ACTUALITÉS PHARMACEUTIQUES
PLFSS 2024 : vers la vente d’antibiotiques à l’unité…
En cas de pénurie, le gouvernement souhaite rendre obligatoire la délivrance de certains antibiotiques à l’unité. L’entrée en vigueur de cette mesure dépendra du passage au Parlement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024, qui doit débuter fin septembre. Cette décision pourrait aussi contribuer à réduire le gaspillage, dans un pays où la consommation d’antibiotiques reste parmi les plus élevées d’Europe et confronté plus que jamais à des pénuries dont celles d’amoxicilline, un des antibiotiques les plus prescrits. Les pharmaciens s’interrogent sur les modalités pratiques de ce projet. « Découper les blisters, ce n’est pas la bonne réponse. [Pour la] traçabilité en numéro de lot, c’est une vraie galère », estimait récemment Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Les conditionnements de produits pharmaceutiques sont régis par des normes strictes. Parmi les autres pistes de lutte contre les pénuries, le gouvernement prévoit d’encadrer le recours à des préparations officinales dans le cadre de plans blancs. Il prévoit également que les patients puissent obtenir un diagnostic en pharmacie en cas de soupçon d’angines ou de cystites, puis un éventuel traitement sans ordonnance si le test rapide d’aide au diagnostic se révèle positif.
Source : pharm-enews.fr
Médicaments : les labos saluent la nouvelle stratégie du gouvernement
Les laboratoires voient d’un bon œil le plafonnement des prélèvements effectués sur leur secteur. Ils vont cependant devoir encaisser la renégociation à la baisse du prix de certains médicaments. Cette « clause de sauvegarde » va être ramenée à 1,6 milliard d’euros en 2023 et 2024. Un « effort tout à fait important », a souligné le ministre de l’Industrie Roland Lescure, sachant que le secteur aurait dû débourser 1,7 milliard d’euros cette année et plus de 2 milliards d’euros l’an prochain. « Cela casse une dynamique délétère, avec des clauses de sauvegarde totalement imprévisibles et totalement confiscatoires », salue Jérôme Wirotius, vice-président du Gemme, le lobby des fabricants de médicaments génériques et biosimilaires. Motif de satisfaction supplémentaire pour l’organisation : le gouvernement a ouvert la porte à un plafonnement spécifique de la « clause de sauvegarde » pour les fabricants de génériques. Ceux-ci ne cessent de rappeler qu’ils ont des très faibles marges et soulagent la Sécurité sociale en offrant des médicaments moins chers. Les industriels vont tout de même devoir encaisser des baisses de prix imposées par les autorités sur les médicaments remboursés par la Sécurité sociale. Le gouvernement espère réaliser par ce biais 850 millions d’euros d’économies sur les dépenses de santé.
Source : les échos.