ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Ubérisation : la profession gronde
Pour lutter contre l’ubérisation de la pharmacie, les confrères se sont mis en ordre de bataille. Ils contre-attaquent avec le lancement de « Ma Pharmacie en France ». Laisser la vente en ligne de médicaments aux mains des géants du e-commerce ? Un scénario que la profession veut à tout prix éviter. Alors, depuis juin 2023, Federgy, syndicat de groupements et enseignes de pharmacies représentant près de 12 000 officines en France, aux côtés de l’UDGPO, le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ainsi que La Poste travaillent à la création de « Ma pharmacie en France », un portail numérique de services et de vente en ligne de médicaments hors prescription ouvert à toutes les pharmacies d’officine. « C’est à nous d’anticiper et de prendre notre destin en main », assure Alain Grollaud, président de Federgy. Source : la revue pharma.
Substitution biosimilaire : 6 nouvelles molécules autorisées
La liste des médicaments biologiques que le pharmacien peut substituer par un biosimilaire est désormais étendue à 6 nouvelles molécules, avec autant de conditions spécifiques de substitution. D’autres groupes se font attendre. Les insulines sont belles et bien exclues. Après le filgrastim (médicament de référence : Neupogen) et le pegfilgrastim (Neulasta), puis le ranibizumab (Lucentis) en fin d’année 2024, les pharmaciens peuvent désormais substituer dans six autres groupes biologiques : tériparatide (Forsteo), étanercept (Enbrel), adalimumab (Humira), énoxaparine (Lovenox), follitropine alfa (Gonal-F) et époétine (Eprex). La liste, attendue depuis le 31 décembre 2024, est fixée par un arrêté publié au « Journal officiel » du 27 février. Si l’on retire des quelque 24 groupes biologiques reconnus par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les formes hospitalières et les avis négatifs de l’agence sur une substitution par le pharmacien (insulines, somatropine), les pharmaciens attendent encore la mise à disposition d’un biosimilaire d’aflibercept (médicament de référence : Eylea) pour enrichir la liste. Pour tous les biosimilaires, les laboratoires sont tenus de mettre à disposition des dispositifs d’administration factices auprès des professionnels de santé et des patients, est-il noté dans l’arrêté.
Source : le quotidien du pharmacien.
Lien vers l’arrêté : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051253918