Actualités du 25 au 29 novembre 2024

ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES


PLFSS 2025 au Sénat

Au terme de 6 jours d’examen, le Sénat a adopté ce mardi 26 novembre, le PLFSS pour 2025, en séance publique, avec 202 voix favorables contre 109. Le Sénat ayant modifié le texte de l’Assemblée nationale, une commission mixte paritaire a été convoquée le 27 novembre. 

On notera les apports du Sénat avec l’adoption des amendements tendant :

  • à développer l’utilisation du dossier médical partagé, en exigeant sa consultation avant certaines prescriptions (article 16) et en incitant les professionnels de santé, en ville et à l’hôpital, à consulter et alimenter ce dossier (article additionnel après l’article 16) ;
  • à sécuriser la carte vitale et accélérer le déploiement de l’application « Carte vitale » sécurisée (article additionnel après l’article 16) ;
  • à créer une somme forfaitaire mise à la charge des patients n’honorant pas un rendez-vous avec un professionnel de santé (article additionnel après l’article 16) ;
  • à l’adoption du « DP rupture » comme outil de pilotage pour mieux gérer le poison que représentent les ruptures de stocks de médicaments pour les patients (l’article 19 bis) ;
  • à la réduction du délai de moitié pour la substitution automatique des biosimilaires (après l’article 19).

Source : senat.fr

 

Budget de la Sécu : députés et sénateurs trouvent un compromis sur le texte

Les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire, le 27 novembre et sont parvenus à trouver un compromis sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. Ce projet est toutefois encore soumis à une condition: que le gouvernement de Michel Barnier ne soit pas renversé la semaine prochaine. Une menace de censure agitée par la gauche et le RN, en réponse à une probable adoption du texte par l’article 49.3 de la Constitution.

Par ailleurs, sur nos sujets sur les pharmaciens :

Le Sénat (amendement 173) a proposé d’étendre aux situations de risque de rupture ou de variation saisonnière de la demande la faculté du ministre de rendre obligatoire le recours à l’ordonnance conditionnelle et a proposé de réserver l’obligation de dispenser des médicaments à l’unité aux seules situations de rupture.

=> Ces deux demandes ont été conservées dans le texte post-CMP.

Le texte post-CMP conserve également l’amendement 1349 du Sénat qui consacre la création du DP-Ruptures et précise les missions du CNOP qui y sont liées.

Concernant les biosimilaires :

L’article 9 ter qui permet l’alignement des remises commerciales existant pour les génériques aux médicaments hybrides et biosimilaires est conservé et inchangé par rapport au vote du Sénat.

L’article 19 ter introduit par le Sénat (par l’amendement 1380) pour réduire de deux ans à un an l’inscription automatique d’un biosimilaire sur la liste des produits substituables a bien été conservé par la CMP.

Sources : les échos et BTA.

 

Ordonnances périmées, substituts nicotiniques, réforme du 3e cycle : 3 annonces de la ministre pour 2025

À l’occasion de la 36e journée de l’Ordre des pharmaciens qui s’est tenue le 25 novembre, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a fait trois annonces majeures pour la profession, souvent attendues de longue date.

  1. La possibilité de renouveler les ordonnances périmées pendant trois mois ? Elle vient d’être publiée au journal officiel.
  2. Lancement d’une expérimentation sur la prescription officinale de substituts nicotiniques au printemps
    Demande récurrente de la profession, promise en mai 2023 par François Braun, la possibilité pour le pharmacien de prescrire et délivrer sans ordonnance des substituts nicotiniques devrait prendre forme dès 2025. « Une expérimentation devrait débuter dès le printemps 2025, après avoir finalisé le cahier des charges et décidé des régions expérimentatrices », a annoncé Geneviève Darrieussecq hier. Si des discussions sont encore en cours avec l’Assurance maladie, la ministre de la Santé espère qu’après l’expérimentation « on pourra généraliser les choses ».
  3. Top départ pour la réforme du 3e cycle dès la rentrée prochaine

Attendue depuis pas moins de 8 ans, la réforme du troisième cycle des études de pharmacie devrait entrer officiellement en vigueur en septembre prochain. « Je vous annonce qu’à partir de la rentrée 2025, le parcours officinal sera réformé avec la création d’un DES court de 2 semestres, une augmentation du temps de formation en stage, le rehaussement de l’indemnité de stage et la mise en place d’une indemnité forfaitaire de transport », avance la ministre de la Santé.

Source : la revue pharma.

 

Top départ pour le renouvellement des ordonnances périmées pendant trois mois !

C’est officiel ! Dès le 29 novembre 2024, les pharmaciens auront la possibilité de renouveler pendant trois mois une ordonnance de traitement chronique périmée. Contre un mois auparavant. Votée en mai 2023 à l’occasion de la loi dite « Rist », cette mesure vient d’être actée par la publication d’un décret ce 28 novembre au Journal officiel. Ainsi, ce renouvellement est possible pour les médicaments et dispositifs médicaux « à titre exceptionnel et afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient », peut-on lire sur le texte. Et lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée et que le traitement est prescrit pour au moins trois mois. Certains médicaments restent exclus du dispositif comme les anxiolytiques, les hypnotiques ou les morphiniques. Cette nouvelle possibilité donnée aux officinaux a fait bondir l’Union française pour une médecine libre (UFML-Syndicat). Son président, le Dr Jérôme Marty, appelle ses troupes à ne pas accepter « cet ersatz de médecine », et à paramétrer leur logiciel afin d’ajouter la mention : « Toute délivrance pour une durée supérieure à celle indiquée sur l’ordonnance est sous la seule responsabilité du pharmacien. » De son côté, MG France met en garde le gouvernement contre une évolution qui pourrait même être « dangereuse ». « Pour mes patients chroniques polymédiqués, témoigne le Dr Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint du syndicat, il n’y a quasiment pas une consultation de renouvellement où il n’y a pas de changement de posologie et de traitement ! La situation médicale de nos patients est mouvante et nos ordonnances aussi ». Contrairement aux représentants des médecins, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se félicite de sa mise en œuvre. Le syndicat des officinaux souhaite « saisir l’Assurance-maladie pour que cet acte soit tracé et rémunéré ».

Lien vers le JO : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000050668009

 

Financiarisation : Geneviève Darrieussecq incite les officinaux à faire le ménage

Lors de la 36e Journée de l’Ordre national des pharmaciens, ce lundi 25 novembre 2024, Geneviève Darrieussecq a exprimé une vive préoccupation face à la financiarisation croissante des pharmacies d’officine. Ce phénomène, marqué par des « montages juridicofinanciers » jugés opaques, menace, selon elle, l’indépendance des pharmaciens et la qualité des services offerts aux patients.

« Sur la financiarisation, mon inquiétude est grande, à tous les niveaux, y compris dans le secteur de la pharmacie », a alerté la ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, interpellée par l’Ordre national des pharmaciens. Ce dernier dénonce depuis plusieurs mois la multiplication de pratiques financières complexes qui, en plus de fragiliser l’autonomie des officinaux, risquent de les éloigner de leur mission de santé publique. Geneviève Darrieussecq a exhorté les pharmaciens à « faire le ménage » au sein de la profession et à maintenir un haut niveau de vigilance face à ces dérives. « Je compte sur vous pour être vraiment rigoureux dans ce domaine », a-t-elle insisté, tout en promettant un soutien accru de l’État. « Il faut que l’on stoppe tout ça ou, du moins, qu’on le régule parfaitement », a-t-elle affirmé.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

90 centimes de plus par jour, l’aide dérisoire du ministre aux étudiants

A partir de février 2025, cette aide s’élèvera à 20 euros par mois pour les étudiants non boursiers et 40 euros pour les boursiers, soit respectivement 90 centimes et 1,80 euro par jour. La Fage (Fédération des associations générales étudiantes) et l’Anepf (Association nationale des étudiants en pharmacie de France) rappellent ainsi que l’État doit faire preuve d’un réel engagement pour lutter contre la précarité étudiante. Les organisations étudiantes soulignent également la nécessité d’une réforme des bourses, une question qui a été reportée d’année en année. « Les étudiants en pharmacie sont obligés de travailler pour étudier. » explique Valentin Masseron, porte-parole de l’Anepf. Une situation qui révèle l’ampleur de la précarité dans certains secteurs, où les étudiants doivent jongler entre études et emplois précaires.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Pas de certification périodique pour les préparateurs

La certification périodique ne concerne que les sept professions de santé relevant d’un Ordre (chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, médecins, pédicures-podologues, pharmaciens et sages-femmes). Les préparateurs en pharmacie n’y sont donc pas soumis. Pour autant, ils doivent bien répondre à leur obligation triennale de DPC, dont la période actuelle court jusqu’en décembre 2025. Le contrôle du suivi de cette obligation est effectué par le pharmacien titulaire de l’officine dans laquelle exerce le préparateur.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

Dossier Pharma : lancement de l’application grand public

Présentée à l’occasion de la Journée de l’Ordre le 25 novembre, Dossier Pharma est une nouvelle application gratuite proposée par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, qui permet principalement d’accéder au contenu de son dossier pharmaceutique.

Pour en savoir plus : https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/dossier-pharma-lancement-de-l-application-grand-public

 

Violences faites aux femmes : nouvelles mesures, plateforme nationale sur la soumission chimique

A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le premier ministre a dévoilé de nouvelles mesures pour agir contre ce fléau. En parallèle, l’Ordre national des pharmaciens s’associe au Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances (CRAFS) et l’association #MendorsPas pour  faire connaître la plateforme nationale dédiée à l’orientation des victimes suspectant une soumission chimique et à l’accompagnement des professionnels. Par ailleurs, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé une expérimentation visant à délivrer dans les pharmacies des kits de détection de soumission chimique, remboursés par l’Assurance-maladie. Cette expérimentation aura lieu « dans plusieurs départements » et selon un calendrier encore à définir. Le Premier ministre a aussi annoncé la création, d’ici la fin de l’année 2025, d’au moins une Maison des femmes dans chaque département français.

Lien vers la plateforme : https://lecrafs.com/

 

La prescription des contraceptifs oraux refait surface

Pour combler les manques de mesures structurantes améliorant l’accès à la santé dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, l’Ordre des pharmaciens a proposé la prescription de la contraception orale par le pharmacien, en complément du médecin. Une pratique qui existe à l’étranger. Aujourd’hui, le pharmacien peut renouveler une ordonnance de contraceptif oral par procédure exceptionnelle pour une durée de 6 mois, et peut prescrire et délivrer la contraception d’urgence. Et pourquoi pas, à l’instar de certains pays, initier une contraception progestative ou renouveler une contraception progestative ou œstroprogestative, comme l’a proposé Alain Delgutte, représentant l’Ordre des pharmaciens lors de son audition le 30 octobre au Sénat, en prévision des discussions sur le PLFSS pour 2025. « En cas d’initiation, la prescription s’effectue le plus souvent pour 3 mois dans ces exemples étrangers. Il me semble logique de mettre également une limite de 3 mois, ce qui laisse ainsi une certaine latitude pour les patientes d’obtenir un rendez-vous chez leur médecin ou leur sage-femme, suggère Alain Delgutte. En cas de renouvellement d’une contraception hormonale orale antérieurement prescrite et interrompue, il faudra par exemple s’interroger sur le délai de cette interruption. »

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Pharmazon remporte son combat contre Google

Le tribunal de commerce d’Orléans a rendu sa décision concernant le référé en justice déposé contre Google par la plateforme française de vente en ligne Pharmazon. La justice a donné raison à la start-up basée dans le Loiret et donne 15 jours au géant américain du numérique pour se conformer à sa décision avec deux options : soit « respecter l’accord intervenu entre les deux parties en date du 23 septembre 2024 » (lequel prévoyait donc de remplacer la mention « livraison gratuite » par « livraison gratuite à partir de 29 euros »), soit « maintenir la mention “livraison gratuite” sur l’ensemble des annonces Google Shopping de Pharmazon, comme cela était le cas pendant 3 ans », détaille la plateforme de vente en ligne dans son communiqué. Une seconde option qui serait « plus simple pour tout le monde », commente Audrey Lecoq. Si Google venait à ne pas respecter cette décision, passé le délai de 15 jours, des sanctions sous forme d’indemnités journalières sont prévues. La firme californienne a encore la possibilité de faire appel mais tant que ce dernier ne sera pas jugé, s’il a lieu, c’est la décision rendue sur le référé qui prévaudra.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Nouveau directeur général chez Biogaran

Guillaume Recorbet est nommé directeur général de Biogaran. À 48 ans, ce docteur en pharmacie, diplômé de HEC et de l’Insead, dirigeait dernièrement la filiale de Servier en Turquie. Sa mission sera de « s’inscrire dans la continuité et le développement organique de Biogaran », selon « la stratégie définie par le groupe ». Il succède à Jérôme Wirotius, qui dirigeait le leader des médicaments génériques en France depuis 2021. Source : Les Échos.

 

Action coup de poing contre les indus abusifs

L’USPO demande à tous les pharmaciens de faire remonter, dans les quinze jours à venir, les cas de notifications d’indus pour lesquels il n’y a objectivement pas d’erreur de délivrance, ni de fraude. Il prépare un dossier pour convaincre la Cnam d’assouplir les contraintes administratives qui mettent en péril les trésoreries des officines.

Source : le moniteur des pharmacies.

 

CHIFFRES

 

Pour l’heure, le gouvernement semble vouloir lier les niveaux de remises tant sur les génériques que sur les hybrides et biosimilaires, « à 30 % ou 35 % », ce que rejette la FSPF. Appelant à une analyse fine pour chacun des marchés, Philippe Besset projette, par exemple, un relèvement du plafond des remises génériques à 45 % et un niveau maximal fixé pour les biosimilaires et hybrides autour de 20 ou 25 %. « Ces discussions vont nous occuper en 2025… si la loi est votée ! ». Source : le pharmacien de France.

900 : c’est le nombre d’officines qui risquent de fermer si la grille de lecture ministérielle des territoires fragiles est appliquée. Source : le pharmacien de France.

Le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, l’Assurance-maladie et Santé publique France jugent la vaccination contre la grippe et contre la Covid à la traîne et appellent à « une mobilisation accrue ». Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les doses délivrées en pharmacie sont en baisse de « 5% » par rapport à l’an dernier « qui était déjà une campagne assez faible ». « À date, on a délivré huit millions de doses de vaccins anti-grippe », explique-t-il, alors qu' »il faudrait en avoir délivré beaucoup plus que ça pour couvrir l’ensemble de la population fragile ». Source : franceinfo.

Un peu plus de 60% des publications scientifiques sur l’intelligence artificielle (IA) en pharma portent sur la R&D, où la technologie permet notamment de réduire les délais de recherche et développement de médicaments, selon le rapport de ProductLife Group (PLG), publié le 12 novembre et intitulé « L’IA et son pouvoir de transformation sur l’industrie pharmaceutique ».

L’augmentation de 1,8 % du point officinal, actée par les partenaires sociaux lors de la commission paritaire de branche du 18 novembre, devait s’appliquer si au moins un second syndicat de salariés était signataire, c’est chose faite. Cet accord prévoit également le passage de 85 à 90 euros dès janvier 2025 de la prime d’équipement. Il intervient après des mois de négociation. Il sera suivi de travaux sur la révision des classifications en 2025. Une nouvelle négociation des salaires est également au programme pour février 2025. Source : pharm-enews.fr

En ce qui concerne l’exercice illégal de la profession de pharmacien ou de biologiste, 3 types d’affaires émergent : celles liées aux trafics de médicaments, allant de la vente à la sauvette aux délits internationaux de grande ampleur ; celles liées aux évolutions sociétales en matière de performance et d’esthétique et celles concernant des pratiques thérapeutiques déviantes. Source : le moniteur des pharmacies.

Dans un contexte de fortes tensions d’approvisionnement en suspension buvable clarithromycine 25 mg/ml, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) émet des recommandations pour le traitement des jeunes enfants. Elle demande désormais aux prescripteurs et aux pharmaciens de réserver temporairement les suspensions buvables dosées à 25 mg/ml de clarithromycine aux enfants pesant moins de 4 kg, la graduation de la seringue-doseuse à partir de 2 kg de ces spécialités étant la plus appropriée pour les plus petits poids. Source : le moniteur des pharmacies. Pour en savoir plus : https://ansm.sante.fr/actualites/tensions-dapprovisionnement-en-clarithromycine-25-mg-ml-suspension-buvable-nos-preconisations-pour-assurer-le-traitement-des-plus-jeunes-enfants

7 structures de pharmacies coopératives (Astera, Giropharm, Giphar, la coopérative Welcoop, Eslie Santé, Totum Pharmaciens et Socopharm) ont lancé le Collège Pharmacies de la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) le 27 novembre 2024. Un projet dans les tuyaux depuis plusieurs mois pour « valoriser et protéger l’indépendance du pharmacien ». Un réseau qui agrège à lui seul 15 000 adhérents et associés. Dès l’année prochaine, le Collège « fera un tour de France pour aller à la rencontre des élus locaux, des pouvoirs publics, mais aussi des étudiants », fait savoir Armand Pinton, président d’Astera et président du Collège. Source : la revue pharma. Lien vers la plaquette : https://media.licdn.com/dms/document/media/v2/D4E1FAQGlnI0OGUhseQ/feedshare-document-pdf-analyzed/feedshare-document-pdf-analyzed/0/1732699419743?e=1733961600&v=beta&t=cJ7SfexrCn-H-ia-ZQbCuQdnYUe9QbL3CaYqnJIvbC8

Pour 59% des Français, l’efficacité de la prévention repose sur les citoyens et la société elle-même (alimentation, exercice physique, logement, conditions sociales, éducation, etc.)… mais aussi sur la mise en place d’actions nationales, pour 50% d’entre eux. Source : Vivavoice.

350 millions d’euros par an, soit plus de 1,5 milliard d’euros sur 5 ans. C’est ce que révèle l’enquête “Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) : des investissements en milliards pour qui, pourquoi, pour quels résultats ?”, publiée ce mercredi par le syndicat de médecins libéraux, l’Union Française pour une médecine libre (UFMLS). « Aujourd’hui, il est essentiel d’évaluer ces structures et d’identifier les possibles pistes d’amélioration des pratiques. A défaut, il faudra admettre l’inefficacité des CPTS, en réduire la portée et le financement pour, à terme, y mettre fin”, précise le rapport qui a étudié le financement de chaque CPTS, “territoire par territoire”. Un “pognon de dingues”, assure-t-il. Source : egora.

80 % des Français estiment que les problèmes de santé mentale se sont accrus depuis la pandémie et 72 % pensent que l’État ne se préoccupe pas suffisamment de ce sujet, selon l’enquête « Les Français et la santé mentale », réalisée par Odexa pour la Fondation PiLeJe. Les femmes (44% vs 36% des hommes), les plus modestes (52% vs 32% des plus aisés) et les jeunes (55% des 18-24 ans) sont les plus touchés.

Servier vient d’inaugurer sur son site historique de Gidy, dans le Loiret, Bio-S, une nouvelle unité de production de médicaments biologiques, destinés à ses essais cliniques. Cet investissement de 86 millions d’€, qui passera à 130 millions quand sera achevée, dans deux ans, l’unité voisine de médicaments expérimentaux, devrait créer localement une soixantaine d’emplois supplémentaires.

La grippe commence en métropole avec trois régions en pré-épidémie, tandis que l’épidémie de bronchiolite touche désormais sept régions. Santé publique France appelle à vacciner les populations éligibles contre la grippe et le Covid et à immuniser les nourrissons contre le VRS (au choix Beyfortus chez l’enfant ou Abrysvo chez la femme enceinte).

Malgré quelques difficultés techniques, les pharmaciens prennent peu à peu en main l’outil ASAFO (Alerte sécurisée aux fausses ordonnances), disponible via amelipro.fr. Une deuxième version d’ASAFO devrait sortir à la mi-janvier. À noter que les pharmaciens pourront percevoir une ROSP associée à l’utilisation d’ASAFO pour 2024. Après modification obtenue par les syndicats, les officinaux devront simplement se connecter quatre fois au mois de décembre puis le déclarer pour percevoir cette rétribution de 100 euros, prévue dans l’avenant conventionnel signé cette année. Source : le quotidien du pharmacien.

Daphné Divay, titulaire de la Pharmacie Sainte Blandine à Lyon, une officine dont elle a fait évoluer le chiffre d’affaires de 600 000 euros à 1,3 million d’euros, utilise la communication non violente au quotidien. Une méthode qui, souvent, suffit à désamorcer l’agressivité au comptoir. C’est une méthode qui s’articule sur le fameux « OSBD » pour Observation, Sentiment, Besoin et Demande. Source : le quotidien du pharmacien.

Une étude française menée par le groupe de recherche interdisciplinaire francophone en onco-néphrologie (Grifon) montre qu’un tiers seulement des patients déclarent avoir eu connaissance des toxicités rénales associées aux traitements anticancéreux. Source : le quotidien du pharmacien.

Le dépistage des principales infections respiratoires de l’hiver en 1 seul test en quelques minutes à la maison, c’est désormais possible en passant la porte de sa pharmacie. ALL IN TRIPLEX®, 1er autotest combiné de la bronchiolite (VRS), des grippes A et B et du COVID est désormais disponible en pharmacie. Le prélèvement peut se faire en toute autonomie par l’enfant dès l’âge de 4/5 ans. L’adulte réalise lui-même son auto-prélèvement. Le résultat s’affiche en quelques minutes, tout au plus après 15 minutes. ALL IN TRIPLEX® est disponible en pharmacie au prix recommandé de 9,96 € TTC. Une vidéo de démonstration est disponible sur autotest-sante.com autotest-sante.com   et aazlab.fr. Source : pharm-enews.fr

27 % des patients atteints d’un cancer attendent un mois ou plus pour un rendez-vous avec leur oncologue et plus d’une personne malade sur 10 attend plus de deux mois (13%), ce qui révèle de graves problèmes d’accès aux soins, selon une enquête Ipsos pour la Ligue contre le cancer. Elle montre également que 38% des personnes malades n’ont pas été orientées vers des soins de support.

Les données de santé piratées de plus de 750.000 patients d’un établissement de santé francilien ont été mises en vente jeudi, indique l’expert en cybersécurité Damien Bancal. Le fichier mis en vente contiendrait des éléments sensibles: outre les noms, prénoms, adresses électroniques et postales et dates de naissance, des informations médicales telles que l’identité du médecin traitant ou les ordonnances seraient notamment concernées. Les fuites de données se sont multipliées ces derniers jours, touchant de nombreuses entreprises françaises. Source : Libération.

La rémunération moyenne des pharmaciens est de 82 358 € et l’assiette taxable a chuté de 6,35 % en 2023. La cotisation retraite représente 18 % de leurs revenus. Elle figure dans la moyenne des autres professionnels libéraux : 19 % chez les dentistes ou les médecins. La pension mensuelle moyenne était de 1 930 € en 2023, dont 30 % provenant du régime de base, 34 % du régime par répartition et 36 % de celui par capitalisation. Les pharmaciens seront revalorisés au 1er janvier 2025 pour la partie complémentaire, au-delà de l’inflation. Source : le moniteur des pharmacies.

MéninGO! se félicite de l’extension de remboursement pour les vaccins méningocoques quadrivalents à partir du 1ᵉʳ décembre 2024. Pour en savoir plus : https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/227041/meningo-se-felicite-de-lextension-de-remboursement-pour-les-vaccins-meningocoques-quadrivalents-a-partir-du-1%e1%b5%89%ca%b3-decembre-2024-communique/

 

GROUPEMENTS

 

Serge Gilodi : « La financiarisation est inéluctable, mais doit être relativisée »

Pour Serge Gilodi, fondateur de Serendipity Conseil, la financiarisation constitue davantage une menace pour les petites officines que pour le secteur dans son ensemble. Auparavant, les pharmaciens investissaient pour aider les jeunes à s’installer, dans une logique d’association et de coopération. Aujourd’hui, beaucoup le font dans une logique de rendement financier, c’est-à-dire, de financiarisation. En toute logique, les pouvoirs publics devraient interdire ce système, tout comme on a interdit les actions avec droits de votes multiples. Ou alors on sort de l’hypocrisie et on ouvre le capital ! Car pour l’instant, on entend beaucoup de belles paroles et rien n’est fait. En effet, aujourd’hui, la financiarisation vient essentiellement… des pharmaciens eux-mêmes ! La financiarisation des pharmacies par des capitaux extérieurs, c’est relativement compliqué et, on l’a vu, rencontre peu de succès. Les fonds d’investissement fonctionnent avec des processus lourds et complexes. Ils ont encore du mal à s’adapter à un marché qui, dans ses usages, est encore resté très artisanal. Mais en parallèle, nous assistons à une accélération de la financiarisation des groupements.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Fusions-acquisitions : des retours d’expériences riches d’enseignements

Selon Laurent Filoche, président de Pharmacorp et de l’UDGPO, le mouvement de concentration n’en est qu’à ses débuts. « Pour le moment, le marché est encore très fragmenté. Les plus gros groupements représentent 1 000 pharmacies sur 20 000. À partir de 10 à 20 % du réseau, on peut estimer qu’on atteint la taille critique nécessaire », observe-t-il, convaincu qu’à terme, le marché comptera cinq ou six groupements. Selon ses dires, Hygie 31, auquel Pharmacorp s’est rallié il y a deux ans, est régulièrement approché par des groupements qui souhaitent rejoindre ce groupe. « Notre croissance va s’accélérer, tous les dirigeants de groupements l’ont compris. Autrefois, un groupement de 100 pharmacies était important, aujourd’hui il en faut au moins dix fois plus. »

« La concentration n’a échappé à personne et d’ores et déjà, 60 % du marché est concentré dans une dizaine de groupements ou regroupements. Nous avions anticipé cela lors de la création de la fédération Agirpharma, et dans celle plus récente d’Apsagir, fruit de notre fusion avec Apsara », rappelle Laurent Toledano, fondateur d’Excel Pharma. Membres d’Apsagir, les groupements Unipharm Normandie-IDF, Unipharm Loire-Atlantique et Unipharm 33 ont décidé cet été de faire scission et de rester chez Apsara. Une séparation causée par les différences de points de vue et d’orientation avec les autres groupements. Un signe que la concentration et les fusions ne sont jamais garanties et que cette union doit être maintenue dans le temps, bien au-delà de l’annonce du rapprochement. Comme le rappelle Thomas Nepveux, directeur général du Groupe Evecial, « Un projet de fusion réussit si les dirigeants de chaque groupement s’entendent avec leurs adhérents mais aussi entre eux. Chez nous, le projet est de travailler ensemble, pas de se fondre les uns dans les autres, chaque groupement est libre de piocher ce qu’il veut dans la puissance de cette alliance, mais rien n’est imposé ». Ainsi, par exemple, Dynamis a pu reprendre le système de carte de fidélité des autres groupements, sans avoir à passer sous l’enseigne de Boticinal. Au-delà de la France, plusieurs groupements ont tourné leur regard vers le reste du continent européen afin de trouver de nouveaux relais de croissance. C’est notamment le cas d’Hygie 31, qui a acquis le groupement espagnol Ecocetics, reprenant le modèle et le positionnement de Pharmacie Lafayette (qui s’est également étendu au Luxembourg). Le groupement compte pour l’instant une trentaine de pharmacies, avec deux à trois nouveaux arrivants par mois. L’Espagne accueille également Mediprix Espagne, filière de Mediprix France, au modèle économique et services similaires, avec bientôt des dispositifs spécifiques aux besoins du marché espagnol. Alphega Pharmacie se distingue dans le paysage des groupements pharmaceutiques par son envergure, avec plus de 9 600 adhérents à travers 10 pays (République tchèque, France, Espagne, Pays Bas, Royaume-Uni, Turquie, Roumanie, Italie, Allemagne et Portugal). Une dimension internationale qui facilite le partage d’expérience : « Pour le déploiement de la vaccination en pharmacie en France, nous avons pu compter sur l’aide et les conseils de nos confrères anglais, pour qui cette mission est bien plus ancienne, notamment sur les aspects pratiques. Cela nous a permis d’avoir un temps d’avance sur la concurrence », explique Sophie Rey, directrice d’Alphega Pharmacie France.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Vers un nouveau rapport de force avec les laboratoires ?

La concentration des groupements bouleverse aujourd’hui leurs relations avec les laboratoires, qui se retrouvent dans un nouveau rapport de force imposé par les grands réseaux. Pour Gaëlle Madoux, directrice générale du réseau Santalis, la question ne se résume pas uniquement à une logique de rapport de force. Si le volume d’affaires accru confère effectivement un poids plus important dans les négociations, c’est avant tout le degré de fédération des pharmaciens au sein de chaque groupement qui s’avère déterminant. C’est en s’appuyant sur ce point que les groupements plus petits parviennent à obtenir des conditions d’achats pour leurs adhérents comparables à des groupements plus puissants, sur le papier.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Que craindre de la financiarisation ?

La concentration du secteur officinal attire de plus en plus d’investisseurs privés. Un phénomène qui inquiète la profession, notamment par ses implications sur l’indépendance des pharmaciens. Si certains y voient une opportunité de modernisation du réseau, d’autres alertent sur les risques d’une perte d’autonomie professionnelle. Aujourd’hui, selon les estimations de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), 1 à 5 % des titulaires sont liés à un fonds d’investissement. La cible privilégiée de ces financiers est les jeunes pharmaciens, qui sont confrontés à des prix de transaction de plus en plus élevés. « Le prix de certaines pharmacies sur le marché peut atteindre 10 ou 15 millions d’euros. Nous arrivons à un palier où il devient difficile de trouver des financements », souligne Hervé Jouves, président du groupe Hygie 31. En réponse à ces montants, les fonds offrent des solutions « clés en main » particulièrement attractives pour les candidats à l’installation.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Les cartes d’identité des groupements

D’Act Pharmacie à Well & Well, retrouvez 42 cartes d’identité de groupements de pharmacies (liste non exhaustive).

Lien vers l’article :

https://www.lequotidiendupharmacien.fr/les-cartes-didentite-des-groupements?xtor=EPR-6-%5BNL_flash%5D-%5B20241129%5D&utm_content=20241129&utm_campaign=NL_flashinfo&utm_medium=newsletter&utm_source=qph

 

QUESTION PARLEMENTAIRE

 

Question orale n° 41 : Mise en œuvre de la réforme du 3ème cycle des études pharmaceutiques
Publication de la question au Journal Officiel du 26 novembre 2024

Question de : Mme Nicole Dubré-Chirat Maine-et-Loire (6e circonscription) – Ensemble pour la République

Mme Nicole Dubré-Chirat attire l’attention de Mme la ministre de la santé et de l’accès aux soins sur l’application de la réforme du troisième cycle des études pharmaceutiques (R3C). Cette réforme, qui fait l’objet de discussions depuis 8 ans, vise à moderniser et structurer la dernière phase des études de pharmacie, en introduisant des diplômes d’études spécialisées (DES) et en adaptant le contenu de la 6ème année (celle-ci comprend, pour la filière officine, 4 mois de cours théoriques et 6 mois de stage). Cette réforme doit également comporter un volet financier afin de revoir l’indemnisation des étudiants stagiaires. Les étudiants en 6ème année de la filière officine perçoivent actuellement une indemnité de stage d’environ 600 euros bruts par mois, ce qui est insuffisant pour pouvoir vivre de manière convenable. Un projet de revalorisation a fait l’objet de discussions avec l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), sans concrétisation à ce jour. Une demande de revalorisation a été formulée à hauteur de 1 200 euros nets par mois sur l’intégralité de la période de stage, ainsi qu’une indemnité forfaitaire de transport de 130 euros bruts par mois et une indemnité forfaitaire d’hébergement de 300 euros bruts par mois. Ces demandes d’indemnités forfaitaires sont notamment indispensables pour permettre aux étudiants d’effectuer leur stage dans des territoires sous-dotés en pharmaciens. Aussi, elle souhaite savoir si elle peut lui communiquer un calendrier d’application de cette réforme qui est attendue depuis de nombreuses années par les étudiants en pharmacie.

 

AILLEURS

 

Allemagne : des détectives privés pour espionner des salariés en arrêt maladie

Dans la République fédérale, de plus en plus d’entreprises font appel à des agences spécialisées pour surveiller leurs employés en congés maladie, rapporte “Der Spiegel”. De tendance centriste, le journal de Hambourg explique que la première économie européenne fait face une augmentation massive du nombre d’arrêts pour raisons de santé. « Nous recevons des demandes de managers qui ne veulent tout simplement plus qu’on leur mente », raconte un enquêteur. L’Allemagne serait devenue le septième pays européen avec le plus d’arrêts maladie, juste après la France.

Source : le courrier international.

 

Afrique du Sud : la pénurie de pharmaciens dans le secteur public pèse sur l’accès aux soins

Avec 12 pharmaciens pour 100.000 habitants, contre un objectif de 50, le pays est loin des normes mondiales. Ces lacunes contraignent des infirmiers à gérer des patients sans supervision pharmaceutique, multipliant les erreurs de médication. Les experts appellent à une meilleure répartition des postes, à davantage d’assistants-pharmaciens, et à une gestion améliorée des chaînes d’approvisionnement pour garantir un accès continu à des soins de qualité.

Lien vers l’article : https://www.spotlightnsp.co.za/2024/11/22/the-high-cost-of-having-too-few-pharmacists-in-sa/