ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Convention pharmaceutique : la FSPF signe
C’est signé ! L’Assemblée générale de la Fédération des pharmaciens de France a voté à forte majorité pour la signature des négociations conventionnelles avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam). Philippe Besset, le président de la FSPF, assure aux pharmaciens que ces négociations conventionnelles vont leur permettre des revalorisations dès cette année et en 2025, notamment une augmentation des honoraires de dispensation (10 centimes en 2025, puis de 5 centimes deux ans plus tard), des honoraires de garde et d’astreinte, ainsi qu’une subvention pouvant atteindre jusqu’à 20 000 euros aux pharmacies en difficulté. Un rendez-vous avec la Cnam pour de nouvelles négociations conventionnelles sur le volet économique est d’ores et déjà fixé à la mi 2026. Un peu trop loin pour la FSPF qui plaide pour des négociations annuelles. Enfin, la FSPF a remercié Frédéric Valletoux, le ministre délégué de la santé et de la prévention, qui dans un courrier envoyé le 7 juin 2024 à la FSPF et à l’USPO, « s’est engagé à publier prochainement un arrêté d’égalisation de la marge réglementée entre les médicaments biosimilaires et hybrides par rapport à leurs spécialités de référence et d’instruire un cadre réglementaire applicable aux remises afin de favoriser le développement de la substitution ».
Source : le moniteur des pharmacies.
Lien vers le communiqué de presse de la FSPF : https://www.fspf.fr/negociations-conventionnelles-la-fspf-dit-oui-a-lassurance-maladie-et-maintient-la-mobilisation-en-vue-du-plfss-2025/
Ce que contient l’avenant économique : et vous, signeriez-vous ?
L’assurance-maladie a envoyé ce 6 juin la version finale de l’avenant économique de la convention pharmaceutique, discuté depuis 6 mois. Substitution des biosimilaires et des médicaments hybrides, honoraires de garde, tarifs de vaccination… On notera que les honoraires étaient au centre des revalorisations attendues par les syndicats de titulaires, la dispensation restant le cœur de métier du pharmacien. L’honoraire lié à l’ordonnance passe ainsi de 0,51 euro à 0,61 euro TTC en 2025, puis à 0,66 euro TTC en 2027 (sous réserve de la clause de revoyure à la mi-2026). Quant à l’honoraire lié à l’âge, il augmentera de 10 centimes au 1er janvier 2026 pour atteindre 1,68 euro TTC. 15 euros c’est la somme que percevront les pharmaciens par vaccination, enfin… à partir du 1er avril 2027 (paiement à l’acte 7,50 euros ainsi que 7,50 euros pour l’honoraire). Jusqu’à cette date, afin de soutenir la montée en puissance de la vaccination à l’officine, le dispositif suivant a été convenu : en 2024, les pharmaciens percevront 3 euros supplémentaires par vaccination (rémunérée 9,60 euros) si le nombre de vaccins prescrits et injectés dépasse de 5 % celui de l’année dernière. En 2025, ce seuil passera à 15 % et en 2026 à 25 %. Au total, l’assurance-maladie apporte 112 millions d’euros supplémentaires au réseau officinal en 2025, et 220 millions d’euros à horizon 2027. Suffisant pour signer l’avenant ?
Signature de l’avenant conventionnel avec la CNAM : pour l’USPO, c’est NON…pour le moment !
Les administrateurs de l’USPO ont rejeté à l’unanimité la dernière version soumise par la CNAM concernant la revalorisation des honoraires et des missions des pharmaciens. Jugeant ces propositions encore trop loin des besoins et des attentes du réseau officinal, l’USPO estime qu’une signature reviendrait à assumer la poursuite du délitement du réseau. Pour autant, elle ne ferme pas la porte à une évolution de sa position si des nouvelles mesures concrètes venaient à être mises sur la table par la CNAM et le Gouvernement.
Lien vers le communiqué de presse : https://uspo.fr/signature-de-lavenant-conventionnel-avec-la-cnam-pour-luspo-cest-nonpour-le-moment/
Pas de ROSP biosimilaires, pas de signature ?
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a indiqué qu’elle ne signerait pas l’avenant économique à la convention pharmaceutique sans avoir d’engagements écrits sur différents points. Ce vendredi 7 juin, le ministère de la Santé a répondu par courrier au syndicat, avec des signaux positifs mais sans mentionner une future ROSP sur les biosimilaires. Frédéric Valletoux s’était engagé à répondre rapidement à l’USPO sur ce sujet. Il a tenu parole. Ce vendredi matin, le syndicat a reçu un courrier provenant du ministère. « Pour l’équilibrage des marges, ce sera fait dans les prochaines semaines avec la publication d’un arrêté. Pour les remises, des discussions tripartites vont s’ouvrir, en incluant Bercy, en vue du prochain PLFSS », explique Pierre-Olivier Variot. Voilà pour le positif. « Malheureusement, et malgré notre insistance, il n’y a rien sur une ROSP biosimilaires. C’est très décevant. Je vais relancer le cabinet pour savoir s’il s’agit d’une fin de non-recevoir ou pas. » Sur ce point qu’il juge fondamental, le président de l’USPO ne compte rien lâcher et ce, quelle que soit la décision que prendra l’autre syndicat engagé dans ces négociations, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Si la FSPF ne signe pas, nous pourrons revenir à la table des négociations et on pourrait aller chercher cette ROSP ensemble, en étant unis. Si la FSPF décide de signer, je suis prêt à continuer à discuter sur le point précis de la ROSP biosimilaire, seul. Je ne me fixe pas de délai pour obtenir gain de cause », rappelle Pierre-Olivier Variot.
Source : le quotidien du pharmacien
Le ministre de la Santé interpellé pour débloquer les dossiers qui coincent
Les syndicats représentatifs FSPF et USPO ont rencontré, tour à tour, le ministre délégué chargé de la Santé ce 5 juin. Les sujets étaient nombreux : les négociations conventionnelles, au cœur de l’actualité, mais aussi toutes les missions en attente (vaccination par les préparateurs, renouvellement exceptionnel étendu à 3 mois…). Pour un déblocage prochain, pour certains. Les syndicats ont notamment rappelé au ministre l’absence de textes d’application de mesures introduisant de nouvelles missions, dont certaines simplifient l’exercice quotidien. « Ce sont 14 textes qui manquent ! », compte Philippe Besset. Dont le décret « territoires fragiles », texte de base définissant les critères pour dénouer l’attribution des aides conventionnelles aux petites pharmacies des zones rurales. Ce texte devrait sortir « en fin de semaine », selon Pierre-Olivier Variot. Autres textes en attente : la possibilité pour les préparateurs de vacciner selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), l’extension du renouvellement exceptionnel des ordonnances périmées à 3 mois (loi Rist votée en mai 2023), la réalisation en officine d’un TROD VIH et le lancement de l’expérimentation d’un remboursement des substituts nicotiniques délivrés sans ordonnance en pharmacie, en attente depuis la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour… 2022. « Le texte sortira en novembre pour le mois sans tabac », annonce Pierre-Olivier Variot.
Source : le quotidien du pharmacien.
Le pharmacien, invité surprise de la convention médicale
La Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM) et la majorité des représentants des médecins généralistes et des spécialistes ont signé le 4 juin la convention médicale après, ici aussi, d’âpres négociations et quelques tensions. La nouvelle convention qui lie les médecins avec l’assurance-maladie intéresse aussi les pharmaciens, et pas qu’un peu. Elle entérine le fait que le médecin doit coopérer avec les officinaux sur plusieurs points (prescriptions hors AMM, polymédication…) et force la prescription des bilans partagés de médication. Dans un objectif de pertinence des soins et de « sobriété médicamenteuse ». En clair, il faut que les médecins diminuent de 4 molécules le traitement chronique des patients hyperpolymédiqués (plus de 10 molécules) et de 2 molécules le traitement des patients polymédiqués (plus de 5 molécules) de 65 ans et plus. Pour cela est prévue une consultation longue de déprescription des patients âgés de plus de 80 ans hyperpolymédiqués, rémunérée 60 euros pour le médecin traitant à condition que le patient ait réalisé un bilan partagé de médication (BPM). Cette consultation entre en vigueur au 1er janvier 2026. Pour faire décoller la mission en pharmacie, les médecins s’engagent ainsi à prescrire des BPM, à « collaborer avec les pharmaciens à la suite des bilans partagés de médication pour déprescrire certains médicaments » et à « coopérer avec le pharmacien lorsqu’il identifie un risque iatrogène au moment de la dispensation », idéalement en passant par l’ordonnance numérique. Pour lever certains freins à la substitution des biosimilaires en pharmacie, l’assurance-maladie devra informer les médecins des classes de biosimilaires éligibles à ladite substitution. « Pour les programmes qui auront dépassé leur cible en 2027 et ce, jusqu’en 2029, les partenaires conventionnels conviennent que les économies supplémentaires résultant de cette performance seront partagées à parts égales entre l’assurance-maladie et les médecins », est-il indiqué dans la convention.
Source : le quotidien du pharmacien.
Lien vers la présentation de la convention médicale : https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/files/2024/06/Pre%CC%81sentation-synthe%CC%81tique-Convention-Me%CC%81dicale-2024.pdf
Lettre ouverte au Président de la République de l’USPO
« En dix ans, plus de 2 000 pharmacies ont baissé le rideau, dont plus de 300 en 2023, et déjà plus d’une centaine depuis le début de l’année ! Monsieur le Président, notre question est simple : voulez-vous arrêter cette hémorragie ou laisser le réseau continuer à se rétrécir d’année en année, au risque de dégrader encore un peu plus l’accès aux soins pour des millions de patients ? » Un tiers des Français vit déjà dans des « déserts médicaux » : voulez-vous également l’apparition de déserts pharmaceutiques ? A ce titre, les négociations conventionnelles en cours avec l’Assurance maladie seront décisives pour la pérennité du maillage.
Lien vers la lettre : https://uspo.fr/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique/
Sobriété médicamenteuse : la nouvelle campagne du Leem
En 2024, les entreprises du médicament engagent un plan d’actions favorisant la sobriété médicamenteuse à travers le bon usage. Une campagne grand public du Leem a été présentée lors d’une conférence de presse le 4 juin 2024, avec la participation de Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Des actions de sensibilisation et d’accompagnement des professionnels de santé et une campagne de communication grand public abordent dans un premier temps la question de la polymédication des personnes âgées, population particulièrement exposée au risque de survenue d’évènements indésirables médicamenteux. L’objectif est d’optimiser les prescriptions pour éviter, quand cela est possible, de dépasser le nombre de 5 médicaments.
Lien vers l’article de l’Ordre : https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/sobriete-medicamenteuse-la-nouvelle-campagne-du-leem
Start-up Jaide : outil de synthèse des symptômes basé sur l’IA
Le Dr Jean-Emmanuel Bibault et le Dr David JH W. ont récemment annoncé le lancement de leur startup jaide, une entreprise franco-américaine qui vise à redéfinir l’expérience médecin-patient en utilisant l’intelligence artificielle générative. Voici une démo de leur solution : https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7202164419101868032/?utm_source=substack&utm_medium=email
Hemlibra, Neulasta, Stelara, Simponi… : baisse de prix
Le Journal officiel du 31 mai 2024 prévoit la baisse du prix d’une vingtaine de spécialités. Les premières modifications prennent effet au 1er juillet. Elles concernent l’antiagrégant plaquettaire Brilique (ticagrelor), le traitement de l’hémophilie A Hemlibra (émicizumab), le fentanyl en pulvérisation nasale Instanyl, le pegfilgrastim Neulasta ou encore l’inhibiteur d’interleukine Stelara (ustékinumab). Leurs prix vont diminuer d’environ 10 à 15 %. La chute sera plus prononcée pour les antidiabétiques Komboglyze (saxagliptine, metformine) et Onglyza (saxagliptine) qui, à 14,02 € au lieu de 25,88 €, vont perdre plus de 45 % par rapport à leur prix actuel. Au 15 juillet 2024, ce sera au tour de l’anti-TNFα Simponi (golimumab) de voir son prix passer de 699,67 € à 633,20 €, soit une baisse de près de 10 %.
Autosurveillance de la glycémie : des baisses de prix en projet
Un avis de projet a été publié au Journal officiel du 6 juin 2024. Il annonce l’intention du Comité économique des produits de santé (CEPS) de fixer de nouveaux tarifs et prix limite de vente pour certains dispositifs médicaux utilisés pour l’autosurveillance de la glycémie. Des prix orientés sans surprise à la baisse. Seraient concernés les bandelettes, capteurs ou électrodes, les lancettes pour autopiqueur et les autopiqueurs à usage unique, ainsi que l’appareil pour lecture de la glycémie. Le tarif de ce dernier pourrait ainsi passer de 43,59 € actuellement à 37,05 € au 1er juillet 2024 puis 34 € au 1er juillet 2025. Les exploitants et distributeurs ont un délai de 20 jours pour faire part de leurs remarques sur cet avis de projet.
Source : le moniteur des pharmacies.
Examen de DEUST préparateur : pourquoi il faudra repasser une épreuve
Le journal « La Voix du Nord » raconte la bien mauvaise aventure vécue par des étudiants en première année de DEUST préparateur technicien en pharmacie. Ces derniers ont appris qu’ils devraient repasser une épreuve dont les conditions d’organisation laissaient à désirer.
Faut-il interdire la vente du paracétamol aux mineurs ?
Les cas de suicides au paracétamol ont doublé chez les mineurs depuis 2019. L’agence du médicament a discuté de l’interdiction de la dispensation sans ordonnance de la molécule pour les moins de 18 ans. « En conclusion, il revient au pharmacien d’officine de maîtriser au mieux la délivrance de ces spécialités, note le comité scientifique. Un message éducatif à l’attention des parents apparaît comme une première étape avant une éventuelle restriction de la délivrance aux mineurs. »
Source : le quotidien du pharmacien.
Quatre erreurs médicamenteuses évitables ajoutées à la liste des « never events »
La liste des « never events » regroupe les erreurs médicamenteuses évitables et graves mais qui sont toujours signalées. Cette liste vient d’être mise à jour et intègre quatre « never events » supplémentaires :
- Erreur d’utilisation de la méthadone : non prise en compte des contre-indications, des interactions médicamenteuses et surdosages, notamment pendant la période d’initiation du traitement, de l’augmentation de dose ou de la reprise du traitement après une période d’arrêt ;
- Erreur d’utilisation de la colchicine : non-respect des schémas posologiques et/ou des contre-indications, notamment en cas d’interactions médicamenteuses et d’insuffisance rénale ou hépatique ;
- Surdosage en lidocaïne par voie intraveineuse (notamment du fait de la confusion entre concentration et quantité totale de lidocaïne) ;
- Mauvais usages de fluoropyrimidine (5-FU) : administration en l’absence de recherche pourtant obligatoire de déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD).
Source : le quotidien du pharmacien.
Les revalorisations salariales toujours au point mort
En ce qui concerne les négociations salariales, les salariés sont sortis les mains vides à l’issue de la rencontre entre leurs syndicats et l’Union des syndicats de pharmacies d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Source : le quotidien du pharmacien.
Maillage territorial : une pharmacie de proximité accessible à tous est une nécessité pour les étudiants
Dans un contexte où l’accès aux soins est difficile et les inégalités sociales augmentent, notamment dans les régions où les déserts médicaux se multiplient, les pharmacies d’officine jouent un rôle crucial grâce à leur présence territoriale étendue. C’est en ayant constamment en tête ces notions que les étudiants en pharmacie défendent le maillage territorial, de par le bénéfice qu’il procure à la population, à la profession pharmaceutique mais aussi à la santé.
Source : le moniteur des pharmacies.
Inscription des préparateurs au RPPS : une obligation qui ne dit pas son nom
Avec l’arrivée imminente de la vague 2 du Ségur du numérique, l’inscription des préparateurs en pharmacie au répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) va devenir indispensable pour accéder aux informations numériques concernant la santé des patients. « L’obtention d’une carte e-CPS pour le préparateur est un premier pas dans la reconnaissance du métier, souligne Damien Chamballon, président de l’association nationale des préparateurs-techniciens en pharmacie d’officine (AnPrep). Le préparateur accède à une identité numérique, fait officiellement partie intégrante du système de santé. C’est aussi un grand pas dans la sécurisation des données patients. »
Source : le moniteur des pharmacies.
Lien vers la fiche du Collectif sur le RPPS : https://www.collectif-groupements-pharmaciens.fr/download/CNGPO_Fiche_RPPS_VFinale.pdf
Elections européennes : les Ecologistes veulent un service public européen du médicament
Dans le cadre des élections européennes, Le Moniteur des pharmacies a sollicité de nombreux candidats. Marie Toussaint du parti Ecologiste a fait parvenir une liste de propositions. Extraits : « Nous souhaitons l’obligation pour les laboratoires pharmaceutiques de constituer des stocks de 4 mois pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, avec une coordination européenne de ces mesures et des sanctions dissuasives. Ces mesures doivent s’accompagner d’une plus grande transparence des entreprises pharmaceutiques afin d’améliorer la gestion des stocks et éviter les gaspillages (péremption notamment) et intégrer les plans de gestion des pénuries des laboratoires ».
Source : le moniteur des pharmacies.
Elections européennes : le groupe LFI souhaite la création d’un pôle public du médicament
Dans le cadre des élections européennes, Le Moniteur des pharmacies a sollicité de nombreux partis pour leur demander leurs avis et préconisations concernant la pharmacie. Les réponses de Manon Aubry du groupe La France Insoumise (LFI). Extraits : « L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’environ 50 % des médicaments faisant l’objet d’une vente sur internet sont des produits dont la qualité n’a pu être contrôlée. Ces médicaments vendus en ligne peuvent contenir des produits toxiques, des principes actifs en trop faible quantité, ou au contraire en quantité trop importante. Dans ce dernier cas, il peut s’avérer très dangereux de le consommer. Depuis l’ouverture du marché aux sites de vente en ligne de médicaments, l’Ordre national des pharmaciens a déposé plainte contre plusieurs sites Internet au motif qu’ils usurpent le nom d’une pharmacie en ligne française et réorientent les internautes vers des sites proposant des médicaments contrefaits. Ces premières données suffisent à nous alerter. Par conséquent, nous sommes favorables au maintien de l’encadrement actuel, qui permet d’éviter le développement d’une activité commerciale en ligne incontrôlée et périlleuse pour les patients. Aussi, nous soutenons la mobilisation des pharmaciens ayant eu lieu le jeudi 30 mai. Leur inquiétude face aux pénuries et à la possible libéralisation du marché du médicament est légitime. Leur mobilisation est d’intérêt général.
Source : le moniteur des pharmacies.
CHIFFRES
« Nous estimons que plus de 90 % des pharmacies seront fermées. Ce sera un raz-de-marée », prévient Alexis Berreby, le président de l’Union des pharmaciens de la région parisienne (UPRP), qui dirige par ailleurs le groupement d’officines Leadersanté. Lien vers la vidéo :
Selon Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), 20.000 emplois seraient menacés si l’avenant économique à la convention des pharmaciens était signé en l’état. Si la projection inquiète, elle ne fait pas l’unanimité parmi les représentants des pharmaciens. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ne “croit pas” à une vague de licenciements d’une telle ampleur. Il admet cependant le risque d’une recomposition du paysage officinal avec fermetures et regroupements de structures. “La signature d’un mauvais accord se fera au détriment des équipes, qui deviendront une variable d’ajustement”, indique de son côté Christophe Le Gall, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF).
En 2023, plus de 200 ont déjà disparu, en particulier dans les zones rurales, où la population baisse et/ou les médecins partent à la retraite sans remplaçant. Afin de les soutenir, l’Assurance-maladie envisage une aide financière jusqu’à 20.000 € par an. “C’est une mesure anti-désert pharmaceutique”, indique la numéro deux de l’Assurance-maladie, Marguerite Cazeneuve. Entre 1.000 et 2.000 officines, qui sont seules dans leur commune, pourraient en bénéficier. Pour le représentant de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, cette aide doit être allouée “le plus rapidement possible”.
Au 1er janvier 2024, nous dénombrions 20 537 officines. Elles sont aujourd’hui 20 419. 118 officines ont donc fermé leurs portes depuis le 1er janvier. Il est aujourd’hui difficile de prédire précisément le nombre d’officines qui fermeront d’ici la fin 2024. Mais il est déjà possible d’établir une accélération des fermetures dans les mois à venir. Pour des raisons de rentabilité économique, les jeunes acquéreurs ne veulent plus d’officines affichant un chiffre d’affaires (CA) inférieur à 2 millions. Cela pose évidemment un problème puisque presqu’un tiers des officines du parc français ont un CA entre 1,5 million et 2 millions. Parallèlement, les banques sont réfractaires à financer des projets d’achat de ce type de pharmacies. Résultat, toutes ces pharmacies, longtemps ventre mou du maillage officinal, ne sont plus attractives. Et ne sont pas reprises, même pour un prix symbolique d’un euro. Source : le moniteur des pharmacies.
Les dernières données communiquées par l’Institut Pasteur confirment un très fort rebond de la coqueluche en France avec près de 6 000 cas recensés depuis le début de l’année. En comparaison, moins de 500 cas avaient été enregistrés pour toute l’année 2023. La vaccination de la femme enceinte contre la coqueluche, recommandée depuis avril 2022, est à promouvoir d’urgence pour protéger les nourrissons dans les premiers mois de vie, qui font les formes les plus graves de la maladie. Sources : DGS et le quotidien du pharmacien.
25% des enfants accueillis en crèche ne sont pas à jour de leur vaccination. Source : ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices Diplômées et des Étudiantes).
17 millions de femmes sont concernées en France par le dépistage du cancer du col de l’utérus qui touche chaque année plus de 3.100 femmes âgées entre 25 et 65 ans, rappelle l’Institut national du cancer (Inca), à l’occasion du mois de sensibilisation “Juin vert”.
Les laboratoires indiens Torrent Pharma et Aurobindo et le fonds d’investissement britannique BC Partners seraient désormais les seuls en lice pour la reprise de Biogaran. Leurs offres devraient être déposées entre le 11 et le 15 juin. Un scénario difficile pour le gouvernement, alors que la filiale de Servier, qui vend un générique sur trois en France, représente 30 usines (en sous-traitance) et 8.500 emplois. Si les deux laboratoires indiens souhaitent développer leur présence en Europe, Le Figaro rappelle que les marges y sont très faibles, de l’ordre de 15% pour Biogaran, et même 5% une fois la clause de sauvegarde déduite. Dans ce contexte, une délocalisation de la production en Inde, où Torrent et Aurobindo possèdent de nombreuses usines, est redoutée.
Un premier cas mondial de décès humain dû à la grippe aviaire de type H5N2 a été rapporté au Mexique a annoncé l’OMS. La souche H5N2 est différente de celle (H5N1) en lien avec l’épidémie en cours chez les vaches aux États-Unis, et pour laquelle trois cas humains ont été rapportés, précise Le Monde. Le patient mexicain, âgé de 59 ans, avait développé de la fièvre, un essoufflement, de la diarrhée, des nausées et un malaise général. Il n’avait eu “aucun contact” connu avec des volailles ou avec d’autres animaux, mais souffrait déjà de multiples problèmes de santé, a souligné l’OMS. Aucun autre cas humain de H5N2 n’a été rapporté à ce stade.
L’Express enquête sur les pénuries de médicaments et leur impact parfois très lourd pour les patients. Sur la période 2020-2021, 224 incidents ont été recensés. Dans 59% des cas, il s’agissait d’effets indésirables liés à un changement de traitement, et d’erreurs médicamenteuses pour près d’un quart d’entre eux. Le magazine cite le cas d’un patient, habitué à prendre l’entièreté d’une boîte pour son traitement contre le cancer, décédé après une surdose lors d’un changement de médicament.
Dans le cadre de la nouvelle convention médicale, signée par les syndicats et l’Assurance maladie, un nouveau forfait médecin traitant sera mis en place en 2026. Il devrait rapporter en moyenne 21 500 euros par an pour un médecin traitant avec une patientèle de taille moyenne. Source : egora.
75 % des Français considèrent que le modèle français de santé est « unique au monde ».
Lien vers l’infographie :
Selon le sondage Eurotrack OpinionWay – Vae Solis pour Les Echos et Radio classique publié le lundi 3 juin, les intentions de vote des Français pour le Rassemblement national s’élèvent à 33 %. Soit une progression de +1 point par rapport au baromètre précédent. « Son score le plus haut depuis le lancement du baromètre », note le quotidien. Ce vote pourrait-il être lié à l’accélération de la désertification médicale ? « De nombreux politistes ont montré le lien entre le vote et les extrêmes et le sentiment d’appartenance à un territoire délaissé par l’Etat, qui souffre d’absence de services publics, répond Henri Bergeron, sociologue, professeur et directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) au Centre de sociologie des organisations à Sciences Po. Il paraît difficile d’établir un lien causal entre la seule structure de l’’offre sanitaire et le vote pour les extrêmes, mais il y a un lien entre un tel vote et ces Français qui considèrent être abandonnés par l’Etat et ne pas être compris par les élites. » Source : le moniteur des pharmacies.
L’antique notice aux caractères minuscules et pliée en huit dans les boîtes de médicaments est-elle vouée à disparaître ? Sans doute. Le laboratoire Haleon estime que les esprits commencent à être mûrs. Pour objectiver son intuition et affiner ses propositions auprès des pouvoirs publics, le laboratoire a commandé un sondage à l’institut Odoxa. Premier enseignement : les notices papier sont nécessaires mais peu pratiques. Dans le détail, elles sont jugées utiles par 85 % des Français et 88 % des pharmaciens. Ces derniers les considèrent à 62 % adaptées à leurs besoins en tant que professionnels. Source : le moniteur des pharmacies.
Le salbutamol en suspension pour inhalation (Ventoline®) connaît de très fortes tensions d’approvisionnement depuis plusieurs semaines, rapporte Le Parisien. “Quand on interroge les grossistes, ils nous disent qu’ils n’ont pas de réserve”, indique Fabrice Camaioni, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). “Il y a eu une grosse tension il y a quelques mois, puis c’est revenu, et la situation est de nouveau très problématique. Il est assez pénible qu’une rupture succède à une autre sans savoir pourquoi ni quand ça revient”, précise le président de la FSPF, Philippe Besset. La situation est d’autant plus délicate, que le traitement, destiné aux asthmatiques, soit 4 millions de personnes en France, leur est souvent indispensable en cas de crise, faute d’alternatives.
23 départements testent désormais la e-carte Vitale, ou carte Vitale dématérialisée, qui doit fluidifier les relations entre professionnels de santé et assurés.
Entre un patient sur 6 et un patient sur sept souffre de symptômes liés à l’arrêt des antidépresseurs et un sur 30 de symptômes sévères, d’après une méta-analyse. Certaines molécules sont plus à risque. Source : le quotidien du pharmacien.
La Caisse nationale de l’Assurance maladie (CNAM) a lancé le 27 mai une campagne de recrutement visant à renforcer ses équipes informatiques. Elle prévoit 200 embauches en 2024 et le recrutement de 430 profils du numérique d’ici 2027. Mais pourquoi faire ? Les nouvelles recrues seront amenées à travailler sur des sujets majeurs : « la construction du système numérique de santé de demain avec des projets comme l’appli carte Vitale ou l’ordonnance numérique, la dématérialisation des données de santé avec Mon espace santé par exemple, la cybersécurité qui impose une adaptation et une vigilance permanentes pour protéger des données sensibles et convoitées, le big data et l’IA, la régulation et l’ouverture des données de santé, mais aussi la lutte contre les fraudes qui nécessite d’innover constamment face à la montée en puissance des fraudes liées aux usages du numérique », a précisé la CNAM. Source : pharm-enews.fr.
À la tête de Pharma Système Qualité (PHSQ), Laëtitia Hible veut aller un cran plus loin dans le développement de la qualité à l’officine en engageant les confrères vers une démarche écoresponsable. 135 officines de France se sont lancées il y a quelques mois dans la labellisation ECOR, des pharmacies « pionnières ». Source : La revue pharma.
Arrêts maladie : 204 généralistes mis sous accord préalable, le “chiffre le plus élevé jamais atteint”. Source : egora.
GROUPEMENTS
Alain Grollaud, président du syndicat des groupements de pharmaciens : “C’est une fausse idée de croire que les pharmaciens sont des nantis”.
1 pharmacie par jour qui ferme, on va avoir des déserts pharmaceutiques. On demande une revalorisation des honoraires et une visibilité pour les étudiants.
Lien vers l’entretien sur les « grandes gueules » : https://rmc.bfmtv.com/replay-emissions/les-grandes-gueules/le-temoignage-du-jour-alain-grollaud-president-du-syndicat-des-groupements-de-pharmaciens-c-est-une-fausse-idee-de-croire-que-les-pharmaciens-sont-des-nantis-30-05_EN-202405300500.html
Manifestation du 30 mai : La mobilisation vue par Alain Grollaud, président de Federgy
La mobilisation du 30 mai a dépassé le simple cadre syndical. Au-delà du volet économique de l’officine, les 30 000 pharmaciens qui ont défilé dans les principales villes de l’Hexagone ont rappelé que la profession a bien d’autres sujets de mécontentement. Alain Grollaud, président de Federgy (le syndicat des groupements et enseignes de pharmacies), a exposé les raisons de cette implication dans ce mouvement historique.
Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=w3w2jtCIVWc
Journée mondiale des parents : Pharmacie Lafayette s’engage en faveur du pouvoir d’achat des familles
Dans un contexte économique tendu, Pharmacie Lafayette renforce son engagement en faveur de la défense du pouvoir d’achat des parents.
👉 Grâce à sa gamme de produits Pierre Feuille Ciseau, forte de plus de 50 références, dédiée aux enfants de plus de 3 ans, le groupement leur assure l’accès à des produits de qualité, composé jusqu’à 99% d’ingrédients d’origine naturelle.
👉En complément de son offre produits, il y a le programme de fidélité “Le Club des parents” dédié aux parents et futurs parents. Ce programme leur permet de doubler leurs points fidélité et ainsi de bénéficier plus vite de bons d’achats.
Source : Linkedin.
Aurélie Cavin est nommée directrice commerciale de Pharmacie Lafayette
La société Laf Santé, filiale de la holding Hygie31, annonce la nomination d’Aurélie Cavin au poste de directrice commerciale de Pharmacie Lafayette. Rattachée au directeur général Stéphane Solinski, elle intègre le comité de direction de Laf Santé. Cette nomination intervient dans le cadre du renforcement de l’équipe de direction commerciale des entités Laf Santé et Hygie31 entamée fin 2023. Elle permet ainsi à Pascal Fontaine, jusqu’alors chargé de ce poste, de se consacrer pleinement à la direction commerciale de Hygie31, dont il a pris la tête en 2023.
Source : lejournaldesentreprises.com
Lancement de la campagne solaire PharmaBest pour la saison estivale
Avec 151 laboratoires partenaires et 2 millions de produits solaires vendus en 2023, soit un CA en hausse de plus de 33% par rapport à 2022, l’engagement du groupement s’intensifie pour sensibiliser aux dangers des UV et faire face aux changements climatiques avec des étés plus longs et plus intenses. La campagne, qui se déroule jusqu’au 12 juin, propose des offres attractives avec une réduction de 50 % sur le deuxième produit le moins cher, couvrant une large gamme de produits, dont nombreuses marques de dermocosmétique reconnues. Cette initiative permet aux clients de se préparer à l’été tout en bénéficiant de produits de haute qualité.
Source : LinkedIn.
Oise : des moutons “chez les pharmaciens” Giphar
Lors de la Fête du Printemps, l’entreprise Giphar basé à Grandvilliers dans l’Oise (groupement de 1250 pharmacies) a décidé d’opter pour l’écopâturage en installant des moutons autour des bâtiments. Ils tondront naturellement les espaces verts.
Lien vers l’article : https://www.lebonhommepicard.fr/pharmacie-mouton-oise-giphar/
La prévention chez Pharmactiv
Pharmactiv, un réseau de pharmacies engagé dans la santé publique, joue un rôle clé dans la prévention et le bien-être des familles. Depuis sa création, Pharmactiv soutient activement ses pharmaciens adhérents en multipliant les initiatives de sensibilisation et d’éducation à la santé. Pharmactiv accompagne, depuis ses débuts, ses pharmaciens adhérents dans le déploiement des missions de santé publique à l’officine et œuvre en multipliant les actions visant à rendre les patients acteurs de leur santé. Par exemple, les pharmacies du réseau proposent à leurs patients de diverses actions de sensibilisation : vaccination des personnes de 11 ans et plus, actes de dépistage (angine, covid, cancer colorectal, …), entretiens personnalisés…Le groupement le dialogue parent-enfant sur des sujets parfois délicats en distribuant aux adolescents une trousse “Ma première contraception”. Cette démarche vise à briser les tabous et à favoriser des discussions ouvertes et informées au sein des familles. Pharmactiv a été salué pour cette initiative en remportant le premier prix Marie France 2024 dans la catégorie « Services ».
Lien vers l’article : https://www.mariefrance.fr/prix-marie-france/prix-marie-france-2024/services-prix-marie-france-2024/3-questions-a-pharmactiv-1033444.html
Touché(e) par un cancer ? Votre pharmacien peut vous aider !
De l’annonce de la maladie au stade de la rémission, le pharmacien est un interlocuteur privilégié dans votre parcours de soins. Sur les sujets, qui ne sont pas purement médicaux, le pharmacien peut donner des conseils, voire des solutions. « En pharmacie, les patientes peuvent trouver des crèmes et des soins destinés aux peaux et aux cuirs chevelus fragilisés par les traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie », détaille Philippe Lebranchu, directeur de la communication du groupement de pharmacies Pharmavie. Sachez aussi qu’il existe depuis 2023 un label qui permet d’identifier les pharmaciens référents en oncologie. Il s’agit du label OncoPharma, qu’une cinquantaine d’officines avaient déjà obtenu au début de 2024. Reconnu par l’Association francophone des soins oncologiques de support (Afsos), il a été créé et lancé à l’origine par – et pour – le groupement de pharmaciens Totum. Mais il s’est élargi rapidement à tous les pharmaciens désireux de monter en compétence dans l’accompagnement des patients en oncologie et de leurs aidants. Pour obtenir cette certification, le professionnel de santé doit suivre quarante-deux heures de formation, avec des modules touchant à la fois à ses compétences métier et à son aptitude à communiquer. Une journée entière, animée par un onco-psychologue, complète le dispositif. La certification OncoPharma est attribuée pour trois ans.
Lien vers l’article : https://www.rose-up.fr/magazine/cancer-pharmacien-pharmacie-aider/
QUESTIONS PARLEMENTAIRES
A quelques jours de la mobilisation des pharmaciens, les députés se font le relai des inquiétudes de la profession par le biais de questions écrites déposées à l’attention de la ministre Catherine Vautrin. Ces questions émanent de plusieurs partis différents. Ci-dessous une synthèse des questions écrites publiées ce 4 juin 2024.
RASSEMBLEMENT NATIONAL : Julien Odoul (QE 18376), Katiana Levavasseur (QE 18374), Anaïs Sabatini (QE 18369), Pierrick Berteloot (QE 18366), Lisette Pollet (QE 18365), Emmanuelle Ménard (NI – QE 18364)
Les constats posés par les députés RN
- “Une nouvelle problématique vient aggraver la situation des pharmacies : la libéralisation de la distribution de médicaments par les plateformes en ligne, qui risque d’entraîner la fermeture de nombreuses officines. Cette initiative annoncée lors du discours de politique générale du Premier ministre en janvier 2024 inquiète à juste titre les pharmaciens, qui soutiennent que, dans la mesure où l’ensemble des patients ont facilement accès à leur pharmacie, la libéralisation de la vente en ligne apparaît inopportune, en plus de menacer la présence, pourtant indispensable, des officines sur le territoire national.”
- “Les fermetures d’officine risquent de se généraliser si la vente de médicaments en ligne est libéralisée, et pénaliseraient en premier lieu les territoires ruraux frappés de plein fouet par la désertification médicale.”
- “Le regroupement des pharmacies que le Gouvernement incite pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la ruralité et les petites communes, qui verraient leur pharmacie de secteur fermer.”
Les questions des députés RN au Gouvernement
- Connaître les mesures que le Gouvernement compte prendre pour soutenir le rôle crucial des pharmacies dans le système de santé français.
- Savoir si le Gouvernement va réellement mettre en œuvre la mesure de vente en ligne des médicaments.
LES RÉPUBLICAINS : Victor Habert-Dassault (QE 18375)
- “Depuis plus de 15 ans, la situation de ces établissements se dégrade, occasionnant des fermetures. Dans l’Oise, 9 % d’entre elles ont disparu, passant de 237 en 2015 à 212 aujourd’hui.”
- “Depuis la crise du Covid, ces professionnels de santé subissent une pénurie de médicaments qui rythme et pourritleur quotidien, comme celle des patients.”
- “Les pharmacies d’officine de proximité sont aussi fragilisées économiquement en raison des négociations conventionnelles avec l’assurance maladie qui sont au point mort, des charges en hausse, des prix de médicaments en baisse, la potentielle vente en ligne, mettant en péril leur continuité.”
Question : “Quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour soutenir les officines de pharmacie des territoires ruraux?”
LIOT : David Taupiac (QE 18373)
- La France fait face à une baisse régulière des prix des médicaments, ce qui entraîne, en plus des ruptures, une baisse des marges des pharmacies.
- Il est nécessaire d’assurer aux pharmaciens une rémunération adéquate. Il est nécessaire qu’il y ait une évolution des études pharmaceutiques, notamment à travers la réforme du troisième cycle. Il est impératif de lutter contre la vente de médicaments sur internet. Il est primordial qu’il y ait une revalorisation des honoraires des nouvelles missions. Il est nécessaire de maintenir l’indépendance de la pharmacie face à la financiarisation.
Question : “Quelle stratégie le Gouvernement compte adopter au niveau national pour répondre aux sollicitations des professionnels de la pharmacie et faire face à ces difficultés?”
GAUCHE DÉMOCRATE ET RÉPUBLICAINE : André Chassaigne (QE 18367)
- Fait rarissime, les pharmacies d’officine ont lancé un appel à la grève générale le 30 mai 2024 pour s’opposer à la libéralisation de la vente en ligne de médicaments.
- Pour les professionnels du secteur, cette libéralisation est inopportune pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’ensemble des patients ont facilement accès à leur pharmacie. Ensuite, sous prétexte de simplifier l’accès aux soins, elle fera du médicament un bien de consommation comme les autres, avec tous les risques que cela comporte pour la santé mais aussi en matière de financiarisation du secteur. Enfin, elle menacera la présence des pharmacies sur les territoires, notamment en zone rurale où elles sont parties intégrantes du système de soins.
Question : “Quelle est la position du Gouvernement quant aux conséquences qu’aurait une libéralisation de la vente en ligne de médicaments sur le réseau officinal?”
AILLEURS
Europe : nouveau paquet pharmaceutique
Le nouveau Parlement devra finaliser le paquet pharmaceutique et débuter un travail controversé sur les déterminants de la santé. Selon une analyse d’EurActiv, la réforme pharmaceutique devrait occuper le cœur de l’agenda du prochain Parlement européen jusqu’en 2025. Compte tenu du large soutien de tous les partis à la position du Parlement, les analystes n’anticipent cependant aucun changement d’ampleur au cours du prochain mandat. Les législateurs devraient ensuite s’attaquer au Plan européen de lutte contre le cancer. Il contient notamment un certain nombre de propositions d’initiatives juridiques qui vise à lutter contre les facteurs de risque, comme l’alcool, le tabac et l’alimentation.
Australie : les pénuries de médicaments essentiels mettent en péril la vie de nombreux patients Selon la Therapeutic Goods Administration (TGA), plus de 420 médicaments sont en situation de pénurie, dont 20 à des niveaux critiques, notamment des anticoagulants, des antibiotiques et des médicaments de traitement hormonal substitutif. De plus, selon la Dr Nicole Higgins, présidente du Royal College of Australian General Practitioners, le problème ne cesse de s’aggraver. “Certaines pénuries ont un impact direct sur la santé des patients”, a-t-elle alerté, en citant l’exemple d’une pénurie d’anticoagulants de 5mg, qui oblige les patients à utiliser des comprimés plus petits pour obtenir la même dose, ce qui pouvait augmenter les saignements, les effets secondaires et les complications. Source : The Sydney Morning Herald.
VRS : le vaccin de Moderna autorisé aux USA pour les plus de 60 ans
La Food and Drug Administration (FDA) a autorisé le vaccin à ARNm (mRESVIA) de Moderna contre les infections des voies respiratoires dues au VRS pour les adultes de 60 ans et plus. Ce vaccin se présente en seringue préremplie. “C’est la première fois qu’un vaccin à ARNm est approuvé pour une maladie autre que le Covid-19”, précise Stéphane Bancel, PDG de Moderna Le VRS est à l’origine, chaque année, aux États-Unis, d’environ 60 000 à 160 000 hospitalisations chez les sujets âgés, ainsi que de 6 000 à 10 000 décès.
Source : egora.
AGENDA
8 et 9 juin 2024 : congrès national des pharmaciens 2024. Lien vers le programme : https://www.congresdespharmaciens.org/programme