Actualités du 9 au 13 juin 2025

ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES

 

Génériques : 85 000 € en jeu, les pharmaciens prêts à se remobiliser

À moins d’un mois du déplafonnement possible à 2,5 % des remises génériques, les tensions montent dans le réseau officinal. Selon l’USPO, 85 000 € de marge annuelle par pharmacie sont directement menacés. Un sondage réalisé auprès de 2 400 titulaires montre l’ampleur des conséquences économiques à venir : cessions, coupes salariales, investissements gelés. Et un appel clair à la mobilisation. Ce n’est ni un avantage accessoire, ni une variable marginale. Selon les estimations consolidées de Bastien Legrand, président du groupement d’experts-comptables CGP, les remises génériques représentent en moyenne 85 000 € par an et par officine, combinant 36 % de remises sur facture et 15 % d’accords commerciaux. Ce montant pèse lourd : il correspond à 40 à 45 % de l’excédent brut d’exploitation (EBE). « C’est tout simplement l’équivalent du salaire annuel d’un pharmacien adjoint, estimé à 66 000 € », souligne Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Charges patronales comprises, le coût avoisine les 85 000 euros. À titre de comparaison, la rémunération moyenne du titulaire tourne autour de 60 000 €, mais chute à 28 000 € pour les pharmacies de moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires. Le décret de plafonnement à 2,5 % des remises génériques entrera en vigueur le 2 juillet 2025, sauf accord dérogatoire d’ici là. L’arrêté, publié début juin, impose un retour au droit commun. D’après l’USPO, cela entraînerait une chute immédiate des marges, sans compensation prévue. Autre point de friction : les remises biosimilaires, que le syndicat défend comme levier économique, ont été intégrées à une enveloppe budgétaire contrainte, fusionnée avec celle des génériques. « Nous avons rendez-vous à Bercy dans les prochains jours, mais le 2 juillet approche et le plafond actuel de 40 % va disparaître si aucun texte n’est adopté. C’est une urgence économique », prévient le président de l’USPO. 90 % des pharmaciens sondés se disent prêts à se remobiliser, comme lors de la grande manifestation du 31 mai 2024.

Source : le moniteur des pharmacies.

Lien vers la lettre ouverte de l’USPO à la DSS : https://uspo.fr/lettre-ouverte-a-la-direction-de-la-securite-sociale-dss/

 

Ordre des pharmaciens : Bruno Galan élu à la tête du Conseil central A

Le 12 juin 2025, les pharmaciens titulaires d’officine siégeant au Conseil central de la section A de l’Ordre national des pharmaciens ont procédé à l’élection de leur nouveau bureau. Ils ont également désigné leurs représentants au Conseil national pour six et trois ans. Il succède ainsi à Bruno Maleine.

Lien vers le communiqué de presse :

https://www.ordre.pharmacien.fr/mediatheque/fichiers/communiques-de-presse/cp_elections-ordinales-2025_elections-du-bureau-du-conseil-central-a-de-l-ordre-national-des-pharmaciens-et-de-ses-representants-au-conseil-nationa

 

Qualité à l’officine : une nouvelle formation en ligne pour passer à l’action

Le Collège des pharmaciens conseillers et maîtres de stage (CPCMS) propose désormais une formation en ligne pour comprendre les enjeux de la qualité et l’importance de la Démarche qualité à l’officine (DQO).

Pour en savoir plus : https://cpcms.fr/eformations/

Pas de tiers payant sans carte Vitale pour certains médicaments : la mesure entre bien en application

Certains pharmaciens espéraient peut-être son annulation, ou y ont cru, après la disparition d’un article sur le sujet du site Internet de l’assurance-maladie. Le dispositif prévoyant d’imposer systématiquement la présentation de la carte Vitale pour la facturation de certains médicaments (médicaments onéreux à plus de 300 euros TTC la boîte, stupéfiants, analogues du GLP-1…), sauf de rares exceptions, est bel et bien en vigueur.

Lien vers l’article : https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/pas-de-tiers-payant-sans-carte-vitale-pour-certains-medicaments-la-mesure-entre-bien-en-application?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20250613%5D&utm_content=20250613&utm_campaign=NL_editionnumerique&utm_medium=newsletter&utm_source=qph

 

Shingrix victime de son succès

La demande de vaccination contre le zona est telle que le vaccin Shingrix (GSK) connaît actuellement des tensions d’approvisionnement. Il est contingenté en ville. En parallèle, une campagne de sensibilisation contre le zona, incarnée par l’animateur Stéphane Bern, est actuellement diffusée sur différents médias. « La situation devrait se stabiliser dès début juillet », prévoit GSK. Shingrix est recommandé chez les personnes âgées à partir de 65 ans et chez les personnes immunodéprimées à partir de l’âge de 18 ans, selon un schéma à 2 doses (M0-M2). Le pharmacien peut prescrire et administrer ce vaccin aux personnes ciblées.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Pénurie de sertraline : une pétition contre l’inertie

Face à la pénurie persistante de sertraline et à la grève lancée par les préparatoires, une pétition lancée par des pharmaciens appelle les autorités à rouvrir le dialogue pour réévaluer le prix de vente de la préparation magistrale. La situation devient en effet critique pour les patients.

Lien vers la pétition : https://www.openpetition.eu/fr/petition/online/ne-detruisez-pas-la-sertraline-medicament-antidepresseur-protestez-sans-nuire-aux-patientes

 

Disparition de son filtre « sans dépassement d’honoraires », Doctolib s’explique

Depuis près d’un mois, des utilisateurs de Doctolib se plaignent de ne plus pouvoir utiliser le filtre « sans dépassement d’honoraires » pour trouver un médecin. Contacté, Doctolib assure que ce « bug » est temporaire et que la fonctionnalité sera bientôt de nouveau disponible.

Lien vers l’article : https://www.lequotidiendumedecin.fr/sante-societe/e-sante/disparition-de-son-filtre-sans-depassement-dhonoraires-doctolib-sexplique?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20250611%5D&utm_content=20250611&utm_campaign=NL_editionnumerique&utm_medium=newsletter&utm_source=qdm

 

« Beau gosse, bronzé, musclé… » : une pharmacie de Dordogne mise sur l’humour pour recruter

Dans le Périgord, la pharmacie de Ribérac tente le tout pour le tout pour attirer un pharmacien. Face à l’absence de candidats depuis cinq ans, l’équipe mise sur une vidéo décalée pour pallier une situation devenue critique. Le buzz est au rendez-vous, et les candidatures aussi. « Nous avons déjà reçu six CV très intéressants, mais toujours pas de jeunes prêts à signer un CDI. Nous espérons trouver rapidement notre perle rare », conclut Nathalie Sala, la pharmacienne adjointe.

Lien vers le post : https://www.facebook.com/reel/3957804284472819

 

CHIFFRES

 

62 : c’est, en millions d’euros, le montant record réclamé en 2024 par la Cnam aux pharmaciens d’officine au titre des indus. Les syndicats dénoncent de leur côté un harcèlement administratif pour des « anomalies mineures » sans fraude avérée, rapporte Le Moniteur des Pharmacies.

Les 24 laboratoires pharmaceutiques commercialisant des médicaments et produits de santé sans ordonnance se dotent d’une stratégie commune en matière de préservation de l’environnement. « Nous avons lancé cette charte à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, qui s’est déroulée le 5 juin. Nous y détaillons nos engagements en matière de réduction du bilan carbone et d’écoconception de nos produits, mais aussi nos mesures pour protéger les ressources en eau et la biodiversité », explique Luc Besançon, délégué général de NèreS, l’organisation professionnelle regroupant les entreprises de produits de santé de premier recours.

Depuis quelques jours, les patients de vingt départements français peuvent consulter un kinésithérapeute sans passer par leur médecin généraliste. Cette expérimentation nationale, prévue pour durer cinq ans, vise à simplifier l’accès aux soins et à désengorger les cabinets médicaux. Les vingt départements concernés sont : l’Aude, le Gers, le Tarn, les Deux-Sèvres, les Côtes-d’Armor, la Haute-Corse, le Haut-Rhin, l’Isère, le Loiret, la Martinique, Mayotte, la Meurthe-et-Moselle, le Nord, La Réunion, le Rhône, la Seine-Maritime, le Var, la Vendée, l’Yonne et les Yvelines. Les kinésithérapeutes doivent candidater auprès de leur agence régionale de santé, justifier de leur adhésion à une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). Source : le moniteur des pharmacies.

La Tribune cite le lycée Pablo Neruda, à Dieppe, qui a triplé en deux ans le nombre de filles dans ses filières scientifiques, passant de 8% à près de 30%. Inspirée du « Girl’s Day » allemand, la proviseure Sophie Hebert a mobilisé collèges, enseignants et entreprises pour déconstruire les stéréotypes sexistes. « Sans l’urgence de sauver le lycée, je ne sais pas si j’aurais réussi à fédérer autour de cette thématique », confie-t-elle. Affiches de femmes scientifiques, révision des consignes genrées, visites réservées aux filles: tout est repensé. « Ici, on nous donne des armes pour combattre ce genre de stéréotypes », témoigne Jeanne, élève de première aspirant à devenir ingénieure.

Le Nouvelobs publie un classement exclusif des facs de santé selon leurs taux d’accès aux souhaits de Parcoursup. L’université catholique de Lille arrive en tête, avec 86% des dossiers acceptés, un taux record s’expliquant notamment par son statut privé, donc payant, qui limite les candidatures, note le magazine. L’université ne compte d’ailleurs que 16% de mentions très bien parmi ses inscrits (contre 22% au niveau national) pour un taux d’accès global Pass-Las en deuxième année MMOP tout à fait correct de 40,5% (la moyenne nationale est à 34%). A contrario, en queue de peloton, les grandes facs prestigieuses (mais prises d’assaut) de Paris intra-muros (Paris-Cité et Sorbonne-Université) ainsi que les grands paquebots de province (Nantes, Lille, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Aix-Marseille) sont beaucoup plus sélectives.

Le groupe français Urgo a reçu une offre pour sa branche Juva Santé, qui regroupe des marques emblématiques comme Juvamine®, Mercurochrome® ou Intimy®, rapporte L’Usine Nouvelle. Des discussions seraient en cours. Juva Santé, avec 109 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2024, représente plus de 12% de l’activité globale d’Urgo.

Le président Emmanuel Macron, a annoncé ce mardi 10 juin 2025 sa volonté d’« interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans » en France, si la réglementation européenne ne le permettait pas d’ici « quelques mois », après qu’une surveillante a été mortellement poignardée dans la matinée par un élève de 14 ans à l’entrée d’un collège à Nogent (Haute-Marne).

Santé publique France (SPF) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ont lancé, une enquête d’ampleur inédite sur l’état de santé de la population française. Baptisée Albane, elle inclura un échantillon de 3.000 personnes (2.000 adultes et 1.000 enfants), qui sera renouvelé tous les deux ans. Ces personnes, âgées de 0 à 79 ans, devront répondre à un questionnaire sur leur mode de vie, leur santé, leurs habitudes alimentaires, etc. Il sera également proposé à certains d’entre eux de porter un accéléromètre, petit boîtier enregistrant les mouvements, sur une période de sept jours, afin de mesurer leur activité physique. Les participants se rendront ensuite dans un laboratoire de biologie médicale partenaire afin d’y effectuer un examen de santé durant lequel une infirmière réalisera différentes mesures (taille, poids, force musculaire, pression artérielle, analyse de sang) et sondera leurs maladies chroniques éventuelles, la consommation de tabac et l’exposition à des substances chimiques spécifiques.

La Cnam prévoit une nouvelle campagne de contrôle des arrêts de travail, suscitant la colère du syndicat de médecins généralistes, MG France. Il redoute un « délit statistique » visant des prescripteurs sur la base d’algorithmes, sans preuve de faute. « MG France n’acceptera pas que les médecins soient des boucs émissaires des IJ », avertit sa présidente, la Dr Agnès Giannotti. Lors du congrès au Havre, le DG de la Cnam, Thomas Fatôme, a défendu des mesures qui ont généré 160 millions d’€ d’économies, en rappelant que « l’Assurance-maladie n’a jamais été dans une situation aussi difficile ». Source : Le Quotidien du Médecin.

Face à l’alerte sur la contamination au cadmium, un métal toxique largement diffusé par les engrais phosphatés, le gouvernement annonce le remboursement des tests de dépistage en médecine de ville dès l’automne 2025. « Ce dépistage est remboursé à l’hôpital et il le sera à l’automne en ville », a confirmé le ministre de la Santé Yannick Neuder. Il s’est dit également « particulièrement vigilant sur l’arrêté que doit prendre le ministère de l’Agriculture » pour limiter la quantité de cadmium à 20 mg par kg d’engrais phosphatés. Source : Libération.

« Chaque année, des quantités croissantes de données de santé sont générées, mais seulement 10% à 20% sont exploitées », regrette la banque publique, qui encourage en particulier le développement d’une médecine de précision, via notamment la communauté « French Care ». Par ailleurs, pour « accompagner » et « structurer la filière santé », Bpifrance s’engage à « accélérer 260 start-up, PME et ETI d’ici à 2029 », par le biais de son accélérateur « Industries et technologies de santé ». Source : les échos.

Une équipe multidisciplinaire, dont Hélène Péré, virologue; David Veyer, virologue; et Anne-Sophie Bats, gynécologue, recommande dans Le Monde d’activer les leviers propices à la vaccination contre les HPV. « Ces virus sont directement responsables, en France, de 6.400 nouveaux cas de cancers ano-génitaux et ORL par an. Leur éradication permettrait donc de supprimer 100% des cancers du col de l’utérus, plus de 90% des cancers de l’anus et plus de 40% des cancers de l’oropharynx, sans oublier une partie non négligeable des cancers de la vulve, du vagin et du pénis », rappellent-ils. Pour accélération la vaccination, ils appellent à cibler les moments les plus opportuns à sa promotion. « Parmi eux, la Journée défense et citoyenneté peut être une occasion et pourrait alors devenir la ‘Journée défense, citoyenneté et prévention’…En effet, malgré l’efficacité de la campagne dans les collèges, la couverture vaccinale chez les jeunes filles et les jeunes garçons de 15 ans atteint respectivement 58% et 36%. « Nous sommes malheureusement encore loin des 80% de couverture vaccinale visés par l’Institut national du cancer (INCa) dans le plan Cancer 2030 ou des 90% recommandés pour les jeunes filles par l’OMS pour envisager une éradication du cancer du col de l’utérus. » Source : le Monde.

Un décret du 30 novembre 2023 précise les modalités de sanctions effectives dès le 1er janvier 2024, pour les pharmacies n’appliquant pas la sérialisation. Il est urgent que toutes les pharmacies soient connectées mais aussi décommissionnent les médicaments concernés, au risque d’une amende de 2 000 € renouvelable tous les trois mois. Source : USPO.

À fin mai 2025, le chiffre d’affaires de l’officine progresse de + 3,8 %, d’après les données GERSData-SOG diffusées par David Syr, directeur général de Cegedim Pharma. Avec + 65 % de croissance par rapport à la même période de 2024, les vaccins deviennent le deuxième moteur de croissance de l’officine, selon David Syr. Ce bond s’explique par l’élargissement du périmètre vaccinal en pharmacie, mais aussi par une nouvelle maturité dans l’organisation des campagnes de prévention. Pour les pharmaciens, la vaccination est désormais à la fois un service de santé publique et un levier économique. Source : le moniteur des pharmacies.

Le CREPOFF (Cercle de REflexion de la Pharmacie d’OFFicine) publie les résultats d’une enquête inédite sur le numérique en santé en pharmacie d’officine, menée en début d’année 2025 auprès de 1000 pharmaciens et complétée par les réponses de plusieurs étudiants en pharmacie. Deux pharmaciens sur trois estiment que leur logiciel de gestion d’officine devrait faire “plus ou mieux ». Ils attendent un outil plus intuitif, intégrant des fonctionnalités métier concrètes, mieux interopérables et adaptées à la dématérialisation des pratiques officinales. Source : USPO.

Quelque 500 médecins généralistes vont recevoir dès la semaine prochaine un courrier de la Cnam leur demandant de justifier leur niveau de prescriptions d’IJ par patient actif, rapporte Le Quotidien du Médecin. Les médecins auront alors la possibilité d’adresser leurs explications écrites ou de demander un entretien avec leur caisse primaire.

En France, 21,4% des bébés naissent par césarienne. Le chiffre n’est pas nouveau: il date de la dernière enquête nationale périnatale parue en 2022, mais il revient sur le devant de la scène ces derniers jours, étant toujours au-dessus du seuil des 15% de césariennes recommandé par l’OMS, note La Croix.

Le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, a annoncé sur France Inter la suppression du numerus apertus le 17 juin, via une proposition de loi inscrite à l’ordre du jour du Sénat ce jour-là. « Le numerus apertus est encore beaucoup trop restrictif », a-t-il justifié, appelant à « récupérer nos étudiants français qui sont partis en Roumanie, en Espagne, en Belgique ». Il souhaite notamment augmenter le nombre d’internes en psychiatrie de 500 à 600 par an d’ici 2027. « La psychiatrie ne doit plus être le parent pauvre de l’hôpital », a affirmé le ministre.

Le gouvernement prévoit d’interdire la vente des sachets de nicotine, assimilés à une « porte d’entrée vers les drogues dures », selon la ministre de la Santé, Catherine Vautrin. Cette mesure, déjà notifiée à la Commission européenne, s’inscrit dans une stratégie antitabac ambitieuse visant une « génération sans tabac », précisent Les Echos. Si le marché reste marginal avec 100 à 200.000 usagers, leur popularité croissante chez les jeunes alarme les autorités.

La région Ile-de-France a annoncé mercredi, au salon VivaTech, le lancement d’un fonds d’investissement inédit pour soutenir l’innovation en santé des femmes. Baptisé « Femtech Île-de-France », il est doté de 5 millions d’€ pour démarrer, avec un objectif de 40 millions à terme, notent Les Echos. L’objectif est de soutenir dix start-up par an, ciblant l’endométriose, la fertilité, la ménopause et la cardiologie féminine.

22,9 % des personnes âgées de plus de 65 ans se sont déjà vues prescrire au moins 10 médicaments sur une période de six mois, rapporte IQVIA. Ce phénomène de polymédication, qui concerne 58% de cette population, accroît les risques d’effets indésirables, de troubles cognitifs et de chutes. L’étude, menée dans six pays européens, témoigne de l’urgence d’une révision des pratiques de prescription, fondée sur les données de vie réelle.

– 11,4 %, c’est la proportion de titulaires en moins dans l’Hexagone entre 2014 et 2024. Source : le pharmacien de France.

Depuis le 1er février 2025, la prescription et la délivrance de certains médicaments antidiabétiques, dits « analogues du GLP-1 » (AGLP-1) sont encadrées. Pour bénéficier de la prise en charge de leur traitement par l’Assurance Maladie, les patients doivent désormais présenter leur ordonnance en pharmacie accompagnée d’un justificatif rempli et remis par leur médecin prescripteur. Jusqu’au 31 août 2025, les assurés qui n’auraient pas pu présenter le document à leur pharmacien lors de la délivrance des médicaments, pourront se faire rembourser après avance de frais.

Selon le bilan d’Altares, 793 transactions d’officines ont été enregistrées en 2024 (-5,7%). Une dynamique inférieure à celle d’autres commerces de proximité comme les épiceries (+ 11 %) ou encore les boulangeries (+ 9,7 %). La pharmacie se place ainsi au 8e rang des activités les plus transmises en 2024. Concernant la valeur des fonds, le prix moyen de cession, 1 235 195 euros, reste parmi les plus élevés, bien qu’en recul de -4,6% par rapport à 2023.

87 % des Français sont concernés par ces petits maux du quotidien, selon le Bulletin de santé des Français 2025 commandé par l’association NèreS. Face à ces symptômes, leur premier réflexe est clair : 57 % prennent un médicament en vente libre, 50 % demandent conseil à leur pharmacien. Viennent ensuite les médecines douces, et seulement en quatrième position, la consultation chez un médecin. Une preuve que le « réflexe pharmacien » s’est ancré dans les habitudes — notamment chez ceux qui, faute de médecin, ont dû renoncer à se soigner ou se sentent exclus du système de santé. Près de 90 % des sondés disent faire confiance au pharmacien pour soulager leurs maux avec des produits sans ordonnance, faire de la prévention ou encore les orienter vers un autre professionnel de santé si nécessaire.

« La téléconsultation continue à prendre de l’épaisseur, puisqu’un tiers des pharmacies ont réalisé au moins une téléconsultation sur ces cinq premiers mois. 5 % d’entre elles en font même plus de trois par jour, et 50 % moins de quatre par semaine ». Source : gersdata.

Selon les données consolidées de CGP, groupement de cabinets comptables accompagnant plus de 4 000 pharmacies, le chiffre d’affaires des officines a progressé de + 5,3 % en 2024, et de + 3 à + 5 % sur les cinq premiers mois de 2025. En apparence, un indicateur rassurant. En réalité, cette croissance est entièrement alimentée par la dynamique des médicaments chers. Les charges explosent : + 7 000 € en moyenne sur les charges externes (loyers, énergie, assurances), calculées sur un chiffre d’affaires dopé aux produits chers. Mais la pression principale vient des frais de personnel. En 2024, la masse salariale a augmenté de + 14 000 € en moyenne… sans création nette d’emplois. Par ailleurs, l’excédent brut d’exploitation (EBE) est passé de 204 000 € à 193 000 € en moyenne entre 2023 et 2024. Une baisse de – 5 %, qui impacte plus fortement les petites officines. Pour un EBE de 100 000 €, la perte représente 10 % de la rentabilité. Source : le moniteur des pharmacies.

D’ici début 2026, 12 antennes de pharmacie auront ouvert leurs portes. Après celles de Cozzano et de Coupiac, une antenne doit ouvrir très prochainement à la Chapelle-d’Angillon, dans le Cher et à Puycasier, dans le Gers. Trois autres dossiers doivent être validés par le ministère de la Santé d’ici à la fin de cette semaine. Les 12 antennes de pharmacies se répartissent dans six régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie.

Si la gestion des indus pollue l’esprit des officinaux, sans cesse en prise avec des contraintes administratives toujours plus complexes, la qualité de la facturation « évolue très positivement », souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), citant les chiffres de l’assurance-maladie. « Nous étions à 4 % d’anomalies détectées en 2022 contre un peu plus de 2 % en 2024. L’an dernier, 1 130 dossiers ont toutefois été ouverts par la CNAM, pour fraudes et indus, cela reste un volume conséquent, observe-t-il. Ces cas ont généré 81 pénalités dont 42 plaintes pénales et 3 actions de déconventionnement pour des fraudes volontaires, massives et avérées », détaille-t-il. Source : le quotidien du pharmacien.

 

GROUPEMENTS

 

Création d’une co-entreprise de vente en ligne de médicaments entre les syndicats et groupements de pharmaciens et la Poste

Les principaux syndicats et groupements de pharmaciens d’officine et La Poste santé & autonomie (groupe La Poste) ont annoncé le 22 mai dans un communiqué la création de la co-entreprise Ma pharmacie en France, un site de services qui proposera notamment la livraison de médicaments à domicile. Les actionnaires sont la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies Federgy, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) et le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO). Ces groupements représentent environ 15.000 officines sur 20.000, dont 11.000 pour Federgy.

Lien vers l’article : https://www.ticpharma.com/Story?id=2928

 

LeaderSanté voit la vie en multicolore

Nouveau logo, nouvelle devanture, nouveau positionnement. LeaderSanté entend devenir « le lieu d’ultra-proximité sécurisant » face à un monde instable. Une annonce faite lors des journées LeaderSanté, les 26 et 27 mai, à Paris. En cette année 2025, le groupement rassemblant 900 pharmacies ne lésine pas sur le changement : nouveau logo, nouvelle devanture et, d’ici cet automne, nouvel agencement. Le tout pour créer une « marque-enseigne puissante » au service d’une « notoriété durable », selon Isabelle Jansoone du groupe Zebra qui a accompagné cette redéfinition de la mission.  Une première pharmacie pilote devrait ouvrir en octobre. « Le basculement d’identité se fera dans les 3 à 5 ans, sans pression », précise Samuel Tordjman. Le nouveau logo fait déjà l’objet de commandes.

Source : le quotidien du pharmacien.

 

AILLEURS

 

En quoi consiste la journée d’un pharmacien de pratique clinique avancée au Royaume-Uni ?

Dany Ros pratique au sein d’un cabinet médical pluridisciplinaire, qui permet d’assurer une prise en charge globale des patients présentant aussi bien des pathologies aiguës que des affections de longue durée. Rencontré lors du salon PharmagoraPlus en mars dernier, il partage son expérience quotidienne de pharmacien en pratique avancée.

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/4j1HZ4a5cqk

 

Deux sénateurs américains, Bernie Sanders et Angus King, veulent mettre fin à la publicité directe des médicaments sur ordonnance

Leur projet de loi, baptisé End Prescription Drug Ads Now Act, interdirait toute diffusion publicitaire à la télévision, à la radio, dans la presse et sur les réseaux sociaux. « Les États-Unis et la Nouvelle-Zélande sont les seuls pays à autoriser ce type de publicité », a rappelé Bernie Sanders, dénonçant une pratique coûteuse et souvent trompeuse. Angus King fustige, lui, un système qui « fait augmenter les coûts sans forcément améliorer la santé des patients ». L’an dernier, l’industrie pharmaceutique a dépensé plus de 5 milliards de $ en publicités télévisées aux Etats-Unis, dont 725 millions pour dix médicaments seulement. Source : Zonebourse.

 

Mexique : Les autorités relancent la vaccination après plus de 2.000 cas de rougeole

Le pays fait face à une flambée inédite, avec 2.041 cas confirmés depuis janvier 2024 et cinq décès, dont quatre dans l’État de Chihuahua, rapporte El País. Le virus, qui avait été officiellement éliminé en 2016, circule désormais dans plus de 15 Etats, affectant surtout les enfants de moins de 4 ans. « Ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont les conséquences d’un recul des couvertures vaccinales antérieur à la pandémie », alerte Víctor Gómez Bocanegra, épidémiologiste à l’UNAM. Pour y répondre, 715.000 personnes ont été vaccinées depuis janvier.

 

AGENDA

 

24 juin 2025 : les assises du maillage pharmaceutique organisées par le Moniteur des pharmacies à l’Institut Pasteur à Paris. Pour s’inscrire (c’est gratuit) : https://evenements.lemoniteurdespharmacies.fr/les-assises-du-maillage-pharmaceutique