GOUVERNEMENT
François Bayrou sollicitera un vote de confiance
Lors de sa conférence de presse de rentrée, lundi 25 août, François Bayrou a annoncé la tenue d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale lors d’une session extraordinaire, le 8 septembre, soit deux jours avant le mouvement « Bloquons tout le 10 septembre ». « J’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale », a déclaré le locataire de Matignon, tout en insistant sur l’objet de ce rendez-vous : il s’agit de « poser explicitement la question centrale, savoir s’il y a bien gravité du danger pour la Nation, s’il y a urgence ou pas. » Selon la procédure prévue par l’article 49 de la Constitution, le vote se fait à la majorité simple des suffrages exprimés :
- Soit la confiance est accordée au Gouvernement, celui-ci est alors conforté politiquement.
- Soit la confiance est refusée par le Parlement, le Gouvernement doit alors présenter sa démission
Sources : BTA/LCP.
Lutte contre la fraude préparée par le Gouvernement Bayrou
«La lutte contre la fraude sociale et fiscale va être intensifiée grâce à un projet de loi pour renforcer la lutte contre l’évasion fiscale, et tendre la responsabilité aux donneurs d’ordre en cas de travail dissimulé, et mieux contrôler les actions de formations financées sur fonds publics». Le projet de loi contiendrait plusieurs articles notamment les suivants sur les fraudes à la sécurité sociale :
- Article 14 : renforcer la fraude à l’Assurance maladie constatée auprès des professionnels de santé, centres de santé ou sociétés de téléconsultation (spécifiquement les fraudes concernant le nombre ou la durée des arrêts de travail prescrits, les taux de prescription de transports sanitaires ou encore le nombre de réalisation ou de prescription d’actes, produits ou prestations).
- Article 3 : renforcer les échanges d’information entre AMO et AMC (mesures qui avaient été prévues dans le dernier PLFSS mais supprimées par le Conseil constitutionnel).
- Article 5 : garantir la juste facturation des transports sanitaires, en rendant obligatoire l’équipement des véhicules des entreprises de transport sanitaire d’un dispositif de géolocalisation certifié par l’assurance maladie.
- Article 2 : coordonner l’action des caisses de sécurité sociale pour lutter contre la fraude sociale (notamment en simplifiant les démarches de dépôt de plainte en cas de fraude constatée).
Initialement, ce texte devait être examiné à l’automne.
Source : BTA.
Vote de confiance : « Rajouter du chaos ne va pas améliorer les déserts médicaux », alerte Neuder
Le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins a alerté, ce mercredi 27 août sur Franceinfo, sur le risque d’une « stratégie du chaos » de la part des oppositions. « Il y a un problème budgétaire, mais les Français veulent des solutions à leur quotidien. Et encore une fois, la santé est leur priorité », a insisté le ministre. Avant d’interroger les députés : « Est-ce qu’au final le chaos instauré en refusant la confiance au Gouvernement va améliorer la dette, va améliorer les déserts médicaux, va améliorer la situation ? Il faut faire attention entre les calculs politiciens et la réalité du pays. »
Source : egora.
ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Vers une rentrée sous haute tension dans la santé
Le Monde anticipe une rentrée sous tension dans le secteur de la santé, face à la mobilisation des pharmacies, des taxis sanitaires, mais aussi des médecins libéraux, des hôpitaux, des laboratoires de biologie et des centres de radiologie. Tous ces secteurs se rejoignent dans le rejet des 5,5 milliards d’€ de coupes que le gouvernement entend réaliser sur les dépenses d’Assurance-maladie en 2026. Parmi les annonces les plus sensibles, la remise en question des « situations de rentes économiques » par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, qui s’est attaquée aux secteurs comme la radiologie, la biologie, la radiothérapie ou encore la dialyse. Elle entend également mettre fin à la flambée du coût du transport sanitaire, tout en poursuivant les économies sur les dépenses de médicaments, dont les génériques, qui devraient voir leur prix diminuer, une fois le plafond des remises aux pharmaciens réduit. Premiers à se mobiliser, les taxis sanitaires prévoient une journée nationale d’action le 5 septembre, avec blocages de gares, aéroports et frontières. « Pour une majorité de taxis, la nouvelle convention va se traduire par 30% de rémunération en moins », dénonce Dominique Buisson (Fédération nationale du taxi), qui menace aussi de s’en prendre aux sites de distribution de carburant. Après avoir baissé le rideau le 16 août, les pharmaciens annoncent de leur côté une fermeture nationale le 18 septembre, puis chaque samedi. Enfin, à l’hôpital, plusieurs syndicats, notamment à l’AP-HP, appellent à une « grève unie » à la rentrée. «
Source : le Monde.
Comment la mobilisation des pharmaciens a percé dans la presse grand public
Après le succès médiatique de la fermeture des officines le 16 août en protestation contre la baisse du plafond des remises sur les génériques, la colère des pharmaciens continue de diffuser dans la presse grand public, qui annonce déjà les mobilisations de septembre. « “Tout bloquer” : SNCF, taxis, pharmacies… Qui prévoit de faire grève en septembre ? », titre par exemple « Le Parisien » le 22 août, ou « Arrêt des taxis, grève des pharmaciens, 10 septembre… À quoi s’attendre en France pour la rentrée ? », peut-on lire ainsi dans « Ouest France » le 25 août. « TF1 », « France Info », « Cnews », « BFM », « La Dépêche »… : à la télévision, dans les journaux nationaux ou régionaux et à la radio, nombreux sont les articles qui relaient l’appel des syndicats de pharmaciens à fermer de nouveau les officines le 18 septembre puis chaque samedi à partir du 27 septembre. Avec plus ou moins de pédagogie selon les médias, depuis ce 16 août.
Source : le quotidien du pharmacien.
Génériques : Pourquoi les pharmaciens doivent résister !
L’économiste de la santé Frédéric Bizard dénonce la décision du gouvernement de réduire le plafond des remises sur les médicaments génériques. Selon lui, cette mesure n’allège en rien les comptes de l’Assurance maladie. Jusqu’à 500 millions d’euros de marges perdues par les pharmaciens d’ici 2026. Voilà le bilan économique que dresse Frédéric Bizard dans sa tribune parue le 24 août sur son site internet. « Cela représente 20 000 à 25 000 € en moyenne par pharmacie. Le sort n’est pas identique pour chaque pharmacie en fonction de sa localisation mais l’ordre de grandeur global est celui-ci », explique l’économiste de la santé. « Pour les 25 à 30 % de pharmacies déjà fragiles, le risque de fermeture est bien réel », continue-t-il. Et il ne s’arrête pas là : la baisse des remises sur les génériques relève, selon lui, d’une logique trompeuse. Elle ne générera aucune économie pour l’Assurance maladie, puisque « ce sont des marges sur les prix d’achat de pharmaciens (ou des groupements) aux industriels ». Pour lui, il s’agit là d’un « marché de dupes » : après avoir réduit les remises, l’État tentera de compenser en imposant aux industriels de nouvelles baisses de prix sur les génériques et médicaments matures. Une stratégie très risquée : « Tout rabot sur les prix de vente des médicaments matures fait peser un fort risque de rupture, car les industriels se retrouvent à vendre sans marge, voire à perte », alerte l’économiste.
Lien vers l’article : https://fr.linkedin.com/pulse/g%C3%A9n%C3%A9riques-pourquoi-les-pharmaciens-doivent-r%C3%A9sister-frederic-bizard-psdhe
Solidarité territoriale : les médecins volontaires pourraient toucher 200 euros par jour
Le programme de solidarité territoriale, qui vise à inciter les médecins à exercer des vacations dans les déserts médicaux, doit en principe être déployé progressivement à partir du mois de septembre. Selon MG France et la CSMF, qui discutent en ce moment avec le gouvernement des modalités de mise en place de ce dispositif, les médecins qui se porteront volontaires pour se rendre dans les zones sous-dotées pourraient toucher 200 euros par jour d’indemnités. Rappelons qu’à l’inverse, certains évoquent une pénalité de 1 000 euros par jour pour les récalcitrants.
Source : JIM.
Xurta : le retour des amphétamines à l’officine
Xurta (lisdexamphétamine) est indiqué dans le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Sa particularité : c’est une amphétamine. Classé comme médicament stupéfiant, Xurta est disponible en officine depuis peu et n’est pas (encore) remboursé. En pratique, Xurta est indiqué dans la prise en charge globale du TDAH chez les enfants âgés de 6 ans et plus lorsque la réponse à un traitement antérieur par le méthylphénidate est jugée cliniquement insuffisante, et chez les adultes présentant des symptômes de TDAH préexistants dans l’enfance.
Un sursis pour la pharmacie de Rivehaute
Alors que l’officine de Rivehaute, dans les Pyrénées-Atlantiques, s’apprêtait à fermer, une réunion de la dernière chance a eu lieu le 25 août entre l’ARS de Nouvelle-Aquitaine, les élus locaux et le titulaire de la pharmacie. Faute d’avoir trouvé un repreneur, le pharmacien avait annoncé qu’il prendrait sa retraite le 30 août. Il restera jusqu’à la mi-octobre, le temps d’épuiser toutes les pistes de reprise.
Source : le quotidien du pharmacien.
Carte Vitale obligatoire : la Fédération Addiction dénonce une rupture de soins
La présentation de la carte Vitale est devenue obligatoire en pharmacie, le 17 juin dernier. Une mesure qui, selon la Fédération Addiction et ses médecins généralistes, provoque de nombreuses ruptures de soins chez des patients déjà vulnérables. Ils réclament la mise en place de nouvelles exceptions. La Fédération Addiction et son Pôle médecine générale ne mâchent pas leurs mots. L’obligation de présenter la carte Vitale, « appliquée sans discernement, revient à exclure du soin les personnes les plus vulnérables : c’est un refus de soin inacceptable, contraire à l’éthique médicale et aux principes de santé publique ». Dans un courrier envoyé à la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, ils tirent le signal d’alarme : « Depuis plusieurs semaines, les adhérents de la Fédération Addiction (médecins, soignants, travailleurs sociaux…) signalent une multiplication des ruptures de traitement : des usagers ne peuvent plus obtenir leurs médicaments en pharmacie, faute de carte Vitale. »
Source : le moniteur des pharmacies.
Bronchiolite du nourrisson : lancement de la campagne de prévention 2025
Ce lundi 1er septembre débute la campagne nationale de prévention contre la bronchiolite, visant à protéger les nourrissons du virus respiratoire syncytial (VRS) durant la saison hivernale. Chaque année, la bronchiolite, due au VRS, touche environ 30 % des enfants de moins de deux ans, représentant l’une des principales causes d’hospitalisation des nourrissons pendant l’hiver. Bien que généralement bénigne, cette infection virale peut entraîner des complications graves. Le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins renouvelle sa campagne de prévention pour la saison 2025-2026, incluant des mesures de sensibilisation, des traitements préventifs et des outils d’information. Deux outils de prévention sont actuellement disponibles, visant deux cibles populationnelles. Le nirsevimab (Beyfortus) est un anticorps monoclonal recommandé pour la prévention des infections à VRS chez les nourrissons. Il est commercialisé par le laboratoire Sanofi. Il ne nécessite qu’une seule administration. Le vaccin Abrysvo, de Pfizer, est proposé aux femmes enceintes, au 8e mois de grossesse (32 à 36 semaines d’aménorrhée). Grâce au transfert des anticorps de la mère au travers du placenta, il protège le nourrisson contre le VRS dès la naissance si celle-ci a lieu plus de 2 semaines après l’injection et jusqu’à 6 mois après sa naissance.
CHIFFRES
A partir du 1er septembre, le plafond de remise commerciale sur les médicaments génériques sera abaissé de 40% à 30%, avant de tomber à 20% en 2027, rappelle Challenges. Selon l’USPO, cette mesure devrait entraîner une perte annuelle de 275 millions d’€ pour le secteur, soit 12.000 € par pharmacie, et jusqu’à 590 millions à terme. Déjà fragilisé, le réseau a vu 4.000 officines fermer en 15 ans, dont 145 entre janvier et mai 2025.
76,6 millions d’adultes américains pourraient souffrir d’apnée du sommeil obstructive d’ici à 2050, selon une nouvelle étude publiée par ResMed. En 2020, la prévalence était estimée à 34,3%; elle atteindra 46,2% dans 25 ans. Une progression portée par le vieillissement de la population, la hausse des cas d’obésité et un système de santé peu préparé à faire face.
Le ministère de la Santé lance une vaste offensive contre les infections invasives à méningocoque, après avoir recensé 614 cas en 2024, dont un sur dix a été mortel, selon Santé publique France. A partir de cette rentrée, tous les élèves de 5e pourront ainsi recevoir une injection antiméningococcique au collège, en même temps que le vaccin contre le papillomavirus, note Le Parisien.
Selon Le Canard Enchaîné, une lettre du ministère de la Santé en date du 18 juillet appelle les hôpitaux à se tenir prêts à accueillir des milliers de soldats blessés en cas de conflit armé généralisé en Europe. Le document prévoit la création de centres médicaux proches de ports et d’aéroports pour accueillir et réacheminer jusqu’à 50.000 soldats blessés. Des formations pour gérer les soins en temps de guerre, les troubles post-traumatiques et la réadaptation sont également prévues, les soignants étant appelés à rejoindre le Service de santé des Armées. Interrogée, la ministre Catherine Vautrin a confirmé l’existence de cette instruction, la présentant comme une anticipation normale face aux crises.
L’été 2025 marque une intensification sans précédent du chikungunya en France métropolitaine, avec 30 foyers autochtones totalisant 228 cas au 26 août, selon Santé publique France. Trois nouveaux épisodes ont été identifiés en Occitanie, Paca et Nouvelle-Aquitaine. L’agence sanitaire relie cette flambée à l’épidémie majeure de La Réunion et de l’océan Indien, due à une souche virale « bien adaptée au moustique Aedes albopictus ». La dengue progresse également, mais reste en deçà du record de 2024 (66 cas autochtones), note Le Figaro.
La revue Annals of Internal Medicine a publié mi-juillet une vaste étude danoise portant sur 1,2 million d’enfants suivis sur vingt ans, concluant à l’absence de lien entre vaccins contenant de l’aluminium et maladies auto-immunes, allergies ou troubles neurodéveloppementaux. Selon le journal suisse Le Temps, ces travaux n’ont pas toutefois pas convaincu le ministre américain de la Santé, Robert F. Kennedy Jr, qui a exigé son retrait, dénonçant une « propagande de l’industrie pharmaceutique ».
Une étude publiée dans le Lancet Gastroenterology & Hepatology montre que l’assistance par intelligence artificielle (IA) pourrait réduire la vigilance des médecins. Menée auprès de 19 spécialistes polonais expérimentés, elle révèle qu’en six mois, leur taux de détection des polypes précancéreux à l’œil nu lors de coloscopies est passé de 28,4% à 22,4% (-6%). Un résultat qui laisse entrevoir que ce n’est pas l’outil lui-même qui est en cause, mais plutôt son usage, via la perte de vigilance qu’il induit, et ce par le biais d’automatisation qu’il génère. « Je ne suis pas vraiment étonné par ces chiffres », réagit le Pr Geoffroy Vanbiervliet, gastroentérologue au CHU de Nice. « Quand une technologie vous assiste, le cerveau se met à fonctionner différemment, un peu comme depuis l’arrivée des téléphones portables, nous ne faisons plus d’efforts pour apprendre les numéros par cœur. » Source : Sciences & Avenir.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé le Winlevi® (clascotérone), premier traitement novateur contre l’acné en près de 40 ans destiné aux adolescents de plus de 12 ans et aux adultes. Développé par le groupe irlandais Cosmo, ce médicament agit en effet par un mécanisme différent de ceux déjà disponibles. Ces derniers éliminent par antibiotiques la bactérie à l’origine de l’acné, ou ils imitent l’accumulation de cellules mortes, un processus qui favorise l’inflammation. La mise à disposition effective dépendra désormais des décisions des autorités nationales, notamment en matière de remboursement.
Dans le cadre de tensions d’approvisionnement persistantes en venlafaxine LP 37,5 mg et LP 75 mg (tous laboratoires), Teva met à disposition des pharmacies, à titre exceptionnel et transitoire, des boîtes d’une spécialité équivalente, initialement destinée au marché suédois : Venlafaxin Medical Valley 37,5 mg comprimé à libération prolongée (CIP 34009 303 230 1 4).
Le site Mapjaro cartographie les prix de Mounjaro en pharmacie, selon ses différents dosages. À date, quelque 1 600 prix sont indiqués pour près de 900 officines sur toute la France, essentiellement remontés par les patients. Un constat : les prix entre pharmacies peuvent varier de plusieurs dizaines d’euros pour une même référence. Globalement, « le prix dépend du dosage, résume Cellya Sirot. Le Mounjaro 2,5 mg reste généralement le moins cher, tandis que le 15 mg est plus onéreux. » Lien vers le site internet : https://mapjaro.fr/
Giphar est une coopérative de pharmaciens indépendants en France, fondée en 1986. Ce réseau rassemble 1 206 officines sous une même bannière. Source : LSA.
Afin de prévenir la perte d’autonomie chez les personnes de 60 ans et plus, les professionnels de santé sont invités à proposer à leurs patients seniors de réaliser, tous les six mois, un programme d’évaluation des capacités baptisé ICOPE (Integrated Care for Older People). Le programme ICOPE permet de repérer l’altération de six fonctions : mémoire, nutrition, vision, audition, bien-être et mobilité. Pour en savoir plus : https://www.icope.fr/
Toutes les pharmacies situées en territoires fragiles qui remplissent les critères d’éligibilité édictées par l’Assurance maladie peuvent déposer un dossier pour demander l’aide conventionnelle, aide jusqu’à 20 000 € TTC par an, de trois ans maximum (renouvelable en fonction du bilan). Source : USPO.
À partir du 1er septembre 2027, la facturation électronique deviendra obligatoire pour les PME, dont les pharmacies. Cette échéance entraîne déjà de nombreuses sollicitations commerciales en ligne. La recommandation est donc de ne rien signer dans l’immédiat. L’USPO publiera dans les prochains mois un dossier complet pour accompagner les pharmaciens dans leur choix et leur permettre de sélectionner une solution fiable, adaptée et sécurisée. Source : USPO.
Selon les statistiques du cabinet d’études La Longue Vue, le réseau officinal a perdu 27 officines en juillet, signe d’une détérioration économique de la pharmacie française. Des difficultés financières qui ne pourront qu’être aggravées par l’abaissement du plafond des remises génériques, prévu par le gouvernement au 1er septembre.
Les préparateurs souhaiteraient, dans l’ordre, se former à la santé de la femme, mieux accompagner la prise en charge de la douleur et renforcer leurs compétences sur le bon usage des médicaments. C’est, du moins, ce que révèle une enquête du Conseil national professionnel des préparateurs en pharmacie d’officine (CNP PPO) portant sur 652 réponses et rendue publique le 27 août 2025. Alors que mener des actions de développement professionnel continu (DPC) est obligatoire depuis 2016, ils ne sont qu’un tiers à s’être déjà prêtés au jeu et 91 % d’entre eux n’ont toujours pas créé de compte sur le site de l’Agence nationale du DPC (ANDPC). Source : « Enquête sur les besoins en matière de développement professionnel continu (DPC) des préparateurs en pharmacie d’officine », réalisée en ligne entre le 19 août 2024 et le 31 mars 2025, auprès de 652 préparateurs en pharmacie.
Alors qu’elle était en arrêt maladie, une salariée a décidé de partir à l’étranger avec l’accord de son médecin. Sa CPAM lui réclame 2 000 € d’indus. Un séjour hors de France n’est pas compatible avec le versement des indemnités journalières.
203 jours : le délai moyen pour retrouver un médecin traitant. L’Assurance maladie a étudié le parcours des quelque 660 000 patients dont le médecin traitant avait cessé son activité en janvier 2023. Source : egora.
1,4 % : c’est la nouvelle prévision de croissance du Danemark pour 2025, contre 3% initialement, en raison du ralentissement des ventes de traitements de l’obésité de Novo Nordisk. Le géant pharmaceutique, confronté à une perte de parts de marché face à Eli Lilly aux Etats-Unis, pèse sur les exportations, désormais attendues en hausse de seulement 0,9% contre 4,3% auparavant.
En pleine préparation du budget 2026, qui prévoit 5,5 milliards d’€ d’économies pour l’Assurance-maladie, le ministre de la Santé Yannick Neuder s’est rendu jeudi à Grenoble. Il y a annoncé la publication des décrets permettant l’installation, dès le 2 novembre, de 3.700 médecins juniors de 4ᵉ année de médecine générale dans 151 zones identifiées comme déserts médicaux. Cette mesure s’inscrit dans le Pacte voté au printemps contre les déserts médicaux.
Des chercheurs ont présenté avant le congrès 2025 de la Société européenne de cardiologie (Madrid) une analyse de neuf études suggérant que la vaccination contre le zona réduit le risque de crise cardiaque et d’AVC. Globalement, une baisse de 18% a été observée chez les adultes de 18 ans et plus, et de 16% chez les plus de 50 ans. Avec Shingrix® (GSK), la réduction atteint 21%. Cela correspond à 1,2 à 2,2 événements cardiovasculaires majeurs en moins par an pour 1.000 personnes vaccinées. Mais les données, issues surtout d’études observationnelles, ne prouvent pas un lien causal. « D’autres études sont nécessaires », prévient le Dr Charles Williams (GSK), responsable de l’étude. Source : Reuters.
Un homme a été condamné, le 28 août 2025, à six mois de prison pour le vol de 5 000 euros de produits cosmétiques. Le 18 juin, cinq officines ont été cambriolées dans le Gers. Ses deux complices sont toujours en fuite. Source: le quotidien du pharmacien.
GROUPEMENTS
Le Comptoir des Pharmacies nomme Philippe LEFORT au poste de Directeur Général
Le Comptoir des Pharmacies, première marketplace dédiée à la simplification de la gestion officinale, annonce la nomination de Philippe LEFORT au poste de Directeur Général. Cette nomination illustre la philosophie du Comptoir des Pharmacies : faire grandir ses collaborateurs en interne, tout en affirmant son ambition stratégique de devenir l’outil de référence pour la gestion des achats et des stocks en pharmacie, piloté par l’intelligence des données.
Source : le comptoir des pharmacies.
La plus grande pharmacie de l’agglo de Toulouse a ouvert dans ce centre commercial
Membre du groupement Apothical, la plus grande pharmacie de toute la région de Toulouse a ouvert fin juillet 2025 au sein du centre commercial de Blagnac. La « Grande Pharmacie Apothical Blagnac » est la deuxième de ce groupement en pleine croissance, qui promet de faire parler de lui en Haute-Garonne, après celle ouverte fin 2024 à Montréjeau, dans le Comminges. Apothical frappe très fort pour son arrivée autour de la Ville rose, car avec environ 800 m² de surface de vente, sa nouvelle officine devient tout simplement « la plus grande pharmacie de la région toulousaine », sourit Monique Berthoux. Cette pharmacienne titulaire porte le projet avec trois jeunes associés : Cyprien Ajoury, Maxime Raous et William Brimont-Boyer.
Lien vers l’article : https://actu.fr/occitanie/blagnac_31069/video-la-plus-grande-pharmacie-de-l-agglo-de-toulouse-a-ouvert-dans-ce-centre-commercial_63021889.html
Un meuble pour booster les nouveautés
Pour mettre en lumière les nouveautés et les produits saisonniers, le groupement Happy Pharmacie a installé une ligne de meubles nommée Happy Produits. « Nous y mettons en valeur les nouveautés et les produits de saison », précise son président, Guillaume Takvorian. D’une couleur jaune, le meuble est placé à un endroit stratégique de la pharmacie : idéalement à l’entrée, pour favoriser l’achat d’impulsion, ou bien au cœur de l’officine, pour capter l’attention du client en circulation. Le choix du jaune n’est pas anodin. « Il s’agit de la couleur celle des promotions, elle attire naturellement l’œil. Ces codes sont très importants pour renforcer l’impact visuel », indique Guillaume Takvorian.
Source : le moniteur des pharmacies.
Remises génériques : « Une décision brutale qui menace nos officines » – Daniel Cerf, pharmacien et administrateur PharmaVie
Ce 16 août, la grande majorité des pharmacies françaises ferment leurs portes pour protester contre la baisse du plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques. Daniel Cerf, pharmacien et administrateur au sein du groupement PharmaVie, revient sur cette mesure, qu’il juge unilatérale et dangereuse pour l’économie officinale et le maillage territorial.
Lien vers l’article : https://www.pharma365.fr/je-m-informe/actualites-2/remises-generiques-une-decision-brutale-qui-menace-nos-officines-daniel-cerf-pharmacien-et-administrateur-pharmavie/