PLFSS
PLFSS rejeté en commission : se dirige-t-on vers une nouvelle motion de censure ?
La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté, mercredi soir, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Ce vote, bien que symbolique, illustre les tensions persistantes autour d’un texte qui fait l’objet d’intenses débats, alors que son examen en séance plénière s’annonce sous haute tension. Après quatre jours de discussions, les groupes d’opposition – Nouveau Front populaire et Rassemblement national – ont uni leurs forces pour rejeter ce projet de budget, qui avait déjà joué un rôle clé dans la chute du gouvernement Barnier en décembre dernier. Cette décision, bien que prévisible en l’absence d’une majorité absolue, constitue une nouvelle difficulté pour l’exécutif, qui devra déployer des stratégies alternatives pour faire adopter le texte. « Nous sommes dans le cours normal du processus législatif », a relativisé Thibault Bazin (LR), rapporteur du projet, soulignant que le texte rejeté était une version amendée par le Sénat à l’automne dernier et jugée « désormais anachronique ». L’évolution de la conjoncture économique et des recettes de la Sécurité sociale, ainsi que l’absence d’amendements gouvernementaux à ce stade, ont renforcé la défiance des députés. Dès lundi, l’ensemble des députés se penchera sur le PLFSS 2025 en séance plénière. Toutefois, les débats pourraient être abrégés si le gouvernement décidait de recourir à l’article 49.3 pour imposer l’adoption du texte sans vote. Un tel passage en force ouvrirait la voie à une probable motion de censure, prolongeant ainsi l’incertitude autour de ce projet budgétaire essentiel pour le financement de la protection sociale en France.
Source : le moniteur des pharmacies.
ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
Avenant 1 à la convention : faut-il revoir la copie ?
Estimant le texte de l’avenant 1 à la convention pharmaceutique insuffisant à différents égards, les syndicats représentatifs de la profession en réclament un remaniement. Pour l’heure, l’assurance-maladie, sollicitée, fait la sourde oreille. Selon les représentants des pharmaciens, il y a cependant urgence à remanier cet avenant qui engage l’avenir du réseau officinal. Un peu plus de six mois après sa signature, cet avenant ne convient déjà plus. Il faut dire qu’il avait d’emblée été rejeté pour insuffisances par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui avait refusé de le signer. Mais pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui l’a porté, parfois même dans l’adversité, ce texte ne fait plus l’affaire aujourd’hui. Las, la FSPF, qui avait misé sur l’article 10 de l’avenant prévoyant une aide de 20 000 euros à ces pharmacies, doit se rendre à l’évidence. L’instruction des modalités d’application de ce dispositif laisse d’ores et déjà apparaître que la cible ne sera pas atteinte.
Source : le quotidien du pharmacien.