il se disait qu’il s’agissait de collègues qui ne trouvaient pas de travail ailleurs, se souvient Marjorie Puthot, sa fondatrice, elle-même pharmacienne. Maintenant c’est complètement différent : c’est devenu un métier à part entière, reconnu. Ce n’est plus la dernière roue du carrosse. » Autre évolution dont tout le monde n’a pas pris la mesure : les deux populations choisissant pour l’une des postes stables et pour l’autre l’intérim ne sont pas des entités totalement distinctes. En effet, les candidats se proposant pour remplir des missions temporaires ont bien souvent un job fixe en officine.
Lien vers l’article : https://lepharmaciendefrance.fr/en-pratique/un-joker-dans-son-jeu/
CHIFFRES
Hello Pharmacie réunit désormais 100 pharmacies en région. Cette vidéo en dit est un résumé du groupement et de sa raison d’être : https://youtu.be/FSUKWuqlpko?si=Vl9-aYMMde9rasw2
À fin février, les pharmacies Aprium ont réalisé plus de 12 000 téléconsultations en deux mois, soit +51 % par rapport à l’année dernière. Source : Linkedin.
Une grève illimitée des étudiants, internes et jeunes médecins débutera lundi 28 avril, associée à une grève de la permanence des soins ambulatoires menée par les médecins libéraux. Plusieurs manifestations sont prévues le mardi 29 avril dans différentes villes de France. Cette grève est liée à la proposition de loi contre les déserts médicaux, portée par le député Guillaume Garot.
Une augmentation de 77 % des vols et agressions en 5 ans, 300 % de menaces de mort en plus, 25 % de hausse des atteintes physiques… Les chiffres de la sécurité en officine dévoilés par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens ne font pas seulement froid dans le dos. Ils justifient l’urgence de légiférer sur le sujet. La loi visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé sera la bienvenue pour permettre aux pharmaciens de travailler dans un environnement serein et sécurisé. La proposition sera débattue au Sénat le 6 mai. Réclamée par plusieurs organisations, elle vise à mieux protéger les soignants face aux violences et prévoit un renforcement des sanctions. Elle permettra également aux employeurs de porter plainte au nom des victimes et élargira le délit d’outrage à l’ensemble des professionnels de santé. Enfin, elle autorisera, sur accord du parquet, l’utilisation d’une adresse professionnelle (Ordre, commissariat, gendarmerie) lors d’un dépôt de plainte pour éviter d’éventuelles représailles. Source : le moniteur des pharmacies.
La Fédération Française des diabétiques annonce que le contrôle par l’Assurance maladie du justificatif d’accompagnement à la prescription des agonistes du GLP-1 ouvrant droit au remboursement est reporté au 1er juin. L’association alertait en parallèle sur un défaut d’accès au soin des patients dû à des difficultés à disposer de ce document. Elle sollicite la mise en place d’un groupe de travail pour améliorer la situation. Source : le moniteur des pharmacies.
Après l’Académie nationale de médecine, la Société française de pédiatrie alerte, à son tour, sur l’essor de l’ostéopathie chez les nourrissons, notamment en maternité, et appelle à contre-indiquer cette pratique « en l’absence d’évaluation d’efficacité ». Elle dénonce l’absence de fondements scientifiques solides et pointe un risque de « retard de prise en charge si l’enfant a un problème de santé avéré, faute d’orientation adéquate, voire un risque d’accident », note Le Monde. Si les chiffres manquent pour éclairer la pratique, la hausse du nombre de praticiens en exercice, passé de 10.000 à environ 40.000 en 15 ans, illustre la tendance.
Face à une flambée inédite de cas de méningites, le ministère de la Santé annonce un renforcement de la stratégie vaccinale contre les méningocoques. Désormais, tous les enfants de moins de deux ans devront être vaccinés contre les souches A, C, W et Y, en plus du méningocoque B. « Une campagne de rattrapage va cibler les 15-24 ans », précise le ministère Yannick Neuder, qui préconise ainsi une stratégie plus large que celle de la HAS. Plus de 600 cas ont déjà été recensés cette année, un record depuis 2010. Source : Ouest-France.
Un collectif de psychiatres alerte sur une « situation intenable » liée aux pénuries croissantes de médicaments psychotropes en France. Depuis janvier, 14 ruptures ou tensions d’approvisionnement ont été recensées, selon l’ANSM, dont celles de la quétiapine et de la sertraline. « La psychiatrie française est déjà à bout de ses moyens et ses professionnels épuisés », dénoncent plus de trente signataires, dont l’Union syndicale de la psychiatrie (USP) et Action Praticiens Hôpital. Ils réclament des mesures urgentes, une transparence accrue sur les stocks et des incitations pour les laboratoires à maintenir l’accès aux traitements. Source : Le Figaro.
Deux tiers des personnes en situation de handicap déclarent rencontrer des difficultés pour accéder aux cabinets médicaux, révèle un sondage Ifop pour l’association APF France handicap. Témoignages à l’appui, Libération décrit des violences médicales ordinaires: mammographies inaccessibles, ignorance de la cécité, refus d’adapter les soins. « J’avais l’impression d’être un patient qui ennuie. On sent qu’on les emmerde », confie Jacques, aveugle. Floriane, atteinte de la maladie de Crohn, raconte de son côté être allée « dans un cabinet libéral pour consulter un gastro-entérologue. Ça peut paraître anecdotique, mais les toilettes étaient interdites au public. Quand on a la maladie de Crohn, c’est un gros problème. »
Trois nouveaux décès liés au chikungunya ont été enregistrés à La Réunion, a annoncé Santé publique France. Neuf personnes sont mortes au total depuis le début de l’épidémie, des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités. Neuf autres décès sont en cours d’investigation pour déterminer s’ils sont liés au virus, précise La Croix. Par ailleurs, la campagne vaccinale « démarre timidement », a reconnu le directeur général de l’ARS, Gérard Cotellon, alors que seulement 3.000 personnes ont jusqu’ici été vaccinées.
La Ligue contre le cancer appelle à rendre obligatoire la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les adolescents. « C’est la seule manière d’assurer une couverture universelle, d’éliminer les inégalités et d’éradiquer les cancers HPV », déclare le Dr Philippe Bergerot, président de la Ligue. Actuellement, seuls 54,6 % des filles et 25,9 % des garçons de 15 ans ont reçu une première dose, avec de fortes variations selon les régions. La Ligue déploie également des actions locales ciblées pour renforcer l’accès et l’acceptation du vaccin. Source : Le Quotidien du Médecin.
2,4 milliards d’euros. C’est le montant de fraude sociale que la Mutualité française estime pouvoir stopper si les complémentaires santé étaient autorisées à partager des données avec l’Assurance-maladie. En 2024, seulement 628 millions d’€ ont été détectés et stoppés, rappelle Le Quotidien du Médecin.
34 % des Français ont déjà consulté une IA, comme ChatGPT ou Google Gemini, pour leur santé, selon une étude Flashs pour la start-up Galeon. Et 60 % d’entre eux ont suivi les conseils obtenus, parfois sans avis médical (17%). La confiance dans ces outils est significative: 43% des sondés y adhèrent, un chiffre qui monte à 56% chez les 18-24 ans, note Le Quotidien du Médecin. Plus surprenant, 30 % accepteraient une chirurgie entièrement réalisée par une IA.
154 millions de vies ont été sauvées par la vaccination depuis 1974, selon une étude publiée dans le Lancet et relayée par Le Point. Parmi elles, 146 millions étaient des enfants de moins de 5 ans, dont 101 millions de nourrissons. Un rappel salutaire à l’heure où les discours antivax gagnent du terrain.
Dans une étude publiée dans le Jama Internal Medicine et rapportée par Le Figaro, des chercheurs américains rappellent les effets nocifs potentiels des scanners. Si ces examens d’imagerie permettent de sauver des vies, en permettant le diagnostic de nombreuses pathologies, les doses de rayons X délivrées seraient à l’origine de 100.000 cancers par an aux Etats-Unis, soit 5% des cas dans le pays.
Dans une lettre du 11 avril adressée à la Commission européenne et rapportée par Les Echos, 32 dirigeants de laboratoires pharmaceutiques demandent des « mesures audacieuses » sur le marché européen pour empêcher leur « exode » vers les États-Unis. Selon le courrier, signé notamment par Albert Bourla (Pfizer), David Ricks (Eli Lilly), Pascal Soriot (AstraZeneca) et Paul Hudson (Sanofi), 16,5 milliards d’€ d’investissements prévus pourraient être transférés hors d’Europe sans réaction de Bruxelles face aux droits de douane que souhaite imposer Donald Trump. Le marché européen, bien qu’il compte 450 millions de personnes, ne représente en effet que 22,7% des ventes de la pharma, contre 53,3% pour l’Amérique du Nord.
Une nouvelle campagne de vaccination contre la Covid-19 a débuté le 14 avril en France, ciblant les personnes âgées, vulnérables, immunodéprimées et les résidents en Ehpad, rapporte Le Parisien. Elle s’étendra jusqu’au 14 juin. L’entourage proche de ces publics est également invité à se faire vacciner. Gratuite, l’injection peut être réalisée en pharmacie, en cabinet médical, infirmier ou hospitalier. Cette campagne vise à prévenir une résurgence estivale du virus, observée les années précédentes.
520,2 milliards de vues et 41,8 millions de « likes » sur TikTok. C’est le succès du hashtag #SkinnyTok qui pullule depuis plusieurs semaines sur le réseau social, en faisant la promotion agressive d’une extrême minceur. Le phénomène inquiète les soignants, dont Michaël Stora, psychologue, qui dénoncent dans Le Point une « catastrophe sanitaire ».
Aujourd’hui, près d’un étudiant en pharmacie sur deux doit travailler pour financer son cursus. L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) plaide pour une réforme structurelle des bourses étudiantes, une promesse faite en 2022 par le président de la République mais qui attend toujours d’être concrétisée.
L’arrêté du 15 avril publié dans le Journal officiel du 17 avril 2025 suspend pour un an la mise à disposition en France des compléments alimentaires contenant Garcinia cambogia Desr. et toutes les préparations issues de cette plante.
Plébiscitée par les pharmaciens comme par les patients, la vaccination est devenue un pilier de l’activité officinale. Grippe, Covid-19… les officines enchaînent les campagnes avec succès. En 2024, cette activité représente 92 millions d’euros de marge, selon la FSPF. Sur cette lancée, les syndicats militent pour l’ouverture à la vaccination du voyageur. Un nouvel élargissement des compétences vaccinales est en discussion avec la Direction générale de la santé (DGS). Objectif : autoriser les pharmaciens à administrer les vaccins recommandés aux voyageurs. « Aujourd’hui, on peut vacciner un égoutier contre l’hépatite A, car c’est inscrit dans son calendrier vaccinal. Mais pas un patient qui part dans un pays concerné par un risque sanitaire similaire. Ce n’est pas très cohérent », souligne Pierre-Olivier Variot. L’USPO plaide pour une évolution réglementaire rapide afin de combler cette lacune.
En 2024 l’analogue du GLP-1 Ozempic (sémaglutide) se hisse sur la troisième marche du podium avec des ventes estimées à 16,7 milliards de dollars. Devant lui figurent, pour la deuxième année consécutive, l’antithrombotique Eliquis (apixaban) et l’anticancéreux aux multiples indications Keytruda (pembrolizumab), avec des ventes en hausse chiffrées respectivement à 21 et 29,5 milliards de dollars. La quatrième place est occupée par le dupilumab Dupixent (13,5 milliards), suivi de peu par l’association contre le VIH Biktarvy (bictégravir/emtricitabine/ténofovir alafénamide) avec 13,4 milliards. Source : APM.
La crème à base de désonide, Locapred 0,1 %, apparaît en rupture depuis de long mois dans les logiciels de gestion officinale. Interrogé sur la date de remise à disposition de ce produit, le laboratoire Pierre Fabre indique que la spécialité ne reviendra plus sur le marché. Source : le moniteur des pharmacies.
Pour les arrêts de travail, un nouveau formulaire papier Cerfa sécurisé peut désormais être utilisé par les prescripteurs, au lieu du formulaire Cerfa en 3 volets. À partir du 1er juillet, son utilisation deviendra obligatoire pour tout arrêt de travail sous format papier. Source : le quotidien du pharmacien.
Même sur prescription médicale, les préparations magistrales réalisées pour pallier les ruptures de stock ne seront désormais remboursées que sous deux conditions : l’existence d’une recommandation de l’ANSM et la publication d’un arrêté de prix. Conséquences : les préparatoires envisagent de ne plus produire des préparations de sertraline, pour commencer. Source : le quotidien du pharmacien.
Un enfant sur 250 meurt avant son premier anniversaire, développe l’Insee. Un quart de ces décès ont lieu le jour de la naissance, la moitié entre 1 et 27 jours de vie, un quart dans la période post-néonatale, qui survient de 28 jours à moins d’un an ». Dans le détail, les garçons, qui cumulent les désavantages (risque plus élevé de complications à la naissance et de maladies génétiques, système immunitaire moins robuste les exposant aux infections), risquent 1,2 fois plus que les filles de mourir avant l’âge d’un an. Les enfants issus d’un accouchement multiple, comme des jumeaux ou des triplés, risquent cinq fois plus de mourir avant l’âge d’un an que les autres enfants.
En 2019, l’expérimentation du repérage et du dépistage du risque cardiovasculaire en officine est lancée par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens des Hauts-de-France. Elle reste très localisée, notamment au niveau du bassin minier du Nord Pas-de-Calais. Puis en août 2024, ce dispositif est étendu à tout le département dans le Nord, le Pas-de-Calais et l’Aisne. Il est actuellement en déploiement dans la Somme et l’Oise, couvrant l’ensemble de cette région qui compte près de 1 900 pharmacies. Un webinaire se tiendra dans les prochaines semaines pour intégrer les pharmaciens qui le souhaitent au dispositif. Par ailleurs, les médecins seront informés de cette initiative par un courrier de leur URPS. Source : le moniteur des pharmacies.
GROUPEMENTS
Oui au financement complémentaire, non à la financiarisation !
Alain Grollaud, le président de Federgy l’affirme : « Les pharmaciens qui veulent s’installer ont besoin de financement mais les pharmaciens déjà installés ont besoin, eux aussi d’investir, notamment pour transmettre leurs outils de travail mais cela ne doit jamais se faire au prix de leur indépendance ou de la santé publique de nos concitoyens. »
Lien vers l’article du quotidien du pharmacien : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/oui-au-financement-complementaire-non-la-financiarisation?xtor=EPR-2-%5BNL_editionhebdo%5D-%5B20250417%5D&utm_content=20250417&utm_campaign=NL_editionhebdo&utm_medium=newsletter&utm_source=qph
Destination vaccination du voyageur au comptoir
Wellpharma est le premier groupement à déployer une expérimentation de prescription et de vaccination pour les voyageurs. Une démarche inspirée d’un protocole développé l’an dernier par un pharmacien de Narbonne. La double condition : faire partie d’une MSP ou d’une CPTS et se former à la prise en charge du voyageur. Le prix de la consultation est fixé par le titulaire (environ 20 euros) et dure une vingtaine de minutes. Ni la consultation, ni les vaccins ne sont remboursés. L’expérimentation de Wellpharma devrait durer au moins une année, pour pouvoir en tirer les leçons.
Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/destination-vaccination-du-voyageur-au-comptoir
Marketing sensoriel et immersif chez Astera
Le groupe Astera, à travers son offre Santalis, propose différents concepts sensoriels et immersifs, conçus pour les pharmacies de proximité de son réseau. « Il peut s’agir, par exemple, d’ateliers autour de la santé au naturel qui permettent de mettre en valeur des produits de façon plus esthétique et délivrer des informations grâce à des fiches », illustre Alexandre Pouchain, expert du point de vente, en charge du merchandising et de l’enseigne pour Astera. Le marketing olfactif a également toute sa place en officine. La diffusion d’un parfum dans tout le point de vente permet de créer une signature olfactive. « Il peut aussi s’agir de diffuser une senteur au niveau d’un espace donné, comme un corner bébé ou un corner aromathérapie », souligne Alexandre Pouchain. « Les systèmes de douche sonore avec spots directionnels vont diffuser de la musique ou des informations dans des zones spécifiques de l’officine », ajoute-t-il.
Source : le moniteur des pharmacies.
Le réseau bordelais Elsie multiplie les pharmacies XXL face aux défis des officines
Créé à Bordeaux en 2017, le réseau Elsie Santé représente 1 % des officines en France et 10 % du marché de la parapharmacie. Depuis deux ans, il accélère et frôle désormais les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé. Son crédo : les grandes officines, mieux armées pour attirer de la clientèle et compenser les baisses de tarifs des médicaments, et aussi assurer les nouvelles missions du pharmacien. En échange d’une redevance mensuelle (2 000 euros) et un engagement sur plusieurs années – le réseau offre d’abord un accès à plus de 50 000 références à prix négociés.
Source : lejournaldesentreprises.com
Groupements de pharmacies : cap sur la croissance en 2025
Tour d’horizon des dernières performances et objectifs de ces grands acteurs du monde officinal.
Le réseau Pharmacie Lafayette est à présent composé de 320 pharmacies avec une surface moyenne de 200 m2 et installées dans des agglomérations de plus de 10 000 habitants. Le plan stratégique 2025 mis en place – baptisé « Gotomax » – a pour objectif 1,4 Md€ de chiffre d’affaires, soit une augmentation de 15 %, et 361 pharmacies. Si les taux d’engagement en matière de missions sont, chez Pharmacie Lafayette, proches des moyennes nationales, la téléconsultation les dépasse largement avec 50 % des officines de l’enseigne équipées (versus 33 %).
L’enseigne Pharmabest affiche une progression de son chiffre d’affaires (CA) de + 14 % en 2024, atteignant 1,3 milliard d’euros. Une croissance portée par 133 pharmacies d’une surface de 700 m2 en moyenne. Les huit pharmacies ayant rejoint Pharmabest en 2024 portent, à elles seules, plus de 4 % de cette croissance. La moyenne des CA des pharmacies de ce réseau s’élève à près de 10 millions d’euros avec une répartition équitable entre le médicament et la parapharmacie. Le programme de fidélité My Very Best Card rassemble 1,6 million de porteurs. 1,2 million d’euros sont redistribués à ces derniers sous forme de chèques cadeaux.
Le groupement Giphar vise une supply chain plus structurée. Le groupement coopératif Giphar annonce la nomination de Mathias Lenas au poste de directeur supply chain. Fort d’une expérience de plus de vingt ans dans les secteurs de l’énergie, de la grande consommation et du retail international (Coca-Cola, Auchan retail international), Mathias Lenas aura pour mission de structurer une chaîne d’approvisionnement intégrée et différenciante, au service de la performance des 1 250 officines du réseau. Il portera également l’ambition environnementale de Giphar au travers, notamment, du dispositif Fret21, qui vise à réduire son empreinte logistique. L’objectif pour le groupement ? Devenir le premier collectif de pharmaciens RSE.
Wellpharma entame 2025 avec l’objectif d’améliorer la rentabilité des officines. Le groupement souhaite en effet accompagner ces dernières pour affronter les défis économiques du secteur en leur offrant des solutions : l’une pour optimiser les conditions commerciales, l’autre pour une gestion administrative optimisée. Premier outil : Sloop data, développé en interne, qui renforce le pilotage des remises et des conditions commerciales. Second outil qui vient compléter le premier : Digipharmacie (filiale de la coopérative Welcoop) qui permet la digitalisation automatique des factures et documents commerciaux. Le gain de temps estimé peut atteindre les 35 heures par mois.
Source : le moniteur des pharmacies.
Une sortie des honoraires conventionnels ? Une idée défendue par Act Pharmacie
Face à des évolutions inquiétantes, « le modèle économique des pharmacies françaises est condamné » soutient Act Pharmacie, sauf « si le pharmacien décide de se faire payer à sa juste valeur ». Le groupement applique déjà des tarifs librement décidés pour les entretiens pharmaciens… « La profession doit très vite aller plus loin dans le développement de la prévention, plus loin dans la mise en œuvre de nouveau services ; elle doit oser fixer ses prix d’intervention, de consultations et d’accompagnement, mettre à profit le développement de l’IA pour se faciliter les taches et mieux accompagner les patients et bien-portants dans le cadre de la prévention secondaire et tertiaire », telle est la stratégie de riposte avancée par Lucien Bennatan pour qui la convention n’est que le plus petit dénominateur commun, pas le modèle économique optimal de la pharmacie. Au sein d’Act Pharmacie qui compte à ce jour près de 70 adhérents, le test dermatologique Pictaderm est facturé 15 euros et non 5 euros comme il est conseillé. L’entretien pharmacien n’est pas celui à la main de l’Assurance maladie mais celui librement défini par le pharmacien, ce qui n’est nullement interdit par la loi, comme pour le secteur 2 en médecine. « Jouer un rôle de consultant, oui, mais pas à 6 euros » conclut Lucien Bennatan.
Source : pharm-enews.fr
AILLEURS
Colombie : le gouvernement veut réguler l’implantation des pharmacies
Le ministère de la Santé a publié un projet de décret visant à limiter la concentration excessive de pharmacies dans les zones commerciales, rapporte El Economista. Le texte prévoit que les autorités locales identifient les secteurs prioritaires selon des critères démographiques et socioéconomiques, afin de garantir un accès équitable aux médicaments. Cette mesure répond à une décision de la Cour constitutionnelle réactivant une obligation légale d’accès aux produits de santé de tous les citoyens.
Lien vers l’article : https://www.eleconomista.com.mx/empresas/colombia-busca-regular-ubicacion-farmacias-20250415-755220.html